Le phosphore nexiste pas à létat libre dans la nature, mais seulement en combinaison dans de nombreux composés dorigine végétale ou animale. On le trouve en outre dans des formations rocheuses de phosphates telles que lapatite (une forme de phosphate de calcium), dont dimportants gisements se situent aux Etats-Unis (Tennessee et Floride), dans quelques régions dAfrique du Nord et dans certaines îles du Pacifique.
Les phosphates minéraux et organiques trouvent de nombreuses applications dans lindustrie, comme additifs pour les lubrifiants, ignifugeants, plastifiants et intermédiaires de synthèse. On les emploie dans les industries du caoutchouc, des matières plastiques, du papier, des vernis et des métaux et ils entrent dans la composition de divers pesticides et produits lessiviels.
Le phosphate de dibutyle et de phényle et le phosphate de tributyle entrent dans la composition de fluides hydrauliques pour moteurs davions, tandis que lhexaméthylphosphoramide est employé comme additif de dégivrage dans les carburéacteurs. Le phosphate de dibutyle est utilisé pour la séparation et lextraction des métaux, et comme catalyseur dans la fabrication des résines urée-phénol. Le phosphate de triméthyle trouve des applications dans lindustrie automobile comme agent antisalissures pour les bougies dallumage et comme additif de lessence pour empêcher lautoallumage et le tambourinage des moteurs.
Lacide phosphorique sutilise dans les ciments dentaires, le caoutchouc latex, les agents extincteurs et les boues de forage pour les puits de pétrole. Il sert à aromatiser certaines boissons non alcoolisées et à teindre le coton; il est utilisé dans le traitement de leau, la confection de briques réfractaires, la fabrication dengrais au superphosphate, le nettoyage des métaux avant peinture et comme additif de lessence et de liant dans les céramiques.
Le phosphate de tricrésyle (TCP) est utilisé comme solvant des esters de nitrocellulose et de nombreuses résines naturelles. Cest un plastifiant du caoutchouc chloré, des résines vinyliques, du polystyrène et des esters polyacryliques et polyméthacryliques. Ce composé est également employé comme liant des résines et de la nitrocellulose dont il permet daméliorer la ténacité, lélasticité et le brillant. Seul ou associé à des hydrocarbures, il sert dagent antiusure et antifriction dans de nombreux lubrifiants de synthèse, appelés incorrectement «huiles» en raison de leur apparence. On lutilise également comme fluide hydraulique. Incorporé à lessence, le phosphate de tricrésyle neutralise les effets nocifs des dépôts de plomb. Cest également un excellent retardateur de flamme qui intervient dans de nombreuses industries.
Le pyrophosphate tétrasodique a une gamme étendue dapplications dans les industries du papier, de lagroalimentaire, du textile et du caoutchouc. Il est également utilisé dans le forage des puits de pétrole, le traitement de leau, lémulsification des fromages, la blanchisserie et la galvanoplastie. On lemploie aussi pour la teinture des textiles, le dessuintage de la laine et le traitement de largile et du papier. Le phosphate de tributyle sert de plastifiant dans les esters cellulosiques, les laques, les matières plastiques et les résines vinyliques. Ses propriétés complexantes sont mises à profit pour lextraction des métaux lourds et on lutilise comme agent antimousse dans la séparation de minerais. Le phosphate de triphényle est un plastifiant retardateur de flamme que lon incorpore aux composés cellulosiques ou aux adhésifs thermofusibles. Il trouve des applications dans la confection des capitonnages et des cartons goudronnés pour toiture.
Plusieurs phosphates organiques sont utilisés dans la production de produits pyrotechniques, dexplosifs et de pesticides. Le phosphure de calcium est employé pour les feux de signalisation, les torpilles, en pyrotechnie et comme rodenticide. Le pentasulfure de phosphore sert à la fabrication de boîtes dallumettes de sûreté, de dispositifs dallumage, dadditifs pour huiles de graissage et de pesticides. La phosphine est utilisée pour lutter contre les rongeurs et comme insecticide destiné à la fumigation de la nourriture pour animaux, du tabac stocké en feuilles et des wagons couverts.
Le phosphore blanc entre dans la composition de certains raticides; le phosphore rouge est utilisé en pyrotechnie, dans les allumettes de sûreté, en synthèse chimique, comme pesticide, dans les bombes incendiaires, les obus traceurs et les bombes fumigènes. Le trisulfure de tétraphosphore sert à fabriquer les têtes dallumettes et les frottoirs des boîtes dallumettes de sûreté.
Loxyde de phosphore est ajouté à lasphalte dans le procédé pneumatique pour élever le point de fusion et il est employé dans les verres spéciaux pour tubes à vide. Le chlorure de phosphore entre dans la composition des agents de finissage pour textiles et sert dintermédiaire de synthèse ou de réactif dans la fabrication de nombreux produits chimiques industriels: insecticides, tensioactifs de synthèse ou produits pour nettoyer largenterie. Loxychlorure de phosphore et le pentachlorure de phosphore sont utilisés pour la chloration des composés organiques.
Le phosphore (P) existe sous trois formes allotropiques: le phosphore blanc (ou jaune), le phosphore rouge et le phosphore noir, cette dernière étant dépourvue dimportance industrielle. Le phosphore blanc est une substance incolore solide ou daspect cireux, qui fonce à la lumière et luit dans lobscurité (phosphorescence). Il senflamme spontanément au contact de lair, en brûlant avec une flamme bleue et en dégageant une odeur alliacée caractéristique, plutôt désagréable. La forme rouge est plus stable.
