Les hydrocarbures aromatiques halogénés sont des composés chimiques qui contiennent un ou plusieurs atomes dhalogène (chlore, fluor, brome, iode) et un ou plusieurs noyaux benzéniques condensés ou non.
Le chlorure de benzène (et ses dérivés tels que le dichlorobenzène, le m-dichlorobenzène, le p-dichlorobenzène, le 1,2,3-trichlorobenzène, le 1,3,5-trichlorobenzène, le 1,2,4-trichlorobenzène, lhexachlorobenzène, le 1-chloro-3-nitrobenzène, le 1-bromo-4-chlorobenzène). Le chlorure de benzène et les dichlorobenzènes sont largement utilisés comme solvants et intermédiaires de synthèse. Les dichlorobenzènes, en particulier lisomère para, sont employés comme fumigants, insecticides et désinfectants. Un mélange des isomères du trichlorobenzène sert à lutter contre les termites. Le 1,2,3-trichlorobenzène et le 1,3,5-trichlorobenzène ont été utilisés antérieurement comme liquides caloporteurs, fluides de transformateurs et solvants.
Lhexachlorobenzène trouve des applications comme fongicide et intermédiaire dans la fabrication des colorants et de lhexafluorobenzène. On lemploie également comme produit de départ du caoutchouc synthétique, plastifiant du poly(chlorure de vinyle), additif dans les compositions pyrotechniques militaires, et dans la fabrication délectrodes à porosité contrôlée.
Le chlorure de benzyle sert dintermédiaire dans la préparation des dérivés benzyliques. On lutilise pour la synthèse de chlorures dammonium quaternaire, de colorants, dagents de tannage, de préparations pharmaceutiques et de produits de parfumerie. Le chlorure de benzoyle est utilisé dans lindustrie textile pour améliorer la solidité des teintures appliquées sur les fibres et tissus divers.
Les chloronaphtalènes quutilise lindustrie sont des mélanges de tri-, tétra-, penta- et hexachloronaphtalènes. Un grand nombre de ces composés étaient employés auparavant comme fluides caloporteurs, solvants, additifs de lubrification, fluides diélectriques et matériaux isolants électriques (pentachloronaphtalène, octachloronaphtalène, trichloronaphtalène, hexachloronaphtalène et tétrachloronaphtalène). Dans la plupart des cas, ils ont été remplacés par des matières plastiques.
Le DDT a été largement utilisé dans la lutte contre les insectes ravageurs ou vecteurs de maladies humaines, comme le paludisme, la fièvre jaune, la dengue, la filariose, le typhus exanthématique et la fièvre récurrente à poux ou borréliose, qui sont transmises par des arthropodes sensibles au DDT. Bien que les pays européens, les Etats-Unis et le Japon aient cessé demployer le DDT, cet agent reste utilisable par les fonctionnaires de la santé publique et les militaires pour lutter contre les maladies à transmission vectorielle, dans les cas de quarantaine, et pour la confection de préparations pulicides.
Lhexachlorophène est utilisable comme anti-infectieux local, détergent et agent antibactérien entrant dans la composition de certains savons, notamment les savons pour lavage chirurgical et la désinfection du matériel hospitalier, et dans celle de divers produits cosmétiques. Il est employé comme fongicide pour traiter les légumes et les plantes ornementales. Le chlorure de benzéthonium est également utilisé en médecine comme désinfectant local et comme germicide pour le nettoyage des aliments et des ustensiles de laiterie, ainsi que comme alguicide dans les piscines. Il trouve également un emploi comme additif dans les déodorants et les produits capillaires.
La production industrielle des biphényles polychlorés (PCB) techniques a commencé en 1929, avec leur utilisation comme huiles ininflammables dans les transformateurs et les condensateurs électriques. A titre dexemple, on estime à environ 0,6 milliard de kilogrammes la production de PCB aux Etats-Unis entre la fin des années mille neuf cent vingt et le milieu des années mille neuf cent soixante-dix. Les principales propriétés des PCB dont on a tiré profit lors de leur utilisation dans divers produits sont leur faible solubilité dans leau, leur miscibilité aux polymères et solvants organiques, la valeur élevée de leur constante diélectrique, leur stabilité chimique (très faible décomposition), leur point débullition très élevé, leur faible tension de vapeur, leur stabilité thermique et leur résistance au feu. Les PCB sont également bactériostatiques et fongicides et ils potentialisent les pesticides.
Les PCB ont été utilisés dans des systèmes clos ou semi-clos, tels que les transformateurs, les condensateurs, les systèmes caloporteurs, les signalisations lumineuses fluorescentes, les fluides hydrauliques, les huiles de lubrification, lisolation des fils et câbles électriques, etc., et pour des applications non limitatives diverses: plastifiants pour matières plastiques; adhésifs pour revêtements muraux imperméables à leau; traitements de surface pour textiles; revêtements de surface pour bois, métal et ciment; matériaux détanchéité; peintures; encres dimprimerie; papier, papier autocopiant, papier demballage imprégné à lessence de citrus; huiles de coupe; milieux de montage en microscopie; huile pour objectif de microscope à immersion; inhibiteurs de vapeurs toxiques; retardateurs de flamme; et formulations insecticides ou bactéricides.
Lexposition aux hydrocarbures aromatiques halogénés comporte de nombreux risques. Les effets en sont très variables et dépendent du composé considéré. Dune façon générale, la toxicité des hydrocarbures aromatiques halogénés se manifeste par une irritation aiguë des yeux, des muqueuses et des poumons, ainsi que par des symptômes digestifs et neurologiques (nausées, céphalées et dépression du système nerveux central (SNC)). On peut également observer de lacné (chloracné) et des troubles hépatiques (hépatite, ictère, porphyrie). Des troubles affectant la fonction de reproduction (notamment des avortements, des mortinaissances ou un faible poids à la naissance) ont été rapportés, ainsi que certaines affections malignes. Dans ce qui suit, on étudiera de plus près les effets particuliers de certains membres de ce groupe.
Les toluènes chlorés, dans leur ensemble (chlorure de benzyle, chlorure de benzal, trichlorométhylbenzène) sont classés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) parmi les cancérogènes du groupe 2A (probablement cancérogènes pour lhumain). Du fait de ses puissantes propriétés irritantes, le chlorure de benzyle provoque, à des concentrations de 6 à 8 mg/m3, une légère conjonctivite après 5 minutes dexposition. Des concentrations atmosphériques de 50 à 100 mg/m3 provoquent immédiatement un larmoiement et des contractions palpébrales, la concentration de 160 mg/m3 déterminant une irritation insupportable pour les yeux et les muqueuses nasales. Des travailleurs exposés à 10 mg/m3 et plus de chlorure de benzyle se sont plaints de faiblesse, de fatigue rapide, de céphalées persistantes, dirritabilité accrue, de sensation de chaleur, dinsomnie et dinappétence et, dans certains cas, de prurit cutané. Les examens médicaux des travailleurs ont révélé de lasthénie, une dystonie du système nerveux autonome (hyperhidrose, tremblements des paupières et des doigts, instabilité dans le test de Romberg, anomalies dermatologiques et autres). Lexposition peut également entraîner des troubles de la fonction hépatique, par exemple une élévation du taux sanguin de bilirubine, des résultats positifs à la réaction de Takata-Ara et au test de Weltmann, une diminution du nombre de leucocytes et une tendance à contracter des maladies telles que des refroidissements et des rhinites allergiques. On na pas signalé de cas dintoxication aiguë. Le chlorure de benzyle peut causer une dermatite et, sil pénètre dans les yeux, provoquer une sensation de brûlure intense, un larmoiement et une conjonctivite.
