Les hydrocarbures aliphatiques halogénés sont des composés chimiques organiques dans lesquels un ou plusieurs atomes dhydrogène ont été remplacés par un atome dhalogène (fluor, chlore, brome ou iode). Les hydrocarbures aliphatiques ne comportent pas de noyau benzénique.
Les hydrocarbures aliphatiques chlorés sont obtenus par chloration des alcanes correspondants, par addition de chlore ou de chlorure dhydrogène à des composés insaturés, par réaction entre le chlorure dhydrogène ou la chaux chlorée et des alcools, aldéhydes ou cétones et, exceptionnellement, par chloration du sulfure de carbone, ou dune autre manière. Dans certains cas, plusieurs étapes sont nécessaires (par exemple, la chloration avec élimination consécutive de chlorure dhydrogène) pour obtenir le dérivé souhaité et, généralement, il se forme un mélange à partir duquel la substance voulue doit être séparée. Les hydrocarbures aliphatiques bromés sont préparés de manière similaire, tandis que pour les hydrocarbures iodés et, surtout, pour les dérivés fluorés, on préfère dautres méthodes, telles que la voie électrolytique, comme dans le cas de liodoforme.
Le point débullition augmente généralement avec la masse moléculaire et il sélève encore avec le degré dhalogénation. Parmi les composés aliphatiques halogénés, seuls les composés relativement peu fluorés (cest-à-dire jusquau décafluorobutane inclus), le chlorure de méthyle, le chlorure de méthylène, le chlorure déthyle, le chlorure de vinyle et le bromure de méthyle sont gazeux à la température ordinaire. La plupart des autres composés de ce groupe sont liquides. Les composés très fortement chlorés, ainsi que le tétrabromure de carbone et liodoforme, sont solides. Lodeur des hydrocarbures est souvent renforcée dans une large mesure par lhalogénation, et plusieurs membres volatils du groupe présentent non seulement une odeur désagréable, mais aussi un goût sucré prononcé (par exemple, le chloroforme et les dérivés fortement halogénés de léthane et du propane).
Lindustrie utilise les hydrocarbures aliphatiques et alicycliques halogénés insaturés comme solvants, intermédiaires de synthèse, fumigants et insecticides. Ils trouvent également des applications dans lindustrie chimique, les industries des peintures et vernis, du textile, du caoutchouc, des matières plastiques, des colorants, dans lindustrie pharmaceutique et le nettoyage à sec.
Les applications industrielles des hydrocarbures aliphatiques et alicycliques halogénés saturés sont nombreuses, mais il faut mentionner principalement leur utilisation en tant que solvants, intermédiaires de synthèse, produits dextinction et agents de nettoyage pour métaux. Ils sont utilisés à ce titre dans les industries du caoutchouc, des matières plastiques, de la métallurgie, des peintures et vernis, de la protection sanitaire et du textile. Certains interviennent dans la fabrication des fumigants du sol et dans celle des insecticides; dautres servent à la vulcanisation du caoutchouc.
Le 1,2,3-trichloropropane et le 1,1-dichloroéthane sont des solvants et entrent dans la composition des décapants pour peintures et vernis, le bromure de méthyle étant utilisé comme solvant des colorants à base daniline. Le bromure de méthyle est également employé pour dégraisser la laine, protéger les aliments contre les nuisibles et extraire les huiles essentielles florales. Le chlorure de méthyle est utilisé comme solvant et diluant du caoutchouc butyle, constituant des liquides employés dans les équipements thermométriques et thermostatiques, et comme agent gonflant dans la fabrication des matières plastiques. Le 1,1,1-trichloroéthane est employé principalement pour le nettoyage des métaux à froid et comme réfrigérant et lubrifiant pour les huiles de coupe. Il sert aussi au nettoyage des instruments utilisés en mécanique de précision, de solvant pour les colorants et entre dans la composition des détachants utilisés dans lindustrie textile. En plasturgie, le 1,1,1-trichloroéthane sert au nettoyage des moules. Le 1,1-dichloroéthane est utilisé comme solvant, agent de nettoyage et de dégraissage dans la colle caoutchouc, les aérosols insecticides, les extincteurs et les carburants. On lemploie aussi pour le caoutchouc à vide, la flottation des minerais, les matières plastiques et lenduction des tissus. Le craquage thermique du 1,1-dichloroéthane produit le chlorure de vinyle. Le 1,1,2,2-tétrachloroéthane a diverses applications comme solvant ininflammable dans les industries du caoutchouc, des peintures et vernis, en pelleterie et en métallurgie. Il sert dagent antimites dans les textiles et intervient dans la fabrication des pellicules photographiques, de la soie et des perles artificielles, ainsi que pour la détermination de la teneur en eau du tabac.
Le dichlorure déthylène a des applications limitées comme solvant et comme intermédiaire de synthèse. Il est utilisé dans les décapants pour peintures, vernis et apprêts, et a servi comme additif de lessence pour en réduire la teneur en plomb. Le chlorure de méthylène ou dichlorométhane est utilisé principalement comme solvant dans de nombreux produits industriels et décapants pour peintures, ainsi que dans certains aérosols, pesticides et produits cosmétiques. Cest aussi un solvant industriel employé dans lindustrie pharmaceutique, dans celle des matières plastiques et dans lindustrie alimentaire. Le chlorure de méthylène est également utilisé comme solvant dans les adhésifs et dans les laboratoires danalyse. La principale application du dibromure déthylène est la préparation dagents antidétonants à base de plomb comme additifs de lessence. On lutilise aussi dans la synthèse dautres produits et pour la préparation de liquides à indice de réfraction déterminé.
Le chloroforme sert aussi dintermédiaire de synthèse, dagent de nettoyage à sec et de solvant pour caoutchouc. Lhexachloréthane sert au dégazage de laluminium et du magnésium. On lutilise pour éliminer les impuretés des métaux en fusion et inhiber lexplosivité du méthane et la combustion du perchlorate dammonium. Il trouve des applications en pyrotechnie, dans les explosifs et dans lindustrie de larmement.
Le bromoforme est employé comme solvant, agent ignifugeant et agent de flottation. Il est utilisé pour la séparation des minéraux, la vulcanisation du caoutchouc et la synthèse chimique. Le tétra-chlorure de carbone a été utilisé comme dissolvant des graisses et dans le nettoyage à sec, comme détachant pour tissus et comme liquide extincteur, mais il a été mis un terme à son utilisation dans les produits de grande consommation et comme fumigant pour des raisons de toxicité. Etant donné que son plus important domaine dapplication est la fabrication des chlorofluorocarbures qui, de leur côté, sont éliminés de la plupart des utilisations commerciales, lutilisation du tétrachlorure de carbone va en diminuant. Actuellement, il intervient dans la fabrication des semi-conducteurs, des câbles, dans la récupération des métaux et comme catalyseur, comme solvant pour le séchage azéotropique des bougies dallumage humides, dans les parfums pour savons et pour lextraction des huiles essentielles florales.
Bien quil ait été remplacé dans la plupart des domaines par le tétrachloréthylène, le trichloréthylène semploie comme agent de dégraissage, solvant et diluant pour peintures. On lutilise pour éliminer les fils à bâtir dans les textiles, comme anesthésique en dentisterie et comme agent gonflant dans la teinture du polyester. Le trichloréthylène est également utilisé pour le dégraissage à la vapeur des métaux. Il a été employé comme liquide correcteur en dactylographie et comme solvant pour lextraction de la caféine. Le trichloréthylène, le 3-chloro-2-méthyl-1-propène et le bromure dallyle trouvent des applications comme fumigants et comme insecticides. Le 2-chloro-1,3-butadiène est utilisé comme intermédiaire dans la fabrication du caoutchouc artificiel. Lhexachlorobutadiène intervient comme solvant, comme intermédiaire dans la fabrication des lubrifiants et du caoutchouc et comme pesticide pour fumigations.
Le chlorure de vinyle est principalement utilisé dans lindustrie des matières plastiques et dans la synthèse du poly(chlorure de vinyle) (PVC). Auparavant, on lutilisait comme agent frigorigène, solvant dextraction et propulseur daérosol. Il entre dans la composition des revêtements de sol à base damiante-vinyle. Les autres dérivés halogénés dhydrocarbures insaturés sont principalement utilisés comme solvants, ignifugeants, fluides caloporteurs et agents de nettoyage dans diverses industries. Le tétrachloréthylène est employé en synthèse chimique et dans le finissage, lapprêtage et le désencollage des textiles. Il est également utilisé dans le nettoyage à sec et dans les liquides isolants et les gaz réfrigérants des transformateurs. Le cis-1,2-dichloroéthylène sert de solvant pour les parfums, les colorants, les laques, les thermoplastiques et les caoutchoucs. Le bromure de vinyle est utilisé pour ignifuger les supports de tapis de sol, la literie et le mobilier domestique. Le chlorure dallyle trouve des applications dans des résines thermodurcissables pour vernis et matières plastiques et comme intermédiaire de synthèse. Le chlorure de vinylidène est utilisé dans le conditionnement alimentaire et le 1,2-dichloroéthylène sert à lextraction à basse température des substances sensibles à la chaleur comme les huiles essentielles et la caféine.
La production et lutilisation des hydrocarbures aliphatiques halogénés peut poser de sérieux problèmes sanitaires. Ils produisent de nombreux effets toxiques, localement et sur lorganisme entier; parmi les plus graves, il faut mentionner la cancérogénicité et la mutagénicité, les effets sur le système nerveux et les lésions dorganes vitaux, du foie en particulier. Malgré la structure chimique relativement simple des composés du groupe, les effets toxiques varient beaucoup dun composé à lautre et la relation entre structure et effet ne va pas de soi.
Cancer. La cancérogénicité dun certain nombre dhydrocarbures aliphatiques halogénés (par exemple, le chloroforme et le tétrachlorure de carbone) est attestée expérimentalement depuis longtemps. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a établi une classification du pouvoir cancérogène qui est reproduite en annexe au chapitre no 33, «La toxicologie», de la présente Encyclopédie. Certains hydrocarbures aliphatiques halogénés possèdent également des propriétés mutagènes et tératogènes.
La dépression du système nerveux central (SNC) est leffet aigu le plus remarquable de nombreux hydrocarbures aliphatiques halogénés. Un état ébrio-narcotique en est la caractéristique et cela explique que de nombreux composés chimiques de ce groupe aient été utilisés comme anesthésiques, voire comme drogues par des toxicomanes. Cet effet narcotique est variable: il peut être très prononcé pour un composé donné et faible pour un autre. Lors dune exposition aiguë sévère, lissue fatale est toujours possible par insuffisance respiratoire ou arrêt cardiaque, car les hydrocarbures aliphatiques halogénés sensibilisent le cur aux catécholamines.
