Cette classe de composés est caractérisée par la présence dun groupement C≡N (cyano) et englobe les cyanures et les nitriles (RC≡N), ainsi que des composés chimiques apparentés tels que les cyanogènes, les isocyanates et les cyanamides. Ils doivent leur toxicité principalement à lion cyanure qui, lorsquil est libéré dans lorganisme, est capable dinhiber de nombreuses enzymes, en particulier la cytochrome-oxydase. La mort, qui survient plus ou moins rapidement selon la vitesse de libération de lion cyanure, est le résultat dune asphyxie chimique au niveau cellulaire.
Les cyanures minéraux sont facilement hydrolysés par leau et décomposés par le dioxyde de carbone et les acides minéraux pour former le cyanure dhydrogène, qui peut être également produit par certaines bactéries présentes dans la nature. Du cyanure dhydrogène se dégage lors de la production du coke et de lacier, et peut aussi être engendré par la combustion de mousses de polyuréthane (contenues, par exemple, dans les meubles, cloisons et autres). Il peut se former accidentellement par laction dacides sur des déchets cyanurés (il se dégage de lacide cyanhydrique lorsque le lactonitrile entre en contact avec un alcali, par exemple) et intentionnellement dans les chambres à gaz destinées à lexécution capitale, où des boulettes de cyanure sont déversées dans un récipient contenant un acide pour créer une atmosphère létale.
Les nitriles ou cyanures organiques sont des composés organiques caractérisés par la présence dun groupement fonctionnel cyano (C≡N) et dont la formule générale est RCN. Ils peuvent être considérés comme des dérivés hydrocarbonés dans lesquels trois atomes dhydrogène liés à un atome de carbone primaire sont remplacés par un groupement nitrilo, ou comme des dérivés dacides carboxyliques (RCOOH) dans lesquels les radicaux oxo et hydroxyle ont été remplacés par un groupement nitrilo (C≡N). Par hydrolyse, ils donnent un acide qui contient le même nombre datomes de carbone et cest par analogie avec cet acide quon les dénomme habituellement, plutôt quen tant que dérivés du cyanure dhydrogène. Ce sont des composés très dangereux car, lorsquils se décomposent sous leffet de la chaleur, ils libèrent du cyanure dhydrogène.
Les nitriles aliphatiques saturés, jusquà C14, sont des liquides dodeur plutôt agréable, comme les éthers. Les nitriles en C14 et leurs homologues supérieurs sont des solides inodores et généralement incolores. Les nitriles entrent en principe en ébullition sans se décomposer, à des températures inférieures au point débullition des acides correspondants. Ce sont des composés extrêmement réactifs et ils sont largement utilisés comme intermédiaires en synthèse organique. On les emploie également comme produits de départ dans la synthèse de divers acides gras, produits pharmaceutiques, vitamines, résines synthétiques, matières plastiques et colorants.
Les cyanures minéraux ont des applications très variées dans lindustrie chimique, le travail des métaux et lindustrie des matières plastiques et du caoutchouc. Ils sont utilisés comme produits chimiques intermédiaires, pesticides ou nettoyants pour métaux ainsi que pour extraire lor et largent à partir de leurs minerais.
Lacrylonitrile (cyanure de vinyle, cyanoéthylène, 2-propènenitrile), liquide incolore inflammable et explosif, est employé dans les revêtements de surface et les adhésifs et comme produit chimique intermédiaire dans la synthèse des antioxydants, produits pharmaceutiques, pesticides, colorants et tensioactifs.
Le cyanamide (carbimide calcique, carbamonitrile) est une poudre brillante de couleur gris-noir, utilisée en agriculture comme engrais, herbicide, pesticide et comme défoliant dans les plantations de coton. On lemploie également pour la trempe de lacier et comme désulfurant dans lindustrie du fer et de lacier. Dans lindustrie, le cyanamide calcique est utilisé dans la fabrication du cyanure de calcium et du dicyanodiamide, la matière première de la mélamine.
Le cyanogène, le bromure de cyanogène et le chlorure de cyanogène sont utilisés en synthèse organique. Le cyanogène sert aussi de fumigant et de gaz combustible pour le soudage et le découpage de métaux résistant à la chaleur. En mélange avec lozone ou le fluor, on lutilise comme propergol pour fusées ou missiles, et il peut être également présent dans les émissions des hauts-fourneaux. Le bromure de cyanogène est utilisé dans le traitement des matières textiles, comme fumigant et comme pesticide ainsi que pour lextraction de lor. Le chlorure de cyanogène sert dagent signalisateur dans les gaz de fumigation.
Le cyanure dhydrogène est employé dans la fabrication des fibres synthétiques et des matières plastiques, dans les produits de polissage des métaux, dans les solutions délectrodéposition, en métallurgie et en photographie ainsi que dans la production de sels de cyanure. Le cyanure de sodium et le cyanure de potassium sont utilisés en galvanoplastie, dans la trempe de lacier, lextraction de lor et de largent à partir de leurs minerais, et dans la fabrication de colorants et de pigments. De plus, le cyanure de sodium semploie comme dépresseur dans la flottation pour le moussage des minerais.
Le ferricyanure de potassium (prussiate rouge de potasse) est utilisé en photographie et dans les photocalques, pour la trempe des métaux et lélectrodéposition et dans la fabrication de pigments. Le ferrocyanure de potassium (prussiate jaune de potasse) intervient dans la trempe de lacier et dans la gravure. On lemploie également dans la fabrication de pigments et comme réactif chimique.