Le chlorure de benzène et ses dérivés peuvent provoquer une irritation aiguë des yeux, du nez et de la peau. Une concentration élevée provoque céphalées et dépression respiratoire. Dans ce groupe, lhexachlorobenzène mérite une mention particulière. Entre 1955 et 1958, une véritable épidémie a eu lieu en Turquie après lingestion de blé contaminé par de lhexachlorobenzène utilisé comme fongicide. Des milliers de personnes ont été atteintes de porphyrie qui a débuté par des lésions bulleuses évoluant en ulcérations et dont la guérison a laissé des cicatrices pigmentées. Chez les enfants, les lésions initiales évoquaient des comédons et des grains de milium. Dix pour cent des personnes atteintes sont mortes. Chez les nourrissons ayant ingéré du lait maternel contaminé par de lhexachlorobenzène, on a constaté un taux de mortalité de 95%. Une excrétion massive de porphyrine a été mise en évidence dans les urines et les selles des patients. Même 20 à 25 ans plus tard, de 70 à 85% des survivants présentaient une hyperpigmentation et des cicatrices cutanées résiduelles. De larthrite et des troubles musculaires persistants ont également été observés. Lhexachlorobenzène est classé par le CIRC parmi les cancérogènes du groupe 2B (peut-être cancérogènes pour lhumain).
La toxicité des chloronaphtalènes augmente avec le degré de chloration. La chloracné et lhépatite toxique sont les principales pathologies provoquées par lexposition à cette substance. Les chloronaphtalènes fortement chlorés peuvent causer des lésions hépatiques graves, caractérisées par une atrophie jaune aiguë, ou hépatite fulminante, ou une nécrose subaiguë. Les chloronaphtalènes ont également une action photosensibilisante sur la peau.
Pendant la préparation ou la manipulation des PCB, ces composés peuvent pénétrer dans lorganisme humain à la suite dune exposition par voie cutanée, respiratoire ou digestive. Les PCB sont extrêmement lipophiles et, par conséquent, ils se déposent facilement dans les graisses. Ils sont métabolisés dans le foie et, plus la teneur en chlore de lisomère est élevée, plus son métabolisme est lent. De ce fait, ces composés sont très persistants et ils sont décelables dans les tissus adipeux des années après lexposition. Les isomères du biphényle à teneur élevée en chlore ont un métabolisme très ralenti dans lorganisme animal et sont donc excrétés en très faible proportion (des rats ayant reçu une dose intraveineuse unique de 2,4,5,2,4,5-hexachlorobiphényle nen ont excrété que 20% pendant toute leur vie).
Bien que la fabrication, la distribution et lutilisation des PCB soient interdites aux Etats-Unis depuis 1977 et ailleurs plus tard, des expositions accidentelles (dues à des fuites ou à une contamination environnementale) sont encore à craindre. Il nest pas rare que des transformateurs contenant des PCB prennent feu ou explosent, conduisant à une pollution généralisée de lenvironnement par ces composés et leurs produits de décomposition toxiques. Dans certains cas dexposition professionnelle, on obtient, par chromatographie en phase gazeuse des résidus de PCB, un chromatogramme différent de celui qui sobserve pour la population en général. Lalimentation, une exposition concomitante à dautres composés xénobiotiques et les caractéristiques biochimiques individuelles peuvent également modifier le chromatogramme des PCB. La diminution des taux plasmatiques de PCB après arrêt de lexposition professionnelle est relativement rapide chez les travailleurs exposés pendant une brève durée et très lente chez ceux qui lont été pendant plus de 10 ans ou qui étaient exposés à des mélanges de PCB fortement chlorés.
On a fait état deffets nocifs très divers chez les personnes professionnellement exposées aux PCB. Il sagit notamment danomalies cutanéo-muqueuses, dun gonflement des paupières, de brûlures oculaires et de sécrétions oculaires excessives. Une sensation de brûlure et un dème de la face et des mains, des éruptions érythémateuses simples avec prurit, des dermatites de contact eczémateuses aiguës (éruptions vésiculo-érythémateuses), de la chloracné (forme dacné extrêmement difficile à traiter), une hyperpigmentation de la peau et des muqueuses (conjonctive palpébrale, gencives), ainsi quune pigmentation unguéale et un épaississement de la peau peuvent également se produire. On observe fréquemment aussi une irritation des voies aériennes supérieures. On a fait état dune diminution de la capacité vitale maximale, sans anomalies radiologiques, chez une proportion relativement élevée de travailleurs dune usine de condensateurs exposés à ces produits.
Des symptômes digestifs tels que douleurs abdominales, anorexie, nausées, vomissements et ictère, avec cas rares de coma et de décès, peuvent se manifester. A lautopsie, on a constaté, chez les malades décédés, une atrophie jaune aiguë du foie. Des cas sporadiques datrophie jaune aiguë du foie ont été rapportés.
Des symptômes neurologiques tels que céphalées, étourdissements, dépression, nervosité, etc., ainsi que dautres tels que fatigue, perte de poids, baisse de la libido, douleurs musculaires et articulaires ont été signalés en proportions diverses des personnes exposées.
Selon le CIRC, les PCB sont des cancérogènes du groupe 2A (probablement cancérogènes pour lhumain). Après la catastrophe écologique du Yusho, au Japon, où des PCB avaient contaminé de lhuile de cuisson, on a observé un excès de tumeurs malignes. Certaines grossesses pathologiques (toxémie gravidique, avortements, mortinaissances, faible poids à la naissance, et autres) ont été fréquemment attribuées à la présence de taux sériques élevés de PCB chez des patients du Yusho et appartenant à la population générale.
Les biphényles polybromés (PBB) sont des homologues bromés des PCB. A linstar des PCB, ils possèdent de nombreux isomères, encore que les PBB du commerce soient en majorité hexabromés et utilisés principalement comme ignifugeants. Ils sont lipophiles, et saccumulent dans les tissus adipeux; leur métabolisation étant médiocre, ils ne sont excrétés que lentement. Leurs effets sur la santé humaine sont bien connus, en raison dun épisode datant de 1973 lorsque environ 900 kg de ces composés ont été mélangés par inadvertance à des aliments pour animaux dans le Michigan, par suite de quoi de nombreuses familles dagriculteurs ont été exposées à des produits laitiers et de boucherie contaminés. Parmi les effets nocifs sur la santé, on a constaté de lacné, une sécheresse et une hyperpigmentation de la peau, des nausées, des céphalées, une vision trouble, des étourdissements, des dépressions, une fatigue inhabituelle, de la nervosité, des somnolences, de la faiblesse, une paresthésie, une perte déquilibre, des arthralgies, des douleurs dans le dos et les membres inférieurs, une élévation des enzymes hépatiques (transaminase glutamique pyruvique sérique (SGPT) et transaminase glutamique oxalacétique sérique (SGOT)) et une baisse des défenses immunitaires. On a retrouvé des PBB dans le sérum et les tissus adipeux de travailleurs employés à la production de ces composés et dans le lait maternel, le sang du cordon ombilical, la bile et les selles des femmes et des nourrissons exposés par voie alimentaire.
Selon le CIRC, les PBB sont peut-être cancérogènes pour lhumain (groupe 2B).
La 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine (TCDD) nest pas fabriquée industriellement, mais elle constitue une impureté du 2,4,5-trichlorophénol (TCP). Des traces infimes peuvent également être présentes dans lherbicide 2,4,5-T et dans un agent antibactérien, lhexachlorophène, qui sont produits à partir du trichlorophénol.