Le phosphore élémentaire a été tout dabord extrait de matières dorigine animale, notamment des os, durant la première partie du XIXe siècle. Son utilité pour la fabrication des allumettes soufrées de jadis, quon enflammait en les frottant sur une surface quelconque, sest rapidement imposée et la demande industrielle de cet élément sest considérablement accrue. Au bout de quelque temps, une maladie grave sest déclarée parmi les personnes qui manipulaient du phosphore; les premiers cas en ont été reconnus en 1845; il sagissait de la nécrose phosphorée du maxillaire. Cette affection défigurante, dont lissue a été fatale dans 20% des cas durant tout le XIXe siècle, fut bientôt identifiée et on chercha le moyen den atténuer les effets. Lélaboration de produits de remplacement du phosphore blanc permit cette prévention, en particulier la production du phosphore rouge et du sesquisulfure de phosphore, relativement inoffensif. Les pays dEurope conclurent peu après un accord (la Convention internationale sur linterdiction de lemploi du phosphore blanc (jaune) dans lindustrie des allumettes, conclue à Berne le 26 septembre 1906) par lequel les signataires sengageaient à sabstenir de produire ou dimporter des allumettes fabriquées avec du phosphore blanc.
Il subsistait cependant un risque grave dans plusieurs pays, où lindustrie de la pyrotechnie continuait dutiliser le phosphore blanc, jusquà la conclusion dune entente avec les industriels concernés pour interdire cette substance. De nos jours, le phosphore blanc demeure une menace pour les personnes qui participent aux diverses étapes de la production du phosphore ou de ses composés.
On ne sexplique pas encore complètement la pathogenèse de la nécrose phosphorée. Les uns pensent quil sagit dune action locale du phosphore à lintérieur de la cavité buccale et que linfection est imputable à la présence constante de micro-organismes pathogènes dans la bouche et à la périphérie des dents. De fait, les porteurs de caries dentaires sont plus vulnérables à la nécrose phosphorée, mais il demeure difficile dexpliquer latteinte chez des travailleurs totalement édentés.
Pour dautres, il apparaît plus plausible que lon soit en présence dune atteinte générale, qui retentit sur plusieurs organes et tissus, mais principalement sur le tissu osseux. Un certain nombre de faits importants militent en faveur de cette thèse, à savoir:
Risques pour la santé. Lexposition aiguë aux vapeurs de phosphore jaune libérées lors de la combustion spontanée cause une grave irritation des yeux, accompagnée de photophobie, de larmoiement et de blépharospasme; elle peut également causer une grave irritation des voies respiratoires et des brûlures cutanées profondes et pénétrantes. Le contact direct de la peau avec le phosphore, que lon observe aussi bien pendant la production quen temps de guerre, conduit à des brûlures du deuxième ou du troisième degré très profondes et semblables à celles qui sont causées par le fluorure dhydrogène. Une hémolyse importante suivie dhématurie, doligurie et dinsuffisance rénale a été observée, bien que cette symptomatologie sexplique plutôt par un traitement au sulfate de cuivre, préconisé antérieurement.
Lingestion de phosphore provoque des brûlures douloureuses de la cavité buccale et des voies digestives accompagnées de vomissements, de diarrhée et de fortes douleurs abdominales. Les brûlures évoluent vers le second et le troisième degré. Loligurie peut apparaître par suite dune perte liquidienne et dune irrigation sanguine insuffisante du rein; dans les cas moins graves, il y a lésion temporaire du tubule rénal proximal. Labsence de glucose dans un liquide céphalorachidien, par ailleurs normal, est considérée comme pathognomonique.
Une fois absorbé dans les voies digestives, le phosphore jaune produit des effets directs sur le myocarde, le système circulatoire au niveau des membres (système vasculaire périphérique), le foie, les reins et le cerveau. On a observé une hypotension et une myocardiopathie dilatée, et lautopsie révèle un dème interstitiel du myocarde, sans infiltration cellulaire. La synthèse protéique intracellulaire semble diminuée dans le cur et le foie.
Trois stades cliniques se manifestent après ingestion. Au stade I, immédiatement après ingestion, on observe nausées et vomissements, douleurs abdominales, ictère et haleine alliacée. Les vomissures phosphorescentes peuvent être dangereuses pour le personnel soignant. Le stade II est caractérisé par une période de latence de 2 à 3 jours, pendant laquelle le patient est asymptomatique. Durant cette période, il peut se produire une hypertrophie cardiaque aussi bien quune infiltration graisseuse du foie et des reins. Des vomissements violents, sanglants, des hémorragies au niveau de nombreux tissus, une urémie et une anémie grave précèdent la mort, définie comme le stade III.
Labsorption prolongée (pendant 10 mois à 18 ans) peut causer une nécrose de la mandibule et du maxillaire avec séquestration de los; la libération des séquestres conduit à une déformation faciale (nécrose phosphorée). Les premiers symptômes sont des maux de dents et une salivation excessive. On peut observer en outre une anémie, une cachexie et des signes dhépatotoxicité. La nécrose de la mandibule accompagnée dune déformation faciale est souvent décrite dans les cas dexposition chronique depuis le début des années mille neuf cent. Cette lésion a été rarement rapportée parmi les travailleurs affectés à la production de phosphore et les fabricants de rodenticide.
On na pas signalé deffets sur la reproduction ni deffets cancérogènes.
La phosphine (PH3) est un gaz qui se dégage lorsquon fait réagir de lacide phosphorique à chaud sur des métaux que lon veut nettoyer (comme pour le phosgène), par chauffage du trichlorure de phosphore, humidification du phosphate daluminium, lors de la fabrication des fusées éclairantes à laide de phosphure de calcium ou encore lors de la production dacétylène. Linhalation cause une irritation grave des muqueuses, entraînant toux, essoufflement et dème pulmonaire pouvant durer jusquà 3 jours après lexposition. Leffet pathophysiologique est une inhibition de la respiration mitochondriale ainsi quune cytotoxicité directe.