Le cyanure de calcium, le malononitrile, le 2-hydroxy-2-méthylpropionitrile (acétonecyanhydrine), le cyanamide et lacrylonitrile sont dautres composés utilisés dans le travail des métaux, dans lindustrie des matières plastiques et du caoutchouc et dans lindustrie chimique. Le cyanure de calcium et le malononitrile sont utilisés dans les opérations de lixiviation pour lextraction de lor. Le cyanure de calcium est utilisé en outre comme fumigant, pesticide, stabilisant pour le ciment, et dans la fabrication de lacier inoxydable. Le 2-hydroxy-2-méthylpropionitrile est employé comme complexant dans laffinage et la séparation des métaux, et le cyanamide trouve des applications dans le décapage des métaux, laffinage des minerais et la production de caoutchouc synthétique. Le thiocyanate dammonium est utilisé dans la fabrication des allumettes et en photographie, dans la double teinture des tissus et pour améliorer la solidité de la soie chargée avec des sels détain. Il sert de stabilisant pour les colles, de traceur dans les champs pétrolifères, et entre dans la composition de pesticides et de propergols liquides pour fusées. Le cyanate de potassium est employé comme intermédiaire et comme désherbant.
Parmi les nitriles organiques les plus importants utilisés dans lindustrie figurent lacrylonitrile (cyanamide de vinyle, cyano-éthylène, 2-propènenitrile), lacétonitrile (cyanamide de méthyle, éthanenitrile, cyanométhane), lhydroxyacrylonitrile, le propionitrile (cyanure déthyle), le lactonitrile, lhydroxyacétonitrile (cyanhydrine-formaldéhyde, hydroxyméthylcyanure, méthylène-cyanhydrine), le 2-hydroxy-2-méthylpropionitrile et ladiponitrile.
Les cyanures sont toxiques dans la mesure où ils libèrent lion cyanure. Une exposition aiguë peut entraîner la mort par asphyxie, par suite de linhalation, de lingestion ou de la pénétration percutanée de concentrations létales de cyanure dhydrogène (HCN); toutefois, dans ce dernier cas, la dose létale est plus élevée. Une exposition chronique à des cyanures à des doses trop faibles pour entraîner des troubles cliniques sérieux pose cependant un certain nombre de problèmes. Ce sont souvent des dermatoses, fréquemment accompagnées de prurit, dérythème et de papules, constatées chez des ouvriers employés en galvanoplastie. Des irritations nasales graves pouvant aboutir à une obstruction, à des saignements, à des escarres et, dans certains cas, à la perforation de la cloison nasale ont également été signalées. Parmi des travailleurs employés à des fumigations, on a constaté que la carence en oxygène observée, de même que les céphalées, la tachycardie et les nausées dont se plaignaient ces personnes étaient dues à une intoxication par le cyanure, tous ces troubles disparaissant totalement après cessation de lexposition au produit toxique.
Lintoxication chronique par le cyanure existe, mais elle est rarement reconnue du fait de la lente dégradation de la capacité de travail et de lapparition de symptômes évocateurs dautres diagnostics. On a pensé quune concentration excessive de thiocyanate dans le liquide extracellulaire pourrait expliquer lintoxication chronique par les cyanures, en raison de la similitude des symptômes avec ceux que lutilisation des thiocyanates en thérapeutique a permis dobserver. Des symptômes dune intoxication chronique ont été signalés chez des travailleurs de la galvanoplastie et chez des polisseurs dargent après plusieurs années dexposition. Les principales manifestations en sont une asthénie motrice des bras et des jambes, des céphalées et des affections thyroïdiennes; tous ces troubles sont également des complications connues de ladministration thérapeutique de thiocyanates.
Lion cyanure des cyanures solubles est rapidement absorbé par lorganisme, quelle que soit la voie daccès inhalation, ingestion ou absorption percutanée. Ses propriétés toxiques sexpliquent par sa capacité à former des complexes avec les ions de métaux lourds, qui inhibent les enzymes indispensables à la respiration cellulaire, avant tout la cytochrome-oxydase. Dans ces conditions, les tissus ne peuvent plus fixer loxygène, doù la mort par asphyxie. Le sang reste saturé en oxygène avec une couleur rouge cerise caractéristique de cette intoxication. Les ions cyanure se combinent avec la méthémoglobine normalement présente à la concentration denviron 2% ce qui a aidé à mettre au point le traitement de lintoxication par le cyanure.
Lorsque la dose initiale nest pas mortelle, une partie de la dose de cyanure est exhalée sous forme inchangée, tandis que la rhodanase, une enzyme largement répandue dans lorganisme, convertit le reste en thiocyanate moins toxique, qui reste dans le liquide extracellulaire de lorganisme jusquà son excrétion dans lurine. Le taux urinaire de thiocyanate peut être utilisé pour évaluer lampleur de lintoxication, mais il nest pas spécifique et il est également élevé chez les fumeurs. Une action sur la fonction thyroïdienne est possible en raison de laffinité de lion thiocyanate pour liode.
Les manifestations biologiques de quelques-uns des composés de ce groupement sont variables. A faible concentration, le cyanure dhydrogène (acide cyanhydrique ou acide prussique) et les cyanures halogénés (cest-à-dire le chlorure et le bromure de cyanogène) sous forme de vapeur produisent une irritation des yeux et des voies respiratoires (les manifestations respiratoires, y compris ldème pulmonaire, peuvent être retardées). Les effets généraux consistent en asthénie, céphalées, confusion, nausées et vomissements. Dans les cas bénins, la tension artérielle reste normale, malgré un accroissement du rythme cardiaque. La fréquence respiratoire varie avec lintensité de lexposition rapide si elle a été faible, lente et haletante dans les cas graves.
La toxicité des nitriles varie fortement en fonction de leur structure moléculaire, allant dune toxicité pour ainsi dire nulle (dans le cas, par exemple, des nitriles dacides gras saturés) à une très forte toxicité, comme dans le cas des α-aminonitriles et α-cyanhydrines, que lon considère comme aussi toxiques que le cyanure dhydrogène lui-même. Les nitriles halogénés sont fortement toxiques et irritants et provoquent un larmoiement profus. Lacrylonitrile, le propionitrile et le fumaronitrile peuvent causer, au contact de la peau, des dermatites graves et douloureuses.
Lexposition aux nitriles toxiques peut entraîner rapidement la mort par asphyxie, dans des conditions analogues à celles de lintoxication par le cyanure dhydrogène. Il semble que chez les sujets ayant survécu à une intoxication par des concentrations élevées de nitriles, aucun signe physiologique résiduel ne subsiste après le rétablissement, ce qui fait dire que les intoxiqués ou bien succombent, ou bien se rétablissent sans séquelle aucune.