La TCDD est un sous-produit de la synthèse du 2,4,5-trichlorophénol par hydrolyse alcaline du 1,2,4,5-tétrachlorobenzène; elle se forme par condensation de deux molécules de tri- chlorophénate de sodium. Lorsque la température et la pression réactionnelles sont scrupuleusement respectées, le 2,4,5-trichlorophénol brut contient moins de 1 mg/kg et au maximum 5 mg/kg de TCDD (1 à 5 ppm). A température élevée (230 à 260 ºC), il sen forme de plus grandes quantités.
La structure chimique de la TCDD a été déterminée en 1956 par Sandermann et ses collaborateurs qui ont été les premiers à la synthétiser. Le technicien de laboratoire qui travaillait à cette synthèse a été hospitalisé avec une chloracné très grave.
Il existe 22 isomères possibles de la tétrachlorodibenzo-p-dioxine. Labréviation TCDD est généralement utilisée pour désigner la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine, sans exclure lexistence des 21 autres tétraisomères. La TCDD destinée à être utilisée comme étalon dans les études chimiques et toxicologiques peut être préparée par condensation catalytique du 2,4,5-trichlorophénate de potassium.
La TCDD est un solide très peu soluble dans les solvants habituels et leau (0,2 ppb) et elle est très résistante à la décomposition thermique. En présence dun donneur dhydrogène, elle subit une photodécomposition rapide. Une fois incorporée dans le sol et les systèmes aquatiques, elle ne se déplace pratiquement plus.
Dans lenvironnement, la TCDD se forme principalement par réaction thermique soit lors de la synthèse du 2,4,5-trichlorophénol, soit lors de la combustion de produits chimiques susceptibles de contenir des précurseurs des dioxines.
Il peut y avoir exposition professionnelle à la TCDD lors de la production du trichlorophénol et de ses dérivés (2,4,5-T et hexa- chlorophène), pendant leur incinération et pendant lutilisation et la manipulation de ces composés chimiques et de leurs déchets et résidus.
La population générale est exposée lors de lépandage dherbicides, du fait de la bioaccumulation de la TCDD dans la chaîne alimentaire, par inhalation de cendres volantes ou de gaz de combustion dincinérateurs municipaux et dinstallations de chauffage industriel, lors de la combustion de matières carbonées en présence de chlore ou de lexhumation de déchets chimiques, ou encore par contact avec des personnes portant des vêtements contaminés.
La TCDD est extrêmement toxique pour les animaux de laboratoire. Le processus toxique conduisant à la mort nest pas encore élucidé. La sensibilité aux effets toxiques dépend de lespèce. La dose létale par voie orale va de 0,5 mg/kg pour le cobaye à 1 000 mg/kg pour le hamster. Laction létale est lente et prend plusieurs jours ou semaines après ingestion dune dose unique.
La chloracné et lhyperkératose sont caractéristiques de la toxicité de la TCDD observée chez le lapin, le singe et la souris nue, ainsi que chez lhumain. La TCDD a des effets tératogènes et embryotoxiques chez les rongeurs. Chez le lapin, laction toxique semble être principalement localisée au niveau du foie. Chez le singe, le premier signe de toxicité apparaît sur la peau, tandis que le foie reste relativement normal. Chez plusieurs espèces, il y a perturbation du métabolisme hépatique de la porphyrine. Lexpérimentation animale a également mis en évidence une immunodépression, une induction enzymatique ainsi que des effets mutagènes et cancérogènes. La demi-vie chez le rat et le cobaye est denviron 31 jours, lexcrétion seffectuant principalement par voie fécale.
Cest K.H. Schulz de Hambourg qui, en retrouvant en 1957 chez le lapin les propriétés chloracnéigènes et hépatotoxiques de la TCDD, a montré quelle était responsable des lésions et symptômes observés chez lêtre humain après exposition au trichlorophénol et à lacide 2,4,5-trichlorophénoxyacétique. Par un test cutané autoadministré (deux applications de 10 mg), il a également mis en évidence ces effets sur la peau humaine. Lexpérimentation humaine a été reprise par Klingmann en 1970, qui a obtenu une chloracné bien définie par lapplication de 70 mg/kg.
Les effets toxiques produits par la TCDD dans lespèce humaine ont été attribués à une exposition professionnelle répétée lors de la production de trichlorophénol et de 2,4,5-T ou à une exposition aiguë dans des usines et leur environnement par suite daccidents survenus pendant la fabrication de ces mêmes produits.
La production mondiale annuelle de 2,4,5-trichlorophénol a été estimée à environ 7 000 tonnes en 1979, dont la plus grande partie a été utilisée pour la production de lherbicide 2,4,5-T et de ses sels. Cet herbicide est épandu chaque année sur les forêts, les prairies et les sites industriels, urbains ou aquatiques pour réguler la croissance végétale. Lutilisation générale du 2,4,5-T a été partiellement suspendue aux Etats-Unis. Elle est interdite dans certains pays (Italie, Pays-Bas, Suède); dans dautres, tels que le Royaume-Uni, lAllemagne, le Canada, lAustralie et la Nouvelle-Zélande, cet herbicide est toujours utilisé. A la dose demploi normale (soit 0,9 kg/acre), lépandage du 2,4,5-T et de ses sels ne disperse pas plus de 90 mg de TCDD par acre traité à la concentration la plus élevée autorisée, soit 0,1 ppm de TCDD dans le 2,4,5-T industriel. Depuis la première production commerciale de 2,4,5-T (1946-47), il y a eu plusieurs séries daccidents industriels entraînant une exposition à la TCDD. Lexposition sest produite généralement pendant la manipulation de produits intermédiaires pollués (en loccurrence, du trichlorophénol). Dans huit cas, il y a eu des explosions au cours de la production du trichlorophénate de sodium et des travailleurs ont été exposés à la TCDD lors de laccident, pendant le nettoyage ou par contamination due à la pollution de latelier. La littérature mentionne quatre autres cas, mais sans fournir de données précises concernant les personnes impliquées.
Environ 1 000 personnes ont été impliquées dans ces accidents. On a décrit une grande variété de lésions et de symptômes en relation avec lexposition et, pour certains dentre eux, on a pu établir une relation de cause à effet. Les symptômes sont de nature:
En fait, seuls de très rares cas résultaient dune exposition à la TCDD elle-même. Dans pratiquement tous les cas, ce sont les produits chimiques utilisés pour la fabrication du 2,4,5-trichlorophénol et de ses dérivés (cest-à-dire le tétrachlorobenzène, lhydroxyde de sodium ou de potassium, léthylène-glycol ou le méthanol, le trichlorophénate de sodium, le monochloracétate de sodium et quelques autres, selon le procédé de fabrication) qui ont pris part à la pollution et qui ont pu être la cause dun grand nombre de ces symptômes, indépendamment de la TCDD. Quatre signes cliniques sont probablement attribuables à la toxicité de la TCDD soit que les effets toxiques aient été prévus en sappuyant sur les résultats de lexpérimentation animale, soit quon les ait retrouvés lors de plusieurs accidents. Ce sont:
Chloracné. Cliniquement, la chloracné se traduit par une éruption de points noirs, généralement accompagnés de petits kystes jaune pâle qui, dans tous les cas sauf les plus graves, présentent une taille allant de la tête dépingle à la lentille. Dans les cas graves, des papules (points rouges) ou même des pustules (points purulents) peuvent être présentes. Le lieu de prédilection de léruption est la peau de la face, en particulier le long de larc malaire sous les yeux et derrière les oreilles dans les cas bénins. Dans les instances plus graves, le reste du visage et du cou suit rapidement, tandis que la face externe des bras, le torse, le dos, labdomen, la face externe des cuisses et les organes génitaux externes peuvent être touchés à divers degrés. Cette maladie est défigurante, mais par ailleurs asymptomatique. Sa durée dépend dans une large mesure de sa gravité et, dans les cas les plus graves, des lésions peuvent encore être présentes 15 années et plus après exposition. Chez des sujets humains, on a constaté, 10 jours après le début de lapplication, des rougeurs cutanées et une légère augmentation de la kératine dans le canal sébacé, qui était suivie dune obturation de linfundibulum au cours de la deuxième semaine. Ensuite, les cellules sébacées ont disparu, faisant place à un kyste kératinique et à des comédons qui ont persisté plusieurs semaines.
