Le soufre se trouve soit à létat natif dans le voisinage de certains volcans, soit à létat combiné sous forme de sulfures métalliques (pyrites, galène, blende, cinabre), de sulfate (anglésite, gypse) ou encore sous forme de sulfure dhydrogène dans certaines eaux ou gaz naturels. Autrefois, le minerai était chauffé dans des fours primitifs creusés à même le sol ou dans des fours en maçonnerie ouverts vers le haut, dans lesquels le minerai était recouvert dune couche de résidus pour empêcher le contact avec lair (calcaroni de Sicile). Dans les deux cas, le soufre naturel servait lui-même partiellement de combustible.
Le soufre élémentaire provient en grande partie des opérations de raffinage du pétrole. Dans certains pays, on récupère le soufre comme sous-produit de la production du cuivre, du plomb et du zinc, à partir des minerais soufrés respectifs de ces éléments; on lobtient également par grillage des pyrites de fer qui servent à la production de lacide sulfurique.
Le soufre est utilisé pour la production de lacide sulfurique, des sulfates, des hyposulfites, du sulfure de carbone, etc.; dans la fabrication des allumettes, la vulcanisation du caoutchouc, la fusion par faisceau délectrons et la fabrication des bombes incendiaires; il est utilisé en agriculture contre les maladies cryptogamiques et pour le traitement du vin. On lemploie également pour le blanchiment de la pâte cellulosique et du papier, des matières textiles et des fruits secs. Le soufre entre dans la composition des shampooings antipelliculaires, sert de liant et de diluant pour lasphalte utilisé pour le revêtement des routes, disolant électrique et dagent de nucléation dans les pellicules photographiques.
Le dioxyde de soufre, ou anhydride sulfureux, sert principalement dintermédiaire dans la fabrication de lacide sulfurique, mais il intervient aussi dans la production de la pâte à papier, de lamidon, des sulfites et des thiosulfates. On lutilise pour le blanchiment du sucre, des fibres, des cuirs, des colles et du jus sucré; en synthèse organique, il sert de point de départ à la fabrication de nombreuses substances telles que le sulfure de carbone, le thiophène, les sulfones et les sulfonates. On lemploie aussi comme agent conservateur dans les industries vinicole et alimentaire. En combinaison avec lammoniac et lhumidité de lair, il forme des nuages artificiels de sulfite dammonium qui protègent les cultures contre les gelées nocturnes. Le dioxyde de soufre est utilisé comme désinfectant dans les brasseries, agent déprimant dans la flottation des minerais de soufre, solvant dextraction dans le raffinage du pétrole, agent de nettoyage pour les gouttières et agent de tannage dans lindustrie du cuir.
Le trioxyde de soufre, ou anhydride sulfurique, qui sert dintermédiaire dans la fabrication de lacide sulfurique et des oléums, est également employé pour la sulfonation, notamment des colorants et des matières colorantes, ainsi que dans la fabrication de lacide nitrique anhydre et des explosifs. Le trioxyde de soufre solide est commercialisé sous le nom de Sulphan, préparation utilisée notamment pour la sulfonation des acides organiques. Le tétrafluorure de soufre est un agent de fluoration. Lhexafluorure de soufre sert disolant gazeux dans les installations électriques à haute tension. Le fluorure de sulfuryle est utilisé comme insecticide et fumigant.
Lhexafluorure et le trioxychlorofluorure de soufre interviennent comme matériaux isolants dans les installations à haute tension.
Nombre de ces composés sont utilisés dans lindustrie chimique ou celle des colorants, en particulier en mégisserie, en photographie, dans lindustrie du caoutchouc et pour le travail des métaux. Le métabisulfite de sodium, le trisulfite de sodium, lhydrosulfite de sodium, le sulfate dammonium, le thiosulfate de sodium, le sulfate de calcium, le dioxyde de soufre, le sulfite de sodium et le métabisulfite de potassium sont employés comme additifs, conservateurs et agents de blanchiment dans lindustrie alimentaire. Dans lindustrie textile, le trisulfite de sodium et le sulfite de sodium trouvent des applications comme agents de blanchiment; le sulfate et le sulfamate dammonium servent pour lignifugation et le sulfite de sodium à limpression du coton. Le sulfate dammonium et le disulfure de carbone sont utilisés dans la production de la viscose; le thiosulfate de sodium et lhydrosulfite de sodium interviennent dans le blanchiment de la pâte cellulosique et du papier. Le sulfate dammonium et le thiosulfate de sodium servent en outre dagents de tannage dans lindustrie du cuir, et le sulfamate dammonium est utilisé pour lignifugation du bois et le traitement du papier à cigarette.
Le disulfure de carbone est un solvant des cires, des laques, des huiles et des résines et on lemploie aussi comme lubrifiant pour le découpage du verre. Il est utilisé pour la vulcanisation à froid du caoutchouc et pour la production de catalyseurs destinés à lindustrie du pétrole. Le sulfure dhydrogène est employé comme additif dans les lubrifiants haute pression et les huiles de coupe; cest également un sous-produit du raffinage du pétrole. Il est utilisé pour la réduction des minerais et pour la purification de lacide chlorhydrique et de lacide sulfurique.
Le sulfure dhydrogène est un gaz inflammable qui brûle avec une flamme bleue, en dégageant du dioxyde de soufre, un gaz très irritant doté dune odeur caractéristique. Les mélanges de sulfure dhydrogène et dair dont la composition se trouve dans les limites dexplosibilité peuvent détoner avec violence; étant donné que les vapeurs sont plus lourdes que lair, elles peuvent saccumuler dans des dépressions ou se répandre au niveau du sol jusquà une source dignition et produire un retour de flamme. Lorsquil est exposé à la chaleur, le sulfure dhydrogène se décompose en hydrogène et soufre et, au contact doxydants tels que lacide nitrique, le trifluorure de chlore et autres, il peut réagir violemment et senflammer spontanément. Les agents extincteurs recommandés pour éteindre les feux de sulfure dhydrogène sont notamment le dioxyde de carbone, la poudre chimique sèche et laspersion avec de leau.