La surveillance médicale doit comprendre des examens de préembauche et des contrôles périodiques axés sur les manifestations cutanées et sur le système cardio-vasculaire, la fonction respiratoire et le système nerveux central (SNC). Des antécédents dévanouissements ou de convulsions pourraient constituer un facteur de risque supplémentaire pour les personnes travaillant sur des nitriles.
Tous les nitriles doivent être manipulés dans des conditions soigneusement contrôlées et seulement par un personnel connaissant parfaitement les précautions à prendre avec ces produits. On ne doit pas utiliser de cuir pour les vêtements, les gants ou les chaussures de protection, car lacrylonitrile et dautres composés similaires peuvent le traverser; les équipements de protection en caoutchouc doivent être lavés et inspectés fréquemment, à la recherche de gonflement ou de ramollissement. Il faut se protéger les yeux, porter une protection respiratoire et éliminer immédiatement et soigneusement toutes les projections.
Lacrylonitrile possède les mêmes propriétés asphyxiantes que le cyanure dhydrogène. Il est également irritant pour la peau et les muqueuses; il peut causer des lésions cornéennes sil nest pas éliminé rapidement par un lavage abondant. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) la classé dans le groupe 2B, cest-à-dire comme peut-être cancérogène pour lhumain. La classification est basée sur des preuves limitées de la cancérogénicité de ce produit chez lêtre humain et des preuves suffisantes de son pouvoir cancérogène chez lanimal.
Lacrylonitrile peut être absorbé par inhalation ou par voie percutanée. En cas dexposition progressive, les victimes peuvent présenter un taux sanguin de cyanure important avant même lapparition des symptômes. Ces symptômes sont ceux dune anoxie tissulaire et consistent, par ordre dapparition, en asthénie, dyspnée, sensation de brûlure dans la gorge, étourdissements, obnubilation, cyanose et nausées. Aux stades plus avancés, un collapsus, une respiration irrégulière, des convulsions et larrêt cardiaque peuvent survenir sans avertissement. Certains patients semblent hystériques ou peuvent même être violents; tout écart de comportement de ce type doit faire penser à une intoxication par lacrylonitrile.
Un contact répété ou prolongé de la peau avec lacrylonitrile peut provoquer une irritation après des heures sans effet apparent. Etant donné que lacrylonitrile traverse facilement le cuir ou les vêtements, des phlyctènes peuvent apparaître si lon na pas ôté promptement les pièces contaminées et lavé la peau atteinte. Les vêtements et équipements en caoutchouc doivent être inspectés et lavés fréquemment, car ils se ramollissent et gonflent.
Le risque dincendie et dexplosion est important. Le point déclair peu élevé indique quil se dégage suffisamment de vapeurs aux températures ordinaires pour former avec lair un mélange inflammable. Lacrylonitrile est capable de se polymériser spontanément sous leffet de la lumière ou de la chaleur, et une explosion peut sensuivre, même si le composé est stocké dans des récipients fermés. On ne doit, par conséquent, jamais le stocker sans inhibiteur. Le risque dincendie et dexplosion est dautant plus important que les vapeurs, composées notamment dammoniac et de cyanure dhydrogène, qui se dégagent sous laction de la chaleur, sont mortelles.
Le cyanamide calcique se présente surtout sous forme pulvérulente. Lorsquil est inhalé, il provoque rhinites, pharyngites, laryngites et bronchites. On a fait état dune perforation de la cloison nasale après exposition prolongée. Les lésions oculaires consistent en conjonctivite, kératite et ulcération de la cornée. Il peut provoquer une dermatose érythémateuse qui, après un certain temps, peut aboutir à des ulcérations difficiles à cicatriser sur la paume de la main et entre les doigts. Une sensibilisation cutanée peut aussi se produire.
Leffet général le plus marqué est une réaction vasomotrice caractéristique qui entraîne lapparition dun érythème diffus sur le corps, la face et les bras et peut être accompagnée de fatigue, nausées, vomissements, diarrhée, étourdissements et sensation de froid. Dans les cas graves, un collapsus circulatoire peut se produire. Cette réaction vasomotrice peut être déclenchée ou potentialisée par la consommation dalcool.
Outre une bonne ventilation par aspiration et des équipements de protection individuelle, une crème imperméable peut constituer une protection supplémentaire pour la face et les autres parties exposées de la peau. Une bonne hygiène individuelle est essentielle; elle doit consister à prendre une douche et à changer de vêtements après chaque poste.
Parmi les cyanates les plus importants utilisés dans lindustrie figurent le cyanate de sodium, de potassium, dammonium, de plomb et dargent. Les cyanates déléments tels que le baryum, le cadmium, le cobalt, le cuivre ou le thallium peuvent être préparés en faisant réagir un cyanate sur un sel du métal. Ils sont dangereux, car ils libèrent du cyanure dhydrogène lorsquils se décomposent sous leffet de la chaleur ou entrent en contact avec des acides ou des vapeurs dacides. Le personnel qui met en uvre ces produits devrait être équipé de protections respiratoire et cutanée.
Le cyanate de sodium est utilisé en synthèse organique, dans le traitement thermique des aciers et comme intermédiaire dans la fabrication de produits pharmaceutiques. On le considère comme modérément toxique, et il faut protéger les travailleurs contre linhalation des poussières et la contamination cutanée.
La toxicité des cyanates est variable; par conséquent, ils doivent être manipulés dans des conditions contrôlées, avec les précautions habituelles pour éviter lexposition du personnel. Lorsquils se décomposent sous leffet de la chaleur ou entrent en contact avec des acides ou des vapeurs dacides, les cyanates émettent des vapeurs très toxiques. Une ventilation appropriée doit être prévue, et la qualité de lair sur le lieu de travail doit être étroitement surveillée. Le personnel ne doit pas inhaler dair contaminé et doit éviter tout contact cutané avec ces substances. Une bonne hygiène individuelle est essentielle pour ceux qui travaillent sur les lieux où lon met en uvre ces composés.