La chloracné apparaît fréquemment par suite dun contact cutané avec lagent chimique responsable, mais elle peut également se manifester après ingestion ou inhalation. Dans ces cas, elle est presque toujours grave et peut saccompagner de signes de lésions générales. La chloracné est en soi anodine, mais cest le marqueur dune exposition, si minime soit-elle, à un toxique chloracnéigène. Il sagit donc de lindicateur le plus sensible dune surexposition humaine à la TCDD dont nous disposions. Toutefois, labsence de chloracné nexclut pas lexposition.
Hépatomégalie et atteinte de la fonction hépatique. Des taux sériques accrus de transaminases, supérieurs au seuil limite, peuvent parfois être constatés après exposition. Généralement, ces taux diminuent en quelques semaines ou quelques mois. Cependant, les tests de la fonction hépatique peuvent rester normaux même après exposition à des concentrations ambiantes de TCDD de lordre de 1 000 ppm, alors même que le sujet présente une chloracné grave. A côté de lhépatomégalie, les signes cliniques dun dysfonctionnement hépatique, tels que problèmes abdominaux, pression gastrique, inappétence, intolérance à certains aliments, ont été également observés jusque dans 50% des cas.
La laparoscopie et la biopsie du foie mettent en évidence une légère dégénérescence fibreuse, un dépôt dhémofuchsine, une dégénérescence graisseuse ainsi quune légère dégénérescence des cellules du parenchyme chez certains de ces cas. Latteinte hépatique provoquée par la TCDD nest pas obligatoirement caractérisée par une hyperbilirubinémie.
Létude longitudinale des cas porteurs de manifestations acnéiformes après 20 ans ou plus montre que lhépatomégalie et les troubles hépatiques fonctionnels ont disparu. Chez pratiquement tous les animaux de laboratoire, latteinte hépatique nest pas suffisante pour entraîner la mort.
Effets neuromusculaires. Des douleurs musculaires intenses, aggravées par leffort, en particulier au niveau des cuisses et du thorax, avec fatigue et faiblesse des membres inférieurs et accompagnées de troubles sensoriels, ont été rapportées comme étant les manifestations les plus invalidantes dans certains cas.
Chez les animaux, le SNC et le système nerveux périphérique ne sont pas des organes cibles de la TCDD, et aucune étude sur lanimal ne vient corroborer les sensations de faiblesse ou daltération de la fonction squeletto-musculaire évoquées par des sujets exposés à ce composé. En conséquence, cet effet peut être attribué à une exposition simultanée à dautres substances chimiques.
Troubles du métabolisme de la porphyrine. Lexposition à la TCDD provoquerait des perturbations du métabolisme intermédiaire des lipides, des glucides et de la porphyrine. Chez lanimal, la TCDD provoque une accumulation duroporphyrine dans le foie, avec augmentation de lexcrétion urinaire dacide δ-amino-lévulinique (ALA) et duroporphyrine. Dans les cas dexposition professionnelle à la TCDD, on a observé une excrétion accrue duroporphyrine. Lanomalie est caractérisée par une augmentation de lexcrétion urinaire duroporphyrine et une modification de sa proportion par rapport à la coproporphyrine.
La TCDD produit divers effets nocifs chez lanimal et chez le sujet humain: immunotoxiques, tératogènes, cancérogènes et mortels. Chez lanimal, les effets aigus peuvent aboutir à la mort par cachexie, souvent accompagnée dune atrophie du thymus, glande qui joue un rôle actif dans la fonction immunitaire chez lanimal adulte (mais pas chez lêtre humain adulte). La TCDD provoque la chloracné, grave affection cutanée, chez lanimal et chez lêtre humain, et affecte la fonction immunitaire chez de nombreuses espèces. Les dioxines causent des malformations congénitales chez les rongeurs, notamment des fentes palatines et des malformations rénales, à côté dautres problèmes touchant à la reproduction.
Chez des travailleurs ayant subi une exposition aiguë, les effets constatés consistent en chloracné et autres affections cutanées, porphyrie cutanée tardive, augmentation du taux sérique des enzymes hépatiques, troubles du métabolisme des lipides et des glucides, polynéphrites, faiblesse, baisse de la libido et impuissance.
Tératogénicité et embryotoxicité. La TCDD est un tératogène extrêmement puissant chez les rongeurs, en particulier la souris chez qui elle provoque fente palatine et hydronéphrose congénitale. La TCDD exerce des effets toxiques sur la reproduction en diminuant, par exemple, la production de spermatozoïdes chez les mammifères. A dose élevée, la TCDD est embryotoxique et provoque la mort ftale chez de nombreuses espèces. Sagissant de la reproduction humaine, il existe quelques études. Les données limitées obtenues sur la population exposée à la TCDD en 1976 par suite de laccident de Seveso ne révèlent pas daccroissement des malformations congénitales, encore que le nombre de cas soit trop faible pour permettre de déceler une augmentation de la fréquence de malformations par ailleurs extrêmement rares. Labsence de données historiques et la possibilité de biais de déclaration rendent difficile lévaluation du taux davortements spontanés dans cette population.
Cancérogénicité. La TCDD provoque des cancers de différentes localisations chez les animaux de laboratoire, notamment au niveau des poumons, de la cavité buccale ou nasale, de la glande thyroïde et des glandes surrénales, des poumons chez le rat et des poumons, du foie, du tissu sous-cutané, de la glande thyroïde et du système lymphatique chez la souris. Cest pourquoi de nombreuses études concernant des travailleurs exposés à la dioxine sont centrées sur leffet cancérogène. Il sest révélé plus difficile de procéder à des études concluantes chez lhumain, car les travailleurs sont généralement exposés à des produits contaminés par de la dioxine (tels que les herbicides de type phénoxy) plutôt quà de la dioxine pure. Par exemple, le suivi de travailleurs agricoles et forestiers exposés à des herbicides a révélé une augmentation du risque de sarcome des tissus mous et de lymphome non hodgkinien.
Un grand nombre détudes de cohorte ont été effectuées, mais rares sont celles qui ont fourni des résultats concluants, en raison du nombre relativement faible de travailleurs dans une unité de production. En 1980, le CIRC a lancé une étude longitudinale multinationale sur la mortalité, qui porte aujourdhui sur plus de 30 000 travailleurs, hommes et femmes, de 12 pays, employés de 1939 à nos jours. Dans un rapport daté de 1997, on a fait état dun doublement des sarcomes des tissus mous et dune augmentation faible, mais significative, de la mortalité totale par cancer (710 décès, rapport comparatif de mortalité (Standardized Mortality Ratios (SMR)) = 1,12, intervalle de confiance à 95% = 1,04-1,21). La proportion des lymphomes non hodgkiniens et des cancers du poumon était aussi légèrement augmentée, en particulier chez les travailleurs exposés à des herbicides contaminés par la TCDD. Une étude cas témoins, par emboîtement, dans cette cohorte a révélé un risque décuplé de sarcome des tissus mous chez les travailleurs exposés aux herbicides de type phénoxy.
Le diagnostic dune contamination par la TCDD repose en fait sur une analyse rétrospective des possibilités logiques (corrélation chronologique et géographique) dexposition à des substances connues pour être contaminées par la TCDD, et sur la mise en évidence par analyse chimique dune pollution de lenvironnement par ce composé.
