Les hydrocarbures aromatiques sont des hydrocarbures qui possèdent les propriétés particulières associées au noyau ou cycle benzénique, lequel est constitué par un cycle hexagonal portant à chacun de ses sommets un groupement carbone-hydrogène. Les liaisons qui unissent les six carbones du cycle ont des propriétés intermédiaires entre celles de la simple et de la double liaison. Cest ainsi que si le benzène peut réagir pour former des produits daddition comme le cyclohexane, sa réaction caractéristique nest pas une addition, mais une substitution, lhydrogène se trouvant alors remplacé par un substituant, un élément ou un groupement monovalent.
Les hydrocarbures aromatiques et leurs dérivés sont des composés dont les molécules sont constituées par une ou plusieurs structures cycliques stables du modèle que lon vient de décrire et peuvent être considérés comme dérivant du benzène, essentiellement de trois manières:
Chacune des structures cycliques peut être la base de séries homologues dhydrocarbures dans lesquels une succession de groupements alkyles, saturés ou non saturés, se substitue à un ou plusieurs des atomes dhydrogène appartenant aux groupements carbone-hydrogène dorigine.
Les principales sources dhydrocarbures aromatiques sont la distillation de la houille et un certain nombre dopérations pétrochimiques en particulier, le reformage catalytique, la distillation du pétrole brut et lalkylation dhydrocarbures aromatiques inférieurs. Les huiles essentielles, contenant des terpènes et du p-cymène, peuvent être aussi obtenues à partir de pins, deucalyptus et de plantes aromatiques; ce sont également des sous-produits de lindustrie papetière utilisant la cellulose du pin. On trouve aussi des hydrocarbures polycycliques dans la fumée des atmosphères urbaines.
Les hydrocarbures aromatiques ont pris une grande importance économique à partir du début du XIXe siècle, époque à laquelle on a utilisé lhuile légère de houille comme solvant du caoutchouc. Sous forme de produits purs, les composés aromatiques sont couramment utilisés dans la synthèse chimique des matières plastiques, du caoutchouc, des peintures, des colorants, des explosifs, des pesticides, des détergents, des parfums et des médicaments. Ils sont employés principalement en mélange dans des solvants et constituent une fraction variable de lessence.
Le cumène entre dans la composition des carburants daviation à haut indice doctane et on lutilise comme diluant dans les peintures cellulosiques et les laques. Cest également un important produit de départ dans la synthèse du phénol et de lacétone, et dans la production du styrène par craquage. Il est employé dans la constitution de nombreux solvants du commerce à base de pétrole qui distillent entre 150 et 160 °C. Cest un bon solvant des graisses et des résines et, par conséquent, on lemploie à la place du benzène dans de nombreuses applications industrielles. Le p-cymène est présent dans bien des huiles essentielles; on lobtient par hydrogénation à partir de terpènes monocycliques. Cest un sous-produit de la fabrication de la pâte à papier par le procédé au bisulfite et il est utilisé principalement avec dautres solvants et hydrocarbures aromatiques comme diluant des laques et des vernis.
Le benzène nest plus autorisé dans les produits à usage domestique, et son utilisation comme solvant et composant des bains de nettoyage à sec a cessé dans de nombreux pays. On a largement recours au benzène pour la préparation du styrène, des phénols, de lanhydride maléique et de nombreux détergents, explosifs, produits pharmaceutiques et colorants. Il est utilisé comme carburant, comme réactif chimique et pour lextraction des graines et des amandes. Les dérivés mono-, di- et trialkylés du benzène sont employés principalement comme solvants et diluants dans la fabrication dintermédiaires pour parfums et colorants. Ces substances sont présentes dans certains produits pétroliers et dans les distillats du goudron de houille. Le pseudocumène est utilisé dans la fabrication des parfums et, avec le 1,3,5-triméthylbenzène, comme intermédiaire dans la synthèse des colorants, mais ces substances trouvent leur principale utilisation industrielle comme solvants et diluants pour peintures.
Le toluène est un solvant des huiles, des résines, du caoutchouc naturel (en mélange avec du cyclohexane) et du caoutchouc synthétique, du goudron de houille, de lasphalte, du brai et des acétylcelluloses (en mélange à chaud avec lalcool éthylique). Cest également un solvant et diluant des peintures et vernis cellulosiques, et un diluant des encres dhéliogravure. Additionné deau, il forme des mélanges azéotropes dont on exploite le pouvoir dépolissant. Le toluène entre dans la composition des mélanges utilisés comme produits de nettoyage dans un certain nombre dindustries et dans lartisanat. Il est employé dans la fabrication de détergents et du cuir artificiel, et cest aussi une matière première importante en synthèse organique, en particulier pour la synthèse des chlorures de benzyle et de benzilidène, de la saccharine, de la chloramine T, du trinitrotoluène et de nombreux colorants. Il entre dans la composition des carburants pour avions et automobiles. Ces applications devraient être interdites dans lUnion européenne à la suite du règlement no 594/91 du Conseil de la Commission des Communautés européennes (CCE) du 4 mars 1991 relatif à des substances qui appauvrissent la couche dozone.
Le naphtalène est utilisé comme produit de base dans un grand nombre de synthèses organiques, comme antimite et xyloprotecteur. Il sert également à la fabrication de lindigo et dans la lutte contre les poux en application externe sur le bétail et la volaille.
Le styrène intervient dans la fabrication de nombreux polymères (par exemple, du polystyrène) et délastomères tels que le caoutchouc butadiène-styrène ou lacrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), qui sont obtenus par copolymérisation du styrène avec le 1,3-butadiène et lacrylonitrile. Le styrène est largement utilisé dans la production des matières plastiques transparentes. Léthylbenzène sert dintermédiaire de synthèse, en particulier dans la production du styrène et du caoutchouc synthétique. Il est employé comme solvant ou diluant, comme composant des carburants pour avions et automobiles et dans la fabrication de lacétate de cellulose.
Il existe trois isomères du xylène: ortho- (o-), para- (p-) et méta- (m-). Le produit commercial est un mélange de ces isomères, la plus grande proportion étant formée par le composé méta (jusquà 60 à 70%) et la plus faible, par le composé para (jusquà 5%). Le xylène est utilisé dans le commerce comme diluant des peintures et vernis, dans les produits pharmaceutiques, comme additif pour augmenter lindice doctane des carburants daviation, dans la synthèse des colorants et dans la production des acides phtaliques. Etant donné que le xylène est un bon solvant de la paraffine, du baume du Canada et du polystyrène, on lemploie en histologie.