La phosphine peut également être libérée par ingestion accidentelle ou intentionnelle de phosphure daluminium qui entre en réaction avec lacide chlorhydrique gastrique. Une littérature importante dorigine indienne décrit des cas dingestion de ce rodenticide à des fins suicidaires. La phosphine est également utilisée comme fumigant et de nombreux rapports médicaux font état de morts accidentelles consécutives à linhalation de lair à proximité de stocks de céréales soumis à une fumigation. Les effets toxiques généraux consistent en nausées, vomissements, douleurs abdominales, excitation du système nerveux central (SNC) (agitation), dème pulmonaire, choc cardiogène, péricardite aiguë, infarctus auriculaire, atteinte rénale, insuffisance hépatique et hypoglycémie. Un test au nitrate dargent pratiqué sur un prélèvement de suc gastrique et sur lhaleine sest révélé positif (moins sensible dans le second cas). Le dosage de laluminium sanguin peut aussi servir à lidentification du toxique. Le traitement comporte un lavage gastrique, ladministration dagents vasopresseurs, une assistance respiratoire, ladministration dantiarythmisants et une perfusion de sulfate de magnésium à haute dose.
Le phosphure de zinc, un rodenticide dusage courant, a été incriminé dans une intoxication grave danimaux ayant ingéré des appâts traités ou des carcasses danimaux empoisonnés. La phosphine est libérée dans lestomac par lacidité gastrique.
Les phosphates de tricrésyle (TCP) appartiennent à une série de composés organophosphorés dont les effets neurotoxiques sont différés. En 1930, une flambée de paralysie de «ginger jake» a été provoquée par la contamination dextraits de gingembre par des phosphates de crésyle utilisés dans le traitement de lépice. Depuis lors, plusieurs incidents dintoxication alimentaire accidentelle par le phosphate de tri-o-crésyle (TOCP) ont été signalés. La littérature relate quelques études portant sur des cas dexpositions professionnelles. Celles qui avaient un caractère aigu ont provoqué des symptômes digestifs suivis de périodes de latence allant de quelques jours à 4 semaines, après quoi des douleurs et des picotements ont fait leur apparition aux extrémités puis ont évolué vers une paralysie motrice touchant les membres inférieurs jusquà la cuisse et les membres supérieurs jusquau coude. On observe rarement un déficit sensoriel. Le rétablissement partiel ou total peut prendre des années. Lingestion de quantités importantes entraîne une issue fatale. Il y a atteinte des cellules de la corne antérieure et du faisceau pyramidal révélée par lautopsie en même temps quune démyélinisation. Pour lêtre humain, la dose létale par voie orale est de lordre de 1,0 g/kg et 6 à 7 mg/kg provoquent une grave paralysie. Il na pas été fait état dirritation cutanée ou oculaire, bien que le TOCP soit absorbé par voie percutanée. Linhibition de lactivité cholinestérasique ne semble pas être en corrélation avec les symptômes, ni lintensité de lexposition. Lexposition de chats et de poules a entraîné des lésions de la moelle épinière et du nerf sciatique, ainsi quune atteinte des cellules de Schwann et de la gaine myélinique résultant dune dégénérescence distale rétrograde affectant les axones longs. Des rats recevant jusquà 350 mg/kg/jour de TOCP nont pas présenté de signes de tératogénicité.
Une molécule dacide phosphorique estérifie trois molécules de o-, m- ou p-crésol et, comme le crésol commercial est généralement un mélange de ces trois isomères, avec une teneur en isomère ortho comprise entre 25 et 40% selon la source, le TCP résultant est un mélange des trois isomères symétriques, qui sont très difficiles à séparer. Toutefois, puisque la toxicité du TCP commercial est due à la présence de lisomère ortho, de nombreux pays exigent que la fraction phénolique estérifiée ne contienne pas plus de 3% do-crésol. Par conséquent, la difficulté consiste à choisir un crésol dépourvu disomère ortho. Un TCP préparé à partir de m- ou de p-crésol présente les mêmes propriétés que le produit technique, mais le coût de la séparation et de la purification de ces isomères est prohibitif.
Deux esters phosphoriques apparentés, le phosphate de crésyle et de diphényle et le phosphate do-isopropylphényle et de diphényle, sont également neurotoxiques pour plusieurs espèces, notamment lêtre humain, le poulet et le chat. Les animaux adultes sont généralement plus sensibles que les jeunes. Après une exposition unique, mais importante, à ces organophosphorés neurotoxiques, latteinte axonale se manifeste au bout de 8 à 10 jours. Une exposition chronique de faible intensité peut également entraîner une neurotoxicité. Latteinte des axones des nerfs périphériques et des voies ascendantes et descendantes de la moelle épinière a pour origine un autre mécanisme que linhibition de cholinestérase, même sil est vrai que quelques insecticides organophosphorés anticholinestérasiques ont un effet de ce genre (fluorophosphate de diisopropyle, leptofos et mipafox). Il ny a guère de corrélation entre linhibition de la pseudocholinestérase ou de la cholinestérase vraie et leffet neurotoxique.
Le phosphate de triphényle peut provoquer une légère diminution de lactivité cholinestérasique mais, par ailleurs, il nest que faiblement toxique pour lêtre humain. On rencontre parfois ce composé en association avec le TOCP. Aucune tératogénicité na été mise en évidence chez des rats dont lalimentation contenait jusquà 1% du composé. Son injection par voie intrapéritonéale de 0,1 à 0,5 g/kg à des chats a causé une paralysie au bout de 16 à 18 jours. On na pas constaté dirritation cutanée et aucun effet sur lil na été signalé.