Risques pour la santé. Même à faible concentration, le sulfure dhydrogène est irritant pour les yeux et les voies respiratoires. Lintoxication peut être hyperaiguë, aiguë, subaiguë ou chronique. Lodeur caractéristique duf pourri permet de déceler facilement une faible concentration; toutefois, une exposition prolongée émousse la sensibilité olfactive et lodeur ne constitue plus un bon signal dalarme. Une forte concentration peut rapidement abolir le sens de lodorat. Le sulfure dhydrogène pénètre dans lorganisme par les voies respiratoires et il soxyde rapidement pour former des composés toxiques; il ny a pas de phénomène daccumulation et lélimination seffectue par les matières fécales, les urines et lair expiré.
Dans le cas dune intoxication légère consécutive à une exposition à des concentrations allant de 10 à 500 ppm, le sujet peut ressentir des céphalées pendant plusieurs heures, des douleurs dans les membres inférieurs et, parfois, perdre conscience. En cas dintoxication modérée (de 500 à 700 ppm), la perte de conscience peut durer plusieurs minutes, mais sans difficultés respiratoires. Lors dune intoxication grave, le sujet tombe dans un coma profond accompagné de dyspnée, de polypnée et de cyanose bleu ardoise jusquà la reprise de la respiration; on observe de la tachycardie et des crises tonico-cloniques.
Linhalation massive de sulfure dhydrogène produit rapidement une anoxie mortelle; des convulsions épileptiformes peuvent survenir, le sujet présente tous les signes dune perte de conscience et peut mourir sans sêtre réveillé. Il sagit là dun syndrome caractéristique de lintoxication au sulfure dhydrogène, le «coup de plomb» des égoutiers et des vidangeurs; néanmoins, dans ces cas, lexposition est souvent due à un mélange gazeux comprenant du méthane, de lazote, du dioxyde de carbone et de lammoniac.
En cas dintoxication subaiguë, les signes peuvent être des nausées, des vomissements, de la diarrhée, ainsi que des éructations et une haleine fétide (avec lodeur caractéristique duf pourri). Ces troubles digestifs saccompagnent parfois de troubles de léquilibre, de vertiges, dune sensation de sécheresse et dirritation du nez et de la gorge, avec expectoration de mucosités visqueuses et des râles ou ronchi diffus.
On a signalé des cas de douleur rétrosternale comparable à celle de langine de poitrine et le tracé électrocardiographique est parfois caractéristique dun infarctus du myocarde, mais cette anomalie disparaît cependant assez rapidement. On observe un dème palpébral, une conjonctivite bulbaire accompagnée dun exsudat muco-purulent et, parfois, une réduction de lacuité visuelle toutes ces manifestations étant généralement bilatérales. Ce syndrome affecte principalement les employés des sucreries et les égoutiers. On a signalé divers autres effets toxiques généraux, tels que céphalées, asthénie, problèmes oculaires, bronchite chronique et présence dun liséré gingival gris verdâtre; de même que dans lintoxication aiguë, les problèmes oculaires seraient prédominants et saccompagneraient de paralysie, de méningite, de polynévrite et même de troubles du comportement.
Chez le rat, lexposition au sulfure dhydrogène produit des effets tératogènes.
Métabolisme et anatomo-pathologie. Le sulfure dhydrogène a une action toxique générale. Il inhibe lenzyme respiratoire de Warburg (cytochrome-oxydase) en se fixant sur le fer, et bloque également les processus doxydo-réduction. Cette inhibition denzymes essentielles à la respiration cellulaire peut être fatale. Le sulfure dhydrogène est en outre un irritant local qui agit sur les muqueuses en formant, au contact de lhumidité, des sulfures caustiques; ce phénomène peut aussi avoir pour siège le parenchyme pulmonaire où le sulfure dhydrogène se combine avec les alcalis tissulaires. Des recherches expérimentales ont révélé que ces sulfures peuvent pénétrer dans la circulation sanguine et provoquer des effets respiratoires, tels que polypnée, bradycardie et hypertension par action sur les zones vasosensibles réflexogènes de la carotide et du nerf de Hering.
Lautopsie pratiquée sur un certain nombre de cas dintoxication hyperaiguë a révélé un dème pulmonaire et la congestion de divers organes. Lors de la dissection, lodeur caractéristique du sulfure dhydrogène se dégage du cadavre. Il convient de relever également la présence dhémorragies de la muqueuse gastrique et une coloration verdâtre de la partie supérieure de lintestin et même du cerveau.
Les premiers cas dintoxication au disulfure de carbone ont été observés au XIXe siècle en France et en Allemagne, en relation avec la vulcanisation du caoutchouc. Après la première guerre mondiale, la production de viscose sest développée et, avec elle, la fréquence de lintoxication aiguë et chronique due au disulfure de carbone, qui pose encore un problème grave dans certains pays. Actuellement, le sulfocarbonisme aigu, mais plus souvent chronique, subsiste encore, bien que les progrès réalisés sur le plan de la technologie et des conditions dhygiène dans les usines laient pratiquement éliminé dans nombre de pays.
Le disulfure de carbone est avant tout un neurotoxique; les symptômes évoquant une atteinte du système nerveux central (SNC) ou du système nerveux périphérique (SNP) sont donc les plus importants. On a observé que des concentrations de lordre de 0,5 à 0,7 mg/l (160 à 230 ppm) sont sans effet aigu sur lorganisme humain; que celui-ci peut supporter durant plusieurs heures des concentrations comprises entre 1 et 1,2 mg/l (320 à 390 ppm); que des céphalées et des sensations pénibles sont constatées après 8 heures dexposition; quà 3,6 mg/l (1 150 ppm), des étourdissements apparaissent; et quentre 6,4 et 10 mg/l (2 000 à 3 000 ppm) une légère intoxication, une paresthésie et une respiration irrégulière sinstallent au bout dune demi-heure à une heure. Lorsque la concentration atteint 15 mg/l (4 800 ppm), lexposition est mortelle après 30 minutes et quelques inhalations à concentration plus élevée suffisent pour que le sujet perde conscience.