Une attention rigoureuse doit être accordée à la ventilation. Il est recommandé dopérer dans un système entièrement encoffré, avec en plus une ventilation par aspiration. Des mises en garde doivent être affichées à lentrée des secteurs où du cyanure dhydrogène peut être libéré dans lair. Tous les récipients de transport et de stockage du cyanure dhydrogène ou autres cyanures doivent porter une étiquette davertissement comportant des instructions pour les premiers secours; ils doivent être entreposés dans un lieu bien ventilé et être manipulés avec beaucoup de précautions.
Les personnes qui mettent en uvre des cyanures doivent être complètement informées des risques. Elles doivent être entraînées à reconnaître lodeur caractéristique du cyanure dhydrogène et à évacuer les lieux de travail dès que cette odeur se manifeste. Les travailleurs pénétrant dans une zone contaminée doivent être équipés dappareils de protection respiratoire avec alimentation dair ou dappareils autonomes, munis de cartouches spéciales pour cyanures, et doivent porter des lunettes de protection à défaut de masques complets et des vêtements de protection imperméables.
Les travailleurs manipulant de lacrylonitrile doivent respecter les précautions habituellement applicables aux produits cancérogènes et aux liquides hautement inflammables. Il faut prendre les mesures nécessaires pour éviter toute source dignition possible (équipement électrique, électricité statique ou friction). En raison de la nature toxique et inflammable des vapeurs, il faut éviter que celles-ci ne pénètrent dans latmosphère du lieu de travail, en ayant recours à un confinement des opérations et à une ventilation par aspiration. Une surveillance continue de latmosphère du lieu de travail est nécessaire pour sassurer de lefficacité de ces mesures. Une protection respiratoire individuelle, de préférence de type à pression positive, et des vêtements de protection imperméables sont nécessaires lorsquil y a un risque dexposition, comme lors dune opération normale, mais non habituelle, telle que le remplacement dune pompe. Le cuir ne doit pas être utilisé pour les vêtements de protection, car il est facilement traversé par lacrylonitrile; les vêtements en caoutchouc ou autre doivent être inspectés et lavés fréquemment.
Les travailleurs manipulant de lacrylonitrile doivent être informés du risque chimique et entraînés à administrer les premiers secours, effectuer une décontamination et utiliser les moyens de réanimation, notamment linhalation de nitrate damyle. Un personnel médical expérimenté doit intervenir en cas durgence; on veillera tout particulièrement aux systèmes dalarme et à la formation des travailleurs de lusine pour quils sachent porter assistance à ce personnel. Une réserve dantidotes spécifiques doit être constituée sur place et dans les hôpitaux du voisinage.
La surveillance médicale des travailleurs pouvant être exposés aux cyanures doit porter sur les voies respiratoires, le système cardio-vasculaire, le SNC, les fonctions rénale, hépatique et thyroïdienne et létat de la peau. Une anamnèse est nécessaire à la recherche dantécédents dévanouissements ou détourdissements. Les travailleurs atteints de maladies chroniques rénales, respiratoires, cutanées ou thyroïdiennes sont davantage exposés aux effets toxiques du cyanure que les travailleurs sains.
Le contrôle médical requiert une formation à la réanimation et à lutilisation de médicaments prescrits pour le traitement durgence en cas dintoxication aiguë (par exemple, inhalations de nitrite damyle). Il faut ôter aussi rapidement que possible les vêtements, gants et chaussures contaminés et laver la peau pour éviter que labsorption se poursuive. Des nécessaires de premiers secours contenant des médicaments et des seringues doivent être disposés à portée de la main et contrôlés fréquemment.
Il est regrettable que certains manuels largement répandus indiquent que le bleu de méthylène est efficace en cas dintoxication par lion cyanure sous prétexte que, à certaines concentrations, il forme de la méthémoglobine qui, en raison de son affinité pour lion cyanure, peut en réduire leffet toxique. En fait, lutilisation du bleu de méthylène nest pas recommandée car, à dautres concentrations, il produit leffet inverse, cest-à-dire une transformation de la méthémoglobine en hémoglobine, et les analyses permettant de vérifier quon utilise la bonne concentration ne sont pas praticables dans les conditions dune intoxication par le cyanure.
Les personnes exposées à des doses toxiques de nitriles doivent être immédiatement évacuées vers un endroit sûr et du nitrite damyle doit leur être administré par inhalation. Dès lapparition de problèmes respiratoires, linhalation doxygène est prescrite avec, si nécessaire, une réanimation cardio-respiratoire. Les vêtements contaminés doivent être enlevés et les territoires cutanés contaminés abondamment lavés. En cas de larmoiement ou dirritation conjonctivale, un lavage oculaire abondant avec une solution neutre ou de leau est recommandé. Des médecins, infirmières et techniciens médicaux expérimentés doivent être appelés durgence pour administrer le traitement approprié et la victime doit rester sous étroite surveillance jusquà son rétablissement complet.