Le phosphite de triphényle (TPP) présente, chez des animaux de laboratoire, une neurotoxicité qui ressemble à celle du TOCP. Des études sur le rat ont mis en évidence une hyperexcitabilité et des tremblements dans un premier temps, suivis dune paralysie flasque touchant les extrémités inférieures davantage que les extrémités supérieures. Lexamen anatomopathologique a révélé des lésions médullaires, accompagnées dune légère inhibition de la cholinestérase. Une étude réalisée sur des chats auxquels on avait injecté du TPP a conduit à des résultats cliniques pratiquement identiques. Le TPP sest également révélé capable de provoquer une irritation et une sensibilisation cutanées.
Le phosphate de tributyle provoque une irritation des yeux, de la peau et des muqueuses, ainsi quun dème pulmonaire chez les animaux de laboratoire. Des rats exposés à 123 ppm dune formulation commerciale (bapros) pendant 6 heures ont présenté une irritation respiratoire. Après ingestion, la DL50 est de 3 g/kg, les symptômes étant faiblesse, dyspnée, dème pulmonaire et fasciculation musculaire. Le composé inhibe faiblement la cholinestérase plasmatique et érythrocytaire.
Lhexaméthylphosphoramide provoque un cancer de la cavité nasale lorsquil est administré à des rats à des concentrations comprises entre 50 et 4 000 parties par milliard (ppM) pendant 6 à 24 mois. Une métaplasie squameuse a été observée dans la cavité nasale et la trachée, ce dernier cas correspondant à la dose la plus élevée. Dautres observations font état dune augmentation de linflammation et de la desquamation trachéenne proportionnelles à la dose, dune hyperplasie érythropoïétique de la moelle osseuse, dune atrophie testiculaire et dune dégénérescence des tubes contournés.
Loxyde de phosphore (anhydride phosphorique), le pentachlorure, loxychlorure et le chlorure de phosphore sont des composés aux propriétés irritantes, à lorigine dun large spectre deffets modérés tels que corrosion oculaire, brûlures cutanéo-muqueuses et dème pulmonaire. Lexposition chronique ou générale nest habituellement pas très importante du fait que le contact direct avec ces composés nest guère supportable.
Le brouillard dacide phosphorique est modérément irritant pour la peau, les yeux et les voies aériennes supérieures. On a montré sur des groupes de travailleurs que les vapeurs doxyde de phosphore (lanhydride de lacide phosphorique) sont perceptibles, mais ne causent pas dinconfort à des concentrations de 0,8 à 5,4 mg/m3, alors quelles provoquent de la toux à des concentrations comprises entre 3,6 et 11,3 mg/m3 et deviennent intolérables à une concentration de 100 mg/m3 pour des travailleurs non habitués. Il existe un faible risque ddème pulmonaire par inhalation du brouillard. Le contact de la peau avec ce brouillard conduit à une irritation modérée, mais pas à une intoxication générale. Des gouttes dune solution dacide phosphorique à 75% tombant sur la peau causent des brûlures graves. Une étude de cohorte réalisée sur des travailleurs affectés à la manipulation de phosphates qui ont été exposés professionnellement à de lacide phosphorique na pas montré daugmentation de la mortalité imputable à une cause particulière.
La concentration létale médiane de loxychlorure de phosphore et de ses produits de neutralisation par lammoniac est respectivement de 48,4 et 44,4 micromoles par mole dair chez le rat, et de 52,5 et 41,3 chez le cobaye, loxychlorure de phosphore étant hydrolysé dans la proportion de 15%. La plupart des études toxicologiques de ce composé réalisées sur des séries de cas portent également sur lexposition à dautres dérivés du phosphore. Lorsquil est seul, le composé provoque, par ingestion, une nécrose de lestomac; par inhalation, une nécrose des voies respiratoires; et par application directe, une ulcération cutanée et oculaire avec perte de la vision chez le lapin. Lexposition chronique danimaux a entraîné des anomalies du métabolisme des minéraux et une ostéoporose avec excrétion de quantités excessives de phosphore minéral, de sels de calcium et de chlorures. Associé à dautres composés du phosphore, loxychlorure de phosphore provoque asthme et bronchite, selon les observations effectuées sur une série de cas.
Le pentasulfure de phosphore shydrolyse en sulfure dhydrogène gazeux et acide phosphorique, et ce sont ces composés qui agissent par contact avec les muqueuses (voir lacide phosphorique, ci-dessus, ainsi que le sulfure dhydrogène, traité dans une autre partie du présent chapitre). La DL50 par voie orale est de 389 mg/kg chez le rat. Linstillation dune dose de 20 mg dans les yeux de lapins sest traduite par une grave irritation au bout de 24 heures. Une dose de 500 mg appliquée sur la peau de lapins se révèle modérément irritante.
Les vapeurs de chlorure de phosphore sont fortement irritantes pour les muqueuses, les yeux et la peau. Comme pour le pentasulfure, lhydrolyse en acide chlorhydrique et acide phosphorique par suite du contact avec les muqueuses est en grande partie responsable de cet effet. Linhalation des vapeurs peut causer une irritation de la gorge, un bronchospasme ou un dème pulmonaire jusquà 24 heures suivant lexposition, en fonction de la dose. Une exposition aiguë ou répétée aux vapeurs peut provoquer une bronchite chronique hyperréactive ou RADS (Reactive Airways Disease Syndrome), accompagnée de symptômes durables tels que toux et respiration sifflante. Par contact, le chlorure de phosphore cause de graves brûlures oculaires et cutanéo- muqueuses. Lingestion, quelle soit accidentelle ou volontaire à des fins de suicide, provoque des brûlures des voies digestives. Dix-sept personnes exposées au chlorure de phosphore et à ses produits dhydrolyse après un accident de citerne ont fait lobjet dun bilan médical. Dyspnée, toux, nausées, vomissements, brûlures oculaires et larmoiement sont les symptômes observés chez les travailleurs qui se trouvaient le plus près du produit répandu. Le taux de lactate-déshydrogénase a été temporairement multiplié par six. Malgré une radiographie thoracique normale, les tests de la fonction pulmonaire ont révélé une chute sensible de la capacité vitale maximale et du volume expiratoire maximal à la seconde (VEMS). Lamélioration de ces paramètres a été constatée lorsque les 17 patients ont été revus 1 mois plus tard. La CL50 pour 4 heures dinhalation était de 104 ppm chez le rat. A lautopsie, le principal effet anatomo-pathologique était une né- phrose, accompagnée dune atteinte pulmonaire négligeable.