Les terphényles sont utilisés comme intermédiaires de synthèse dans la fabrication de lubrifiants nayant pas tendance à sétaler et comme agents réfrigérants dans les réacteurs nucléaires. Les terphényles et les biphényles sont utilisés comme fluides caloporteurs, mais aussi en synthèse organique et dans la fabrication des parfums. Le diphénylméthane, par exemple, est employé comme parfum dans la fabrication des savons et comme solvant dans les vernis cellulosiques. Il trouve également une application comme pesticide.
Labsorption a lieu par inhalation, ingestion et, dans une moindre mesure, par contact cutané. Dune manière générale, les dérivés monoalkylés du benzène sont plus toxiques que les dérivés dialkylés, et les dérivés à chaîne ramifiée sont plus toxiques que les dérivés à chaîne droite. Les hydrocarbures aromatiques sont métabolisés par bio-oxydation du cycle; sil existe des chaînes latérales, constituées notamment dun groupement méthyle, celles-ci sont oxydées et le cycle reste inchangé. Ils sont transformés dans une forte proportion en composés hydrosolubles, puis transformés en glyco-, glucuro- et sulfoconjugués et éliminés par les urines.
Laction des hydrocarbures aromatiques sur le système nerveux central (SNC) peut être aiguë ou chronique. Les accidents aigus comportent céphalées, nausées, étourdissements, désorientation, confusion et apathie. Des doses aiguës élevées peuvent même provoquer une perte de conscience et une dépression respiratoire. Lirritation respiratoire (toux et mal de gorge) est un effet aigu bien connu. Les symptômes cardio-vasculaires peuvent comprendre des palpitations et une sensation ébrieuse. Les symptômes neurologiques de lexposition chronique peuvent comprendre des troubles du comportement, une dépression, des sautes dhumeur, ainsi quune altération de la personnalité et des fonctions cognitives. On a observé également que lexposition chronique pouvait causer chez certains patients une neuropathie distale ou la favoriser. Le toluène a aussi été associé à un syndrome persistant dataxie cérébelleuse. Les effets aigus peuvent également se traduire par un dessèchement, une irritation et des gerçures de la peau ou par une dermatite. Une hépatotoxicité a également été observée, notamment après exposition à des dérivés chlorés. Le benzène est notoirement cancérogène et il provoque différents types de leucémie, mais principalement une leucémie aiguë non lymphocytaire. Il cause également une anémie aplasique et une pancytopénie (réversible).
Les hydrocarbures aromatiques dans leur ensemble présentent un risque dincendie important. LAssociation nationale de protection contre lincendie des Etats-Unis (US National Fire Prevention Association (NFPA)) a attribué à la plupart des composés de ce groupe une cote dinflammabilité de 3 (4 correspondant à un risque grave). Il faut prendre des mesures pour éviter laccumulation de vapeurs sur le lieu de travail et traiter promptement fuites et débords. Une chaleur extrême est à éviter en présence de vapeurs.
Le benzène est souvent désigné par «benzol» sous sa forme commerciale (mélange de benzène et de ses homologues) et ne doit pas être confondu avec la benzine, un solvant du commerce qui consiste en un mélange dhydrocarbures aliphatiques.
Métabolisme. Labsorption du benzène seffectue généralement au niveau des poumons et des voies digestives. Excepté le cas dune exposition particulièrement élevée, le benzène nest pas très bien résorbé par voie percutanée. Une faible quantité de ce produit est exhalée sous forme inchangée. Il se répartit dans lorganisme entier et est principalement métabolisé en phénol, lequel est excrété par lurine après conjugaison. Suite à larrêt de lexposition, la concentration tissulaire diminue rapidement.
Du point de vue biologique, il semble que les troubles médullaires et hématologiques observés lors dune intoxication chronique au benzène puissent être attribués à son époxydation. On a avancé lhypothèse dune époxydation directe du benzène dans des cellules médullaires telles que les érythroblastes. Le mécanisme de la toxicité semble consister en une action des métabolites du benzène sur les acides nucléiques. Un accroissement de la fréquence des aberrations chromosomiques a été observé chez lêtre humain et chez lanimal exposés au benzène. Tout état pathologique susceptible dinhiber la métabolisation de lépoxybenzène et les réactions de conjugaison, comme cest notamment le cas des troubles hépatiques, a tendance à renforcer laction toxique du benzène. Cest un facteur important eu égard aux différences de sensibilité individuelle vis-à-vis de ce toxique. Le benzène est étudié plus en détail dans une autre partie de la présente Encyclopédie.
Incendie et explosion. Le benzène est un liquide inflammable, dont la vapeur forme avec lair des mélanges inflammables ou explosibles dans une gamme étendue de concentrations; lévaporation du liquide produit des concentrations de vapeurs possédant ces propriétés à des températures ne dépassant pas 11 °C. Par conséquent, en labsence de précautions, des concentrations inflammables sont susceptibles dêtre présentes à toute température de travail normale lorsque le liquide est stocké, manipulé ou utilisé. Le risque saccroît en cas de fuites ou de débords accidentels.
Facilement inflammable et, sous forme de particules ou de vapeurs, le naphtalène constitue avec lair des mélanges explosifs. Son action toxique a été principalement mise en évidence à la suite dintoxications digestives chez des enfants qui avaient pris des boules antimites pour des bonbons, et elle se manifeste par une anémie hémolytique aiguë accompagnée de lésions hépatiques et rénales et dune congestion vésicale.
On a fait état dintoxications graves chez des travailleurs ayant inhalé des vapeurs concentrées de naphtalène; les symptômes les plus courants étaient une anémie hémolytique avec présence de corps de Heinz, des troubles hépatiques et rénaux et une névrite optique. Labsorption prolongée de naphtalène peut aussi donner naissance à de petites opacités punctiformes à la périphérie du cristallin, sans atteinte fonctionnelle. Le contact de lil avec des vapeurs concentrées et des microcristaux condensés peut conduire à une kératite punctiforme, voire à une choriorétinite.
On a constaté que le contact avec la peau provoque une dermatite érythémato-exsudative; néanmoins, ces cas sont attribués au contact avec du naphtalène brut qui contient encore du phénol responsable de la dermatite du pied observée chez les travailleurs qui déchargent le naphtalène des plateaux de cristallisation.
Métabolisme. Le toluène pénètre dans lorganisme par les voies respiratoires et, accessoirement, par voie percutanée. Il traverse la barrière alvéolaire, le rapport des concentrations dans le sang et lair étant de 11,2 à 15,6 à 37 °C, et se disperse ensuite dans les différents tissus dans des proportions qui dépendent de leur irrigation et de la solubilité tissulaire du composé.