Le tableau et les symptômes cliniques de lintoxication ne sont pas suffisamment spécifiques pour permettre de poser un diagnostic clinique. On sait, par exemple, que la chloracné, un indicateur de lexposition à la TCDD, est provoquée chez le sujet humain par les composés chimiques suivants:
La recherche et le dosage en laboratoire de la TCDD présente dans lorganisme humain (sang, organes, appareils, tissus et graisses) montrent simplement que la TCDD peut se déposer dans lorganisme, mais la concentration susceptible dentraîner des effets toxiques chez lhumain nest pas connue.
Les mesures de sécurité et de santé sont similaires à celles qui sont prises pour les solvants. Dune manière générale, le contact avec la peau et linhalation de vapeurs doivent être réduits au minimum. La fabrication doit seffectuer en vase clos et aussi hermétiquement que possible. Une ventilation efficace doit être prévue en même temps quune aspiration localisée à proximité des principales sources dexposition. Léquipement pour se prémunir individuellement contre ces risques devrait comprendre des respirateurs industriels à filtre, une protection oculaire et faciale, ainsi quune protection des mains et des bras. Les vêtements de travail doivent être inspectés et nettoyés fréquemment. Une bonne hygiène individuelle, avec douche quotidienne, est importante pour les travailleurs qui manipulent des chloronaphtalènes. Pour certains de ces produits, comme le chlorure de benzyle, des examens médicaux périodiques sont nécessaires. Les questions spécifiques de sécurité et de santé concernant les PCB seront abordées plus loin.
Antérieurement, les concentrations atmosphériques de PCB dans les ateliers des usines produisant ou utilisant des PCB pouvaient aller généralement jusquà 10 mg/m3 et, souvent, dépassaient cette valeur. En raison des effets toxiques observés à ces concentrations, des valeurs limites dexposition (TLV) de 1 mg/m3 pour les biphényles faiblement chlorés (42%) et de 0,5 mg/m3 pour les biphényles plus fortement chlorés (54%) sur le lieu de travail ont été adoptées aux Etats-Unis (US Code for Federal Regulations, 1974) et dans plusieurs autres pays. Ces valeurs sont toujours en vigueur.
La concentration de PCB sur le lieu de travail doit faire lobjet dun contrôle annuel afin de vérifier lefficacité des mesures préventives permettant de maintenir la concentration au niveau recommandé. Les contrôles doivent être répétés dans les 30 jours suivant toute modification dun procédé technologique susceptible daugmenter lexposition professionnelle aux PCB.
En cas de fuites ou de débords, le personnel doit quitter immédiatement la zone concernée. Les sorties de secours devraient être clairement indiquées. Il convient de donner des instructions concernant les procédures durgence appropriées aux caractéristiques spécifiques de la technologie employée par lusine. Seul un personnel entraîné aux procédures durgence et correctement équipé devrait être autorisé à pénétrer dans la zone. Le personnel de secours aura pour tâche de réparer les fuites, de nettoyer les débords (il faut déverser du sable ou de la terre sur les zones de fuites ou de débords) et de lutter contre les incendies.
Les employés devraient être informés des effets nocifs que comporte lexposition professionnelle aux PCB, ainsi que des effets cancérogènes observés chez les animaux de laboratoire exposés aux PCB et des problèmes relatifs à la reproduction constatés chez des mammifères et chez lhumain pour des taux résiduels de PCB relativement élevés. Les femmes enceintes devraient savoir que les PCB peuvent mettre en danger la santé de la mère et du ftus, en raison du passage transplacentaire de ces composés et de leur ftotoxicité, et devraient avoir la possibilité de choisir une autre affectation pendant leur grossesse et la période dallaitement. Il faudrait dissuader ces femmes dallaiter au sein leur bébé en raison du taux élevé de PCB excrété dans le lait (lallaitement apporte davantage de PCB à lenfant que la voie transplacentaire). On a trouvé une corrélation significative entre le taux plasmatique de PCB chez les mères exposées professionnellement à ces composés et leur concentration dans le lait. On a observé que si ces mères allaitaient leur enfant pendant plus de 3 mois, le taux de PCB chez lenfant dépassait celui de leur mère. Ces composés demeurent ensuite dans lorganisme des enfants pendant plusieurs années. Toutefois, tirer le lait et le jeter peut aider à débarrasser la mère des PCB présents dans son organisme.
Laccès aux zones où des PCB sont mis en uvre doit être réservé au personnel autorisé. Ces travailleurs devraient être munis de vêtements de protection appropriés tels que combinaisons à manches longues, bottes, couvre-chaussures et tabliers à bavette tombant jusquà la partie supérieure des bottes. Le port de gants permet de réduire la résorption percutanée pendant lexécution de tâches particulières. La manipulation à mains nues de PCB froids ou chauds devrait être interdite (la quantité de PCB absorbée par contact avec la peau intacte peut être égale ou supérieure à celle qui est absorbée par inhalation). Il convient de fournir quotidiennement des vêtements de travail propres (leur inspection périodique est nécessaire pour détecter les accrocs). La protection oculaire sera assurée par des lunettes munies décrans latéraux. Des appareils de protection respiratoire (conformes à la réglementation en vigueur) devraient être utilisés dans les zones où des vapeurs de PCB sont présentes et pendant linstallation et la réparation des récipients et les activités de secours, lorsque la concentration atmosphérique des PCB est inconnue ou supérieure à la valeur limite. La ventilation permet déviter laccumulation des vapeurs (les appareils de protection respiratoire doivent être nettoyés après utilisation et rangés au magasin).
Les travailleurs devraient se laver les mains avant de manger, de boire, de fumer ou autres, et ne devraient pas exercer ces activités dans les locaux pollués. Les vêtements de ville devraient être rangés pendant la durée du travail dans des compartiments séparés. Les travailleurs ne doivent les remettre quà la fin de la journée de travail, après la douche. Il convient de mettre à la disposition des travailleurs des douches, des fontaines de lavage oculaire et des installations sanitaires commodément accessibles.
Il est nécessaire de soumettre les travailleurs à une visite médicale périodique (au moins une fois par an) portant notamment sur les problèmes dermatologiques, la fonction hépatique et la fonction génitale.
Ce que lon sait de lexpérience de lexposition professionnelle à la TCDD soit par suite daccidents pendant la production du tri- chlorophénol et de ses dérivés, soit au cours dopérations industrielles normales, montre que les atteintes subies peuvent invalider complètement les travailleurs pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les lésions peuvent guérir mais, dans certains cas, des lésions cutanées et viscérales peuvent persister et réduire la capacité de travail à 20 ou 50% pendant plus de 20 ans. Les expositions toxiques à la TCDD peuvent être évitées à condition que les processus chimiques concernés soient soigneusement contrôlés. De bonnes pratiques de fabrication permettent déliminer le risque dexposition des travailleurs et des personnes manipulant le produit ou de la population au sens large. En cas daccident (si, par exemple, lors de la synthèse du 2,4,5-trichlorophénol la réaction semballe et quune concentration élevée de TCDD est présente dans latmosphère), il faut se débarrasser immédiatement des vêtements souillés et éviter la contamination de la peau ou dautres parties du corps. Les territoires exposés doivent être lavés immédiatement et plusieurs fois jusquà lintervention médicale. Pour les travailleurs employés à la décontamination après un accident, on recommande de porter un équipement entièrement jetable pour protéger la peau et prévenir lexposition aux poussières et vapeurs issues des matériels contaminés. Le port dun masque à gaz est nécessaire si lon ne peut pas éviter des opérations pouvant entraîner linhalation de particules contaminées aéroportées.