Les effets neurologiques de certains composés comme le chlorure et le bromure de méthyle, ainsi que dautres composés bromés et iodés de ce groupe, sont nettement plus graves, en particulier lorsquil sagit dexpositions répétées ou chroniques. On ne peut pas parler dans ce cas dune simple dépression du SNC, car les symptômes peuvent être extrêmes et comporter divers troubles: céphalées, nausées, ataxie, tremblements, troubles de lélocution et de la vision, convulsions, paralysie, délire, manies ou apathie. Ces effets peuvent être de longue durée et très lents à disparaître, mais il arrive aussi que les atteintes neurologiques soient irréversibles. Les effets provoqués par les différents composés chimiques peuvent être désignés par des noms très divers, comme «lencéphalopathie toxique du chlorure de méthyle» et «lencéphalomyélite toxique du chloroprène». Le système nerveux périphérique peut être également affecté, comme cest le cas pour la polynévrite du tétrachloréthane et du dichloracétylène.
Effets généraux. Latteinte hépatique, rénale ou autre est commune à pratiquement tous les hydrocarbures aliphatiques halogénés, encore que limportance des lésions varie sensiblement dun composé à lautre. Etant donné que les signes de toxicité générale napparaissent pas immédiatement, on peut parler parfois deffets retardés. Lévolution de lintoxication aiguë est souvent qualifiée de biphasique: la première phase se caractérise par des effets réversibles à un stade précoce de lintoxication (narcose), la seconde se traduisant par lapparition tardive de signes dautres atteintes générales. Dautres effets, tels que le cancer, peuvent avoir des périodes de latence extrêmement longues. Toutefois, il nest pas toujours possible détablir une distinction nette entre les effets toxiques dune exposition permanente ou répétée et les effets retardés dune intoxication aiguë. Il nexiste pas de relation simple entre lintensité des effets immédiats et celle des effets retardés de tel ou tel hydrocarbure aliphatique halogéné. On trouve dans ce groupe des composés fortement narcotiques, mais dont les effets retardés sont peu marqués, et dautres, qui sont très dangereux, car ils peuvent provoquer des lésions organiques irréversibles sans produire deffet immédiat très intense. Il narrive presque jamais quun seul organe ou système soit touché; en particulier, latteinte concerne rarement le foie ou le rein seuls, même dans le cas de composés quon avait lhabitude de considérer comme typiquement hépatotoxiques (par exemple, le tétra-chlorure de carbone) ou néphrotoxiques (comme le bromure de méthyle).
Laction irritante locale de ces dérivés est particulièrement prononcée dans le cas de certaines molécules insaturées; cependant, il existe des différences surprenantes même entre des composés très similaires (par exemple, loctafluoroisobutylène est nettement plus irritant que son isomère, loctafluoro-2-butène). Lirritation pulmonaire peut constituer un risque majeur lors dune exposition par inhalation aiguë à certains composés appartenant à ce groupe (par exemple, le chlorure dallyle); quelques-uns de ces composés sont lacrymogènes, comme le tétrabromure de carbone. Des concentrations élevées de vapeurs ou des projections de liquides peuvent être dangereuses dans certains cas pour les yeux; toutefois, les lésions causées par la plupart des produits généralement utilisés guérissent spontanément et seule une exposition prolongée de la cornée peut provoquer une lésion persistante. Certains composés, comme le dibromure déthylène et le 1,3-dichloropropane, sont franchement irritants et dangereux pour la peau, provoquant rougeurs, phlyctènes ou nécrose même après un bref contact.
Ces composés étant de bons solvants, ils peuvent tous léser lépiderme par délipidation et dessèchement, provoquer crevasses et gerçures qui vont le rendre vulnérable, notamment après des contacts répétés.
Le tétrachlorure de carbone est extrêmement dangereux et nombre de travailleurs ayant subi une exposition aiguë à ce composé ont été victimes dune intoxication mortelle. Il est classé par le CIRC dans le groupe 2B comme peut-être cancérogène pour lhumain, et de nombreuses autorités, telles que la Direction de la sécurité et de la santé du Royaume-Uni (Health and Safety Executive (HSE)), demandent que lon cesse de lemployer dans lindustrie. Etant donné que le tétrachlorure de carbone est essentiellement utilisé pour la production des chlorofluorocarbures, qui sont pratiquement en voie délimination, son utilisation industrielle sera de toute façon limitée.
La plupart des intoxications dues au tétrachlorure de carbone sont le résultat de linhalation de vapeurs, mais le composé est également facilement absorbé dans les voies digestives. Du fait quil sagit dun bon solvant des graisses, le tétrachlorure de carbone provoque une délipidation de la peau par contact, ce qui peut entraîner lapparition dune dermatite septique secondaire. Etant donné quil est résorbé par voie percutanée, il faut éviter tout contact répété et prolongé avec la peau. Le contact avec les yeux peut provoquer une irritation passagère, mais nentraîne pas de lésions graves.
Le tétrachlorure de carbone présente des propriétés anesthésiques, et lexposition à des concentrations élevées de vapeurs peut conduire rapidement à une perte de conscience. Des sujets exposés à des concentrations de vapeurs de tétrachlorure de carbone inférieures aux doses anesthésiques présentent souvent dautres signes datteinte du SNC, tels quétourdissements, vertiges, céphalées, dépression, confusion mentale et incoordination. Ce composé peut provoquer des arythmies et une fibrillation ventriculaire à concentration plus élevée. Certains sujets peuvent présenter, même lorsque les vapeurs sont très peu concentrées, des troubles digestifs tels que nausées, vomissements, douleurs abdominales et diarrhée.
Il est primordial de prendre en considération les effets du tétrachlorure de carbone sur le foie et le rein pour évaluer le risque potentiel encouru par les personnes travaillant avec ce composé. A noter que la consommation dalcool en augmente les effets nocifs. La réaction initiale est une anurie ou une oligurie, suivie quelques jours plus tard par une reprise de la diurèse. Lurine obtenue lorsque la diurèse est rétablie présente une masse spécifique élevée et contient généralement des protéines, de lalbumine, des cylindres pigmentés et des hématies. La clairance rénale de linuline, de liodopyracet (3,5-diiodo-4-pyridone-N-acétate de bis(hydroxyéthylammonium) et de lacide p-aminohippurique est abaissée, ce qui indique une irrigation rénale réduite, ainsi quune atteinte glomérulaire et tubulaire. La fonction rénale revient progressivement à la normale et, dans les 100 à 200 jours suivant lexposition, elle atteint la limite inférieure du niveau normal. Lexamen histopathologique du rein révèle une atteinte plus ou moins importante de lépithélium tubulaire.
Le chloroforme est également un hydrocarbure chloré volatil et dangereux. Il peut être nocif par inhalation, ingestion et contact cutané, et est susceptible de provoquer une narcose, une paralysie respiratoire, un arrêt cardiaque ou un décès retardé par suite de lésions hépatiques et rénales. Il peut aussi faire lobjet dune toxicomanie par inhalation. Le chloroforme liquide peut délipider la peau et causer des brûlures chimiques. Il est tératogène et cancérogène chez la souris et le rat. Les oxydants énergiques le transforment en phosgène.
Le chloroforme est présent dans de nombreux domaines et entre dans la composition de beaucoup de produits du commerce. Il se forme spontanément par chloration de composés organiques, notamment lors de la chloration de leau. Du chloroforme peut être présent dans lair au moins en partie en raison de la composition photochimique du trichloréthylène. Sous leffet du rayonnement solaire, le chloroforme se décompose lentement en phosgène, chlore et chlorure dhydrogène.
En sappuyant sur les données expérimentales, le CIRC a classé le chloroforme dans le groupe 2B, cest-à-dire comme peut-être cancérogène pour lhumain. La DL50 par voie orale pour le chien et le rat est denviron 1 g/kg; des rats âgés de 14 jours y sont deux fois plus sensibles que des rats adultes et les souris davantage que les rats. La mort survient par suite de lésions hépatiques. Des anomalies histopathologiques du foie et du rein (hépatonéphrite) ont été observées chez le rat, le cobaye et le chien, après une exposition de 6 mois (7 heures/jour, 5 jours/semaine) à 25 ppm dans lair. Il sagissait dune infiltration adipeuse, dune dégénérescence centrolobulaire granuleuse avec zones nécrotiques et modification de lactivité des enzymes sériques dans le cas du foie, et dun gonflement de lépithélium tubulaire, dune protéinurie, dune glucosurie avec excrétion réduite de la phénolsulfonephtaléine dans le cas du rein. Le chloroforme se révèle peu apte à provoquer des anomalies chromosomiques dans divers systèmes de test, ce qui laisse penser que sa cancérogénicité est due à des mécanismes non génotoxiques. Le chloroforme est également cause de nombreuses anomalies ftales chez les animaux de laboratoire; la dose sans effet na pas encore été établie.
En cas dexposition aiguë aux vapeurs de chloroforme dans lair, des symptômes variés peuvent se manifester en fonction de la concentration et de la durée de lexposition: céphalées, somnolence, sensation ébrieuse, lassitude, étourdissements, nausées, excitation, inconscience, dépression respiratoire, coma et mort par narcose dont la cause peut être une paralysie respiratoire ou un arrêt cardiaque. Le chloroforme sensibilise le myocarde aux catécholamines. Une concentration de 10 000 à 15 000 ppm de chloroforme dans lair inhalé provoque une anesthésie, et 15 000 à 18 000 ppm peuvent avoir un effet létal. Des concentrations sanguines de 30 à 50 mg/100 ml ont un effet narcotique; de 50 à 70 mg/100 ml, leffet est mortel. Après un rétablissement transitoire consécutif à une exposition aiguë, la mort peut survenir par insuffisance hépatorénale. Les effets sur le myocarde ont été décrits. Linhalation de concentrations très élevées peut causer une mort subite par arrêt cardiaque.
Les travailleurs exposés à de faibles concentrations dans lair pendant des périodes prolongées et les personnes devenues dépendantes au chloroforme peuvent présenter des symptômes neurologiques et digestifs sapparentant à ceux de lalcoolisme chronique. On a notamment fait état de troubles hépatiques variés (hépatomégalie, hépatite toxique et dégénérescence adipeuse du foie).
Le 2-chloropropane est un puissant anesthésique; son utilisation est toutefois limitée en raison des vomissements et de larythmie quil produit chez le sujet humain; par ailleurs, des lésions hépatiques et rénales ont été constatées chez lanimal. Des projections sur la peau ou dans les yeux peuvent causer des effets graves, mais temporaires. Ce composé comporte un risque dincendie.