Le rapport concentration tissulaire/concentration sanguine est de 1:3, sauf pour les tissus riches en lipides dans lesquels le toluène saccumule à 80%. Le toluène est ensuite oxydé au niveau de sa chaîne latérale dans les microsomes hépatiques (mono-oxygénation microsomique). Le plus important produit de cette transformation, qui représente environ 68% du toluène absorbé, est lacide hippurique (AH), qui apparaît dans lurine après avoir été principalement excrété au niveau des tubules proximaux du rein. De faibles quantités de o-crésol (0,1%) et de p-crésol (1%), qui sont issus de loxydation du noyau aromatique, peuvent être également détectées dans lurine, comme il est indiqué dans le chapitre no 27, «Lévaluation des risques biologiques», de la présente Encyclopédie.
La demi-vie biologique de lAH est très brève, de lordre de 1 à 2 heures. La concentration de toluène dans lair expiré au repos est denviron 18 ppm pour un niveau dexposition de 100 ppm et elle diminue très rapidement après cessation de lexposition. La quantité de toluène retenue dans lorganisme dépend de la proportion de lipides présente. Lorganisme des personnes obèses retiendra plus de toluène.
Dans le foie, cest le même système enzymatique qui oxyde le toluène, le styrène et le benzène. Ces trois substances ont donc tendance à entrer en compétition pour sinhiber mutuellement. Par exemple, si des rats reçoivent des doses importantes de toluène et de benzène, on observe une diminution de la concentration des métabolites du benzène dans les tissus et lurine, et une augmentation de celle du benzène dans lair expiré. Dans le cas du trichloréthylène, il ny a pas dinhibition compétitive, car les deux composés ne sont pas oxydés par le même système enzymatique. Lexposition simultanée entraîne une réduction de lAH et lapparition de composés trichlorés dans lurine. Labsorption du toluène est plus importante pendant leffort quau repos. Lorsque la dépense énergétique est de 50 watts, les concentrations dans le sang artériel et dans lair alvéolaire sont deux fois plus importantes quau repos.
Risques aigus et chroniques pour la santé. Le toluène présente une toxicité aiguë un peu plus marquée que celle du benzène. A une concentration denviron 200 ou 240 ppm, il provoque, après 3 à 7 heures, vertiges, étourdissements, problèmes déquilibre et céphalées. A concentration plus élevée, il peut y avoir coma narcotique.
Les symptômes de la toxicité chronique sont ceux que lon rencontre habituellement en cas dexposition aux solvants courants, à savoir: irritation des muqueuses, euphorie, céphalées, vertiges, nausées, inappétence et intolérance à lalcool. Ces symptômes apparaissent généralement en fin de journée, saggravent à la fin de la semaine et satténuent, voire disparaissent, pendant la fin de semaine ou les congés.
Le toluène nagit pas sur la moelle osseuse. Les cas rapportés concernent soit une exposition simultanée au toluène et au benzène, soit ne sont pas clairs à cet égard. Théoriquement, il est possible que le toluène provoque une atteinte hépatotoxique, mais cela na jamais été prouvé. Certains auteurs ont émis lhypothèse dune maladie auto-immune semblable au syndrome de Goodpasture (glomérulonéphrite auto-immune).
On a noté plusieurs cas de mort subite, en particulier chez des enfants et adolescents qui respiraient de la colle (inhalation des vapeurs dun adhésif contenant du toluène, entre autres solvants), le décès étant dû à un arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire avec chute des catécholamines. Lexpérimentation animale montre que le toluène nest tératogène quà dose élevée.
Incendie et explosion. Aux températures qui règnent normalement sur les lieux de travail, le toluène dégage des vapeurs qui présentent un danger dinflammation. Les flammes nues et, dune façon générale, toute source dignition sont à bannir des locaux où du toluène liquide peut être exposé à lair au cours du travail ou par accident. Le stockage et le transport nécessitent des équipements adaptés.
Parmi les autres dérivés monoalkylés du benzène, le n-propylbenzène exerce, sur le SNC, des effets lents, mais prolongés. Le dodécylbenzènesulfonate de sodium est produit par réaction catalytique du tétrapropylène avec le benzène, acidification par lacide sulfurique et traitement avec de la soude caustique. Le contact répété avec la peau peut provoquer une dermatite; en cas dexposition prolongée, il peut se révéler modérément irritant pour les muqueuses.
Les vapeurs de p-tert-butyltoluène se signalent par leur odeur à partir de 5 ppm. Une légère irritation conjonctivale se produit après exposition à des concentrations de 5 à 8 ppm. Lexposition aux vapeurs de ce composé provoque céphalées, nausées, malaise général et signes de dystonie neurovégétative. Son métabolisme est probablement similaire à celui du toluène. Concernant les risques dincendie et les risques pour la santé, les mêmes précautions doivent être observées pour le p-tert-butyltoluène que pour le toluène.
Comme le benzène, le xylène a une action narcotique et, en cas dexposition prolongée, on constate une atteinte des organes hématopoïétiques et lapparition de troubles du SNC. Le tableau clinique de lintoxication aiguë est similaire à celui de lintoxication par le benzène. Les symptômes en sont fatigue, étourdissements, sensation ébrieuse, frissons, dyspnée et, parfois, nausées et vomissements; dans des cas plus graves, le sujet peut perdre conscience. On observe également une irritation des muqueuses des yeux, des voies aériennes supérieures, ainsi quune atteinte rénale.
Les sujets exposés en permanence au xylène se plaignent de faiblesse générale, de fatigue excessive, détourdissements, de céphalées, dirritabilité, dinsomnies, de perte de mémoire et dacouphènes. Des troubles cardio-vasculaires, un goût douceâtre dans la bouche, des nausées, parfois accompagnées de vomissements, une inappétence, une soif excessive, des sensations de brûlure aux yeux et des saignements de nez sont des symptômes typiques. Dans certains cas, on a observé des troubles fonctionnels du SNC, associés à des effets neurologiques prononcés (par exemple, dystonie), une perturbation de la synthèse des protéines et une réactivité immunobiologique réduite.
Chez la femme, lintoxication détermine des troubles menstruels (ménorragie, métrorragie). On a rapporté que des ouvrières exposées à des concentrations de toluène et de xylène dépassant périodiquement les limites dexposition ont également souffert de troubles gravidiques pathologiques (toxicose, risque davortement, hémorragie à laccouchement) ou de stérilité.
Les anomalies hématologiques peuvent prendre la forme dune anémie, dune poïkilocytose, dune anisocytose, dune leucopénie (parfois dune leucocytose) caractérisée par une lymphocytose relative et, dans certains cas, dune thrombocytopénie importante. La sensibilité au xylène varie dun individu à lautre. On na pas observé dintoxication chronique chez certains travailleurs exposés au xylène pendant quelques décennies, alors quun tiers du personnel travaillant dans les mêmes conditions dexposition présentait les symptômes dune intoxication chronique et est devenu inapte au travail. Une exposition prolongée au xylène peut diminuer la résistance de lorganisme et le rendre plus sensible à divers agents pathogènes. Les analyses révèlent la présence de protéines, de sang, durobiline et durobilinogène dans les urines.