Lintoxication aiguë résulte le plus souvent de lexposition accidentelle à de très fortes concentrations. La syncope, souvent assez profonde, avec abolition des réflexes cornéens et tendineux, survient en très peu de temps. La mort est due au blocage du centre respiratoire. Si le sujet reprend conscience, une agitation motrice et des manifestations de désorientation sensuivent. Sil se rétablit, les séquelles tardives sont fréquentes, notamment des troubles psychiques ainsi que des lésions permanentes du SNC et du SNP. Lintoxication subaiguë résulte généralement dune exposition à des concentrations supérieures à 2 mg/l. Elle se manifeste par des troubles mentaux de type maniaco-dépressif; cependant, on constate plus souvent des signes de polynévrite, également observables à plus faible concentration.
Lintoxication chronique débute par de lasthénie, de la fatigue, des céphalées, des troubles du sommeil, fréquemment traversé de cauchemars, une paresthésie et une faiblesse des extrémités inférieures, ainsi quune inappétence et des troubles digestifs. On observe des symptômes datteinte neurovégétative et limpuissance sexuelle est fréquente. Lexposition prolongée peut donner lieu à une polynévrite, réputée probable après plusieurs années dexposition professionnelle à des concentrations de 0,3 à 0,5 mg/l; la dissociation des réflexes tendineux des extrémités inférieures en constitue un signe précoce. Latteinte des nerfs cérébraux est plus rare, encore que lon ait observé des cas de névrite du nerf optique et des troubles vestibulaires ou olfactifs.
Chez les travailleurs exposés, on observe une atteinte de lappareil reproducteur masculin (hypo- et asthénospermie), et lexcrétion de 17-cétostéroïdes, de 17-hydroxycorticostéroïdes et dandrostérone diminue au cours de lexposition. Chez la femme, on constate des troubles de la menstruation, une métrorragie et une fréquence accrue de fausses couches. Le disulfure de carbone traverse la barrière placentaire. Chez lanimal, on a relevé des effets ftotoxiques et tératogènes à partir de 32 ppm et plus.
La corrélation entre sulfocarbonisme et athérosclérose présente un intérêt particulier. Avant la deuxième guerre mondiale, cétait un sujet qui ne retenait guère lattention mais, par la suite, lorsque lintoxication sous sa forme classique eut disparu dans nombre de pays, plusieurs auteurs ont observé lapparition dathérosclérose des vaisseaux cérébraux chez les travailleurs de la viscose appartenant à des classes dâge relativement jeunes.
Les examens ophtalmodynamographiques pratiqués sur de jeunes travailleurs exposés pendant plusieurs années à du disulfure de carbone à des concentrations allant de 0,2 à 0,5 mg/l ont révélé une tension artérielle, rétinienne, systolique et diastolique supérieure à la tension de lartère brachiale. Cette différence était due à une hypertension artérielle cérébrale, et des spasmes artériels se sont manifestés avant lapparition des premiers symptômes subjectifs. On recommande le recours à la rhéoencéphalographie pour lévaluation de la circulation cérébrale. La pulsation des artères, en particulier celle des vaisseaux intracrâniens, produit des variations de résistance qui permettent de déceler une augmentation de la rigidité des vaisseaux crâniens ou la présence de spasmes artériels. Chez des travailleurs japonais, on a observé une fréquence accrue de petites hémorragies rétiniennes de forme arrondie et des microanévrismes.
La dégénérescence hyaline artériocapillaire constatée chez des travailleurs chroniquement exposés représente une forme spéciale dartériosclérose sulfocarbonique. Il est donc permis de penser que le disulfure de carbone a une part de responsabilité dans lapparition de cette sclérose, sans quil soit directement impliqué. Cette hypothèse, de même que les résultats des examens biochimiques semblent par ailleurs corroborés par lobservation dun accroissement significatif de la fréquence de lathérosclérose, souvent chez des sujets jeunes, professionnellement exposés au disulfure de carbone. Quant au retentissement rénal, il semble que la glomérulosclérose intercapillaire du type Kimmelstiel-Wilson soit plus fréquente chez les sujets exposés au disulfure de carbone que chez les autres. Des chercheurs britanniques, finnois et autres ont mis en évidence une augmentation de la mortalité par coronaropathie chez des travailleurs de sexe masculin exposés pendant de longues années à des concentrations relativement faibles de disulfure de carbone.
Labsorption de disulfure de carbone par voie respiratoire est importante, avec une rétention denviron 30% de la quantité inhalée en régime stationnaire. Le temps nécessaire pour atteindre létat stationnaire varie dailleurs de quelques instants à plusieurs heures en cas deffort physique léger. Après cessation de lexposition, une partie du disulfure de carbone est rapidement éliminée par voie respiratoire. Le temps de désaturation est fonction de lintensité de lexposition. Lorganisme métabolise environ 80 à 90% du disulfure de carbone absorbé, en formant des dithiocarbamates qui peuvent se cycliser en thiazolidane. En raison du caractère nucléophile du disulfure de carbone, qui réagit notamment avec les groupements SH, CH et NH2, il est possible que dautres métabolites se forment également.
Le disulfure de carbone est aussi absorbé par voie percutanée en quantités importantes, mais moindres que par voie respiratoire. Les dithiocarbamates sont capables de chélater de nombreux métaux tels que le cuivre, le zinc, le manganèse, le cobalt et le fer. Chez lhumain et chez lanimal, on a constaté une augmentation de lexcrétion urinaire du zinc chez des sujets exposés au disulfure de carbone. On pense aussi quils peuvent réagir directement avec les ions métalliques de certaines métalloenzymes.
Des tests portant sur les microsomes hépatiques ont mis en évidence la formation doxysulfure de carbone (COS) et de soufre atomique lié par covalence à la membrane microsomale. Selon dautres auteurs, le disulfure de carbone, après décomposition oxydante, se lie principalement à la protéine P-450 chez le rat. Il est éliminé par voie urinaire sous forme inchangée dans une proportion de 1%, à hauteur denviron 30%, sous forme de sulfates minéraux et, pour le reste, sous forme de sulfates organiques et de thiourée, ainsi que dautres métabolites non identifiés.