Une douche quotidienne après le poste de travail devrait être obligatoire pour tous les travailleurs. Les vêtements et chaussures de ville ne devraient jamais entrer en contact avec les vêtements et chaussures de travail. Lexpérience a montré que plusieurs conjoints de travailleurs atteints de chloracné ont également contracté cette affection, bien que nayant jamais pénétré dans une unité de production de trichlorophénol. Un certain nombre denfants ont subi le même sort. Les règles de sécurité que doivent respecter les travailleurs en cas daccident sont valables pour le personnel de laboratoire travaillant sur la TCDD ou des produits chimiques contaminés, ainsi que pour le personnel médical tel que les infirmières et secouristes qui soignent les travailleurs atteints ou les personnes contaminées. Le personnel chargé des animaux ou autre personnel technique pouvant entrer en contact avec des produits contaminés ou avec des instruments ou de la verrerie utilisés pour des travaux analytiques sur la TCDD doivent connaître la toxicité de ce composé et manipuler le matériel avec les précautions qui simposent. Lélimination des déchets et, notamment, des carcasses des animaux de laboratoire exige un mode dincinération spécial. La verrerie, les paillasses, les instruments et outils doivent faire lobjet dun contrôle périodique par frottis (essuyage avec un papier filtre et dosage de TCDD). Les récipients ayant contenu de la TCDD ainsi que toute la verrerie et les outils devraient être mis à part et toute la zone de travail devrait être isolée.
Pour la protection du grand public et des personnes les plus exposées au risque (épandeurs dherbicides, personnel hospitalier et autre), partout dans le monde, les organismes de réglementation ont adopté en 1971 des spécifications applicables à la fabrication qui limitent à 0,1 ppm la concentration maximale de TCDD. Du fait de lévolution constante des pratiques de fabrication, les produits de qualité commerciale avaient, en 1980, une teneur en TCDD ne dépassant pas 0,01 ppm.
Cette spécification est destinée à éviter toute exposition à des quantités pouvant constituer un risque pour un individu et toute accumulation de telles quantités dans la chaîne alimentaire humaine. De plus, pour prévenir la contamination de la chaîne alimentaire humaine par des concentrations même extrêmement faibles de TCDD qui pourraient être présentes dans les pâturages et les prairies immédiatement après épandage de 2,4,5-T, il est interdit de faire paître des animaux laitiers dans les zones traitées au cours des 1 à 6 semaines qui suivent lépandage.
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
Biphényles polybromés |
Hexabromobiphényles (qualité technique); PBB; polybromobiphényles |
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nd |
Biphényle polychloré (Aroclor 1242) |
Chlorodiphényle (à 42% de chlore); chlorobiphényle |
|
nd |
Biphényle polychloré (Aroclor 1254) |
Chlorodiphényle (à 54% de chlore); chlorobiphényle |
|
nd |
Bromobenzène |
Monobromobenzène; bromure de phényle |
|
|
Bromure de benzyle |
α-Bromotoluène; bromophénylméthane; p-(bromométhyl)benzène |
|
|
Camphène chloré |
Toxaphène; chlorocamphène; octachlorocamphène |
|
nd |
Chlorobenzilate |
Ester éthylique de lacide 4,4'-dichlorobenzilique; p,p'-dichlorobenzilate déthyle; 4,4'-dichlorobenzilate déthyle |
|
|
Chloroformiate de benzyle |
Chlorure de benzylcarbonyle; chlorocarbonate de benzyle |
|
|
4-Chlorométhylbiphényle |
4-(Chlorométhyl)-1'-biphényle; 4-CMB; chlorure de p-phénylbenzyle; chlorure de 4-phénylbenzyle |
|
|
1-Chloronaphtalène |
α-Chloronaphtalène |
|
|
o-Chlorotoluène |
1-Chloro-2-méthylbenzène; 2-chloro-1-méthylbenzène; 2-chlorotoluène; 1-méthyl-2-chlorobenzène; 2-méthylchlorobenzène |
|
|
Chlorure de benzal |
Dichlorure de benzyle; chlorure de benzylène; chlorure de benzylidène; chlorobenzal |
|
|
Chlorure de benzène |
Chlorobenzol; chlorobenzène; monochlorobenzène; chlorure de phényle |
|
|
Chlorure de benzéthonium |
BZT; chlorure de (diisobutylphénoxyéthoxyéthyl)diméthylbenzylammonium |
|
|
Chlorure de benzoyle |
Chlorure de benzènecarbonyle; chlorure de lacide benzoïque |
|
|
Chlorure de benzyle |
Chlorométhylbenzène; chlorophénylméthane; α-chlorotoluène; chlorure de tolyle |
|
|
Chlorure de téréphtaloyle |
Chlorure de 1,4-benzènedicarbonyle; dichlorure de 1,4-benzènedicarbonyle; dichlorure de p-phénylènedicarbonyle; chlorure de lacide téréphtalique; dichlorure de lacide téréphtalique |
|
|
DDT |
Dichlorodiphényltrichloréthane; 2,2-bis(p-chlorophényl)-1,1,1-trichloroéthane; trichlorobis(4-chlorophényl)éthane |
|
|
m-Dichlorobenzène |
1,3-Dichlorobenzène; m-dichlorobenzol; dichlorure de m-phénylène |
|
|
o-Dichlorobenzène |
Orthodichlorobenzène; orthodichlorobenzol; 1,2-dichlorobenzène |
|
|
p-Dichlorobenzène |
Chlorure de p-chlorophényle; p-dichlorobenzène; 1,4-dichlorobenzène; p-dichlorobenzol; paradichlorobenzène; paradichlorobenzol; paracide; paradichlor |
|
|
Hexachlorobenzène |
Chlorure de Julin; chlorure de pentachlorophényle; hexachlorure de carbone; perchlorobenzène |
|
|
Hexachloronaphtalène |
Halowax 1014 |
|
|
Hexachlorophène |
Bis(2-hydroxy-3,5,6-trichlorophényl)méthane; bis(3,5,6-trichloro-2-hydroxyphényl)méthane; 2,2'-méthylènebis(3,4,6-trichlorophénol) |
|
|
Octabromobiphényle |
Octabromodiphényle |
|
|
Octachloronaphtalène |
|
|
|
Pentachlorobenzène |
|
|
|
Pentachloronaphtalène |
Halowax 1013 |
|
|
1,2,4,5-Tétrachlorobenzène |
Tétrachlorure de benzène; sym-tétrachlorobenzène |
|
|
2,3,7,8-Tétrachlorodibenzo-p-dioxine |
Dioxine; 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-1,4-dioxine; tétradioxine |
|
|
Tétrachloronaphtalène |
Halowax |
|
|
1,2,3-Trichlorobenzène |
Vic-trichlorobenzène; 1,2,6-trichlorobenzène |
|
|
1,2,4-Trichlorobenzène |
1,2,5-trichlorobenzène; 1,3,4-trichlorobenzène; 1,2,4-trichlorobenzol |
|
|
1,3,5-Trichlorobenzène |
Sym-trichlorobenzène |
|
|
Trichlorométhylbenzène |
Chlorure de benzényle; trichlorure de benzényle; benzotrichlorure; chlorure de benzylidyne; trichlorure de benzyle |
|
|
Trichloronaphtalène |
Halowax; trichloronaphtalène |
|
|
Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
||||
Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Voies d'exposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
|
Biphényle polychloré (Aroclor 1254) |
Yeux |
Peau; foie |
Peau |
Résorption possible, sécheresse, rougeurs, chloracné |
Peau; yeux; foie; appareil reproducteur; chez l'animal: tumeurs hépatiques et hypophysaires; leucémie |
Irritation des yeux; chloracné; lésions hépatiques; effets sur la reproduction |