On connaît des cas dintoxication chronique ayant eu une issue fatale, notamment chez des travailleurs effectuant des impressions en creux, mais aussi dans dautres branches de lindustrie. Dans un certain nombre de cas dintoxications graves ou fatales rapportés chez des femmes enceintes, on a observé une hémophilie et une aplasie médullaire. Le xylène provoque également des atteintes cutanées, en particulier de leczéma.
Dans lintoxication chronique, des traces de xylène sont présentes dans tous les organes, notamment dans les surrénales, la moelle osseuse, la rate et le tissu nerveux. Le xylène soxyde dans lorganisme pour former les acides toluiques (acides o-, m-, p-méthylbenzoïques), qui réagissent ensuite avec la glycine et lacide glucuronique.
Pendant la production ou lutilisation du xylène, on peut rencontrer des concentrations élevées dans latmosphère des lieux de travail si les équipements ne sont pas étanches et que lon ne travaille pas en vase clos, avec notamment de grandes surfaces dévaporation. Des quantités importantes sont également libérées dans lair pendant les travaux de réparation et de nettoyage des installations.
Le contact avec le xylène, qui a pu contaminer les surfaces des locaux et des équipements ou encore les vêtements de protection, risque dentraîner sa pénétration à travers la peau. Le taux de pénétration percutanée est, chez le sujet humain, de 4 à 10 mg/cm2 par jour.
Des niveaux dexposition de 100 ppm pendant une durée pouvant aller jusquà 30 minutes ont provoqué une irritation modérée des voies aériennes supérieures. A 300 ppm, léquilibre, la vision et le temps de réaction sont affectés. Lexposition à 700 ppm pendant 60 minutes peut entraîner céphalées, étourdissements et nausées.
Parmi les autres dérivés dialkylbenzéniques, le p-cymène est un irritant primaire de la peau. Il comporte un risque dincendie. Le contact avec ce composé à létat liquide provoque un dessèchement, une délipidation et un érythème. On ne possède aucune preuve dune action sur la moelle osseuse. Lexposition aiguë au p-tert-butyltoluène (p-tertiobutyltoluène) à des concentrations de 20 ppm et plus peut causer des nausées, un goût métallique, une irritation oculaire et des étourdissements. Une exposition répétée entraîne une hypotension, une accélération du pouls, de lanxiété et des tremblements, ainsi quune légère anémie accompagnée de leucopénie et déosinophilie. En pareil cas, le composé se comporte également comme un irritant modéré de la peau, en raison de la délipidation quil provoque. Les études toxicologiques effectuées sur lanimal ont mis en évidence des effets sur le SNC, avec notamment des lésions au niveau du corps calleux et de la moelle épinière.
Les intoxications au styrène et à léthylbenzène sont très similaires et seront donc traitées ensemble. Le styrène peut pénétrer dans lorganisme par inhalation de vapeurs ou, comme il est liposoluble, par voie percutanée. Il sature rapidement lorganisme (en 30 à 40 minutes), se répartit dans les organes et sélimine rapidement (85% en 24 heures) soit par les urines (71% sous la forme de produits doxydation du groupement vinyle les acides hippurique et mandélique), soit dans lair expiré (10%). En ce qui concerne léthylbenzène, il est éliminé à raison de 70% par les urines sous forme de métabolites divers acide phénylacétique, alcool α-phényléthylique, acide mandélique et acide benzoïque.
La présence dune double liaison dans la chaîne latérale du styrène augmente sensiblement les propriétés irritantes du noyau benzénique; toutefois, laction toxique générale du styrène est moins prononcée que celle de léthylbenzène. Le styrène liquide produit un effet cutané local. Lexpérimentation animale a montré que le styrène liquide irrite la peau et provoque des phlyctènes et une nécrose tissulaire. Lexposition aux vapeurs de styrène peut également provoquer une irritation cutanée.
A des concentrations supérieures à 2 mg/ml, les vapeurs déthylbenzène et de styrène peuvent provoquer une intoxication aiguë chez les animaux de laboratoire; les symptômes initiaux sont lirritation des muqueuses des voies aériennes supérieures, des yeux et de la bouche. Ces symptômes sont suivis dune narcose, de crampes et de la mort par paralysie des centres respiratoires. Sur le plan anatomopathologique principalement, on observe un dème cérébral et pulmonaire, une nécrose de lépithélium des tubules rénaux et une dystrophie hépatique.
Léthylbenzène est plus volatil que le styrène et sa fabrication comporte un risque plus important dintoxication aiguë; les deux substances sont toxiques par ingestion. Lexpérimentation animale montre que labsorption du styrène par voie digestive entraîne des symptômes dintoxication semblables à ceux qui résultent de linhalation. Les doses létales sont les suivantes: 8 g/kg de poids corporel pour le styrène et 6 g/kg pour léthylbenzène; linhalation de concentrations comprises entre 45 et 55 mg/l est mortelle.
Dans lindustrie, une intoxication aiguë par le styrène ou léthylbenzène peut se produire à la suite dun incident ou dune erreur de manipulation. Une réaction de polymérisation qui semballe entraîne un dégagement rapide de chaleur et nécessite la vidange immédiate du réacteur. Il importe de mettre en place des moyens de prévention technique pour éviter que du styrène ou de léthylbenzène ne se concentrent soudainement dans latmosphère du lieu de travail, sans quoi les travailleurs risquent dêtre exposés à des teneurs susceptibles de provoquer une encéphalopathie ou une hépatite toxique sils ne portent pas une protection respiratoire adaptée.
Intoxication chronique. Le styrène comme léthylbenzène peuvent également être à lorigine dune intoxication chronique. Une exposition prolongée aux vapeurs de styrène ou déthylbenzène à des concentrations supérieures à celles autorisées peut entraîner des troubles fonctionnels du système nerveux, une irritation des voies aériennes supérieures, des anomalies hématologiques (en particulier, une leucopénie et une lymphocytose), ainsi quune atteinte hépatique et biliaire. Lexamen médical de travailleurs employés depuis plus de 5 ans dans des usines de production de polystyrène et de caoutchouc synthétique, où la concentration atmosphérique de styrène et déthylbenzène était denviron 50 mg/m3, a révélé des cas dhépatite toxique. Lexposition prolongée à des concentrations de styrène inférieures à 50 mg/m3 perturbe certaines fonctions hépatiques (protéines, pigments, glycogène). Les travailleurs employés à la production de polystyrène souffrent également dasthénie et datteinte de la muqueuse nasale; on a également observé des troubles de lovulation et de la menstruation.