On pense que la réaction du disulfure de carbone avec la vitamine B6 est très importante. Il sensuit une perturbation du métabolisme de cette vitamine, qui se manifeste par laugmentation de lexcrétion dacide xanthurénique et par une diminution de celle dacide 4-pyridoxinique, avec aussi une baisse du taux sérique de pyridoxine. Il semble que lutilisation du cuivre soit perturbée, comme lindique le taux réduit de céruléoplasmine chez le sujet humain et chez lanimal exposés. Le disulfure de carbone perturbe également le métabolisme cérébral de la sérotonine en inhibant certaines enzymes. De plus, on a constaté quil inhibe le facteur clarifiant (lipase activée par lhéparine en présence de lipoprotéines), ce qui empêche lélimination des graisses plasmiques. Il peut en résulter une accumulation de cholestérol et de substances lipoïdes sur les parois des vaisseaux, ce qui stimule le processus athérosclérotique. Toutefois, les observations relatives à linhibition du facteur clarifiant ne sont pas toutes aussi convaincantes. Le comportement des lipoprotéines et du cholestérol dans le sang et les organes de sujets humains ou danimaux exposés au disulfure de carbone pendant une longue durée, ou intoxiqués par ce composé, a suscité de nombreuses autres observations, souvent contradictoires.
Lintolérance au glucose, de type diabète chimique, a été également observée. Elle est provoquée par lexistence dun taux sérique élevé dacide xanthurénique qui forme, comme on peut le montrer expérimentalement, un complexe avec linsuline et réduit son activité biologique. Les études neurochimiques ont mis en évidence une modification du taux des catécholamines dans le tissu cérébral ainsi que dans dautres tissus nerveux. Ces résultats indiquent que le disulfure de carbone modifie la biosynthèse des catécholamines, probablement en inhibant la dopamine-hydroxylase par chélation du cuivre enzymatique.
Lexamen danimaux intoxiqués par le disulfure de carbone a révélé diverses atteintes neurologiques. Chez le sujet humain, il sagit notamment dune dégénérescence marquée de la substance grise du cerveau et du cervelet, de modifications au niveau des voies pyramidales du pont et de la moelle épinière, dune dégénérescence au niveau des nerfs périphériques et de la désintégration de leur gaine. Latrophie, lhypertrophie et la dégénérescence hyaline des fibres musculaires ont également été observées.
Lextraction de roches soufrées dans les mines de soufre peut occasionner linhalation de concentrations élevées de poussières chargées de soufre, ce qui peut avoir un effet nocif sur lappareil respiratoire. Au début de lexposition, les mineurs de soufre présentent une inflammation catarrhale des voies aériennes supérieures, accompagnée de toux et dexpectoration mucoïde, contenant même des grains de soufre. Lasthme est une complication fréquente.
Linhalation de soufre et de ses dérivés minéraux comporte des effets sur les voies aériennes supérieures (inflammation catarrhale de la muqueuse nasale pouvant déboucher sur une hyperplasie avec sécrétions abondantes). Une trachéobronchite sinstalle fréquemment, accompagnée dessoufflement (dyspnée), de toux persistante et dexpectorations parfois striées de sang. Il peut également y avoir irritation oculaire, avec larmoiement, photophobie, conjonctivite et blépharoconjonctivite; des cas de lésions du cristallin ont également été décrits, avec formation dopacités, voire de cataracte et de foyers de choriorétinite.
La peau peut présenter des lésions de type érythémateux et eczémateux et des signes dulcération, spécialement dans les cas où les travailleurs ont les mains en contact prolongé ou répété avec le soufre pulvérisé ou avec ses composés, comme cest le cas dans lindustrie textile pour la décoloration et le blanchiment.
Le dioxyde de soufre, ou anhydride sulfureux, est un des polluants les plus répandus sur les lieux de travail. Il se dégage en concentrations importantes lors de la fabrication de lacide sulfurique, du dioxyde de soufre liquide et de la fonte, ainsi que pendant laffinage des minerais sulfurés (cuivre, plomb, zinc et autres) et lors de la combustion de charbons riches en soufre. Des émissions se produisent également lors de la production de la cellulose, du sucre et des superphosphates, de certaines opérations de conserverie, lors du raffinage du pétrole, du blanchiment des huiles, de la désinfection, etc.
Le dioxyde de soufre est un gaz irritant, dont leffet sexplique par la formation dacides sulfureux et sulfurique au contact des muqueuses humides. Il peut pénétrer dans lorganisme par voie respiratoire ou, après dilution par la salive, être avalé et pénétrer dans les voies digestives sous forme dacide sulfureux. Daprès certains auteurs, il franchit également la barrière cutanée. En raison de sa solubilité élevée, le dioxyde de soufre se diffuse rapidement dans lorganisme et entraîne une acidose métabolique avec réduction de la réserve alcaline du sang, accompagnées dune ammoniurie et dune excrétion salivaire alcaline compensatoires. Son action toxique générale se manifeste en outre par des troubles du métabolisme des protéines et des glucides, une carence en vitamines B et C et linhibition des oxydases. Dans le sang, lacide sulfurique est métabolisé en sulfates qui sont éliminés par les urines. A forte dose, il est probable que le dioxyde de soufre ait des effets pathogènes sur lappareil hématopoïétique et entraîne la formation de méthémoglobine.
Lintoxication aiguë résulte de linhalation de très fortes concentrations de dioxyde de soufre et elle se caractérise par une irritation marquée des conjonctives et des muqueuses des voies aériennes supérieures, avec dyspnée et cyanose, suivies rapidement par des troubles de la conscience. La mort peut survenir par suffocation due à un spasme laryngé réflexe, un arrêt soudain de la circulation pulmonaire ou un choc.