Camphène chloré |
Système nerveux central |
Peau |
Résorption possible, rougeurs |
Peau; système nerveux central; chez l'animal: cancer du foie |
Nausées; confusion; agitation; tremblements; convulsions; incoordination; sécheresse et rougeurs cutanées |
|
Chlorure de benzal |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Inhalation |
Toux, respiration laborieuse, nausées, mal de gorge |
|||
Chlorure de benzène |
Poumons |
Peau; système nerveux central; sang; foie; reins; malformations chez le nouveau-né |
Inhalation |
Somnolence, céphalées, nausées, perte de conscience |
Voies respiratoires; yeux; peau; système nerveux central; foie |
Irritation des yeux, de la peau et du nez; somnolence; incoordination; dépression du système nerveux central; chez l'animal: lésions hépatiques, pulmonaires et rénales |
Chlorure de benzéthonium |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau |
Inhalation |
Toux, mal de gorge |
||
Chlorure de benzyle |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Foie; reins; appareil reproducteur |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, nausées, céphalées, essoufflement, étourdissements |
Yeux; voies respiratoires; peau; système nerveux central |
Irritation des yeux, de la peau et du nez; faiblesse; irritabilité; céphalées; éruption cutanée; dème pulmonaire |
Chlorure de téréphtaloyle |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Toux, nausées |
|||
DDT |
Système nerveux central; reins; foie; peau; yeux; système nerveux périphérique; chez l'animal: lymphomes et tumeurs hépatiques |
Irritation des yeux et de la peau; paresthésie linguale, labiale et faciale; tremblements; appréhension; étourdissements; confusion; malaise; céphalées; fatigue; parésie de la main; convulsions; vomissements |
||||
p-Dichlorobenzène |
Yeux; peau; voies respiratoires; foie; reins |
Foie; reins; poumons; peau |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, somnolence, céphalées, nausées, essoufflement, vomissements |
Foie; voies respiratoires; yeux; reins; peau; chez l'animal: cancer du foie et du rein |
Irritation des yeux, dème périorbitaire; rhinite profuse; céphalées; anorexie; nausées; vomissements; perte de poids; ictère; cirrhose; chez l'animal: lésions hépatiques et rénales |
Hexachlorobenzène |
Foie; peau; système nerveux central |
Peau |
Résorption possible |
|||
Pentachlorobenzène |
Système nerveux central |
Reins; foie; appareil reproducteur |
Inhalation |
Voir Ingestion |
||
Pentachloronaphtalène |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau; foie |
Inhalation |
Mal de gorge |
Foie; peau; système nerveux central |
Céphalées; fatigue; vertiges; anorexie; prurit; éruption cutanée acnéiforme; ictère; nécrose du foie |
1,2,4,5-Tétrachlorobenzène |
Peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, essoufflement |
|||
1,2,4-Trichlorobenzène |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau |
Inhalation |
Toux, mal de gorge |
Yeux; peau; appareil reproducteur; foie; voies respiratoires |
Irritation des yeux, de la peau et des muqueuses; chez l'animal: lésions hépatiques et rénales; effets tératogènes possibles |
1,3,5-Trichlorobenzène |
Peau; voies respiratoires; poumons |
Peau; foie; reins |
Inhalation |
Toux, atonie, essoufflement, mal de gorge |
||
Trichlorométhylbenzène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Inhalation |
Toux, atonie, essoufflement, mal de gorge, perte de conscience; les symptômes peuvent être retardés |
|||
Trichloronaphtalène |
Yeux; peau |
Peau; foie |
Peau |
Résorption possible, rougeurs |
Peau; foie |
Anorexie; nausées; vertiges; ictère; lésions hépatiques |
Nom chimique et numéro CAS |
Risques physiques |
Risques chimiques |
Classification ONU/ risques subsidiaires |
Biphényle polychloré (Aroclor 1254) |
Se décompose au feu, avec dégagement de gaz irritants et toxiques |
9 |
|
Bromobenzène |
3 |
||
Bromure de benzyle |
6.1/8 |
||
Camphène chloré |
Se décompose par chauffage, combustion ou en présence dalcalis, dun rayonnement solaire intense ou de catalyseurs comme le fer, avec dégagement de vapeurs toxiques. Attaque le fer. Incompatible avec les pesticides fortement alcalins |
||
Chlorobenzilate |
6.1 |
||
Chloroformiate de benzyle |
8 |
||
o-Chlorotoluène |
3 |
||
Chlorure de benzal |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques de composés chlorés. Réagit violemment avec les oxydants énergiques et les métaux. Au contact de lair, dégage des vapeurs corrosives (chlorure dhydrogène) |
6.1 |
|
Chlorure de benzène |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par chauffage, combustion ou au contact de surfaces chaudes, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives. Réagit avec les oxydants énergiques. Réagit violemment sur les chlorates, le diméthylsulfoxyde et les métaux alcalins avec risque dincendie et dexplosion. Attaque le caoutchouc |
3 |
Chlorure de benzéthonium |
La combustion dégage des gaz toxiques et irritants (chlorure dhydrogène, oxydes de carbone et oxydes dazote). Dégage des vapeurs toxiques en cas dincendie |
||
Chlorure de benzoyle |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de gaz fortement toxiques et corrosifs (phosgène, chlorure dhydrogène). Se décompose violemment par chauffage ou au contact dalcalis, damines ou autres composés basiques et du diméthylsulfoxyde avec risque dincendie et dexplosion. Réagit violemment avec les oxydants énergiques. Réagit sur leau et la vapeur deau, avec dégagement de chaleur et de vapeurs toxiques et corrosives. Attaque de nombreux métaux en dégageant de lhydrogène inflammable; réagit également au contact de sels métalliques, dalcools, damines et de bases fortes |
8 |
Chlorure de benzyle |
Se polymérise en présence de tous les métaux usuels, sauf le nickel et le plomb, avec dégagement de vapeurs corrosives (chlorure dhydrogène) et avec risque dincendie et dexplosion. La combustion dégage des vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène). Réagit vigoureusement avec les oxydants énergiques. Réagit avec leau, avec dégagement de vapeurs corrosives (chlorure dhydrogène). Attaque de nombreux métaux en présence deau |
6.1/8 |
|
p-Dichlorobenzène |
Vapeur plus lourde que lair |
La combustion dégage des vapeurs toxiques et corrosives composées de phosgène et de chlorure dhydrogène. Se décompose au contact dacides ou de vapeurs dacides, avec dégagement de vapeurs très toxiques. Réagit sur les oxydants et les réducteurs énergiques, ainsi que sur les métaux alcalins avec risque dincendie et dexplosion. Attaque le plastique, le caoutchouc et certains revêtements |