Des expériences sur le rat ont montré que le styrène exerce des effets embryotoxiques à une concentration de 1,5 mg/m3; son métabolite, loxyde de styrène, est mutagène et réagit sur les microsomes, les protéines et les acides nucléiques des cellules hépatiques. Loxyde de styrène est chimiquement actif et bien plus toxique pour le rat que le styrène lui-même. Loxyde de styrène est classé par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme probablement cancérogène pour lhumain (groupe 2A). Le styrène lui-même est considéré comme pouvant être cancérogène pour lhumain (groupe 2B).
Lexpérimentation animale portant sur la toxicité chronique de léthylbenzène a montré que des concentrations élevées (1 000 et 100 mg/m3) peuvent être nocives et provoquer des perturbations fonctionnelles et organiques (troubles du système nerveux, hépatite toxique et atteinte des voies aériennes supérieures). Une concentration ne dépassant pas 10 mg/m3 peut causer une inflammation catarrhale de la muqueuse des voies aériennes supérieures. Des concentrations de lordre de 1 mg/m3 sont à lorigine de troubles de la fonction hépatique.
Dérivés trialkylbenzéniques. Dans les triméthylbenzènes, trois atomes dhydrogène du noyau benzénique sont remplacés par trois groupements méthyle pour former une autre famille dhydrocarbures aromatiques liquides. Lutilisation de ces composés présente un risque dincendie et un risque pour la santé. Tous les trois sont inflammables. Le point déclair du pseudocumène est de 45,5 ºC mais, dans lindustrie, les produits entrent généralement dans la composition du naphta de goudron de houille de qualité solvant dont le point déclair peut se situer entre 32 ºC et moins de 23 ºC. En labsence de précautions, les vapeurs peuvent atteindre une concentration inflammable là où ces liquides sont utilisés comme solvants ou diluants.
Risques pour la santé. Les principales données relatives aux effets toxiques des triméthylbenzènes, en particulier du 1,3,5-triméthylbenzène et du pseudocumène, tant chez lanimal que chez lêtre humain, sont issues dune étude réalisée sur un solvant et diluant pour peinture qui en contient 80%. Ils agissent en déprimant le SNC et peuvent provoquer des troubles de lhémostase. Une bronchite asthmatiforme, des céphalées, de la fatigue et de la somnolence sont également évoquées par 70% des travailleurs exposés à des concentrations élevées. Le 1,3,5-triméthylbenzène est oxydé en grande partie dans lorganisme en acide mésitylénique, puis transformé en glyco-conjugué et excrété par lurine. Le pseudocumène est oxydé en acide p-xylique, puis excrété également par lurine.
Lutilisation du cumène dans un procédé industriel comporte des risques dincendie et des risques sanitaires. Le cumène est irritant pour la peau et peut être lentement résorbé par contact. Il a également une action narcotique sur lanimal, mais qui est plus lente à se développer et dure plus longtemps que dans le cas du benzène ou du toluène. Ce composé a également tendance à provoquer des lésions pulmonaires, hépatiques et rénales, mais qui nont pas été observées chez des sujets humains.
A létat liquide, le cumène ne dégage pas de vapeurs en concentrations inflammables au-dessous de 43,9 ºC. Ainsi, des mélanges inflammables de vapeur et dair ne sont susceptibles de se former quau cours dopérations incontrôlées au cours desquelles des températures plus élevées sont atteintes. Le chauffage de solutions ou de revêtements contenant du cumène au cours dune opération (dans un four de séchage, par exemple) peut facilement provoquer un incendie, voire une explosion dans certaines conditions.
Etant donné que la principale porte dentrée est le poumon, il est important dempêcher ces produits de pénétrer dans la zone de respiration. Un système efficace de ventilation par aspiration permettant déviter laccumulation des toxiques constitue lun des moyens les plus importants pour éviter une inhalation excessive. Un fois ouvert, tout récipient doit être couvert ou refermé après usage. Les précautions mentionnées ci-dessus pour éviter la présence de vapeurs sur le lieu de travail sont suffisantes pour prévenir la formation de mélanges inflammables dans lair en situation normale. Pour parer au risque de fuites ou de débords accidentels de liquide à partir des récipients de stockage, des réacteurs, etc., il faut prendre des précautions supplémentaires, telles que des rebords autour des réservoirs, des seuils au niveau des portes, ou des sols spécialement conçus pour limiter la dispersion du liquide répandu. Toute flamme nue ou autre source dignition est à bannir des locaux où ces produits sont stockés ou utilisés. Des mesures efficaces doivent être prévues pour éliminer rapidement les fuites et les débords.
Sans mettre en cause lefficacité des appareils de protection respiratoire, il est recommandé de ne les utiliser quen cas durgence et de noter quils sont entièrement dépendants de lutilisateur. La protection vis-à-vis dun deuxième mode dexposition majeur, la voie cutanée, peut être assurée par des vêtements de protection tels que gants, masques ou écrans de protection faciale et blouses. De plus, les yeux des travailleurs doivent être protégés contre le risque de projection de ces substances. Les travailleurs doivent éviter de porter des lentilles de contact dans les zones où une exposition (en particulier de la face et des yeux) est possible; les lentilles de contact peuvent renforcer leffet nocif de ces substances et diminuent souvent lefficacité des lavages oculaires, sauf si elles sont ôtées immédiatement.
Si la peau entre en contact avec ces substances, il faut la laver immédiatement à leau et au savon. Si des vêtements ont été souillés, il faut les enlever rapidement. Les projections dhydrocarbures aromatiques dans les yeux doivent être éliminées par irrigation à leau pendant au moins 15 minutes. Les brûlures occasionnées par les projections de composés liquéfiés demandent une prompte intervention médicale. Dans le cas dune exposition grave, on doit amener le patient à lair frais et le laisser au repos jusquà larrivée dun médecin. Sil semble avoir des difficultés respiratoires, il faut lalimenter en oxygène. La grande majorité des personnes atteintes se rétablissent rapidement à lair pur et il est rare quun traitement symptomatique soit nécessaire.
Remplacement du benzène. Il est admis aujourdhui que lutilisation du benzène doit être abandonnée dans toute application industrielle ou commerciale lorsquun produit de substitution efficace et moins nocif est disponible, encore quil nexiste pas toujours un composé susceptible de remplacer le benzène comme intermédiaire de synthèse. En revanche, il sest avéré possible dadopter des produits de substitution pour pratiquement toutes les opérations, très nombreuses, dans lesquelles le benzène était utilisé en tant que solvant. Le produit de substitution nest pas toujours un aussi bon solvant que le benzène, mais il peut quand même se révéler un solvant préférable, car les précautions à prendre sont moins onéreuses. Parmi ces produits, il faut mentionner les homologues du benzène (en particulier le toluène et le xylène), le cyclohexane, certains hydrocarbures aliphatiques (soit à létat pur, comme pour lhexane, soit en mélange, comme pour une vaste gamme de solvants pétroliers), les naphtas de qualité solvant (qui sont des mélanges relativement complexes de composition variable, obtenus à partir de la houille) ou certains produits pétroliers. Théoriquement, ils ne contiennent pas de benzène et très peu de toluène; leurs principaux constituants sont des homologues de ces deux hydrocarbures présents dans des proportions qui varient en fonction de lorigine du mélange. On peut choisir divers autres solvants adaptés à la substance à dissoudre et au procédé industriel considéré. Ces solvants peuvent être des al- cools, des cétones, des esters ou des dérivés chlorés de léthylène.