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
Acétonitrile |
Ethanenitrile; éthylnitrile; méthanecarbonitrile; cyanure de méthyle cyanométhane |
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Acide isocyanurique |
Acide cyanurique; trihydroxycyanidine; 2,4,6-trihydroxy-1,3,5-triazine |
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Acrylonitrile |
Cyanoéthylène; propènenitrile; 2-propènenitrile; cyanure de vinyle |
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Adiponitrile |
Dinitrile de lacide adipique; 1,4-dicyanobutane; hexanedinitrile; cyanure de tétraméthylène |
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Benzonitrile |
Benzènenitrile; nitrile de lacide benzoïque; cyanobenzène; cyanure de phényle |
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Butyronitrile |
Butanenitrile; nitrile de lacide butyrique; n-butyronitrile; 1-cyanopropane; cyanure de propyle |
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Chloracétonitrile |
2-Chloroacétonitrile; cyanure de chlorométhyle; monochloracétonitrile; cyanure de monochlorométhyle |
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o-Chlorobenzylidènemalononitrile |
2-Chlorobenzylidènemalononitrile; ((2-chlorophényl)méthylène)propanedinitrile |
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Cyanamide |
Carbamonitrile; carbodiimide; carbimide calcique |
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Cyanamide calcique |
UN1403 |
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Cyanate de potassium |
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2-Cyanoacrylate de méthyle |
Ester méthylique de lacide cyanoacrylique; cyanoacrylate de méthyle; α-cyanoacrylate de méthyle |
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Cyanogène |
Nitrure de carbone; éthanedinitrile; nitriloacétonitrile; dinitrile de lacide oxalique |
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Cyanogène, bromure de |
Cyanure de brome; bromocyanure; cyanobromure; monobromure de cyanogène |
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Cyanogène, chlorure de |
Chlorocyanure; chlorocyanogène |
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Cyanurate de diallyle |
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nd |
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2-Cyanurate déthyle |
Cyanoacrylate déthyle; α-cyanoacrylate déthyle; 2-cyano-2-propénoate déthyle; Super glue |
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Cyanure |
Ion cyanure; isocyanure |
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Cyanure dhydrogène |
Acide cyanhydrique |
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Cyanure de calcium |
UN1575 |
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Cyanure de potassium |
UN1680 |
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nd |
Cyanure de sodium |
UN1689 |
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Dicyanodiamide |
Cyanoguanidine; dicyandiamide |
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2-Hydroxy-2-méthylpropionitrile |
Acétonecyanhydrine; 2-méthyllactonitrile |
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Hydroxyacétonitrile |
Cyanométhanol; formaldéhyde-cyanhydrine; nitrile glycolique; 2-hydroxyacétonitrile; hydroxyméthylnitrile |
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Hydroxyacrylonitrile |
2-Cyanoéthanol; éthylène-cyanhydrine; 3-hydroxypropanenitrile; 3-hydroxypropionitrile; méthanolacétonitrile |
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Iodocyanure |
Iodure de cyanogène |
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Isobutyronitrile |
2-Cyanopropane; diméthylacétonitrile; cyanure disopropyle; 2-méthylpropanenitrile; 2-méthylpropionitrile |
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Isothiocyanate dallyle |
Isosulfocyanate dallyle; 3-isothiocyanato-1-propène; isothiocyanate de 2-propényle |
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Lactonitrile |
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Malononitrile |
Cyanoacétonitrile; dicyanométhane; dinitrile de lacide malonique; dinitrile malonique |
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Mandélonitrile |
Hydroxyphényl-acétonitrile; benzaldéhyde-cyanhydrine; phénylglycolonitrile; nitrile de lacide mandélique |
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Méthacrylonitrile |
2-Cyanopropène; cyanure disopropène; isopropénylnitrile; 2-méthylpropénenitrile; méthylacrylonitrile |
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4-Morpholineacétonitrile |
Morpholinoacétonitrile; N-cyanométhylmorpholine |
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Phénylacétonitrile |
Benzèneacétonitrile; cyanure de benzyle; nitrile benzylique; cyanométhylbenzène; α-cyanotoluène; o-cyanotoluène; phénylacétonitrile, liquide (DOT); 2-phénylacétonitrile |
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m-Phtalodinitrile |
m-Dicyanobenzène; 1,3-dicyanobenzène; isophtalodinitrile; isophtalonitrile; 1,3-benzènedicarbonitrile |
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Phtalonitrile |
o-Dicyanobenzène; 1,2-dicyanobenzène; dinitrile de lacide phtalique; phtalodinitrile; o-phtalodinitrile |
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Propionitrile |
Cyanoéthane; cyanure déthyle; propanenitrile; nitrile propionique |
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Succinonitrile |
Butanedinitrile; cyanure déthylène; dicyanure déthylène; dinitrile de lacide succinique; succinodinitrile |
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Tétraméthylsuccinonitrile |
Tétraméthylbutanedinitrile; dinitrile de lacide tétraméthylsuccinique; tétraméthylsuccinodinitrile |
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Thiocyanate dammonium |
Rhodanate dammonium; sulfocyanure dammonium |
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Thiocyanate de potassium |
Isothiocyanate de potassium; rhodanate de potassium; sulfocyanure de potassium |
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Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