Dans lindustrie, le dioxyde de soufre provoque plus généralement des intoxications chroniques. Laction irritante locale sur les muqueuses détermine chez lintoxiqué une sensation de brûlure, une sécheresse et des douleurs dans la gorge et le nez, une altération de lodorat, des sécrétions parfois sanglantes, des hémorragies nasales, une toux sèche ou productive, parfois accompagnée dexpectorations sanglantes. On a également observé des troubles digestifs. Les signes objectifs sont une forte hyperémie avec dème des muqueuses du nez, des parois du pharynx et des amygdales, voire quelquefois du larynx. On peut observer une conjonctivite chronique. A un stade plus avancé, le processus devient atrophique, avec dilatation des vaisseaux sanguins dans certaines régions. Des ulcérations de la cloison nasale, qui saignent facilement, apparaissent fréquemment. Les travailleurs exposés depuis longtemps à de fortes concentrations de dioxyde de soufre peuvent souffrir de bronchite chronique accompagnée demphysème. Les symptômes initiaux en sont une réduction de la capacité vitale au détriment de lair résiduel, une hyperventilation compensatoire et une diminution de la consommation doxygène.
Souvent, ces manifestations précèdent le stade radiographique, qui se présente avec des ombres hilaires denses et agrandies, une réticulation grossière déterminée par la péribronchite, parfois accompagnée de bronchectasie et même dopacités nodulaires. Ces altérations sont bilatérales et plus évidentes dans les champs pulmonaires médians et inférieurs.
Des troubles du comportement et du système nerveux peuvent se produire, probablement dus à leffet toxique général du dioxyde de soufre sur lorganisme.
Lexamen stomatologique met en évidence des caries dentaires, des affections du parodonte et des gencives. Les malades se plaignent de la destruction rapide et indolore des dents, de la perte facile des obturations et dune sensibilité accrue des dents aux variations de température. Les signes objectifs consistent en perte déclat, striation de lémail et jaunissement.
Le dioxyde de soufre cause une irritation cutanée qui est aggravée par la transpiration, ce qui peut expliquer la transformation du dioxyde de soufre en acide sulfureux par contact avec la sueur.
Les formes initiales datteinte des voies respiratoires supérieures et inférieures guérissent complètement après traitement approprié et éloignement de toute source dinflammation des voies respiratoires; toutefois, pour les formes avancées surtout lorsquelles sont accompagnées de bronchectasie et dinsuffisance cardiaque droite , le pronostic est sombre.
Les effets chroniques consistent essentiellement en affections bronchopulmonaires qui, après plusieurs années, peuvent se compliquer demphysème et de bronchectasie. Les sinus frontaux et maxillaires peuvent être touchés; latteinte est généralement bilatérale et une pansinusite peut être observée dans certains cas. La radiographie thoracique révèle des opacités irrégulières, notamment dans la région basale; généralement, les régions apicales ne sont pas affectées. Dans certains cas, on a observé la présence de nodules. La tomographie montre que laccentuation des signes pulmonaires dépend de létat de réplétion du réseau vasculaire pulmonaire.
Lexploration de la fonction pulmonaire met en évidence une altération de la ventilation pulmonaire, une consommation accrue doxygène, une réduction du volume expiratoire maximal à la seconde (VEMS) et une augmentation du volume résiduel. La capacité de diffusion pulmonaire du dioxyde de carbone est aussi altérée. Ces troubles ont souvent un caractère spasmodique. Le taux sanguin de soufre est supérieur à la normale et on note une augmentation de lélimination urinaire des sulfates et du rapport entre le soufre total et le soufre organique.
Les poussières soufrées et le dioxyde de soufre sont certainement à lorigine de bronchites chroniques. Leur action irrite les muqueuses et provoque des réactions de type obstructif. La question de savoir si le soufre peut provoquer une sclérose pulmonaire a été très débattue et on a décrit pour la première fois une pneumoconiose provoquée par le soufre («thiopneumoconiose») il y a un siècle. Toutefois, la recherche expérimentale et les examens nécropsiques ont montré que le soufre provoquait une broncho- pneumopathie chronique sans formation de véritable fibrose nodulaire et sans aucune autre caractéristique de la silicose.
Le trioxyde de soufre, ou anhydride sulfurique. La tension de vapeur du trioxyde de soufre augmente rapidement avec la température, en particulier la fusion de la forme alpha provoque une augmentation explosive de la tension de vapeur; aussi les récipients dans lesquels ce composé est stocké et transporté doivent-ils pouvoir résister à une pression de 10 à 15 atm. Le trioxyde de soufre réagit énergiquement avec leau en produisant de lacide sulfurique, avec un fort dégagement de chaleur. A lair humide, il fume et forme un brouillard dacide sulfurique qui a tôt fait doccuper tout lespace libre; il corrode aussi les métaux. Cest un oxydant énergique et, à létat liquide, il carbonise les substances organiques.
Partout où il est utilisé sous forme gazeuse, liquide ou solide, ainsi que lorsquon utilise de lacide sulfurique ou un oléum à température élevée, il y a pollution de latmosphère par le trioxyde de soufre. Lorsque lair contient du dioxyde de soufre, il soxyde au contact de loxygène et produit du trioxyde de soufre.
Il est absorbé par voie respiratoire et se comporte comme un irritant local et un toxique général, à linstar du dioxyde de soufre, mais de façon plus marquée. Il provoque des affections chroniques des voies respiratoires et peut réduire la réserve alcaline et perturber le métabolisme des glucides et des protéines; dans le sang, il est métabolisé en sulfate et est éliminé par voie urinaire, de la même manière que le dioxyde de soufre.
Laction toxique des oléums sur lorganisme est analogue à celle de lacide sulfurique, mais les symptômes objectifs sont plus prononcés. Les mesures de sécurité et de santé relatives au trioxyde de soufre sont analogues à celles qui valent pour le dioxyde de soufre.
Loxysulfure de carbone (COS) se rencontre à létat natif dans les eaux sulfureuses et les fumerolles volcaniques. On le prépare en faisant réagir de lacide sulfurique dilué sur du thiocyanate dammonium. Loxysulfure de carbone est connu pour être très toxique. Il provoque de graves troubles nerveux, avec des effets narcotiques à forte concentration, et a une action irritante.