Le chlorure de méthylène (dichlorométhane) est très volatil et des concentrations atmosphériques élevées peuvent apparaître dans des zones mal ventilées, entraînant une perte de conscience chez les travailleurs exposés. Toutefois, aux concentrations supérieures à 300 ppm, cette molécule signe sa présence par une odeur douceâtre, ce qui permet de la déceler à des concentrations inférieures à celles qui produisent un effet aigu. Selon le CIRC, ce composé est peut-être cancérogène pour lhumain (groupe 2B). On ne dispose pas de données suffisantes sur lêtre humain, mais les données concernant lanimal le sont.
Des cas dintoxication mortelle ont été rapportés chez des travailleurs ayant pénétré dans des espaces confinés où régnaient des concentrations élevées de dichlorométhane. Dans lun de ces cas, au cours de lextraction dune oléorésine par un procédé dont toutes les opérations se déroulaient en circuit fermé, un travailleur a été intoxiqué par des vapeurs séchappant des orifices daération de la cuve dalimentation et des percolateurs qui se trouvaient à lintérieur du bâtiment. Lenquête a établi que cette fuite de dichlorométhane était de 3 750 litres par semaine.
La principale action toxique aiguë du dichlorométhane sexerce sur le SNC il sagit dun effet narcotique ou, à concentration élevée, anesthésique; dans ce dernier cas, les symptômes vont de la grande fatigue aux étourdissements, à la somnolence et même à la perte de conscience. La marge de sécurité est étroite entre les manifestations relativement bénignes et les symptômes graves. Les effets narcotiques provoquent inappétence, céphalées, étourdissements, irritabilité, apathie, torpeur et fourmillement dans les membres. Lexposition prolongée à des concentrations très faiblement narcotiques peut produire, après une période de latence de plusieurs heures, de la dyspnée et une toux sèche assez douloureuse parfois accompagnée ddème pulmonaire. Certains auteurs ont aussi rapporté des perturbations hématologiques sous la forme dune réduction du nombre des érythrocytes et du taux dhémoglobine, dun engorgement des vaisseaux sanguins cérébraux et dune hypertrophie du myocarde.
Toutefois, une intoxication légère ne semble pas produire une incapacité permanente, et lhépatotoxicité potentielle du dichlorométhane se révèle très inférieure à celle dautres hydrocarbures halogénés (en particulier, à celle du tétrachlorure de carbone), encore que les résultats obtenus par lexpérimentation animale soient à cet égard discordants. Quoi quil en soit, il est à remarquer que le dichlorométhane est rarement utilisé à létat pur, mais bien plutôt en mélange avec dautres composés qui exercent un effet toxique sur le foie. Depuis 1972, on sait que les personnes exposées au dichlorométhane ont des taux de carboxyhémoglobine (COHb) élevés (de lordre de 10% 1 heure après une exposition de 2 heures à 1 000 ppm de dichlorométhane, et de 39% 17 heures plus tard) en raison de la conversion in vivo du dichlorométhane en monoxyde de carbone (CO). A ce stade, lexposition à des concentrations de dichlorométhane ne dépassant pas 500 ppm en moyenne pondérée dans le temps (TWA) peut entraîner un taux de COHb supérieur à celui autorisé pour le monoxyde de carbone (7,9% de COHb est le taux de saturation correspondant à une exposition à 50 ppm de CO); 100 ppm de dichlorométhane produiraient le même taux de COHb ou de concentration de CO dans lair alvéolaire que 50 ppm de CO.
Le contact direct provoque une irritation de la peau et des yeux, mais cest la surexposition à ce composé qui pose véritablement un problème de santé au travail par létat débriété et lincoordination motrice quelle provoque et les actes dangereux générateurs daccidents auxquels ces symptômes peuvent conduire.
Le dichlorométhane traverse la barrière placentaire et on peut le retrouver dans les tissus de lembryon après exposition de la mère; il est également excrété dans le lait. A ce jour, on ne dispose pas de données suffisantes concernant sa toxicité pour lappareil reproducteur.
Le dichlorure déthylène est inflammable et comporte un important risque dincendie. Le CIRC la classé dans le groupe 2B des substances peut-être cancérogènes pour lhumain. Le dichlorure déthylène peut être absorbé par voie respiratoire, percutanée et digestive. Il est métabolisé en 2-chloroéthanol et acide monochloracétique, tous deux plus toxiques que le composé initial. Chez lhumain, le seuil olfactif déterminé en laboratoire dans des conditions contrôlées est de 2 à 6 ppm. Cependant, ladaptation semble être rapide et, après 1 ou 2 minutes, lodeur est à peine décelable à 50 ppm. Le dichlorure déthylène est notablement toxique pour lêtre humain. De 80 à 100 ml suffisent pour entraîner la mort en 24 à 48 heures. Linhalation de 4 000 ppm rend le sujet sérieusement malade. A concentration élevée, ce composé est immédiatement irritant pour les yeux, le nez, la gorge et la peau.
Une des principales utilisations de ce composé est la fabrication de chlorure de vinyle, un procédé se déroulant essentiellement en circuit fermé. Toutefois, des fuites peuvent se produire, entraînant un risque pour les travailleurs exposés. Cependant, la possibilité dexposition la plus vraisemblable se présente lors du transvasement du dichlorure déthylène dans des cuves ouvertes, où il est utilisé ensuite pour la fumigation des grains. Lexposition peut également se produire du fait de pertes au cours de la fabrication, lors dapplications de peintures, dextractions par solvant et dopérations délimination de déchets. Le dichlorure déthylène subit dans lair une photo-oxydation rapide et ne saccumule pas dans lenvironnement. Il ne se concentre par voie biologique dans aucune chaîne alimentaire et ne saccumule pas dans les tissus humains.
La classification du dichlorure déthylène comme cancérogène du groupe 2B repose sur laugmentation significative du nombre de tumeurs observées chez des souris et des rats des deux sexes. Un grand nombre de ces tumeurs, telles que lhémangiosarcome, sont des types de tumeurs peu courants, que lon rencontre rarement ou jamais chez les animaux témoins. Le «temps dapparition de la tumeur» est plus court chez les animaux traités que chez les animaux témoins. Etant donné quil provoque des lésions malignes évolutives de divers organes chez deux espèces animales, le dichlorure déthylène doit être considéré comme potentiellement cancérogène pour lêtre humain.
Les observations concernant des troubles consécutifs à une exposition professionnelle à lhexachlorobutadiène (HCBD) sont rares. Des ouvriers agricoles effectuant la fumigation de vignes et exposés simultanément à 0,8-30 mg/m3 de HCBD et à 0,12-6,7 mg/m3 de polychlorobutane dans latmosphère ont présenté une hypotension, des troubles cardiaques, une bronchite chronique, une affection hépatique chronique et des troubles du système nerveux. Chez dautres travailleurs exposés, on a observé des effets cutanés vraisemblablement dus au HCBD.
Lhexachloréthane produit un effet narcotique; néanmoins, étant donné que cest un solide dont la tension de vapeur est relativement faible dans les conditions normales, le risque dune dépression du SNC par suite dinhalation est faible. Il est irritant pour la peau et les muqueuses. Des cas dirritation par des poussières ont été observés et lexposition de certains opérateurs à des vapeurs chaudes dhexachloréthane a provoqué des symptômes tels que blépharospasme, photophobie, larmoiement et rougissement des conjonctives, mais pas de lésion cornéenne ni datteinte permanente. Lhexachloréthane peut causer une dystrophie du foie ou dautres organes, comme on la montré chez lanimal.
Le CIRC a rangé le HCBD dans le groupe 3, cest-à-dire inclassable sur le plan de la cancérogénicité.
Le chlorure de méthyle est un gaz inodore et qui, par conséquent, ne se signale pas à lattention par lodeur. Il peut donc se produire une exposition considérable sans que la personne concernée sen aperçoive. Il existe également un risque de sensibilité individuelle même à des expositions de faible niveau. Chez lanimal, les effets de ce composé varient nettement dune espèce à lautre, les animaux qui ont un SNC plus développé montrant une plus grande sensibilité; on a avancé que, chez lêtre humain, la sensibilité individuelle pouvait être encore plus importante. Lun des risques lié à une exposition chronique de faible niveau tient à la possibilité que la sensation ébrieuse, les étourdissements et la lente guérison qui font suite à une intoxication légère en masquent la cause réelle et que les fuites passent inaperçues. Il pourrait en résulter une exposition prolongée et des accidents. La plupart des cas mortels enregistrés ont été causés par des fuites provenant de réfrigérateurs domestiques ou dincidents touchant des installations frigorifiques. Le composé comporte également un risque important dincendie et dexplosion.
Les intoxications graves sont caractérisées par une période de latence de plusieurs heures avant lapparition des symptômes tels que céphalées, fatigue, nausées, vomissements et douleurs abdominales. Des étourdissements et de la somnolence peuvent se manifester quelque temps avant quune atteinte plus aiguë ne soit précipitée par un accident. Les intoxications chroniques dues à une exposition plus légère sont plus rares, probablement du fait que les symptômes disparaissent rapidement si lexposition cesse. Dans les cas bénins, les sujets se plaignent détourdissements, de difficulté à marcher, de céphalées, de nausées et de vomissements. Les symptômes objectifs les plus fréquents sont une démarche titubante, un nystagmus, des troubles de lélocution, une hypotension et une activité électrique cérébrale réduite et perturbée. Une intoxication prolongée, même faible, est susceptible de causer des lésions permanentes du muscle cardiaque et du SNC, accompagnées dune altération de la personnalité, de dépression, dirritabilité et, parfois, dhallucinations visuelles et auditives. Une hyperalbuminorachie, accompagnée éventuellement de lésions extrapyramidales et pyramidales, peut orienter le diagnostic vers une méningo-encéphalite. Dans les cas mortels, lautopsie révèle une congestion des poumons, du foie et du rein.
Le tétrachloréthane est un puissant narcotique et il est toxique vis-à-vis du SNC et du foie. Sa toxicité est probablement due à sa lente élimination de lorganisme. Linhalation de vapeurs est généralement la principale voie dabsorption du tétrachloréthane, encore que lon ait démontré la possibilité dune certaine résorption percutanée. On a émis lhypothèse que certains effets sur le système nerveux (par exemple, les tremblements) sont causés principalement par labsorption percutanée. Ce composé est également irritant pour la peau et peut provoquer une dermatite.
La plupart des cas dexposition professionnelle au tétrachloréthane résultent de son utilisation comme solvant. Un certain nombre de cas mortels se sont produits entre 1915 et 1920 lorsquil était utilisé dans la fabrication de toile pour avions et de perles artificielles. Dautres cas mortels dus à une intoxication par le tétrachloréthane ont été observés lors de la fabrication de gants de sécurité, dans lindustrie du cuir artificiel, dans celle du caoutchouc et dans une branche non précisée de lindustrie de larmement. Des cas non mortels se sont produits dans la fabrication de la soie artificielle et de la pénicilline, le dessuintage de la laine et la joaillerie.