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
Benzène |
Benzine; benzol; phène; cyclohexatriène (commercial) |
|
|
Biphényle |
Bibenzène; 1,1'-biphényle; diphényle; phénylbenzène |
|
|
p-Tert-butyltoluène |
p-Méthyl-tert-butylbenzène; 1-méthyl-4-tert-butylbenzène; p-tertiobutyltoluène |
|
|
o-Chlorostyrène |
|
|
|
Cumène |
Isopropylbenzène; (1-méthyléthyl)benzène; 2-phénylpropane |
|
|
p-Cymène |
p-Isopropylméthylbenzène; 4-isopropyl-1-méthylbenzène; p-isopropyltoluène; p-méthylisopropylbenzène |
|
|
Décahydronaphtalène |
Naphtalane; naphtane; perhydronaphtalène |
|
|
Diéthylbenzène |
Diéthylbenzol |
|
|
Divinylbenzène |
Vinylstyrène |
|
|
Dodécylbenzène |
1-Phényldodécane |
|
|
Ethylbenzène |
Ethylbenzol; phényléthane |
|
|
1-Ethylnaphtalène |
|
|
|
2-Ethylnaphtalène |
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|
|
Indène |
Indonaphtène |
|
|
Limonène |
Dipentène; p-mentha-1,8-diène; p-menthane; 1-méthyl-4-isopropényl-1-cyclohexène |
|
|
D-Limonène |
(R)-1-Isopropényl-4-méthylcyclohexène; (R)-1-méthyl-4-(1-méthyléthényl)-cyclohexène; (R)-p-mentha-1,8-diène |
|
|
L-Limonène |
(S)-1-Méthyl-4-(1-méthyléthényl)-cyclohexène; (S)-(-)p-mentha-1,8-diène |
|
|
Méthylnaphtalène |
|
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|
Méthylstyrène |
Vinyltoluène |
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|
α-Méthylstyrène |
Isopropénylbenzène; 2-phénylpropène; 2-phénylpropylène; β-phénylpropylène |
|
|
m-Méthylstyrène |
1-Ethényl-3-méthylbenzène; 3-méthylstyrène; m-vinyltoluène; 3-vinyltoluène |
|
|
o-Méthylstyrène |
1-Ethényl-2-méthylbenzène; 2-méthylstyrène; o-vinyltoluène; 2-vinyltoluène |
|
|
p-Méthylstyrène |
1-Ethényl-4-méthylbenzène; 1-p-tolyléthène; p-vinyltoluène; |
|
|
Naphtalène |
Naphtaline; naphtène |
|
|
o-Phénylphénate de sodium |
(2-Biphénylyloxy)sodium; 2-hydroxydiphénylsodium; sel de sodium |
|
|
Propénylbenzène |
Trans-1-phénylpropène; trans-1-propénylbenzène |
|
|
n-Propylbenzène |
|
|
|
Styrène |
Ethénylbenzène; phényléthène; phényléthylène; vinylbenzène |
|
|
1,2,3,4-Tétrahydronaphtalène |
Tétraline |
|
|
Toluène |
Méthylbenzène; méthylbenzol; phénylméthane |
|
|
1,3,5-Triméthylbenzène |
Triméthylbenzène; mésitylène; triméthylbenzol |
|
|
m-Xylène |
m-Diméthylbenzène; 1,3-diméthylbenzène; 1,3-xylène; m-méthyltoluène |
|
|
o-Xylène |
o-Diméthylbenzène; 1,2-diméthylbenzène; o-méthyltoluène; 1,2-xylène |
|
|
p-Xylène |
p-Diméthylbenzène; 1,4-diméthylbenzène; p-méthyltoluène; 1,4-xylène |
|
|
Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
||||
Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Voies d'exposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
|
Benzène |
Peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau; sang; foie; système immunitaire |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, nausées, essoufflement, convulsions, perte de conscience |
Sang; système nerveux central; peau; moelle osseuse; yeux; voies respiratoires |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et des voies respiratoires; étourdissements; céphalées; nausées; démarche titubante; fatigue; anorexie; lassitude; dermatite; dépression médullaire |
Biphényle |
Yeux; peau; voies respiratoires; foie |
Peau; système nerveux central; foie |
Inhalation |
Toux, nausées, vomissements |
Foie; peau; système nerveux central; voies aériennes supérieures; yeux |
Irritation des yeux et de la gorge; céphalées; nausées; fatigue; engourdissement des membres; lésions hépatiques |
p-Tert-butyltoluène |
Système cardio-vasculaire; système nerveux central; peau; moelle osseuse; yeux; voies aériennes supérieures; foie; reins |
Irritation des yeux et de la peau; sécheresse du nez et de la gorge; céphalées; hypotension; tachycardie; stress cardio-vasculaire anormal; dépression du système nerveux central et du système hématopoïétique; goût métallique; lésions hépatiques et rénales |
||||
Cumène |
Yeux; voies aériennes supérieures; peau; système nerveux central |
Irritation des yeux, de la peau et des muqueuses; dermatite; céphalées; narcose; coma |
||||
p-Cymène |
Yeux; peau |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, vomissements |
|||
Diéthylbenzène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau; reins; foie |
Inhalation |
Etourdissements, atonie, céphalées, nausées |
||
Divinylbenzène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Peau |
Inhalation |
Toux, mal de gorge |
Yeux; peau; voies respiratoires; sang |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; brûlures cutanées; chez l'animal: dépression du système nerveux central |
Dodécylbenzène |
Peau; yeux |
Peau |
Inhalation |
Toux, mal de gorge |
||
Ethylbenzène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau |
Yeux; voies aériennes supérieures; peau; système nerveux central |
Irritation des yeux, de la peau et des muqueuses; céphalées; dermatite; narcose; coma |
||
D-Limonène |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau |
Inhalation |
Toux |
||
Méthylnaphtalène |
Yeux; voies respiratoires |
Inhalation |
Toux |
|||
Méthylstyrène |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Peau; foie |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, atonie, céphalées, mal de gorge |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; dépression du système nerveux central |
α-Méthylstyrène |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Toux, mal de gorge |
Yeux; voies respiratoires; peau |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; dépression du système nerveux central |
|
m-Méthylstyrène |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Peau |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, atonie, céphalées, mal de gorge |
||
o-Méthylstyrène |