Linhalation des vapeurs de pentachlorure de phosphore cause une grave irritation des voies respiratoires, et la bronchite est attestée. Un dème pulmonaire pourrait se produire à retardement, mais aucun cas nen a été rapporté. Lexposition des yeux aux vapeurs conduit aussi à une irritation prononcée, et le contact avec la peau devrait provoquer une dermatite. La CL50 pour 4 heures dinhalation est égale à 205 mg/m3.
Les phosphates et superphosphates. Le principal problème posé par la présence de phosphates dans lenvironnement est leutrophisation des lacs et des étangs. Les phosphates pénètrent dans les nappes deau par ruissellement des eaux provenant des terres agricoles (la source de pollution est constituée par des composés phosphorés, utilisés comme engrais ou pesticides, et par la putréfaction de cadavres danimaux ou de débris végétaux) et par rejet de détergents domestiques et industriels. La prolifération dalgues bleu-vert est due au fait que le phosphore est généralement lélément nutritif limitant essentiel pour la croissance. La croissance rapide des algues affecte lexploitation des lacs pour la pêche et les activités de loisir. Elle complique également la purification de leau potable.
Lexploitation des mines de phosphate est génératrice de traumatismes physiques. La pneumoconiose nest pas en cause, en raison de la faible quantité de poussières produite. Cest le séchage qui provoque la formation de poussières de phosphate et on peut craindre des pneumoconioses chez les travailleurs employés à la manipulation et au transport des produits. Des fluorures peuvent être présents dans ces poussières et provoquer une intoxication.
Des poussières se forment également lors de la fabrication des superphosphates, utilisés comme engrais. Une étude portant sur des femmes affectées à la fabrication de superphosphates a mis en évidence des anomalies de la menstruation. De graves atteintes oculaires pouvant entraîner la cécité ont été décrites chez lêtre humain et lanimal à la suite dun contact direct avec ces composés.
Risque dincendie. Le phosphore peut senflammer spontanément lorsquil est exposé à lair et provoquer incendies et explosions. Des fragments ou éclats de phosphore blanc peuvent causer des brûlures graves par contact avec la peau et senflammer après séchage.
En raison de son inflammabilité à lair, le phosphore blanc doit toujours être conservé sous leau. De plus, les fragments dispersés doivent être abondamment aspergés deau, avant même quils aient séché et commencent à brûler; on peut éteindre les foyers de phosphore à leau (en pulvérisation ou en brouillard), par recouvrement de sable ou de terre ou au moyen dextincteurs à anhydride carbonique. La substance doit être entreposée dans un lieu isolé, frais et bien ventilé, à lécart des oxydants énergiques, des lieux comportant un risque important dincendie et à labri du rayonnement solaire direct.
Sur la peau, les zones de contact avec des fragments incandescents de phosphore doivent être baignées avec une solution aqueuse à 1-5% de sulfate de cuivre, ce qui non seulement éteint le phosphore enflammé mais, en même temps, constitue une couche ininflammable à sa surface. Après ce traitement, on peut entreprendre lenlèvement des fragments par aspersion deau en plus grande quantité. Une solution de savon mou contenant la même concentration de sulfate de cuivre est sans doute plus efficace que la simple solution aqueuse.
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
Chlorure de diéthylthiophosphoryle |
Chlorothiophosphate de diéthyle; chlorophosphonothioate de O,O-diéthyle; O,O-diéthyl ester de lacide chlorophosphonothioïque |
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Chlorure de phosphore |
Trichlorure de phosphore; trichlorophosphine |
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Chlorure de thiophosphoryle |
Trichlorure phosphorothioïque; trichlorure phosphorothionique; sulfochlorure de phosphore; trichlorure thiophosphorique; trichlorure de thiophosphoryle |
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Hexaméthylphosphoramide |
Triamide de lacide hexaméthylphosphorique; triamide hexaméthylphosphorique; oxyde de tris(diméthylamino)phosphine; oxyde de tris(diméthylamino)phosphore |
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Hydrogénophosphite de diméthyle |
Oxyde de bis(hydroxyméthyl)phosphine; oxyde de diméthoxyphosphine; phosphite de diméthyle; phosphonate de diméthyle; ester diméthylique de lacide phosphonique |
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Oxychlorure de phosphore |
Oxytrichlorure de phosphoryle; chlorure de phosphoryle; phosphol |
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Oxyde de phosphore |
Pentoxyde de diphosphore; oxyde de phosphore(V); pentoxyde de phosphore; anhydride phosphorique; oxyde phosphorique |
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Pentachlorure de phosphore |
Chlorure phosphorique; perchlorure de phosphore |
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Pentasulfure de phosphore |
Sulfure phosphorique; persulfure de phosphore; phosphure de soufre; anhydride thiophosphorique; sulfure de phosphore |
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Phénylphosphine |
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Phosphate de dibutyle |
Hydrogénophosphate de dibutyle; ester dibutylique de lacide phosphorique |
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Phosphate de dibutyle et de phényle |
Phosphate de phényle et de di-O-butyle; phosphate de phényle et dO,O-dibutyle |
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Phosphate de tri-o-crésyle |