Le tétrachloréthane est un puissant narcotique, deux à trois fois plus efficace chez lanimal que le chloroforme. Les cas mortels observés chez lêtre humain étaient dus à lingestion du composé, la mort étant survenue dans les 12 heures. Des cas non mortels, impliquant une perte de conscience, mais sans suite grave, ont également été signalés. Par comparaison avec le tétra-chlorure de carbone, leffet narcotique du tétrachloréthane est nettement plus grave, mais ses effets néphrotoxiques sont moins marqués. Lintoxication chronique par le tétrachloréthane peut revêtir deux formes: des effets sur le SNC, tels que tremblements, vertiges et céphalées et des symptômes digestifs et hépatiques, comme des nausées, des vomissements, des douleurs gastriques, un ictère et une hépatomégalie.
Le 1,1,1-trichloroéthane ou méthylchloroforme est rapidement absorbé au niveau des poumons et des voies digestives. Il peut être absorbé par voie percutanée, mais ce phénomène est rarement deffet général, sauf sil est confiné à la surface de la peau sous une barrière imperméable. La première manifestation clinique dune surexposition est une dépression fonctionnelle du SNC, débutant par des étourdissements, une incoordination et un test de Romberg anormal (équilibre unipodal, les yeux fermés et les bras baissés), évoluant vers lanesthésie et larrêt respiratoire. La dépression du SNC est proportionnelle à lampleur de lexposition et elle est caractéristique dun anesthésique, doù le risque de sensibilisation du cur à ladrénaline, avec apparition dune arythmie. Des lésions passagères hépatiques et rénales se sont produites suite à une surexposition aiguë, et lautopsie a révélé des lésions pulmonaires. La projection directe de plusieurs gouttes sur la cornée peut entraîner une légère conjonctivite, qui disparaît spontanément en quelques jours. Un contact prolongé ou répété avec la peau provoque un érythème passager et une légère irritation, dus à leffet de délipidation produit par le solvant.
Après absorption, une faible proportion du 1,1,1-trichloroéthane est métabolisée en dioxyde de carbone, tandis que le reste apparaît dans les urines sous forme de glycuroconide du 2,2,2-trichloroéthanol.
Exposition aiguë. Des sujets humains exposés à une concentration de 900 à 1 000 ppm subissent une irritation oculaire légère et passagère, et une perturbation rapide, bien que minime, de la coordination. A ce niveau dexposition, il peut également y avoir des céphalées et de la lassitude. On a parfois observé des problèmes déquilibre chez des individus sensibles exposés à des concentrations comprises entre 300 et 500 ppm. Lun des tests cliniques les plus sensibles de lintoxication légère pendant la durée de lexposition est linaptitude à passer le test de Romberg modifié. Au-dessus de 1 700 ppm, on observe des problèmes déquilibre évidents.
La plupart des quelques cas mortels rapportés dans la littérature se sont produits dans des situations où une personne sest trouvée exposée à des concentrations anesthésiques du solvant et a succombé par suite soit dune dépression du centre respiratoire, soit dune arythmie résultant de la sensibilisation du cur à ladrénaline.
Selon le CIRC, le 1,1,1-trichloroéthane est inclassable (groupe 3) du point de vue de la cancérogénicité.
Lautre isomère, à savoir le 1,1,2-trichloroéthane ou trichlorure de vinyle, est utilisé comme intermédiaire de synthèse et comme solvant. Sur le plan pharmacologique, le principal effet de ce composé est une dépression du SNC. Sa toxicité semble moins aiguë que celle de lisomère 1,1,1. Bien que le CIRC estime ne pas devoir le classer parmi les cancérogènes, certains organismes publics le considèrent comme peut-être cancérogène pour lhumain. Cest notamment le cas de lInstitut national de la sécurité et de la santé au travail des Etats-Unis (National Institute of Occupational Safety and Health (NIOSH)).
Dans les conditions ordinaires de son utilisation, le trichloréthylène est ininflammable et non explosif; toutefois, à température élevée, il peut se décomposer en acide chlorhydrique, phosgène (en présence de loxygène de lair) et autres composés. De telles conditions (températures supérieures à 300 ºC) règnent à proximité des métaux chauds, dans le soudage à larc et près des flammes ouvertes. Le dichloracétylène, composé explosif, inflammable et toxique, peut se former en présence dun alcali fort (par exemple, lhydroxyde de sodium).
Le trichloréthylène a principalement un effet narcotique. Lors dexpositions à des concentrations de vapeurs (supérieures à environ 1 500 mg/m3), il peut y avoir une phase dexcitation ou deuphorie suivie détourdissements, de confusion, de somnolence, de nausées, de vomissements et, éventuellement, dune perte de conscience. En cas dingestion accidentelle de trichloréthylène, une sensation de brûlure dans la gorge et lsophage précède ces symptômes. Dans les cas dintoxication par voie respiratoire, la plupart des manifestations disparaissent par inhalation dair non contaminé et élimination du solvant et de ses métabolites. Toutefois, des cas mortels ont été signalés à la suite daccidents professionnels. Le contact prolongé de patients inconscients avec du trichloréthylène liquide peut provoquer des phlyctènes. Dautres complications de lintoxication peuvent prendre la forme dune pneumonie chimique ou de lésions hépatiques ou rénales. Les projections de trichloréthylène dans les yeux provoquent une irritation (brûlure, larmoiement et autres symptômes).
Des contacts répétés avec du trichloréthylène liquide peuvent causer une dermatite sévère (peau sèche, rouge, rugueuse et crevassée), suivie dune infection et dune sensibilisation secondaires.
Le trichloréthylène est classé par le CIRC dans le groupe 2A des substances probablement cancérogènes pour lhumain. Le SNC est le principal organe cible en cas dintoxication chronique. On distingue deux types deffet: a) un effet narcotique dû au tri-chloréthylène et à son métabolite, le trichloréthanol, lorsquil est encore présent dans lorganisme; et b) des séquelles se prolongeant longtemps après des surexpositions répétées. Ce dernier phénomène peut persister pendant plusieurs semaines, et même plusieurs mois, après la fin de lexposition au trichloréthylène. Les principaux symptômes sont la lassitude, une sensation ébrieuse, lirritabilité, des céphalées, des troubles digestifs, une intolérance à lalcool (état divresse après la consommation de petites quantités dalcool et taches épidermiques dues à une vasodilatation «érythème des teinturiers») et la confusion mentale. Cette symptomatologie peut saccompagner de signes neurologiques mineurs (dus essentiellement à une atteinte du cerveau et du système nerveux autonome, rarement du système nerveux périphérique) et dune détérioration de létat psychologique. Des irrégularités du rythme cardiaque et des effets mineurs sur le foie ont été observés en de rares occasions. Leffet euphorisant de linhalation du trichloréthylène peut entraîner une appétence toxicomaniaque, une accoutumance et une intoxication par inhalation.
Les composés allyliques sont les analogues insaturés des dérivés propyliques correspondants et ils sont représentés par la formule générale CH2:CHCH2X, dans laquelle X représente généralement, dans le présent contexte, un atome dhalogène, un groupement hydroxyle ou dacide carboxylique. Comme cest le cas pour les dérivés vinyliques étroitement apparentés, la réactivité liée à la double liaison peut être utilement exploitée en synthèse chimique et, notamment, pour la préparation de polymères.
Certains effets physiologiques significatifs du point de vue de la santé au travail sont également liés à la présence dune double liaison dans les dérivés allyliques. On a observé que les esters aliphatiques insaturés sont dotés de propriétés irritantes et lacrymogènes que ne présentent pas (du moins pas dans la même mesure) les esters saturés correspondants. De même, la DL50 aiguë a tendance, quelle que soit la voie de pénétration, à être plus faible pour lester insaturé que pour son équivalent saturé. A cet égard, les différences sont frappantes entre lacétate dallyle et lacétate de propyle. Toutefois, ces propriétés irritantes ne sont pas réservées aux seuls esters allyliques; on les retrouve dans différentes classes de dérivés allyliques.
Le chlorure dallyle est inflammable et toxique. Il na quun faible pouvoir narcotique, mais il est par ailleurs fortement toxique. Il est très irritant pour les yeux et les voies aériennes supérieures. Les expositions aiguë et chronique peuvent provoquer toutes deux des lésions pulmonaires, hépatiques et rénales. On a également mis en cause lexposition chronique dans la diminution de la pression systolique et de la tonicité des vaisseaux sanguins cérébraux. Au contact de la peau, ce composé provoque une faible irritation, mais la résorption percutanée cause une douleur profonde dans la zone touchée et peut entraîner une atteinte générale.
Lexpérimentation animale donne des résultats contradictoires concernant la cancérogénicité, la mutagénicité et la toxicité pour lappareil reproducteur. Le CIRC considère le chlorure dallyle comme inclassable du point de vue de la cancérogénicité (groupe 3).
Les dérivés vinyliques sont des intermédiaires de synthèse et sont utilisés principalement comme monomères dans la fabrication des matières plastiques. Nombre dentre eux peuvent être préparés par addition à lacétylène dun composé approprié. Parmi les monomères vinyliques, on peut citer le bromure, le chlorure, le fluorure et lacétate de vinyle, ainsi que les éthers et esters vinyliques. Les polymères sont des produits de masse moléculaire élevée formés par polymérisation, cest-à-dire par un procédé dans lequel des monomères analogues se combinent pour produire un autre composé qui renferme les mêmes éléments dans les mêmes proportions, mais de masse moléculaire plus élevée et de caractéristiques physiques différentes.
Le chlorure de vinyle est inflammable et forme un mélange explosif avec lair dans des proportions comprises entre 4 et 22% en volume. Sa combustion dégage de lacide chlorhydrique gazeux ainsi que du monoxyde et du dioxyde de carbone. Chez lêtre humain, il est facilement absorbé par les voies respiratoires, à partir desquelles il passe dans le courant sanguin et, de là, dans les divers organes et tissus. Il est également absorbé par la voie digestive comme contaminant des aliments et boissons, et peut traverser la peau; toutefois, ces deux voies de pénétration sont négligeables dans lintoxication professionnelle.