Yeux; peau; voies respiratoires; reins; système nerveux central |
Peau |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, atonie, céphalées, mal de gorge |
||
p-Méthylstyrène |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Peau |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, atonie, céphalées, mal de gorge |
||
Naphtalène |
Yeux; sang; foie; reins; peau; système nerveux central |
Irritation des yeux; céphalées; confusion; excitation; malaise; nausées; vomissements; douleurs; irritation vésicale; transpiration profuse; ictère; hématurie; hémoglobinurie; insuffisance rénale; dermatite; névrite optique; lésions cornéennes |
||||
Propénylbenzène |
Peau |
|||||
Styrène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Peau; poumons; système nerveux central |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, nausées, faiblesse |
Système nerveux central; voies respiratoires; yeux; peau |
Irritation des yeux, du nez et des voies respiratoires; céphalées; fatigue; étourdissements; confusion; malaise; somnolence; faiblesse; démarche incertaine; narcose; délipidation épidermique; lésions hépatiques possibles; effets sur la reproduction |
Toluène |
Yeux; voies respiratoires; poumons; système nerveux central; système cardio-vasculaire |
Peau; système nerveux central; cur |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, nausées, perte de conscience |
Système nerveux central; foie; reins; peau; yeux; voies respiratoires |
Irritation des yeux et du nez; fatigue; faiblesse; confusion; euphorie; étourdissements; céphalées; mydriase; larmoiement; fatigue nerveuse et musculaire; insomnie; paresthésie; dermatite; lésions hépatiques et rénales |
m-Xylène |
Gorge; yeux; poumons; système nerveux central |
Peau; poumons; système nerveux central |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, perte de conscience |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; voies digestives; sang; foie; reins |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; étourdissements; excitation; somnolence; incoordination; démarche titubante; vacuolisation cornéenne; anorexie; nausées; vomissements; douleurs abdominales; dermatite |
o-Xylène |
Gorge; yeux; poumons; système nerveux central |
Peau; poumons; système nerveux central |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, perte de conscience |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; voies digestives; sang; foie; reins |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; étourdissements; excitation; somnolence; incoordination; démarche titubante; vacuolisation cornéenne; anorexie; nausées; vomissements; douleurs abdominales; dermatite |
p-Xylène |
Gorge; yeux; poumons; système nerveux central |
Peau; poumons; système nerveux central |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, perte de conscience |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; voies digestives; sang; foie; reins |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; étourdissements; excitation; somnolence; incoordination; démarche titubante; vacuolisation cornéenne; anorexie; nausées; vomissements; douleurs abdominales; dermatite |
Nom chimique et numéro CAS |
Risques physiques |
Risques chimiques |
Classification ONU/ risques subsidiaires |
Benzène |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Réagit violemment sur les oxydants et les halogènes avec risque dincendie et dexplosion |
3 |
Biphényle |
Possibilité dexplosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à lair |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de gaz toxiques et de fumées âcres. Réagit sur les oxydants avec risque dincendie et dexplosion |
|
p-Tert-butyltoluène |
6.1 |
||
Cumène |
3 |
||
p-Cymène |
Vapeur plus lourde que lair |
Réagit avec les oxydants. Attaque le caoutchouc |
3 |
Décahydronaphtalène |
3 |
||
Diéthylbenzène |
Des charges électrostatiques peuvent se former par suite découlement, dagitation, etc. |
Réagit sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
3 |
Divinylbenzène |
Peut se polymériser par chauffage avec risque dincendie et dexplosion. Réagit violemment avec les oxydants |
||
Dodécylbenzène |
Vapeur plus lourde |
||
Ethylbenzène |
3 |
||
D-Limonène |
La combustion dégage des gaz toxiques (monoxyde de carbone). Tendance à loxydation à la longue |
||
L-Limonène |
3 |
||
Méthylnaphtalène |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs irritantes |
||
Méthylstyrène |
Peut se polymériser exothermiquement si non stabilisé. Les catalyseurs tels que les peroxydes, les acides forts ou le chlorure daluminium sont à éviter. Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques (monoxyde de carbone). Réducteur énergique qui réagit violemment avec les oxydants |
3 |
|
α-Méthylstyrène |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de monoxyde de carbone. Réagit avec les oxydants énergiques et les acides forts |
3 |
m-Méthylstyrène |
Peut se polymériser si non stabilisé. Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs et de gaz toxiques (monoxyde de carbone). Réagit avec les oxydants énergiques et les acides forts |
3 |
|
o-Méthylstyrène |
Peut se polymériser si non stabilisé. Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs et de gaz toxiques (monoxyde de carbone). Réagit avec les oxydants énergiques et les acides forts |
3 |
|
p-Méthylstyrène |
Vapeur plus lourde |
Peut se polymériser si non stabilisé. Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs et de gaz toxiques (monoxyde de carbone). Réducteur énergique qui réagit avec les oxydants énergiques. Réagit avec les acides forts |
3 |
Propénylbenzène |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs et de gaz toxiques (monoxyde de carbone). Réagit avec les oxydants énergiques |
|
Styrène |