Phosphate do-crésyle; ester tri-o-tolylique de lacide phosphorique; phosphate do-tolyle; phosphate de tri-2-méthylphényle; phosphate de tris(o-crésyle); phosphate de tris(o-méthylphényle); phosphate de tris(o-tolyle); TOCP |
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Phosphate de tributyle |
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Phosphate de tricrésyle |
Ester tritolylique de lacide phosphorique; oxyde de tris(tolyloxy)phosphine; phosphate de tritolyle; TCP |
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nd |
Phosphate de triéthyle |
Phosphate déthyle; ester triéthylique de lacide phosphorique; TEP |
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Phosphate de triméthyle |
Phosphate de méthyle; ester triméthylique de lacide phosphorique |
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Phosphate de triphényle |
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Phosphate de tris(2,3-dibromopropyle) |
Phosphate de 2,3-dibromo-1-propanol; phosphate de (2,3-dibromopropyle); ester tris(2,3-dibromopropylique) de lacide phosphorique; phosphate de tris(dibromopropyle) |
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Phosphate de tris(2-éthylhexyle) |
Phosphate de 2-éthyl-1-hexanol; phosphate de 1-hexanol-2-éthyle; ester tris(2-éthylhexylique) de lacide phosphorique; phosphate de triéthylhexyle; phosphate de trioctyle |
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Phosphine |
Phosphure dhydrogène; trihydrure de phosphore |
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Phosphite de triéthyle |
Ester triéthylique de lacide phosphoreux |
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Phosphite de triméthyle |
Phosphite de méthyle; triméthoxyphosphine; ester triméthylique de lacide phosphoreux |
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Phosphite de triphényle |
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Phosphore |
Phosphore amorphe |
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Phosphure de calcium |
Photophore |
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Pyrophosphate tétrapotassique |
Pyrophosphate de potassium; diphosphate de tétrapotassium |
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Pyrophosphate tétrasodique |
Pyrophosphate tétrasodique anhydre; pyrophosphate; pyrophosphate de sodium; diphosphate tétrasodique; diphosphate de tétrasodium |
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Triphénylphosphine |
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Trisulfure de tétraphosphore |
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Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
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Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Voies d'exposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
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Chlorure de diéthylthiophosphoryle |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Inhalation |
Sensation de brûlure, confusion, toux, étourdissements, céphalées, nausées, essoufflement, mal de gorge, perte de conscience, vomissements, faiblesse; les symptômes peuvent être retardés |
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Chlorure de phosphore |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, diarrhée, étourdissements, céphalées, essoufflement, mal de gorge, vomissements |
Voies respiratoires; yeux; peau |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; dème pulmonaire; brûlures oculaires et cutanées |
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Chlorure de thiophosphoryle |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Poumons |
Inhalation |
Sensation de brûlure, confusion, toux, céphalées, respiration sifflante, respiration laborieuse, essoufflement, mal de gorge, perte de conscience, vomissements, faiblesse; les symptômes peuvent être retardés |
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Oxyde de phosphore |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, essoufflement |
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Pentachlorure de phosphore |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, essoufflement, vomissements; les symptômes peuvent être retardés |
Voies respiratoires; yeux; peau |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; bronchite; dermatite |
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Pentasulfure de phosphore |
Voies respiratoires; système nerveux central; yeux; peau |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; apnée; coma; convulsions; conjonctives douloureuses; larmoiement; photophobie; kérato-conjonctivite; vésiculation cornéenne; étourdissements; céphalées; fatigue; irritabilité; insomnie; troubles digestifs |
||||
Phosphate de dibutyle |
Voies respiratoires; peau; yeux |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; céphalées |
||||
Phosphate de tri-o-crésyle |
Inhalation |
Céphalées, nausées, vomissements, douleurs musculaires; les symptômes peuvent être retardés |
Système nerveux périphérique; système nerveux central |
Troubles digestifs; neuropathie périphérique; crampes du mollet; paresthésie du pied et de la main; faiblesse du pied; main tombante; paralysie |
||
Phosphate de tributyle |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau; sang |
Inhalation |
Etourdissements, céphalées, convulsions, respiration laborieuse, nausées, mal de gorge |
Voies respiratoires; peau; yeux |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; céphalées; nausées |
Phosphate de triméthyle |
Système nerveux central |
Système nerveux central; gènes |
||||
Phosphate de triphényle |
Sang; système nerveux périphérique |