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Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Voies dexposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
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Acétonitrile |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Douleurs abdominales, convulsions, respiration laborieuse, mal de gorge, perte de conscience, vomissements, faiblesse; les symptômes peuvent être retardés |
Reins; foie; système cardio-vasculaire; système nerveux central; poumons; peau; yeux; voies respiratoires |
Irritation du nez et de la gorge; asphyxie; nausées; vomissements; douleurs thoraciques; faiblesse; stupeur; convulsions; chez lanimal: lésions hépatiques et rénales |
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Acrylonitrile |
Yeux; peau; voies respiratoires; foie; système nerveux central |
Système nerveux central; foie |
Inhalation |
Etourdissements, céphalées, nausées, vomissements, faiblesse, tremblements et mouvements incoordonnés |
Système cardio-vasculaire; foie; reins; système nerveux central; peau; yeux |
Irritation oculaire et cutanée; asphyxie; céphalées; éternuements; nausées; vomissements; faiblesse; sensation ébrieuse; vésiculation cutanée; desquamation |
Benzonitrile |
Yeux; voies respiratoires |
Inhalation |
Céphalées, respiration laborieuse, perte de conscience |
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Chloracétonitrile |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Inhalation |
Toux, céphalées, respiration laborieuse, mal de gorge, perte de conscience |
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o-Chlorobenzylidènemalononitrile |
Voies respiratoires; peau; yeux |
Douleurs; brûlures oculaires; larmoiement; conjonctivite; érythème palpébral; blépharospasme; irritation de la gorge; toux; oppression thoracique; céphalées; érythème et vésiculation cutanés |
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Cyanamide |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau; appareil reproducteur |
Inhalation |
Toux, essoufflement |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; brûlures oculaires et cutanées; myosis; salivation; larmoiement; fasciculation; effet antabuse |
Cyanogène, bromure de |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Poumons |
Inhalation |
Douleurs abdominales, sensation de brûlure, confusion, convulsions, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, essoufflement, perte de conscience, vomissements, asphyxie, anxiété, arythmie |
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Cyanogène, chlorure de |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; peau |
Inhalation |
Confusion, somnolence, nausées, mal de gorge, irritation, perte de conscience, vomissements; les symptômes peuvent être retardés |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; système cardio-vasculaire |
Irritation des yeux et des voies aériennes supérieures; toux; dème pulmonaire retardé; faiblesse; céphalées; étourdissements; confusion; nausées; vomissements; arythmie; sous forme de liquide: irritation cutanée |
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Cyanure dhydrogène |
Inhalation |
Paresthésie ou sensation de constriction du pharynx et raideur de la mandibule, confusion, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, perte de conscience, vomissements, faiblesse |
Système cardio-vasculaire; système nerveux central; glande thyroïde; sang |
Asphyxie; faiblesse; céphalées; confusion; nausées; vomissements; augmentation de la fréquence et de lamplitude respiratoires; respiration lente et haletante; glande thyroïde; anomalies hématologiques |
||
Cyanure de calcium |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central; sang; cur |
Peau; appareil reproducteur |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, étourdissements, céphalées, rubéfaction cutanée, respiration laborieuse, nausées, essoufflement, perte de conscience, vomissements, convulsions, coma, mort |
||
Cyanure de potassium |
Yeux; peau: voies respiratoires |
Glande thyroïde |
Inhalation |
Confusion, convulsions, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, essoufflement, perte de conscience, vomissements, faiblesse, asphyxie, anxiété, arythmie; oppression thoracique |
Système cardio-vasculaire; système nerveux central; yeux; glande thyroïde; sang |
Irritation des yeux, de la peau et des voies aériennes supérieures; asphyxie; faiblesse; céphalées; confusion; nausées; vomissements; augmentation de la fréquence respiratoire; respiration lente et haletante; glande thyroïde; anomalies hématologiques |
Cyanure de sodium |
Inhalation |
Sensation de brûlure, céphalées, essoufflement, mal de gorge, perte de conscience, faiblesse, convulsions |
Yeux; peau; système cardio-vasculaire; système nerveux central; glande thyroïde; sang |
Irritation des yeux et de la peau; asphyxie; faiblesse; céphalées; confusion; nausées; vomissements; augmentation de la fréquence respiratoire; respiration lente et haletante; glande thyroïde; anomalies hématologiques |
||
Dicyanodiamide |
Inhalation |
Douleurs abdominales, étourdissements, nausées, essoufflement |
||||
2-Hydroxy-2-méthylpropionitrile |
Yeux; peau; voies respiratoires; métabolisme intracellulaire de loxygène |
Inhalation |
Confusion, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, perte de conscience, vomissements, faiblesse |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; système cardio-vasculaire; foie; reins; voies digestives |
Irritation des yeux, de la peau |
|
Iodocyanure |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; métabolisme intracellulaire de loxygène |
Inhalation |
Confusion, toux, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, nausées, perte de conscience, vomissements, faiblesse |
|||
Isothiocyanate dallyle |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau |
Inhalation |
Mal de gorge, toux, respiration laborieuse |
||
Propionitrile |
Yeux; peau; voies respiratoires; métabolisme cellulaire; système nerveux central |
Peau; malformations congénitales |
Inhalation |