Cest un oxydant énergique qui doit être manipulé en con- séquence.
Le tétrafluorure de soufre (F4S), le pentafluorure de soufre ou décafluorure de soufre (S2F10), le fluorure de sulfuryle ou oxyfluorure sulfurique (SO2F2) et le fluorure de thionyle (SOF2) sont tous des irritants capables de causer un dème pulmonaire lorsque leur concentration dépasse les limites dexposition, en raison de leur insolubilité dans leau. Le plus dangereux dentre eux est le pentafluorure de soufre qui, en présence dhumidité, shydrolyse en fluorure dhydrogène et dioxyde de soufre. On estime que son action irritante est plus grave que celle du phosgène, non seulement compte tenu de la dose, mais aussi en raison des hémorragies susceptibles daccompagner ldème pulmonaire. Sur les animaux de laboratoire, loxyfluorure de soufre semble se comporter essentiellement comme un convulsivant.
Les mesures de sécurité et de santé recommandées en cas dexposition au pentafluorure de soufre sont identiques à celles qui sappliquent aux composés les plus irritants. Les autres composés fluorés du soufre doivent être traités comme le dioxyde de soufre.
Le chlorure de soufre est un liquide inflammable qui présente un risque modéré dincendie pouvant conduire à la libération de dangereux produits de décomposition tels que le dioxyde de soufre et le chlorure dhydrogène. Cest un liquide corrosif, fumant, dangereux pour les yeux; ses vapeurs sont irritantes pour les poumons et les muqueuses. Au contact de la peau, il peut provoquer des brûlures chimiques. Il doit être manipulé en vase clos et le personnel doit être muni dun équipement individuel assurant une protection oculaire et respiratoire.
Le chlorure de sulfuryle se forme par combinaison directe du dioxyde de soufre et du chlore en présence dun catalyseur qui peut être du charbon de bois, du camphre ou de lanhydride acétique. On lobtient aussi en chauffant de lacide chlorosulfonique en présence de sulfate mercurique, dantimoine ou détain comme catalyseurs. On lutilise dans la préparation de produits pharmaceutiques et de colorants et, de manière générale, en synthèse organique comme agent de chloration, de déshydratation ou dacylation.
Le chlorure de sulfuryle est un liquide corrosif qui, au contact de la peau, peut provoquer des brûlures; ses vapeurs irritent les voies respiratoires. Les précautions à prendre pour sa manipulation sont de même nature que celles qui sont recommandées pour le chlorure de soufre.
Le soufre pulvérulent en suspension dans lair comporte un risque dincendie et dexplosion; il faut mentionner également la possibilité de libération insidieuse de dioxyde de soufre conduisant à linhalation de vapeurs irritantes. Les vapeurs dégagées pendant la fusion du soufre peuvent contenir suffisamment de sulfure dhydrogène et de disulfure de carbone pour enflammer le mélange air/vapeurs au contact dune surface chaude et communiquer le feu au soufre en fusion.
Lors de la manipulation, du transport et du stockage du soufre en fusion, les principaux risques tiennent également à linflammabilité du soufre, de même quau dégagement éventuel, pendant le refroidissement, de sulfure dhydrogène, qui est encore plus facilement inflammable et explosible dans lair dans une gamme de concentrations comprise entre 4,3 et 45%. Les travailleurs employés à lextraction du soufre doivent pouvoir disposer dappareils de protection respiratoire en circuit fermé notamment en cas dopérations de sauvetage. Il doit être interdit de fumer pendant le transport et la manipulation, ainsi que sur les lieux dentreposage du soufre. Tout contact du soufre liquide ou en fleur avec une source dignition doit être évité, et le stockage doit se faire à distance des substances oxydantes. Le chargement et le déchargement du soufre liquide nécessitent des précautions particulières en matière de prévention des incendies. Le transport et le stockage du soufre exigent une mise à la terre correcte, lévacuation du sulfure dhydrogène et le contrôle régulier de sa concentration, ainsi que la protection des citernes contre la corrosion quil provoque.
Le soufre est mauvais conducteur de lélectricité et tend à se charger délectricité statique pendant le transport ou la transformation, les décharges statiques pouvant conduire à linflammation des poussières de soufre. Les dépôts pyrophores de soufre ferreux qui se forment sur les parois des réservoirs constituent également un risque. Dans les endroits où lon entasse du soufre, les incendies sont fréquents et insidieux, car ils peuvent reprendre après une extinction considérée comme complète.
Le disulfure de carbone est aussi très inflammable et explosible.
Les mesures concernant le dioxyde de soufre doivent consister essentiellement à réduire lémission gazeuse et à assurer une ventilation suffisante pour maintenir la concentration dans latmosphère du lieu de travail à une valeur inférieure aux limites maximales autorisées. Lencoffrement intégral du procédé est une technique efficace et recommandée. Le port dappareils de protection respiratoire devrait être réservé aux travailleurs qui, dans des circonstances exceptionnelles, peuvent être exposés à des concentrations dangereuses.
Il convient de prendre des précautions pour éviter lémission dans latmosphère de poussières chargées de soufre et lutilisation dappareils de protection respiratoire est recommandée dans le cas où la concentration atmosphérique dépasse la limite dexposition.
Lexamen médical dembauche doit permettre de sassurer que les personnes souffrant de bronchite ou dasthme ne seront pas exposées au soufre. Lors des contrôles périodiques, lexamen clinique doit être complété par une radiographie du thorax. Les contre-indications mentionnées doivent rester présentes à lesprit lors des bilans médicaux périodiques, qui doivent être réalisés à intervalles appropriés.