Le chlorure de vinyle absorbé est transformé puis excrété par différentes voies, en fonction de la quantité accumulée. Sil est présent à concentration élevée, allant jusquà 90%, il peut être éliminé par exhalation sous forme inchangée, accompagné de faibles quantités de dioxyde de carbone (CO2); le reste subit une biotransformation et est excrété par lurine. Sil est présent à faible concentration, la proportion de monomère exhalée sous forme inchangée est extrêmement faible, et la proportion réduite en CO2 représente environ 12%. Le reste subit une transformation ultérieure. Le processus métabolique seffectue principalement dans le foie, où le monomère subit un certain nombre de réactions doxydation, catalysées en partie par lalcool-déshydrogénase, et en partie par une catalase. La principale voie métabolique est la voie microsomale, dans laquelle le chlorure de vinyle est oxydé en oxyde de chloréthylène, un époxyde instable qui se transforme spontanément en chloracétaldéhyde.
Quelle que soit la voie métabolique suivie, le produit final est toujours le chloracétaldéhyde, qui peut ensuite soit se conjuguer au glutathion ou à la cystéine, soit être oxydé en acide monochloracétique, dont une fraction passe dans lurine et une autre se combine à son tour au glutathion et à la cystéine. Les principaux métabolites urinaires sont les suivants: lhydroxyéthylcystéine, la carboxyéthylcystéine (telle quelle ou sous forme N-acétylée), et les acides monochloracétique et thiodiglycolique à létat de traces. Une faible proportion de métabolites est excrétée avec la bile dans lintestin.
Intoxication aiguë. Chez lêtre humain, lexposition prolongée à ce composé entraîne une intoxication qui peut prendre un aspect aigu ou chronique. Des concentrations atmosphériques denviron 100 ppm ne sont pas perceptibles, étant donné que le seuil de perception olfactive est de 2 000 à 5 000 ppm. Lorsquon est en présence de concentrations de monomère aussi élevées, on perçoit une odeur douceâtre, non déplaisante. Lexposition à des concentrations élevées entraîne un état dexaltation suivi dasthénie, de lourdeurs dans les jambes et de somnolence. On observe des vertiges à partir de concentrations de 8 000 à 10 000 ppm, louïe et la vision sont affectées à partir de 16 000 ppm, la perte de conscience et la narcose apparaissent vers 70 000 ppm et, aux concentrations supérieures à 120 000 ppm, lissue peut être fatale pour lêtre humain.
Effets cancérogènes. Le chlorure de vinyle est classé par le CIRC dans le groupe 1 des substances considérées comme cancérogènes pour lhumain, et il est réglementé comme tel par de nombreux organismes dans le monde. Dans le foie, il peut provoquer lapparition dune tumeur maligne extrêmement rare, connue sous les noms dangiosarcome, dhémangioblastome, dhémangio-endothéliome malin ou de mésenchymome angiomateux. La période de latence moyenne est de 20 ans. Son évolution est asymptomatique et il ne se manifeste quà un stade avancé, avec des symptômes dhépatomégalie, de douleur et de déclin de létat général du sujet avec, parallèlement, des manifestations telles que fibrose hépatique, hypertension portale, varices sophagiennes, ascite, hémorragie des voies digestives, anémie hypochrome, cholestase avec une augmentation de la phosphatase alcaline, hyperbilirubinémie, augmentation du temps de rétention de la bromosulfonephtaléine (BSP), hyperfonctionnement de la rate caractérisé essentiellement par une thrombocytopénie et une réticulo-cytose et, enfin, une implication hépatocellulaire accompagnée dune diminution de lalbumine sérique et du fibrinogène.
Une exposition de longue durée à des concentrations suffisamment élevées donne lieu à un syndrome appelé «maladie du chlorure de vinyle» ou «maladie des décroûteurs dautoclave». Cet état est caractérisé par des symptômes neurotoxiques, des troubles de la microcirculation périphérique réalisant un syndrome de Raynaud, une atteinte cutanée à type de sclérodermie, des altérations du squelette (acro-ostéolyse), des lésions hépatiques et spléniques (fibrose hépatosplénique), des symptômes génotoxiques prononcés et des tumeurs malignes. Latteinte cutanée peut se traduire par une sclérodermie localisée au dos de la main, au niveau des articulations métacarpiennes et phalangiennes et sur la face interne des avant-bras. Les mains deviennent pâles, humides et hypersensibles au froid avec des doigts boudinés par suite dun dème induré. La peau peut perdre son élasticité, se plisser difficilement ou se recouvrir de petites papules, de microvésicules et de formations urticaroïdes. Ces lésions peuvent sobserver sur les pieds, le cou, la face et le dos, ainsi que sur les mains et les bras.
Acro-ostéolyse. Il sagit danomalies du squelette généralement localisées au niveau des phalanges distales des mains. Elles sont dues à une nécrose aseptique des os dorigine ischémique, provoquée par une artériolite osseuse sténosante. Limage radiologique révèle un processus dostéolyse avec des bandes transversales ou amincissement des phalangettes.
Atteinte hépatique. Dans tous les cas dintoxication par le chlorure de vinyle, on observe une atteinte hépatique. Elle peut commencer par des problèmes de digestion, une sensation de lourdeur dans la région épigastrique et du météorisme. Le foie shypertrophie tout en gardant une consistance normale et il nest pas particulièrement douloureux à la palpation. Les analyses donnent rarement des résultats positifs. Lhypertrophie du foie régresse si lexposition cesse. Une fibrose hépatique peut se développer chez des personnes exposées pendant une durée prolongée cest-à-dire de 2 à 20 ans. Cette fibrose est parfois isolée mais, plus fréquemment, elle est liée à une splénomégalie, qui peut être compliquée par une hypertension portale, des varices sophagiennes et cardiales pouvant entraîner des hémorragies digestives. La fibrose du foie et de la rate nest pas forcément liée à une hépato- ou à une splénomégalie. Les examens de laboratoire sont ici de peu dutilité, mais lexpérience montre quil peut être intéressant deffectuer un test à la BSP et de déterminer la transaminase glutamique oxalacétique sérique (SGOT), la transaminase glutamique pyruvique sérique (SGPT), la gamma GT et la bilirubinémie. Le seul examen fiable est une laparoscopie avec biopsie. La surface du foie est irrégulière par suite de la présence de granulations et de zones sclérosées. La structure générale de lorgane est rarement modifiée et le parenchyme est peu affecté, malgré la présence de cellules présentant un gonflement suspect et une nécrose; un certain polymorphisme des noyaux cellulaires est nettement visible. Les anomalies du mésenchyme sont plus spécifiques, dans la mesure où il y a toujours une fibrose de la capsule de Glisson sétendant aux espaces portes et passant par les interstices cellulaires. En cas datteinte splénique, la rate présente une fibrose capsulaire accompagnée dhyperplasie folliculaire, dune dilatation des sinusoïdes et dune congestion de la pulpe rouge. Une ascite discrète nest pas rare. Après cessation de lexposition, lhépato- et la splénomégalie régressent, les anomalies du parenchyme hépatique sestompent et les lésions du mésenchyme peuvent saggraver ou, au contraire, cesser dévoluer.
Bien que le bromure de vinyle soit moins toxique que nombre de composés de ce groupe, il est classé par le CIRC comme probablement cancérogène pour lhumain (groupe 2A) et doit être traité comme tel sur le lieu de travail. A létat liquide, le bromure de vinyle est modérément irritant pour lil du lapin, mais pas pour la peau. Des rats, des lapins et des singes exposés à 250 ou 500 ppm pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 6 mois nont pas présenté de lésions. Une étude dune année effectuée sur des rats exposés à 1 250 ou 250 ppm (6 heures par jour, 5 jours par semaine) a mis en évidence une augmentation de la mortalité, une perte de poids corporel, des angiosarcomes du foie et des carcinomes de la glande de Zymbal. Le composé sest révélé mutagène pour des souches de Salmonella typhimurium avec ou sans activation métabolique.
Si le chlorure de vinylidène pur est conservé entre 40 °C et +25 °C en présence dair ou doxygène, il se forme un peroxyde violemment explosif, de structure indéterminée, dont la détonation peut être provoquée par une légère stimulation mécanique ou thermique. Les vapeurs irritent modérément les yeux, et lexposition à des concentrations élevées peut causer un état débriété capable dévoluer jusquà la perte de conscience. Le liquide est irritant pour la peau, ce qui est en partie dû à linhibiteur phénolique ajouté pour éviter une polymérisation incontrôlée et une explosion. Il possède également des propriétés sensibilisantes.
Le pouvoir cancérogène du chlorure de vinyle chez lanimal est encore controversé. Il nest pas classé par le CIRC comme cancérogène possible ou probable (en 1996), mais le NIOSH, aux Etats-Unis, a recommandé la même limite dexposition pour ce composé que pour le chlorure de vinyle monomère cest-à-dire 1 ppm. On ne dispose à ce jour ni détude de cas, ni détude épidémiologique relative au pouvoir cancérogène des copolymères chlorure de vinylidène-chlorure de vinyle pour lêtre humain.
Le chlorure de vinylidène présente une activité mutagène, dont le degré varie avec la concentration: à faible concentration, elle se révèle supérieure à celle du chlorure de vinyle monomère; cette activité semble cependant décroître à mesure que la dose augmente, probablement par suite de laction inhibitrice des enzymes microsomales responsables de son activation métabolique.
Les connaissances acquises au sujet des cas dintoxication humaine par le bromoforme concernent pour une grande part ladministration thérapeutique par voie orale de ce composé, et il est difficile dévaluer limportance de la toxicité du bromoforme en milieu industriel. Ce dernier a été utilisé comme sédatif et, en particulier, comme agent antitussif, pendant des années. Lingestion de quantités supérieures à la dose thérapeutique (0,1 à 0,5 g) peut provoquer apathie, hypotension et coma. En plus de leffet narcotique, on observe un assez puissant effet irritant et lacrymogène. Lexposition aux vapeurs de bromoforme provoque une importante irritation des voies respiratoires, un larmoiement et une salivation. Le bromoforme peut causer des lésions hépatiques et rénales. Chez la souris, ladministration intrapéritonéale entraîne lapparition de tumeurs. Il franchit la barrière cutanée. Lexposition à des concentrations allant jusquà 100 mg/m3 (10 ppm) provoque des céphalées, des étourdissements, ainsi que des douleurs dans la région hépatique; des troubles de la fonction hépatique ont été observés.
Le dibromure déthylène (dibrométhane) est un composé chimique potentiellement dangereux, la valeur minimale de la dose létale étant évaluée chez lhumain à 50 mg/kg. En fait, lingestion de 4,5 cm3 de Dow-fume W-85, qui contient 83% de dibrométhane, sest révélée fatale pour une femme adulte pesant 55 kg. Il est classé par le CIRC dans le groupe 2A des substances probablement cancérogènes pour lhumain.