Confusion, asphyxie, étourdissements, atonie, céphalées, nausées, vomissements |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; foie; reins |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; nausées; vomissements; douleurs thoraciques; faiblesse; stupeur; convulsions; chez lanimal: lésions hépatiques et rénales |
Tétraméthylsuccinonitrile |
Système nerveux central |
Inhalation |
Convulsions, étourdissements, céphalées, nausées, perte de conscience, vomissements |
Système nerveux central; foie; reins; voies digestives |
Céphalées; nausées; convulsions; coma; effets sur le foie, les reins et les voies digestives |
Nom chimique et numéro CAS |
Risques physiques |
Risques chimiques |
Classification ONU/ risques subsidiaires |
Acétonitrile |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible. Vapeur se mélangeant facilement à lair; des mélanges explosifs se forment facilement. Des charges électrostatiques peuvent se former par suite découlement, dagitation, etc. |
La combustion dégage des vapeurs toxiques de cyanure dhydrogène et doxydes dazote. Se décompose au contact des acides, de leau et de la vapeur deau, avec dégagement de vapeurs toxiques et inflammables. Au contact doxydants énergiques, risque dincendie et dexplosion. Attaque certains plastiques, caoutchoucs ou revêtements |
3 |
Acide isocyanurique |
6.1/8 |
||
Acrylonitrile |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se polymérise sous leffet de la chaleur, à la lumière ou en présence de bases et de peroxydes. La chaleur peut provoquer une violente combustion ou explosion. Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes dazotes, cyanure dhydrogène). Réagit violemment sur les oxydants énergiques et les bases fortes avec risque dincendie et dexplosion |
3/6.1 |
Adiponitrile |
6.1 |
||
Benzonitrile |
Se décompose par chauffage ou en brûlant au contact dacides avec dégagement de vapeurs très toxiques (cyanure dhydrogène, oxydes dazote). Réagit violemment avec les acides forts pour donner du cyanure dhydrogène très toxique. Attaque certains plastiques |
6.1 |
|
Butyronitrile |
3/6.1 |
||
Chloracétonitrile |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques et inflammables. Réagit avec les oxydants et les réducteurs énergiques, les acides forts, les bases fortes et la vapeur deau en dégageant des vapeurs très toxiques et inflammables |
6.1/3 |
Cyanamide |
Peut se polymériser aux températures supérieures à 122 °C. Se décompose par chauffage au-dessus de 49 °C et au contact des acides, des bases et de lhumidité, avec dégagement de vapeurs toxiques qui contiennent des oxydes dazote et des cyanures. Réagit sur les acides, les oxydants et les réducteurs énergiques et leau avec risque dexplosion et de contamination. Attaque divers métaux |
||
Cyanamide calcique |
4.3 |
||
Cyanogène |
2.3/2.1 |
||
Cyanogène, bromure de |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose par chauffage ou au contact des acides, avec dégagement de cyanure dhydrogène, très toxique et inflammable, ainsi que de bromure dhydrogène corrosif. Réagit lentement avec leau et la vapeur deau pour donner du bromure et du cyanure dhydrogène |
|
Cyanogène, chlorure de |
Gaz plus lourd que lair |
Peut se polymériser violemment en cas de contamination par du chlorure dhydrogène ou du chlorure dammonium. Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives (notamment cyanure dhydrogène, acide chlorhydrique, oxydes dazote). Réagit lentement avec leau ou la vapeur deau pour donner du chlorure dhydrogène. Attaque le cuivre et le laiton |
|
Cyanurate de diallyle |
2.3/8 |
||
Cyanure dhydrogène |
Gaz se mélangeant facilement à lair; des mélanges explosifs se forment facilement |
Peut se polymériser par chauffage à plus de 184 °C ou en présence de bases, de 2-5% deau ou sil nest pas stabilisé chimiquement, avec risque dincendie et dexplosion. La combustion dégage du monoxyde de carbone et des oxydes dazote. Se décompose au contact des bases avec risque dincendie et dexplosion. Acide faible. Acide faible en solution dans leau. Réagit violemment en présence dun excès dacide fort avec risque dincendie et dexplosion. Attaque de nombreux métaux en présence deau |
6.1/3 |
Cyanure de calcium |
Se décompose par chauffage au-dessus de 350 °C, avec dégagement de vapeurs toxiques (cyanure dhydrogène, oxydes dazote). Réagit violemment avec leau, lair humide, le dioxyde de carbone, les acides et les sels acides pour donner du cyanure dhydrogène très toxique et inflammable. Réagit violemment par chauffage en présence de nitrites, de nitrates, de chlorates et de perchlorates |
6.1 |
|
Cyanure de potassium |
Se décompose en présence deau, dhumidité, de carbonates alcalins et dacides, avec dégagement dun gaz très toxique (cyanure dhydrogène). Base forte, qui réagit violemment avec les acides et qui est corrosive |
6.1 |
|
Cyanure de sodium |
Se décompose en brûlant, avec dégagement de vapeurs toxiques (oxydes dazote). Base forte, qui réagit violemment sur les acides et qui corrode les métaux (aluminium et zinc). Réagit violemment sur les oxydants énergiques comme les nitrates et les chlorates avec risque dincendie et dexplosion. Se décompose en présence dair, dhumidité ou de dioxyde de carbone pour donner un gaz très toxique et inflammable (cyanure dhydrogène). En présence dacides et de sels dacides, formation instantanée de cyanure dhydrogène, un gaz toxique très inflammable |
6.1 |
|
Dicyanodiamide |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de gaz toxiques. Réagit violemment sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion. Réagit avec les acides pour donner des gaz toxiques |
2.3/2.1 |
|
2-Hydroxy-2-méthylpropionitrile |
Se décompose par chauffage ou en brûlant, avec dégagement de cyanure dhydrogène. Réagit avec les oxydants énergiques, les bases fortes et les acides forts. Réagit violemment sur les métaux alcalins avec risque dincendie et dexplosion |
6.1 |
|
Iodocyanure |
Peut se polymériser par chauffage ou en présence dacide, avec dégagement dun gaz très toxique (cyanure dhydrogène). Se décompose lentement en présence deau ou dhumidité pour donner un gaz très toxique (cyanure dhydrogène). Réagit violemment avec les oxydants énergiques. Peut se décomposer à la lumière |
||
Isobutyronitrile |
3/6.1 |
||