Modifications mineures des enzymes sanguines; chez l'animal: faiblesse musculaire; paralysie |
||||
Phosphate de tris(2-éthylhexyle) |
Peau |
Peau |
Rougeurs |
|||
Phosphine |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central; sang; foie; reins; cur |
Inhalation |
Sensation de brûlure, diarrhée, étourdissements, atonie, céphalées, tremblements, respiration laborieuse, nausées, mal de gorge |
Voies respiratoires |
Nausées; vomissements; douleurs abdominales; diarrhée; soif; oppression thoracique; dyspnée; douleurs musculaires; frissons; stupeur ou syncope; dème pulmonaire; lors dun contact avec le liquide: gelures |
|
Phosphite de triéthyle |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Inhalation |
Sensation de brûlure, céphalées, nausées, mal de gorge; les symptômes peuvent être retardés |
|||
Phosphite de triphényle |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, irritation, perte de conscience |
|||
Phosphore |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; foie; reins |
Os |
Inhalation |
Sensation de brûlure, perte de conscience; les symptômes peuvent être retardés |
Voies respiratoires; foie; reins; mâchoire; dents; sang; yeux; peau |
Irritation des yeux et des voies respiratoires; brûlures oculaires et cutanées; douleurs abdominales, nausées; ictère; anémie; cachexie; douleurs maxillaires et dentaires; salivation; dème |
Pyrophosphate tétrapotassique |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, respiration laborieuse |
|||
Pyrophosphate tétrasodique |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; dermatite |
|
Triphénylphosphine |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Toux, mal de gorge |
Nom chimique et numéro CAS |
Risques physiques |
Risques chimiques |
Classifiction ONU/ risques subsidiaires |
Chlorure de diéthylthiophosphoryle |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques. Des vapeurs toxiques se dégagent par chauffage |
8 |
|
Chlorure de phosphore |
Vapeur plus lourde que lair |
La combustion dégage des vapeurs toxiques, corrosives et inflammables doxydes de phosphore, de chlorure dhydrogène et de phosphore. Se décompose par chauffage ou en présence deau, avec dégagement de vapeurs acides et de gaz toxiques (phosphine). Corrode de nombreux métaux. Oxydant qui réagit avec les matières combustibles et les réducteurs. Acide fort en solution aqueuse qui réagit violemment avec les bases et qui corrode de nombreux métaux. Réagit violemment sur les bases avec risque dincendie et dexplosion. Réagit avec les alcools et les phénols. Dégage des vapeurs corrosives au contact de lair. Attaque de nombreux métaux en dégageant un gaz combustible (hydrogène). Attaque de nombreuses matières |
3/6.1 |
Chlorure de thiophosphoryle |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose en présence deau ou dhumidité, avec dégagement dacide phosphorique, de chlorure dhydrogène et de sulfure dhydrogène qui sont toxiques et inflammables. Dégagement de vapeurs toxiques par chauffage. Réagit avec les oxydants énergiques et les alcools. Attaque de nombreux métaux en présence deau |
8 |
Oxychlorure de phosphore |
8 |
||
Oxyde de phosphore |
Acide fort en solution aqueuse qui réagit violemment avec les bases et qui est corrosif. Réagit violemment sur lacide perchlorique avec risque dincendie et dexplosion. Violente réaction exothermique en présence deau avec formation dacide phosphorique. En présence deau, réagit avec les métaux pour donner des gaz inflammables et toxiques (hydrogène ou phosphine) |
8 |
|
Pentachlorure de phosphore |
La combustion dégage des gaz toxiques. Acide fort en solution aqueuse qui réagit violemment avec les bases et qui est corrosif. Réagit avec leau en dégageant des vapeurs de chlorure dhydrogène et un brouillard dacide phosphorique. Dégage des vapeurs corrosives au contact de lair. Attaque les plastiques et le caoutchouc |
8 |
|
Pentasulfure de phosphore |
4.3/4.1 |
||
Phosphate de tri-o-crésyle |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques (notamment doxydes de phosphore). Réagit avec les oxydants |
6.1 |
|
Phosphate de tributyle |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs et de gaz toxiques (oxydes de carbone, oxydes de phosphore, phosphine). Attaque certains plastiques, le caoutchouc et divers revêtements |
||
Phosphate de tricrésyle |
6.1 |
||
Phosphate de triméthyle |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques doxydes de phosphore |
||
Phosphate de tris(2-éthylhexyle) |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de phosphine et doxydes de phosphore. Réagit avec les oxydants énergiques |
||
Phosphine |
Gaz plus lourd que lair |
Peut senflammer spontanément au contact de lair. La combustion dégage des oxydes de phosphore toxiques. Réagit sur leau, les halogènes, lacide nitrique, les oxydes dazote, loxygène, le cuivre avec risque dincendie et dexplosion. Au contact de lair, dégagement doxydes de phosphore toxiques |
6.1/2.1 |
Phosphite de triéthyle |
Se décompose par combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques. Réagit avec les oxydants et les bases fortes |
3 |
|
Phosphite de triméthyle |
3 |
||
Phosphite de triphényle |
La combustion dégage des oxydes de phosphore toxiques. Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes de phosphore). Réagit avec les oxydants énergiques |
||
Phosphore |
Peut senflammer spontanément au contact de lair, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes de phosphore). Réagit violemment sur les oxydants, les halogènes et le soufre avec risque dincendie et dexplosion. Réagit avec les alcalis forts en dégageant un gaz toxique (phosphine) |
4.2/6.1 |
|
Phosphure de calcium |
4.3/6.1 |