Ce composé provoque des symptômes variés selon quil sagit dun contact direct avec la peau, dinhalation de vapeurs ou dexposition par voie orale. La forme liquide est très irritante et un contact prolongé avec la peau provoque des rougeurs, un dème et des phlyctènes finissant par former des escarres. Linhalation des vapeurs attaque les voies respiratoires, entraînant congestion pulmonaire, dème et pneumonie. Il peut se produire également une dépression du SNC, accompagnée de somnolence. La mort survient généralement par insuffisance cardio-pulmonaire. Lingestion de ce composé est à lorigine de lésions hépatiques et de lésions rénales, mais moins graves. Ce phénomène a été observé chez des animaux de laboratoire aussi bien que chez des sujets humains. Dans ce cas, la mort est généralement attribuable à des lésions hépatiques étendues. Les autres symptômes que lon peut observer à la suite dingestion ou dinhalation consistent en excitation, céphalées, acouphènes, faiblesse généralisée, pouls faible et filant et vomissements intenses et prolongés.
Ladministration orale du dibrométhane par intubation stomacale provoque un carcinome spinocellulaire de lsophage chez le rat et la souris, un cancer du poumon chez la souris, des hémoangiosarcomes de la rate chez le rat mâle et un cancer du foie chez le rat femelle. On ne dispose ni détudes de cas, ni détudes épidémiologiques définitives concernant lêtre humain.
Une interaction toxique grave a été récemment mise en évidence chez le rat entre le dibrométhane inhalé et le disulfirame. Elle entraîne une mortalité très importante avec une fréquence tumorale élevée (hémangiosarcomes du foie, de la rate et du rein). Cest pourquoi le NIOSH, aux Etats-Unis, recommande: a) que les travailleurs ne soient pas exposés au dibrométhane pendant un traitement au sulfirame (Antabuse, Rosulfiram utilisés comme agents antialcooliques); et b) quaucun travailleur ne soit exposé simultanément au dibrométhane et au disulfirame (ce dernier étant également employé dans lindustrie comme accélérateur de vulcanisation, fongicide et insecticide).
Par chance, la fumigation du sol au dibrométhane seffectue généralement par voie souterraine à laide dun injecteur, ce qui réduit au minimum le contact direct avec les formes liquide et vapeur. Sa faible tension de vapeur réduit également les possibilités dinhalation de ce composé en quantités appréciables.
Lodeur du dibrométhane est reconnaissable à une concentration de 10 ppm. Il y a lieu dappliquer à ce composé les précautions précédemment décrites au sujet de la manipulation des produits cancérogènes. Des vêtements de protection et des gants en nylon-néoprène permettent déviter un contact avec la peau et une résorption éventuelle. En cas de contact cutané direct, il faut découvrir la partie contaminée et la laver abondamment à leau et au savon. Si ce lavage est effectué peu de temps après lexposition, il permet déviter des lésions de lépiderme. Au cas où les yeux seraient atteints par le liquide ou la vapeur, un traitement efficace consiste à les rincer abondamment avec de leau. Etant donné que lingestion du dibrométhane entraîne de graves lésions hépatiques, il est impératif dévacuer promptement le contenu stomacal et deffectuer un lavage gastrique abondant. Pour protéger le foie, il est recommandé de recourir à des méthodes classiques telles quun régime riche en glucides avec suppléments vitaminiques (vitamines B, C et K, notamment).
Le bromure de méthyle compte parmi les halogénures organiques les plus toxiques et ne se signale pas à lattention par son odeur. Il se disperse lentement dans latmosphère. Il fait donc partie des substances les plus dangereuses rencontrées dans lindustrie. Il pénètre dans lorganisme essentiellement par inhalation, sa résorption percutanée étant probablement insignifiante. Excepté le cas dune narcose grave, les symptômes présentent un retard caractéristique de quelques heures, voire de quelques jours. La fumigation a donné lieu à des cas mortels, car lutilisation en continu du composé pose des problèmes. Un certain nombre de décès se sont produits par suite de fuites dans des installations frigorifiques ou lors de lutilisation dextincteurs. Un contact prolongé avec des vêtements contaminés par des projections peut provoquer des brûlures au second degré.
Le bromure de méthyle peut causer des lésions cérébrales, pulmonaires, spléniques, hépatiques, surrénaliennes et rénales. On a retrouvé dans ces organes de lalcool méthylique et du formaldéhyde, ainsi que du bromure en quantités allant de 32 à 62 mg/300 g de tissu. Il peut se produire une congestion cérébrale aiguë, accompagnée dun dème et dune dégénérescence corticale. La congestion pulmonaire peut être absente ou extrême. La dégénérescence des tubules rénaux conduit à lurémie. Latteinte du système vasculaire se traduit par des hémorragies pulmonaires et cérébrales. Le bromure de méthyle est censé shydrolyser dans lorganisme pour donner un bromure minéral. Les effets généraux du bromure de méthyle peuvent constituer une forme inhabituelle de bromisme, avec pénétration intracellulaire du bromure. Dans un tel cas, latteinte pulmonaire est moins grave.
On a observé une dermatite acnéiforme chez des personnes exposées de façon répétée ainsi que des effets cumulatifs, souvent accompagnés de perturbations du SNC, après linhalation répétée de concentrations modérées de bromure de méthyle.
Lutilisation des composés les plus dangereux du groupe devrait être totalement exclue. Lorsque cest techniquement faisable, il faudrait les remplacer par des substances moins toxiques. Ces substances devraient, par exemple, être utilisées à la place du bromure de méthyle dans les installations frigorifiques et les extincteurs. En plus des mesures de sécurité et de santé appliquées aux composés volatils de toxicité similaire, les recommandations suivantes doivent être observées.
Incendie et explosion. Seuls les hydrocarbures aliphatiques halogénés supérieurs sont ininflammables et non explosibles. Certains dentre eux nalimentent pas la combustion et sont dailleurs utilisés comme agents extincteurs. Au contraire, les termes inférieurs de la série sont inflammables, voire très inflammables (par exemple, le 2-chloropropane) et forment avec lair des mélanges explosifs. De plus, en présence doxygène, des composés violemment explosifs peuvent se former à partir de certains des dérivés insaturés (par exemple, le dichloréthylène), même à très basse température. Des composés toxicologiquement dangereux peuvent se former par décomposition thermique des hydrocarbures halogénés.
Les mesures de prévention technique et sanitaire doivent être complétées par des examens de santé périodiques et des analyses complémentaires portant sur les organes cibles, en particulier le foie et le rein.
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
1-Bromo-2-chloroéthane |
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1-Bromobutane |
Bromure de n-butyle |
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Bromoforme |
Tribromure de méthényle; tribromure de méthyle; tribromométhane |
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Bromure déthyle |
Bromoéthane; éther bromhydrique |
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Bromure de méthyle |
Bromométhane |
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1-Chloro-3-bromopropane |
1-Bromo-3-chloropropane; chlorure de 3-bromopropyle; bromure de 3-chloropropyle; chlorobromure de triméthylène |
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2-Chloro-2-méthylpropane |
Chlorure de tertio-butyle; 2-chloroisobutane; triméthylchlorométhane |
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Chlorobromométhane |
Bromochlorométhane; Halon 1011; chlorobromure de méthylène; mono-chloro-mono-bromo-méthane |
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1-Chlorobutane |
Chlorure de butyle; chlorure de n-butyle; chlorure de n-propylcarbinyle |
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Chloroforme |
Trichlorure de méthane; trichlorure de méthyle; trichloroforme; trichlorométhane |
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Chloroformiate disopropyle |
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2-Chloropropane |
Chlorure disopropyle |
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Chlorure déthyle |
Chloréthane; monochloréthane |
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Chlorure disobutyle |
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Chlorure de méthyle |
Monochlorométhane |
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Chlorure de méthylène |
Dichlorométhane; dichlorure de méthane; dichlorure de méthylène |
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1,2-Dibromo-3-chloropropane |
1-Chloro-2,3-dibromopropane; 3-chloro-1,2-dibromopropane; dibromochloropropane |
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Dibromométhane |
Bromure de méthylène; dibromure de méthylène |
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Dibromure déthylène |
Dibrométhane; sym-dibrométhane; 1,2-dibromoéthane |
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1,1-Dichloroéthane |
1,1-Dichloréthane; chlorure déthylidène; dichlorure déthylidène |
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1,1-Dichloropropane |
Chlorure de propylidène |
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1,2-Dichloropropane |
α, β-Dichloropropane; chlorure de propylène; dichlorure de propylène |
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1,3-Dichloropropane |
Dichlorure de triméthylène |
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Dichlorure déthylène |
1,2-Dichloroéthane |
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Heptachlore |
Heptachlorane; 3,4,5,6,7,8,8-heptachlorodicyclo-pentadiène; 1,4,5,6,7,10,10-heptachloro-4,7,8,9-tétrahydro-4,7-méthylèneindène |
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Hexachloréthane |
Hexachlorure déthane; hexachlorure déthylène; 1,1,1,2,2,2-hexachloroéthane; perchloréthane |
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Hexachlorocyclohexane |
Hexachlorure de benzène; 1,2,3,4,5,6-hexachlorocyclohexane |
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α-Hexachlorocyclohexane |
α-Hexachlorure de benzène; ENT 9,232; α-HCH; α-hexachlorane; α-1,2,3,4,5,6-hexachlorocyclohexane |
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β-Hexachlorocyclohexane |
Trans-α-hexachlorure de benzène; β-isomère de lhexachlorocyclohexane; β-1,2,3,4,5,6-hexachlorocyclohexane; 1-α,2-β,3-α,4-β,5-α,6-β-hexachlorocyclohexane |
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δ-Hexachlorocyclohexane |
δ-1,2,3,4,5,6-Hexachlorocyclohexane; 1-α,2-α,3-α,4-β,5-α,6-β-hexachlorocyclohexane; δ-lindane |
|
|
Iodoforme |