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
Bisulfite de sodium |
Hydrogénosulfite de sodium; sulfite de monosodium; sel monosodique de lacide sulfureux; sulfite acide de sodium |
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Bromure de soufre |
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Chlorure de sulfuryle |
Chlorure de sulfonyle; oxychlorure sulfurique |
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Chlorure de thionyle |
Chlorure de sulfinyle; dichlorure sulfureux; oxychlorure de soufre; dichlorure de thionyle |
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Dioxyde de soufre |
Anhydride sulfureux; oxyde sulfureux; oxyde de soufre |
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Disulfure de carbone |
Bisulfure de carbone; sulfure de carbone; anhydride dithiocarbonique; anhydride sulfocarbonique |
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Hydrosulfite de sodium |
Dithionite de sodium; sulfoxylate de sodium |
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Métabisulfite de sodium |
Métabisulfite de disodium; pyrosulfite de disodium; anhydrosulfite de sodium; pyrosulfite de sodium |
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Persulfate dammonium |
Peroxydisulfate dammonium; peroxydisulfate de diammonium |
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Persulfate de potassium |
Persulphate de dipotassium; sel de potassium de lacide peroxydisulfurique; peroxydisulfate de potassium |
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Persulfate de sodium |
Peroxydisulfate de sodium; sel de sodium de lacide peroxydisulfurique |
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Pyrosulfite de potassium |
Anhydrosulfite de potassium; sel de potassium de lacide pyrosulfureux |
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Soufre |
UN2448 |
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Sulfamate dammonium |
Amidosulfonate dammonium; amidosulfate dammonium; sel dammonium de lacide sulfamique; sel dammonium de lacide sulfaminique |
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Sulfate dammonium |
Sulfate de diammonium |
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Sulfate de calcium |
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Sulfate de sodium |
Sulfate de disodium; sulfate de sodium anhydre; sel de disodium de lacide sulfurique; sel disodique de lacide sulfurique |
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Sulfite de sodium |
Sulfite de disodium; sel disodique de lacide sulfureux |
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Sulfure dammonium |
Sulfhydrate dammonium; hydrogénosulfure dammonium; hydrosulfure dammonium; sulfure de monoammonium |
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Sulfure dhydrogène |
Hydrure de soufre; acide sulfhydrique; hydrogène sulfuré |
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Sulfure de calcium |
Polysulfure de calcium |
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nd |
Sulfure de carbonyle |
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S = C = O |
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Sulfure de potassium |
Monosulfure de potassium |
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Sulfure de sodium |
Monosulfure de sodium |
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Tétrafluorure de soufre |
Tétrafluorosulfurane |
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Thiosulfate de sodium |
Thiosulfate de disodium; hyposulfite de sodium; thiosulfate de sodium anhydre; sel disodique de lacide thiosulfurique; hyposulfite |
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Trioxyde de soufre |
Sulphan; anhydride sulfurique; oxyde sulfurique |
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Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
||||
Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Voies d'exposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
|
Dioxyde de soufre |
Yeux; voies respiratoires; poumons; peau |
Poumons |
Inhalation |
Irritation des voies respiratoires, toux, sensation détouffement, éternuements |
Voies respiratoires; peau; yeux |
Irritation des yeux, du nez et de la gorge; sensation détouffement; rhinite; toux; bronchostriction réflexe; lors dun contact avec le liquide: gelures |
Disulfure de carbone |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Inhalation |
Confusion, étourdissements, somnolence, céphalées, nausées, essoufflement, vomissements, faiblesse, irritabilité, hallucinations |
Système nerveux central; système nerveux périphérique; système cardio-vasculaire; yeux; reins; foie; peau; appareil reproducteur |
Etourdissements; céphalées; insomnie; fatigue; nervosité; anorexie; perte de poids; psychose; syndrome de type parkinsonien; problèmes oculaires; polynévrite; coronaropathie; gastrite; lésions hépatiques et rénales; brûlures oculaires et cutanées; dermatite; effets sur la reproduction |
|
Soufre |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, mal de gorge |
||
Sulfamate dammonium |
Voies respiratoires; yeux |
Irritation des yeux, du nez et de la gorge; toux; dyspnée |
||||
Sulfure dhydrogène |
Voies respiratoires; yeux; système nerveux central |
Irritation des yeux et des voies respiratoires; apnée; coma; convulsions; conjonctivite; douleurs oculaires; larmoiement; photophobie; vésiculation cornéenne; étourdissements; céphalées; fatigue; irritabilité; insomnie; troubles digestifs |
||||
Sulfure de potassium |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Inhalation |
Toux, étourdissements, somnolence, céphalées, nausées, essoufflement, mal de gorge, faiblesse; les symptômes peuvent être retardés |
Nom chimique et numéro CAS |
Risques physiques |
Risques chimiques |
Classification ONU/ risques subsidiaires |
Chlorure de sulfuryle |
8 |
||
Chlorure de thionyle |
8 |
||
Dioxyde de soufre |
2.3/8 |
||
Disulfure de carbone |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible. Des charges électrostatiques peuvent se former par suite dagitation, découlement, etc. |
Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Peut exploser par chauffage. Peut senflammer spontanément au contact de lair ou de surfaces chaudes en dégageant des vapeurs toxiques de dioxyde de soufre. Réagit violemment sur les oxydants avec risque dincendie et dexplosion. Attaque certains plastiques, le caoutchouc et divers revêtements |
3/6.1 |
Hydrosulfite de sodium |
4.2 |
||
Persulfate dammonium |
5.1 |
||
Persulfate de potassium |
5.1 |
||
Persulfate de sodium |
5.1 |
||
Soufre |
Risque dexplosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à lair. A létat sec, peut se charger délectricité statique par agitation, transport pneumatique, déversement, etc. |
Lors de la combustion, il se forme des oxydes de soufre comprenant du dioxyde de soufre. Réagit violemment sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
4.1 |
Sulfate dammonium |
8 |
||
Sulfure dhydrogène |
2.3/2.1 |
||
Sulfure de carbonyle |
2.3/2.1 |
||
Sulfure de potassium |
Risque dexplosion de poussières si sous forme de poudre ou de granulés mélangés à lair |
Le chauffage peut provoquer une violente combustion ou explosion. Risque de décomposition explosive en cas de choc, de frottement ou de secousse. Peut senflammer spontanément au contact de lair avec dégagement de sulfure dhydrogène. Base forte en solution dans leau qui réagit violemment avec les acides en dégageant du dioxyde de soufre corrosif |
4.2 |
Sulfure de sodium |
4.2 |
||
Tétrafluorure de soufre |
2.3/8 |
||
Trioxyde de soufre |
8 |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point d'ébullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire (g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites dexplosibilité (%) |
Point d'éclair (°C) |
Température d'auto-inflammation (°C) |
Bisulfite de sodium |
Cristaux blancs ou poudre cristalline; poudre granulaire; blanc, monoclinique |
150* (décomposition) |
104,06 |
Soluble |
1,48 |
||||||
Bromure de soufre |
Liquide jaune |
>25 (décomposition) |
46 |
223,94 |
Réaction |
2,63 |
|||||
Chlorure de sulfuryle |
Liquide mobile et incolore |
68-70 |
54 à 46 |
134,97 |
Réaction |
1,667-1,680 |
4,6-4,7 |
14,6 |
|||
Chlorure de thionyle |
Liquide, dincolore à jaune pâle ou rougeâtre; liquide réfringent fumant, dincolore à jaune pâle |
75-79 |
104 à 101 |
118,97 |
Réaction |
1,631-1,638 |
4,6 |
13,3 |
105* |
||
Dioxyde de soufre |
Liquide ou gaz incolore |
10 |
76 à 72 |
64,06 |
Très soluble |
2,619 g/L (gaz); |
2,26 |
225 à 10 °C |
|||
Disulfure de carbone |
Liquide mobile et limpide, dincolore à légèrement jaune |
46-47 |
112 à 110 |
76,14 |
Peu soluble |
1,255-1,263 |
2,63 |
40-48 |
1,3-50 |
30 cf |
90-100 |
Hydrosulfite de sodium |
Poudre cristalline, blanc ou blanc grisâtre |
>300 |
52 (décomposition) |
176,10 |
Soluble |
2,38 |
|||||
Métabisulfite de sodium |
Cristaux blancs ou poudre cristalline, de blanc à jaune |
>300 |
150 (décomposition) |
190,11 |
Très soluble |
1,48 |
>175* |
||||
Persulfate dammonium |
Cristaux blancs |
120 (décomposition) |
228,20 |
Très soluble |
1,982 |
7,9 |
|||||
Persulfate de potassium |
Cristaux tricliniques incolores; cristaux blancs |
~100 (décomposition) |
270,32 |
Peu soluble |
2,477 |
9,3 |
|||||
Pyrosulfite de potassium |
Cristaux blancs ou poudre cristalline; plaques monocliniques incolores |
~150 (décomposition) |
222,32 |
Très soluble |
2,34 |
||||||
Soufre |
Soufre α ou forme annulaire S8: cristaux orthorhombiques ambrés; soufre β ou forme annulaire S8: cristaux monocliniques aciculaires jaunes et opaques; sublimé et lavé: fine poudre cristalline jaune |
445 |
107-120 |
32,07 |
Insoluble |
1,96-2,07 |
8,8-8,9 |
0,13 |
35-1400 |
160-207* |
232-261* |
Sulfamate dammonium |
Cristaux (grandes plaques) incolores; substance cristalline blanche; gris brunâtre; solide cristallin, de jaune à orange vif |
160 (décomposition) |
131-135 |
114,12 |
Très soluble |
1,77 |
<0,13 |
||||
Sulfate dammonium |
Cristaux orthorhombiques incolores; cristaux orthorhombiques ou granulés blancs; cristaux, de gris brunâtre à blanc selon le degré de pureté |
280 |
132,13 |
Très soluble |
1,769 à 50 °C |
>1 |
|||||
Sulfate de calcium |
Les cristaux danhydrite naturelle sont incolores, orthorhombiques ou monocliniques; de couleur variable (blanc bleuté, grisâtre ou rougeâtre, ou rouge brique); lanhydrite insoluble a la même structure cristalline que lanhydrite minérale |
1193* |
1450-1460 |
136,14 |
Peu soluble |
2,964 |
4,7 |
||||
Sulfate de sodium |
Poudre blanche ou cristaux bipyramidaux orthorhombiques; cristaux monocliniques de 160-185 °C |
884-888 |
142,04 |
Très soluble |
2,67-2,70 |
||||||
Sulfite de sodium |
Petits cristaux ou poudre; poudre blanche ou prismes hexagonaux |
>100 (décomposition) |
128,04 |
Soluble |
2,633 |
<1 |
<13 Pa |
>93* |
|||
Sulfure dammonium |
Cristaux jaunes |
118 sous 1925 kPa |
51,11 |
Très soluble |
1,17 |
53,2 |
|||||
Sulfure dhydrogène |
Gaz incolore |
61 à 60 |
86 à 85 |
34,08 |
Soluble |
1,539 à 0 °C |
1,19-1,20 |
1780 |
4-46 |
82* |
260 |
Sulfure de calcium |
Liquide malodorant orange foncé |
72,14 |
Réaction |
1,28 |
|||||||
Sulfure de carbonyle |
Gaz |
50 |
139 à 138 |
60,08 |
Soluble |
2,456 g/L |
2,1 |
1010 |
12-29 |
||
Sulfure de potassium |
Cristaux cubiques blancs ou plaques soudées; masse cristalline jaune ou jaune-rouge, ou masse fondue |
840-948 |
110,26 |
Très soluble |
1,74-1,89 |
||||||
Sulfure de sodium |
Cristaux transparents; blocs ou paillettes jaune ou rouge brique; cristaux cubiques ou granulés; cristaux amorphes jaune- rose ou blanc |
1180* (sous vide) |
78,05 |
Soluble |
1,856 |
||||||
Tétrafluorure de soufre |
Gaz |
41 à 38 |
125 à 121 |
108,06 |
Réaction |
4,417 g/L |
|||||
Thiosulfate de sodium |
Poudre; cristaux monocliniques incolores |
100 (décomposition) |
158,11 |
Très soluble |
1,67-1,69 |
||||||
Trioxyde de soufre |
Formes α et β : aciculaires et asbestiformes; forme γ: liquide ou masse évoquant la glace |
45 (γ) |
62(α) |
80,06 |
Réaction |
1,92-1,97 |
2,76 |
9,71 (α) |