||
Pyrophosphate tétrapotassique |
Base moyennement forte en solution aqueuse. Réagit avec les acides forts |
||
Pyrophosphate tétrasodique |
La combustion dégage des gaz toxiques. Base faible en solution aqueuse. Réagit avec les acides |
||
Triphénylphosphine |
Possibilité dexplosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à lair |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs très toxiques doxydes de phosphore et de phosphine. Réagit avec les oxydants énergiques et les acides forts |
|
Trisulfure de tétraphosphore |
4.1 |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point d'ébullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire (g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites dinflammabilité |
Point d'éclair (°C) |
Température d'auto-inflammation ( C) |
Chlorure de diéthylthiophosphoryle |
Liquide, dincolore à légèrement ambré |
103 sous 4 kPa |
<75 |
188,61 |
Réaction |
1,196-1,200 |
0,19 à 50 °C |
92 cf |
113 |
||
Chlorure de phosphore |
Liquide incolore et limpide |
73-76 |
112 à 91 |
137,33 |
Réaction |
1,574-1,575 |
4,75 |
13,3 |
|||
Chlorure de thiophosphoryle |
Liquide incolore; cristallise sous forme alpha à 40,8 °C et sous forme bêta à 36,2 °C |
122-125 |
36 à |
169,40 |
Réaction |
1,63-1,67 |
5,86 |
2,93 |
|||
Hexaméthylphosphoramide |
Liquide mobile et incolore |
230-233 |
5-7 |
179,20 |
Miscible |
1,03 |
6,18 |
4 Pa |
105* |
||
Hydrogénophosphite de diméthyle |
Liquide mobile et incolore |
169-172 |
110,05 |
Soluble |
1,200 |
<0,13 |
96 |
||||
Oxychlorure de phosphore |
Liquide huileux, dincolore à jaune clair |
105-107 |
1-2 |
153,33 |
Réaction |
1,645-1,680 |
5,30 |
5,32 à 24 °C |
|||
Oxyde de phosphore |
Cristaux blancs, poudreux ou monocliniques; il y a plusieurs variétés cristallines et amorphes; forme commerciale: cristaux hexagonaux |
605* |
562-585 |
141,95 |
Réaction |
2,30-2,39 |
4,9 |
0,13 à 384 °C |
|||
Pentachlorure de phosphore |
Masse cristalline, de blanc à jaune pâle; cristaux tétragonaux |
160-162 |
148* |
208,24 |
Réaction |
2,1 |
7,2 |
0,13 |
|||
Pentasulfure de phosphore |
Cristaux gris-jaune; cristaux tricliniques jaune clair; paillettes solides ou poudre gris verdâtre |
513-516 |
257-290 |
222,28 |
Réaction |
2,03-2,09 |
0,13 à 287 °C |
142 |
260-290 |
||
Phénylphosphine |
160-161 |
110,10 |
Insoluble |
1,001 |
|||||||
Phosphate de dibutyle |
Liquide légèrement ambré |
100* (décomposition) |
13* |
210,21 |
Peu soluble |
1,088 |
7,2 |
<0,13 |
188 co* |
420* |
|
Phosphate de dibutyle et de phényle |
Liquide limpide, légèrement jaune |
131-132 |
286,31 |
Peu soluble |
1,069 |
0,9 Pa |
129 cf |
||||
Phosphate de tri-o-crésyle |
Liquide incolore ou jaune pâle |
410 (décomposition) |
11* |
368,37 |
Insoluble |
1,162-1,195 |
12,7 |
1,33 à 198 °C |
225 cf |
385 |
|
Phosphate de tributyle |
Liquide incolore |
289 (décomposition) |
80 |
266,32 |
Peu soluble |
0,973-0,976 |
9,26 |
16,9 à 177 °C* |
146 co |
410-482 |
|
Phosphate de tricrésyle |
Liquide pratiquement incolore |
>400 |
33 à |
368,37 |
Peu soluble |
1,162-1,185 |
12,7 |
~0 |
230-250 cf |
410 |
|
Phosphate de triéthyle |
Liquide incolore |
215-216 |
56 |
182,16 |
Soluble |
1,069-1,072 |
6,28 |
0,13 à 40 °C |
1,7-10 |
115 co |
454 |
Phosphate de triméthyle |
Liquide incolore |
193-197 |
46 |
140,08 |
Très soluble |
1,214 |
>148 cf |
||||
Phosphate de triphényle |
Cristaux obtenus à partir de solutions dans lalcool absolu et la ligroïne; prismes obtenus à partir de solutions dans lalcool; aiguilles obtenues à partir de solutions dans léther et la ligroïne; poudre cristalline incolore; plaquettes blanches |
370 |
49-51 |
326,29 |
Peu soluble |
1,205 à 50 °C |
11,3 |
0,13 à 193 °C* |
220 cf |
||
Phosphate de tris(2,3-dibromopropyle) |
Liquide visqueux jaune pâle; liquide dense presque incolore |
5-6 |
697,61 |
Soluble |
2,27 |
0,03 Pa |
>112* |
||||
Phosphate de tris(2-éthylhexyle) |
Liquide visqueux |
190-233* |
74 à |
434,64 |
Peu soluble |
0,926 |
14,95 |
1 Pa |
195 co* |
370 |
|
Phosphine |
Gaz incolore |
88 |
134 à 133 |
34,00 |
Peu soluble |
0,746 (liquide) 1,390 g/L (gaz) |
1,15-1,17 |
4080 |
1,8-? |
40-100 |
|
Phosphite de triéthyle |
Liquide incolore |
155-159 |
166,16 |
Réaction |
0,963 |
52 cf |
|||||
Phosphite de triméthyle |
Liquide incolore |
111-112 |
78 |
124,08 |
Réaction |
1,052 |
4,3 |
2,26 |
3,9-14 |
27 cf |
|
Phosphite de triphényle |
Solide, de blanc transparent à jaune pâle, ou liquide huileux |
155-160* |
22-25 |
310,29 |
Insoluble |
1,184 |
10,7 |
13 Pa à 155 °C |
146 cf |
||
Phosphore |
Blanc: solide cristallin transparent incolore ou blanc; apparence cireuse; jaune: solide cireux mou, de blanc à jaune; noir: polymorphe, forme cristalline orthorhombique, forme amorphe; rouge: poudre, de rouge à violet; polymorphe; violet: monoclinique |
Jaune: 280 Rouge: 280 |
Jaune: 44,1 Rouge: 590 sous 4350 kPa |
30,97 |
Insoluble |
Jaune: 1,82 |
Jaune: 4,42 |
3,7 Pa |
20* |
Jaune: 30-45 |
|
Phosphure de calcium |
Poudre cristalline rouge-brun ou grumeaux gris |
~1600 |
182,18 |
Réaction |
2,24-2,51 |
||||||
Pyrophosphate tétrapotassique |
Granulés ou poudre blancs |
1090-1109 |
330,30 |
Soluble |
2,33 |
||||||
Pyrophosphate tétrasodique |
Cristaux; cristaux transparents incolores ou poudre blanche |
880-988 |
265,90 |
Peu soluble |
2,534 |
||||||
Triphénylphosphine |
Plaquettes ou prismes monocliniques obtenus à partir de solutions dans léther; solide cristallin blanc |
377 |
79-81 |
262,29 |
Insoluble |
1,194 |
9,0 |
0,66 à 210 °C |
180 co |
||
Trisulfure de tétraphosphore |
Longues aiguilles orthorhombiques vert jaunâtre obtenues à partir de solutions dans le benzène |
407-408 |
172-174 |
220,09 |
Insoluble |
2,00-2,03 |
100* |