|
Hexachlorobenzène |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques. Réagit violemment avec le diméthylformamide au-dessus de 65 °C |
6.1 |
|
Hexachlorophène |
6.1 |
||
Octachloronaphtalène |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques (chlore) |
||
Pentachlorobenzène |
Se décompose au contact dacides ou de vapeurs dacides, avec dégagement de vapeurs toxiques et irritantes (chlorure dhydrogène) |
4.1 |
|
Pentachloronaphtalène |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques (chlore) |
||
1,2,4,5-Tétrachlorobenzène |
Possibilité dexplosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à lair |
La combustion dégage du phosgène. Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène, phosgène). Réagit violemment sur les bases fortes et les oxydants énergiques avec risque dexplosion. Lors du chauffage, en présence dhydroxyde de sodium et dun solvant (méthanol ou éthylène-glycol) pour la préparation du trichlorophénol, risque de forte explosion |
3 |
1,2,3-Trichlorobenzène |
6.1 |
||
1,2,4-Trichlorobenzène |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques et irritantes (phosgène, chlore, chlorure dhydrogène). Réagit violemment avec les oxydants, les acides et les vapeurs dacides |
6.1 |
|
1,3,5-Trichlorobenzène |
6.1 |
||
Trichlorométhylbenzène |
8 |
||
Trichloronaphtalène |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène, phosgène). Réagit sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point d'ébullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire (g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites dexplosibilité |
Point d'éclair (ºC) |
Température d'auto-inflammation (ºC) |
Biphényle polychloré (Aroclor 1242) |
Huile incolore et mobile |
325-366 |
19* |
~266 |
Peu soluble |
1,381 |
~0 |
176-180 co |
|||
Biphényle polychloré (Aroclor 1254) |
Liquide visqueux jaune pâle |
365-390 |
~328 |
Peu soluble |
1,495-1,505 |
~0 |
222* |
||||
Bromobenzène |
Liquide incolore et mobile |
153-158 |
31 |
157,01 |
Insoluble |
1,495-1,499 |
5,4 |
40 Pa |
0,5-3,0 |
48 cf |
565 |
Bromure de benzyle |
Liquide limpide, dincolore à jaune |
198-201 |
4 à |
171,04 |
Insoluble Réaction |
1,438 |
5,8-5,9 |
0,13 à 32 °C |
79 cf |
||
Camphène chloré |
Solide cireux jaune ou ambré |
65-90 |
413,81 |
Peu soluble |
1,63-1,66 |
14,3 |
27-54 Pa |
135* cf |
|||
Chlorobenzilate |
Solide incolore (état pur) |
156-158 sous 9 Pa |
35-37 |
325,19 |
Peu soluble |
1,282 |
~0 |
4 cf |
|||
Chloroformiate de benzyle |
Liquide huileux dincolore à jaune pâle |
103 sous 2,66 kPa |
170,60 |
Soluble |
1,195 |
~1 |
9,58* |
80* |
|||
4-Chlorométhylbiphényle |
70-73 |
202,68 |
|||||||||
1-Chloronaphtalène |
Liquide huileux; cristallisation obtenue à partir de solutions dans lalcool ou lacétone |
259-263 |
3 à |
162,62 |
Insoluble |
1,194 |
5,6 |
<5 Pa |
120 cf |
>500 |
|
o-Chlorotoluène |
Liquide incolore |
159 |
36 à 35 |
126,59 |
Peu soluble |
1,083 |
4,37 |
0,36 |
52 co |
||
Chlorure de benzal |
Liquide incolore et huileux |
205 |
17 |
161,03 |
Insoluble |
1,26 |
5,6 |
0,13 |
1-11* |
93 cf |
525* |
Chlorure de benzène |
Liquide incolore |
131-132 |
46 à 45 |
112,56 |
Peu soluble |
1,106-1,107 |
3,88 |
1,17 |
1,3-9,6 |
27 cf |
593* |
Chlorure de benzéthonium |
Cristaux incolores |
160-166 |
448,09 |
Très soluble |
|||||||
Chlorure de benzoyle |
Liquide limpide dincolore à légèrement brun |
197-198 |
2 à |
140,57 |
Réaction |
1,207-1,212 |
4,88 |
0,13 à 32 °C |
1,2-4,9 |
72 cf |
197 |
Chlorure de benzyle |
Liquide dincolore à légèrement jaune |
179-180 |
48 à 39 |
126,59 |
Insoluble |
1,100 |
4,34 |
0,13 |
1,1-14,0 |
60 cf |
585 |
Chlorure de téréphtaloyle |
Aiguilles incolores |
258-259 |
83-84 |
203,02 |
Réaction |
7,0 |
3 Pa |
180 co |
|||
DDT |
Tablettes biaxiales allongées; le p,p-DDT chimiquement pur est constitué daiguilles blanches; cristaux incolores ou poudre de blanc à blanc légèrement cassé |
260 |
107-109 |
354,49 |
Insoluble |
1,56 |
~0 |
||||
m-Dichlorobenzène |
Liquide incolore |
173 |
25 |
147,00 |
Peu soluble |
1,288 |
5,1 |
0,25 |
63 cf |
||
o-Dichlorobenzène |
Liquide incolore |
180-181 |
17 |
147,00 |
Peu soluble |
1,305-1,306 |
5,07 |
0,14-0,20 |
2-9,2 |
66 cf |
647-648 |
p-Dichlorobenzène |
Cristaux blancs; prismes monocliniques, feuillets obtenus à partir de solutions dans lacétone; existe sous forme de cristaux purs |
173-174 |
53 |
147,00 |
Insoluble |
1,458* |
5,07 |
50-80 Pa |
2,5-? |
66 cf |
413 |
Hexachlorobenzène |
Aiguilles obtenues à partir de solutions dans le benzène et lalcool; aiguilles blanches |
323-326 |
231-232 |
284,78 |
Insoluble |
2,044 |
9,83 |
~0 |
242 cf |
||
Hexachloronaphtalène |
Solide blanc |
343-388 |
137 |
334,84 |
Insoluble |
1,78 |
11,6 |
<0,13 |
>120 |
||
Hexachlorophène |
Aiguilles obtenues à partir de solutions dans le benzène; poudre cristalline, de blanc à beige |
164-166 |
406,91 |
Insoluble |
|||||||
Octachloronaphtalène |
Jaune pâle; aiguilles obtenues à partir de solutions dans le benzène et le tétrachlorure de carbone; solide cireux jaune |
440-441 sous 0,93 kPa |
185-198 |
403,73 |
Insoluble |
2,00 |
13,9 |
<0,13 |
|||
Pentachlorobenzène |
Solide cristallin incolore |
275-277 |
86 |
250,34 |
Insoluble |
1,834 |
8,6 |
2,2 Pa* |
|||
Pentachloronaphtalène |
Solide blanc; poudre blanche; solide jaune pâle |
327-371 |
120 |
300,40 |
Insoluble |
1,67 |
10,4 |
<0,13 |
|||
1,2,4,5-Tétrachlorobenzène |
Paillettes ou cristaux blancs |
240-246 |
139-140 |
215,89 |
Insoluble |
1,73-1,86 |
7,4 |
13,3 Pa |
155 cf |
||
2,3,7,8-Tétrachlorodibenzo-p-dioxine |
Aiguilles incolores |
500* (décomposition) |
295-325* |
321,97 |
Insoluble |
~0 |
|||||
Tétrachloronaphtalène |
Cristaux; solide jaune pâle; solide dincolore à jaune pâle |
312-360 |
115 |
265,95 |
Insoluble |
1,59-1,65 |
9,2 |
~0 |
210 co |
||
1,2,3-Trichlorobenzène |
Plaquettes obtenues à partir de solutions dans lalcool; cristaux blancs |
218-221 |
53 |
181,45 |
Insoluble |
1,45-1,69 |
6,26 |
93 Pa |
113 cf |
500* |
|
1,2,4-Trichlorobenzène |
Liquide incolore; cristaux orthorhombiques |
213-214 |
17 |
181,45 |
Insoluble |
1,454-1,463 |
6,26 |
0,13 à 38 °C |
2,5-6,6 |
99 cf |
571 |
1,3,5-Trichlorobenzène |
Cristaux blancs; longues aiguilles |
208-209 |
63-64 |
181,45 |
Insoluble |
1,7 |
6,26 |
20 Pa |
107 cf |
||
Trichlorométhylbenzène |
Liquide transparent et huileux, dincolore à jaunâtre |
221 |
5 |
195,47 |
Insoluble Réaction |
1,372-1,376 |
6,77 |
26 Pa |
1,4-7,2 |
127 cf |
211 |
Trichloronaphtalène |
Solide dincolore à jaune pâle |
304-354 |
93 |
231,51 |
Insoluble |
1,53-1,59 |
8,0 |
<0,13 |
200 co |