Triiodométhane |
|
|
Iodure déthyle |
Iodéthane |
|
|
Iodure de méthyle |
Iodométhane |
|
|
Pentachloréthane |
Pentachlorure déthane |
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|
Tétrabromure dacétylène |
Liquide de Muthmann (vx); tétrabromo-acétylène; sym-tétrabrométhane; 1,1,2,2-tétrabromoéthane |
|
|
Tétrabromure de carbone |
Bromure de carbone; tétrabromure de méthane; tétrabromométhane |
|
|
Tétrachloréthane |
Tétrachloroéthane; tétrachloro-acétylène |
|
|
1,1,1,2-Tétrachloroéthane |
|
|
|
1,1,2,2-Tétrachloroéthane |
1,1-Dichloro-2,2-dichloroéthane |
|
|
Tétrachlorure de carbone |
Benzinoforme; tétrachlorométhane |
|
|
1,1,1-Trichloroéthane |
Chloréthène; méthylchloroforme; méthyltrichlorométhane; trichloréthane; α-trichloroéthane; trichlorométhylméthane |
|
|
1,1,2-Trichloroéthane |
Trichlorure déthane; trichlorure de vinyle |
|
|
1,2,3-Trichloropropane |
Trichlorure dallyle; trichlorohydrine du glycérol; trichlorhydrine |
|
|
Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
||||
Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Voies dexposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
|
Bromoforme |
Yeux; peau; voies respiratoires; peut affecter le système nerveux central; foie; reins; cur; sang |
Peau |
Inhalation |
Rougeur de la face, salivation, troubles de la coordination, convulsions, toux, étourdissements, céphalées, respiration laborieuse, perte de conscience, perte de mémoire, choc; les symptômes peuvent être retardés |
Yeux; peau; foie; reins; voies respiratoires; système nerveux central |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; dépression du système nerveux central; lésions hépatiques et rénales |
Bromure déthyle |
Peau; foie; reins; voies respiratoires; système cardio-vasculaire; système nerveux central; yeux |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; dépression du système nerveux central; dème pulmonaire; maladie hépatique ou rénale; arythmie; arrêt cardiaque |
||||
Bromure de méthyle |
Yeux; voies respiratoires; poumons; peut affecter le système nerveux central |
Peau; poumons; système nerveux central; foie; reins; cerveau |
Inhalation |
Etourdissements, céphalées, douleurs abdominales, douleurs thoraciques, vomissements, faiblesse, hallucinations, aphasie, incoordination, respiration laborieuse, dème pulmonaire, convulsions |
Système nerveux central; voies respiratoires; peau; yeux; chez lanimal: tumeurs du poumon, du rein et de lestomac antérieur |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; faiblesse musculaire; incoordination; troubles visuels; étourdissements; nausées; vomissements; céphalées; malaise; tremblements des mains; convulsions; dyspnée; vésiculation cutanée; sous forme de liquide: gelures |
2-Chloro-2-méthylpropane |
Yeux; peau; voies respiratoires |
|||||
Chlorobromométhane |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Reins; foie |
Inhalation |
Confusion, étourdissements, somnolence, céphalées, perte de conscience |
Peau; foie; reins; voies respiratoires; yeux; système nerveux central |
Irritation des yeux, de la peau et de la gorge; confusion; étourdissements; dépression du système nerveux central; dème pulmonaire |
Chloroforme |
Yeux; peau; voies respiratoires; peut affecter le système nerveux central; système cardio-vasculaire; voies digestives; foie; reins |
Peau |
Inhalation |
Toux, somnolence, céphalées, nausées |
Foie; reins; cur, yeux; peau; système nerveux central; chez lanimal: cancer du rein |
Irritation des yeux et de la peau; étourdissements; émoussement des facultés intellectuelles; nausées; confusion; céphalées; fatigue; anesthésie; hépatomégalie |
Chloroformiate disopropyle |
Yeux; peau; voies respiratoires, poumons |
Poumons |
||||
Chlorure déthyle |
Inhalation |
Crampes abdominales, étourdissements, atonie, céphalées |
Foie; reins; voies respiratoires; système cardio-vasculaire |
Incoordination; sensation ébrieuse; crampes abdominales; arythmie; arrêt cardiaque; lésions hépatiques et rénales |
||
Chlorure de méthyle |
Système nerveux central avec lésions cérébrales; foie; reins; moelle osseuse |
Inhalation |
Confusion, diarrhée, étourdissements, céphalées, nausées, démarche titubante, perte de conscience, vomissements, convulsions et insuffisance respiratoire |
Système nerveux central; foie; reins; appareil reproducteur; chez lanimal: tumeurs du poumon, du rein et de lestomac antérieur |
Etourdissements; nausées; vomissements; troubles visuels; démarche titubante; troubles de lélocution; convulsions; coma; lésions hépatiques et rénales; sous forme de liquide: gelures; effets tératogènes et effets sur la reproduction |
|
Chlorure disobutyle |
Yeux; peau; voies respiratoires; peut affecter le système nerveux central |
|||||
Chlorure de méthylène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Peau; système nerveux central; foie; cerveau |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, nausées, perte de conscience, faiblesse, mort |
Peau; système cardio-vasculaire; yeux; système nerveux central; chez lanimal: tumeurs du poumon, du foie et des glandes mammaires et salivaires |
Irritation des yeux et de la peau; fatigue; faiblesse; somnolence; sensation ébrieuse; paresthésie; nausées |
1,2-Dibromo-3-chloropropane |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; foie; reins |
Foie; reins |
Inhalation |
Forte irritation, sensation de brûlure, toux, céphalées, essouflement, mal de gorge, faiblesse |
Système nerveux central; peau; foie; reins; rate; appareil reproducteur; voies digestives; voies respiratoires; chez lanimal: cancer de la cavité nasale, de la langue, du pharynx, du poumon, de lestomac et des glandes mammaires et surrénales |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; somnolence; nausées; vomissements; dème pulmonaire; lésions hépatiques et rénales; stérilité |
Dibromométhane |
Yeux; peau; voies respiratoires; peut affecter le système nerveux central; reins; foie |
Peau |
Inhalation |
Etourdissements, insuffisance respiratoire, nausées, céphalées, vomissements, narcose, diarrhée, atonie |
||
Dibromure déthylène |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Poumons; foie; reins; appareil reproducteur |
Inhalation |
Sensation de brûlure, toux, respiration laborieuse, essoufflement, perte de conscience |
Voies respiratoires; foie; reins; peau; yeux; appareil reproducteur; chez lanimal: tumeurs cutanées et pulmonaires |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; dermatite avec vésiculation; lésions hépatiques, cardiaques, spléniques et rénales; effets sur la reproduction |
1,1-Dichloroéthane |
Yeux; voies respiratoires; système nerveux central |
Peau; foie; |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, atonie, nausées, perte de conscience |
Peau; foie; reins; poumons; système nerveux central |
Irritation de la peau; dépression du système nerveux central; lésions hépatiques, rénales et pulmonaires |
1,1-Dichloropropane |
Aérosol irritant pour les yeux |
Peau |
Rougeurs, douleurs |
|||
1,2-Dichloropropane |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Dermatite; foie; sang; malformations congénitales |
Inhalation |
Anorexie, diarrhée, somnolence, céphalées, mal de gorge |
Yeux; peau; voies respiratoires; foie; reins; système nerveux central; chez lanimal: tumeurs du foie et des glandes mammaires |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; somnolence; céphalées; lésions hépatiques et rénales; chez lanimal: dépression du système nerveux central |
1,3-Dichloropropane |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; peut affecter le sang; système nerveux central; foie |
Peau |
Peau |
Rougeurs, douleurs |
||
Dichlorure déthylène |
Reins; foie; yeux, peau; système nerveux central; système cardio-vasculaire; chez lanimal: cancer de lestomac antérieur et des glandes mammaires; hémangiosarcome |
Irritation des yeux; opacité de la cornée; dépression du système nerveux central; nausées; vomissements; dermatite; lésions hépatiques et rénales et atteinte cardio-vasculaire |
||||
Hexachloréthane |
Système nerveux central |
Foie; reins; système nerveux central |
Peau |
Résorption possible |
Yeux; peau; voies respiratoires; reins; chez lanimal: cancer du foie |
Irritation des yeux, de la peau et des muqueuses; chez lanimal: lésions rénales |
Hexachlorocyclohexane |
Yeux; peau; voies respiratoires; peut affecter le système nerveux central |
Peau; système nerveux central; moelle osseuse; foie; hormones sexuelles; organes génitaux externes |
Inhalation |
Confusion, étourdissements, céphalées, vomissements, faiblesse, irritabilité, tremblements, paresthésie |
||
α-Hexachlorocyclohexane |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Sang; foie |
Inhalation |
Faiblesse, tremblements |
||
β-Hexachlorocyclohexane |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Sang; foie; reins |
Inhalation |
Faiblesse, tremblements, convulsions |
||
Iodure déthyle |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central; reins; glande thyroïde; foie |
Inhalation |
Odeur désagréable, confusion, toux, somnolence, essouflement, perte de conscience, douleurs aux extrémités |
|||
Iodure de méthyle |
Système nerveux central; peau; yeux; appareil reproducteur; chez lanimal: tumeurs du poumon, du rein et de lestomac antérieur |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; nausées; vomissements; vertiges; ataxie; troubles de lélocution; somnolence; dermatite |
||||
Tétrabromure de carbone |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; foie; reins |
Foie |
Inhalation |
Mal de gorge, toux, respiration laborieuse, atonie, somnolence; les effets peuvent être retardés |
Yeux; peau; voies respiratoires; reins; foie |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; larmoiement; lésions hépatiques et rénales; chez lanimal: lésions cornéennes |
1,1,2,2-Tétrachloroéthane |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau; foie; reins; système nerveux central |
Peau; foie; reins; système nerveux central; voies digestives; chez lanimal: tumeurs hépatiques |
Nausées; vomissements; douleurs abdominales; tremblements des doigts; ictère; hépatite; foie sensible à la palpation; dermatite; monocytose; lésions rénales |
||
Tétrachlorure de carbone |
Yeux; système nerveux central; foie; reins |
Peau; système nerveux central |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, nausées |
Système nerveux central; yeux; poumons; foie; reins; peau; chez lanimal: cancer du foie |
Irritation des yeux et de la peau; dépression du système nerveux central; nausées; vomissements; lésions hépatiques et rénales; somnolence; étourdissements; incoordination |
1,1,1-Trichloroéthane |
Yeux; peau; voies respiratoires; linhalation peut provoquer un essoufflement; peut affecter le système nerveux central; foie; reins |