Isothiocyanate dallyle |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs dacide cyanhydrique. Réagit avec les oxydants énergiques |
6.1 |
|
Malononitrile |
6.1 |
||
Méthacrylonitrile |
3/6.1 |
||
Phénylacétonitrile |
6.1 |
||
Propionitrile |
Vapeur se mélangeant facilement à lair, des mélanges explosifs se forment facilement |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques doxydes dazote et de cyanure dhydrogène. Réagit violemment sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion. Réagit avec les acides, la vapeur deau et leau chaude en dégageant du cyanure dhydrogène toxique et inflammable |
3/6.1 |
Tétraméthylsuccinonitrile |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques (cyanure dhydrogène, oxydes dazote). Réagit sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point débullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire(g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites dexplosibilité |
Point déclair (°C) |
Température dauto-inflammation (°C) |
Acétonitrile |
Liquide incolore et limpide |
81-82 |
46 à 44 |
41,05 |
Miscible |
0,786 |
1,42 |
9,73 |
3-16 |
5-6 cf |
524 |
Acide isocyanurique |
Cristaux anhydres obtenus à partir de lacide chlorhydrique concentré ou de lacide sulfurique; poudre cristalline |
>330 |
129,07 |
Peu soluble |
1,66-1,75 |
4,4 |
|||||
Acrylonitrile |
Liquide limpide et incolore |
77-78 |
84 à 83 |
53,06 |
Soluble |
0,806 |
1,83 |
13,3 |
3-17 |
1 cf |
481 |
Adiponitrile |
Aiguilles obtenues à partir de solutions dans léther; liquide incolore |
295 |
1-3 |
108,14 |
Peu soluble |
0,968 |
3,73 |
0,3 Pa |
1,0-? |
159* |
550 |
Benzonitrile |
Liquide; huile transparente incolore |
190-191 |
12,7 |
103,12 |
Peu soluble |
1,010 |
3,56 |
0,13 |
1,4-7,2 |
71 cf |
550 |
Butyronitrile |
Liquide incolore |
117-118 |
112 |
69,11 |
Peu soluble |
0,794 |
2,4 |
2,59 |
1,6-? |
29 co |
488-501 |
Chloracétonitrile |
Liquide incolore |
124-127 |
72,50 |
Insoluble |
1,193 |
2,61 |
1,15-1,19 |
1,0-7* |
47* |
||
o-Chlorobenzylidènemalononitrile |
Solide cristallin blanc |
310-315 |
93-96 |
188,62 |
Peu soluble |
>1 |
6,52 |
~0 |
2,5-? |
||
Cyanamide |
Tablettes allongées orthorhombiques à six faces obtenues à partir de solutions dans le phtalate de diméthyle; cristallise à partir de divers solvants avec une certaine instabilité; cristaux orthorhombiques incolores |
83 à 67 Pa |
44-46 |
42,04 |
Très soluble |
1,282 |
1,45 |
0,50 |
141 cf |
||
Cyanamide calcique |
Pur: cristaux hexagonaux rhomboédriques; poudre incolore |
~1340 (sublimation à 1150) |
80,10 |
Réaction |
1,08-2,29 |
||||||
Cyanate de potassium |
Poudre blanche cristalline; cristaux tétragonaux incolores |
~700 (décomposition) |
81,12 |
Très soluble |
2,05 |
||||||
2-Cyanoacrylate de méthyle |
Liquide visqueux et incolore |
47-48 sous 0,27 kPa |
40* |
111,10 |
Peu soluble |
1,101 |
3,8 |
24 Pa |
0,8-5,7 |
79 co |
|
Cyanogène |
Gaz incolore |
21 |
28 |
52,04 |
Soluble |
0,954 à |
1,8 |
6,6-32 |
|||
Cyanogène, bromure de |
Cubes; cristaux en aiguilles, incolores ou blancs |
61-62 |
52 |
105,92 |
Soluble |
2,015 |
3,62 |
12,3- |
|||
Cyanogène, chlorure de |
Liquide incolore ou gaz |
13-14 |
7 à 6 |
61,47 |
Soluble |
1,186 |
2,16 |
||||
Cyanure dhydrogène |
Gaz incolore ou liquide; liquide incolore au-dessous de 26,5 °C; liquide dincolore à blanc bleuâtre |
25-26 |
13 |
27,03 |
Miscible |
0,688 |
0,93-0,94 |
81,8 |
5,6-40,0 |
18 cf |
538 |
Cyanure de calcium |
Poudre blanche; cristaux rhomboédriques ou poudre |
92,11 |
Réaction |
1,853 |
|||||||
Cyanure de potassium |
Poudre granuleuse ou masse blanche fondue; masse blanche amorphe ou cristalline; cubes incolores |
1625* |
634 |
65,12 |
Très soluble |
1,52-1,55 |
2,2 |
<13 Pa |
|||
Cyanure de sodium |
Cubes incolores; solide blanc sous forme de granulés |
1496* |
563 |
49,01 |
Très soluble |
1,61 |
1,7 |
0,1 à 800 °C |
|||
Dicyanodiamide |
Cristaux prismatiques monocliniques obtenus à partir de solutions aqueuses ou alcooliques; cristaux purs blancs |
209-211 |
84,08 |
Soluble |
1,404 |
||||||
2-Hydroxy-2-méthylpropionitrile |
Liquide incolore |
82 |
19 |
85,11 |
Très soluble |
0,932 |
2,93 |
0,13* |
2,2-12,0 |
63-74 cf |
688 |
Hydroxyacétonitrile |
Liquide huileux incolore |
183 (décomposition) |
<72 |
57,05 |
Très soluble |
1,104 |
1,96 |
0,13 à 63 °C |
|||
Hydroxyacrylonitrile |
Liquide blanc ou paille |
221-228 (décomposition) |
46 |
71,08 |
Miscible |
1,040 |
2,45 |
10,4 Pa |
129 co |
505 |
|
Iodocyanure |
Cristaux |
45 (sublimation) |
146-147 |
152,92 |
Soluble |
2,84 |
5,3* |
0,13 |
|||
Isobutyronitrile |
Liquide incolore |
103-104 |
72 à 71 |
69,11 |
Peu soluble |
0,770 |
2,38 |
4,35 |
8 cf |
482 |
|
Isothiocyanate dallyle |
Liquide huileux dincolore à jaune pâle |
152 |
80 |
99,16 |
Peu soluble |
1,013 |
3,41 |
0,49-0,60 |
46 cf |
||
Lactonitrile |
Liquide jaune ou paille |
183 (décomposition) |
40 |
71,08 |
Miscible |
0,988 |
2,45 |
1,33 à 74 °C |
76 cf |
||
Malononitrile |
Poudre blanche; solide incolore |
218-219 |
32 |
66,06 |
Soluble |
1,191 |
1,47 à 90 °C |
112 cf |
|||
Mandélonitrile |
Liquide huileux jaune |
170 (décomposition) |
10 |
133,15 |
Insoluble |
1,115 |
4,7 |
97 cf |
|||
Méthacrylonitrile |
Liquide incolore |
90-91 |
36 |
67,09 |
Peu soluble |
0,800 |
2,31 |
8,66 |
2-6,8 |
1 cf |
|
Phénylacétonitrile |
Liquide huileux incolore |
233-234 |
24 |
117,15 |
Insoluble |
1,020 |
4,07 |
13,3 Pa |
1,2-? |
102 cf |
|
m-Phtalodinitrile |
265 (sublimation) |
162 |
128,13 |
Peu soluble |
0,992 à 40 °C |
4,42 |
|||||
Phtalonitrile |
Aiguilles obtenues à partir de solutions dans leau ou léther de pétrole; cristaux colorés |
139-141 |
128,13 |
Peu soluble |
1,24 |
4,4 |
0,5 Pa |
162 |
|||
Propionitrile |
Liquide incolore |
97 |
93 à 92 |
55,08 |
Très soluble |
0,77-0,78 |
1,9 |
5,32 |
3,1-14 |
2 cf |
512 |
Succinonitrile |
266-267 |
54-57 |
80,09 |
Soluble |
0,98-1,02 |
2,1 |
0,27 à 100 °C |
2,2-? |
132 cf |
||
Tétraméthylsuccinonitrile |
Solide |
170-171 (sublimation) |
136,20 |
Insoluble |
1,070 |
4,7 |
0,13 |
||||
Thiocyanate dammonium |
Incolore; cristaux monocliniques |
149-150 |
76,12 |
Très soluble |
1,305 |
||||||
Thiocyanate de potassium |
500 (décomposition) |
~173 |
97,18 |
Très soluble* |
1,89 |