Des charges électrostatiques peuvent se former par suite découlement, dagitation, etc. |
Peut former des peroxydes explosifs. Peut se polymériser sous leffet de la chaleur, sous laction de la lumière et au contact de nombreuses substances comme loxygène, les oxydants, les peroxydes et les acides forts avec risque dincendie et dexplosion. Se décompose par combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques et doxyde de styrène. Attaque le cuivre et ses alliages |
3 |
Toluène |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible. Des charges électrostatiques peuvent se former par suite découlement, dagitation, etc. |
Réagit violemment sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
3 |
1,3,5-Triméthylbenzène |
3 |
||
m-Xylène |
Des charges électrostatiques peuvent se former par suite découlement, dagitation, etc. |
Réagit violemment sur les oxydants énergiques comme lacide nitrique |
3 |
o-Xylène |
Des charges électrostatiques peuvent se former par suite découlement, dagitation, etc. |
Réagit violemment sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
3 |
p-Xylène |
Des charges électrostatiques peuvent se former par suite découlement, dagitation, etc. |
Réagit violemment avec les oxydants énergiques comme lacide nitrique |
3 |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point d'ébullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire (g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites dexplosibilité |
Point d'éclair (°C) |
Température dauto-inflammation (°C) |
Benzène |
Liquide limpide et incolore; prismes orthorhombiques |
80 |
5-6 |
78,11 |
Peu soluble |
0,876-0,879 |
2,7-2,8 |
9,98 |
1,2-8,0 |
11 cf |
498-538 |
Biphényle |
Ecailles blanches; feuillets obtenus à partir de solutions alcooliques diluées; feuillets incolores |
254-256 |
69-71 |
154,21 |
Insoluble |
1,041 |
5,31 |
~0 |
0,6-5,8 |
113 cf |
540 |
p-Tert-butyltoluène |
Liquide limpide et incolore |
190-193 |
53 à 52 |
148,25 |
Insoluble |
0,861 |
5,2 |
0,13 |
68 co |
||
o-Chlorostyrène |
Liquide |
189 |
63 |
138,60 |
1,100 |
0,13 |
58 cf |
||||
Cumène |
Liquide incolore |
152-153 |
96 |
120,19 |
Insoluble |
0,861-0,862 |
4,1-4,2 |
1,06 |
0,9-6,5 |
36 cf |
424 |
p-Cymène |
Liquide incolore |
177 |
69 à 68 |
134,22 |
Insoluble |
0,857 |
4,62 |
0,13 |
0,7-5,6 |
47 cf |
436 |
Décahydronaphtalène |
Liquide incolore et limpide |
187-196 |
43 à 30 |
138,25 |
Insoluble |
0,870-0,896 |
4,76 |
<0,13 |
0,7-5,4 |
54 cf |
249-260 |
Diéthylbenzène |
Liquide |
180-184 |
<20 |
134,22 |
Insoluble |
0,86-0,87 |
4,62 |
0,13 |
0,7-6,0 |
55-57 cf |
395-450 |
Divinylbenzène |
Liquide incolore |
195-200 |
69 à 67 |
130,19 |
Insoluble |
0,918 |
4,48 |
3,86 |
0,7-6,2 |
76 co |
470 |
Dodécylbenzène |
Liquide incolore |
275-331 |
7 à |
246,44 |
Insoluble |
0,855 |
8,47 |
~0 |
140-141 |
||
Ethylbenzène |
Liquide incolore |
136 |
95 |
106,17 |
Peu soluble |
0,867 |
3,66 |
0,94 |
0,8-6,7 |
15 cf |
432 |
1-Ethylnaphtalène |
259 |
14 |
156,23 |
Insoluble |
1,008 |
480 |
|||||
2-Ethylnaphtalène |
258 |
7* |
156,23 |
Insoluble |
0,992 |
104* |
|||||
Indène |
Liquide; aiguilles jaunes |
181-182 |
2 |
116,16 |
Insoluble |
0,997 |
4 |
0,23 |
49 cf |
||
Limonène |
Liquide incolore et mobile |
175-178 |
95 à 75* |
136,24 |
Insoluble |
0,84-0,85 |
4,70 |
0,28 |
0,7-6,1 |
43-49 cf |
237 |
D-Limonène |
Liquide |
176-178 |
75 à 74 |
136,24 |
Insoluble |
0,840-0,841 |
4,66 |
0,13 |
0,7-6,1 |
48 cf |
237 |
L-Limonène |
175-177 |
74* |
136,24 |
Insoluble |
0,841-0,842 |
48* |
|||||
Méthylnaphtalène |
Liquide incolore |
241-244* |
22* |
142,20 |
Insoluble |
1,0* |
82-97* |
||||
Méthylstyrène |
Liquide incolore |
168-171 |
77 à 76 |
118,18 |
Insoluble |
0,89 |
4,08 |
0,15 |
0,8-11 |
54 cf |
489-515* |
α-Méthylstyrène |
Liquide incolore |
163-170 |
24 à 23 |
118,18 |
Insoluble |
0,911 |
4,08 |
0,27* |
0,9-6,6 |
38-58 cf |
445-574 |
m-Méthylstyrène |
Liquide |
164-172 |
86 |
118,18 |
Insoluble |
0,908 |
4,1 |
1,9-6,1* |
53-60* |
538* |
|
o-Méthylstyrène |
Liquide |
169-172 |
69 à 68 |
118,18 |
Insoluble |
0,904-0,908 |
4,1 |
0,24 |
1,0-9,5 |
51-53 |
494-538* |
p-Méthylstyrène |
Liquide incolore |
172-173 |
34 |
118,18 |
Insoluble |
0,876-0,897 |
4,1 |
0,1 |
0,8-11 |
45-53* |
494-538* |
Naphtalène |
Paillettes cristallines ou solides blancs; écailles blanches, billes, boules ou poudre; plaquettes monocliniques obtenues à partir de solutions alcooliques |
218 |
80 |
128,18 |
Peu soluble |
1,025-1,162 |
4,42 |
7,2 Pa |
0,9-5,9 |
79 cf |
526-567* |
Propénylbenzène |
Liquide |
175-178 |
29 |
118,18 |
Insoluble |
0,911 |
4,1 |
0,9-9,5 |
52* |
||
n-Propylbenzène |
Liquide incolore |
159 |
100 à 99 |
120,19 |
Peu soluble |
0,862 |
4,14 |
0,33 |
0,8-6 |
30 cf |
450 |
Styrène |
Liquide huileux, dincolore à jaunâtre; liquide visqueux; imbibé de solvant: caoutchouteux |
145-146 |
31 à 30 |
104,15 |
Peu soluble |
0,906 |
3,6 |
0,60 |
1,1-6,1 |
31 cf |
490 |
1,2,3,4-Tétrahydronaphtalène |
Liquide incolore |
207-208 |
36 à 25 |
132,21 |
Insoluble |
0,971 |
4,55 |
0,13 à 38 °C |
0,8-5,0 |
78 cf |
348-385* |
Toluène |
Liquide incolore |
110-111 |
95 à 94 |
92,14 |
Peu soluble |
0,867 |
3,14 |
2,93 |
1,2-7,1 |
4 cf |
480-552* |
1,3,5-Triméthylbenzène |
Liquide limpide et incolore |
165 |
45 |
120,19 |
Insoluble |
0,864-0,865 |
4,15 |
0,25 |
0,9-6,1 |
44-50 cf |
550-559 |
m-Xylène |
Liquide limpide, incolore et mobile |
139 |
48 à 47 |
106,17 |
Insoluble |
0,864 |
3,66 |
1,33 à 28 °C |
1,1-7,0 |
27-29 cf |
527-530 |
o-Xylène |
Liquide incolore |
144-145 |
25 |
106,17 |
Peu soluble |
0,880 |
3,66 |
0,12* |
0,9-6,7 |
27-32 cf |
460-463 |
p-Xylène |
Plaquettes incolores ou prismes à basse température; liquide incolore |
137-138 |
13-14 |
106,17 |
Insoluble |
0,861 |
3,66 |
1,14 |
1,1-7,0 |
27 cf |
528-530 |