Peau; foie; reins |
Peau; système cardio-vasculaire; système nerveux central; yeux; foie |
Irritation des yeux et de la peau; céphalées; lassitude; dépression du système nerveux central; équilibre instable; dermatite; arythmie; lésions hépatiques |
||
1,1,2-Trichloroéthane |
Yeux; peau; voies respiratoires; peut affecter le système nerveux central; foie; reins |
Peau |
Système nerveux central; yeux; nez; foie; reins |
Irritation des yeux et du nez; dépression du système nerveux central; lésions hépatiques et rénales; dermatite |
||
1,2,3-Trichloropropane |
Yeux; peau; voies respiratoires; peut affecter |
Inhalation |
Céphalées, perte de conscience |
Yeux; voies respiratoires; peau; système nerveux central; foie; reins; chez lanimal: cancer de lestomac antérieur, du foie et des glandes mammaires |
Irritation des yeux, du nez et de la gorge; dépression du système nerveux central; chez lanimal: lésions hépatiques et rénales |
Nom chimique et numéro CAS |
Risques physiques |
Risques chimiques |
Classification ONU/ risques subsidiaires |
Bromoforme |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives de bromure dhydrogène et de brome. Acide faible qui réagit violemment avec les oxydants, les bases sous forme pulvérulente et qui corrode la plupart des métaux. Réagit sur les métaux alcalins, laluminium en poudre, le zinc et le magnésium, ainsi que sur lacétone en milieu basique avec risque dincendie et dexplosion. Attaque certains plastiques et le caoutchouc. Incompatible avec le sodium, le potassium, le calcium, laluminium en poudre, le zinc et le magnésium, les alcalis forts, les alliages de sodium et de potassium, lacétone et lhydroxyde de potassium |
6.1 |
|
Bromure de méthyle |
Gaz plus lourd que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Dégage des vapeurs toxiques par chauffage. Réagit avec les oxydants énergiques, laluminium et le caoutchouc |
2.3 |
1-Chloro-3-bromopropane |
6.1 |
||
Chlorobromométhane |
Se décompose par chauffage pour donner du chlorure dhydrogène, du chlore, du phosgène et du bromure dhydrogène. Réagit avec les oxydants. Réagit avec lacier, laluminium, le magnésium et le zinc sauf en présence dun inhibiteur |
6.1 |
|
1-Chlorobutane |
3 |
||
Chloroforme |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques et irritantes (chlorure dhydrogène, phosgène, chlore). Lente décomposition à lair et à la lumière. Réagit violemment sur les bases fortes, les oxydants énergiques, certains métaux comme laluminium, le lithium, le magnésium, le potassium, le sodium et lacétone avec risque dincendie et dexplosion. Attaque les plastiques, le caoutchouc et les revêtements |
6.1 |
Chloroformiate disopropyle |
6.1/ 3/ 8 |
||
2-Chloropropane |
3 |
||
Chlorure déthyle |
Gaz plus lourd que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de gaz toxiques (chlorure dhydrogène). Réagit violemment avec les oxydants, les métaux alcalins, le calcium, le magnésium, laluminium en poudre et le zinc. Réagit sur leau ou la vapeur deau, avec dégagement de vapeurs de chlorure dhydrogène |
2.1 |
Chlorure de méthyle |
Gaz plus lourd que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par combustion pour donner du chlorure dhydrogène et du phosgène; au contact des oxydants, des amides, des amines et de laluminium, donne naissance à du chlorure dhydrogène et à du phosgène. Oxydant énergique qui réagit avec les matières combustibles et réductrices. Se comporte également comme un réducteur énergique en présence doxydants |
2.1 |
Chlorure de méthylène |
Vapeur plus lourde que lair. Des charges électrostatiques peuvent se former par suite de mouvement, dagitation, etc. |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives. Réagit violemment sur les métaux comme laluminium, le magnésium, le sodium, le potassium, le lithium, les bases fortes et les oxydants avec risque dincendie et dexplosion. Attaque certains plastiques et le caoutchouc |
6.1 |
1,2-Dibromo-3-chloropropane |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par chauffage au-dessus du point débullition ou par combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques constituées de bromure dhydrogène, de chlorure dhydrogène et de monoxyde de carbone. Réagit avec laluminium, le magnésium, létain et leurs alliages en présence deau. Réagit au contact des alcalis pour donner de lalcool 2-bromoallylique. Attaque certains types de caoutchouc et de revêtements |
6.1 |
Dibromométhane |
Vapeur plus lourde |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs irritantes (bromure dhydrogène). Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs irritantes (bromure dhydrogène) |
6.1 |
Dibromure déthylène |
6.1 |
||
1,1-Dichloroéthane |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives constituées de phosgène et de chlorure dhydrogène. Réagit violemment sur les oxydants énergiques, les métaux alcalins et alcalino-terreux, ainsi que sur les métaux à létat pulvérulent avec risque dincendie et dexplosion. Attaque laluminium, le fer et le polyéthylène. Au contact de composés fortement caustiques, dégagement dun gaz inflammable et toxique (acétaldéhyde) |
3 |
1,1-Dichloropropane |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de chlorure dhydrogène. Réagit avec les oxydants énergiques et les bases fortes |
|
1,2-Dichloropropane |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
La combustion dégage des vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène, phosgène). Réagit violemment sur les oxydants énergiques, ainsi que sur les acides et les bases fortes avec risque dincendie et dexplosion. Corrode les alliages daluminium |
3 |
1,3-Dichloropropane |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de chlorure dhydrogène et de phosgène. Réagit avec les oxydants, les acides, les bases et lalumine |
|
Dichlorure déthylène |
3/6.1 |
||
Heptachlore |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques de chlore et de chlorure dhydrogène. Réagit avec les oxydants énergiques |
||
Hexachloréthane |
Se décompose par chauffage au-dessus de 300 °C, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives de phosgène et de chlorure dhydrogène. Réagit violemment avec le zinc, laluminium en poudre et le sodium. Attaque le fer en présence dhumidité |
||
Hexachlorocyclohexane |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs très toxiques (phosgène, chlore, chlorure dhydrogène), ou encore au contact des alcalis |
||
α-Hexachlorocyclohexane |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques (phosgène, chlorure dhydrogène). Réagit violemment avec le diméthylformamide en présence de fer |
||
β-Hexachlorocyclohexane |
Se décompose par chauffage ou combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques (phosgène, chlorure dhydrogène) |
||
Iodure déthyle |
Vapeur plus lourde |
La combustion dégage du monoxyde de carbone, de liode et de liodure dhydrogène. Se décompose par combustion, avec dégagement diode et diodure dhydrogène. Réagit avec les oxydants. Réagit violemment sur le chlorite dargent avec risque dincendie et dexplosion |
|
Iodure de méthyle |
6.1 |
||
Pentachloréthane |
6.1 |
||
Tétrabromure de carbone |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques (brome). Explose au choc en mélange avec du lithium |
6.1 |
|
1,1,1,2-Tétrachloroéthane |
6.1 |
||
1,1,2,2-Tétrachloroéthane |
6.1 |
||
Tétrachlorure de carbone |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques et irritantes de chlorure dhydrogène, de chlore et de phosgène. Réagit violemment sur certains métaux (aluminium, baryum, magnésium, potassium et sodium), ainsi que sur le fluor et dautres substances avec risque dincendie et dexplosion. Attaque le cuivre, le plomb et le zinc |
6.1 |
1,1,1-Trichloroéthane |
6.1 |
||
1,2,3-Trichloropropane |
Gaz plus lourd que lair. Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose par chauffage, avec dégagement de vapeurs toxiques de chlore et de phosgène. Réagit violemment avec les métaux. Incompatible avec les métaux réactifs, les composés très caustiques et les oxydants énergiques |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point d'ébullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire (g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites d'explosibilité (%) |
Point d'éclair (°C) |
Température d'auto-inflammation (°C) |
1-Bromo-2-chloroéthane |
Liquide incolore |
106-107 |
17 |
143,41 |
Peu soluble |
1,739 |
4,94 |
101,3 à 83 °C |
|||
1-Bromobutane |
Liquide incolore; liquide jaune pâle |
101-102 |
113 à 112 |
137,02 |
Insoluble |
1,269-1,276 |
4,72 |
2,6-6,6 |
18 cf |
265 |
|
Bromoforme |
Liquide dense; plaquettes hexagonales; liquide dincolore à jaune |
149-150 |
7-8 |
252,73 |
Peu soluble |
2,890-2,903 |
8,7 |
0,67-0,74 |
|||
Bromure déthyle |
Liquide incolore |
38-39 |
119 |
108,97 |
Peu soluble |
1,461-1,480 |
3,76 |
62,1 |
6,8-11,3 |
20 cf |
511 |
Bromure de méthyle |
Gaz incolore |
3-4 |
94 à 93 |
94,94 |
Peu soluble |
1,675-1,730 (liquide) 3,97 g/L (gaz) |
3,27 |
166,2 |
10-16 |
535-537 |
|
1-Chloro-3-bromopropane |
Liquide incolore |
143-145 |
59 |
157,44 |
Insoluble |
1,592-1,597 |
|||||
2-Chloro-2-méthylpropane |
51 |
26 à 25 |
92,57 |
Peu soluble |
0,842 |
3,20 |
<0 cf |
||||
Chlorobromométhane |
Liquide limpide et incolore; liquide jaune pâle |
68 |
88 à 87 |
129,38 |
Peu soluble |
1,934 |
4,46 |
15,6 |
|||
1-Chlorobutane |
Liquide incolore |
78-79 |
123 |
92,57 |
Insoluble |
0,886 |
3,2 |
10,65 |
1,8-10,1 |
12 à 9 cf |
240 |
Chloroforme |
Liquide incolore et limpide |
61-62 |
64 à 63 |
119,38 |
Peu soluble |
1,484-1,489 |
4,12 |
21,28 |
>1000* |
||
Chloroformiate disopropyle |
Liquide incolore |
104-105 |
122,55 |
Insoluble |
1,08 |
4,2 |
4-15* |
16 cf |
500* |
||
2-Chloropropane |
Liquide incolore |
35-36 |
117 |
78,54 |
Peu soluble |
0,862-0,868 |
2,7 |
65,56* |
2,8-10,7 |
32 cf |
593 |
Chlorure déthyle |
Liquide incolore |
12 |
139 |
64,51 |
Peu soluble |
0,890-0,898 |
2,22 |
133,3 |
3,8-15,4 |
50 cf |
519 |
Chlorure disobutyle |
68-70 |
131 à 130 |
92,57 |
Insoluble |
0,877 |
3,2 |
2,0-8,8 |
6* |
|||
Chlorure de méthyle |
Gaz incolore; liquide incolore sous pression |
24 |
98 à 97 |
50,49 |
Peu soluble |
0,911-0,920 |
1,8* |
469-478 |
7,1-18,5 |
20 co |
625-632 |
Chlorure de méthylène |
Liquide incolore |
40 |
97 à 95 |
84,93 |
Peu soluble |
1,325-1,326 |
2,9 |
48-53 |
13-23 |
556-605 |
|
1,2-Dibromo-3-chloropropane |
Liquide incolore à létat pur |
196 |
6-7 |
236,33 |
Peu soluble |
2,093 |
8,2 |
0,10 |
77 cf |
||
Dibromométhane |
Liquide incolore et limpide |
97 |
53 |
173,83 |
Peu soluble |
2,496 |
6,05 |
6,38 |
|||
Dibromure déthylène |
Liquide incolore et dense |
131-132 |
10 |
187,86 |
Peu soluble |
2,179 |
6,48 |
1,13-1,46 |
|||
1,1-Dichloroéthane |
Liquide huileux et incolore |
57 |
98 à 97 |
98,96 |
Peu soluble |
1,176 |
3,44 |
24,20 |
5,4-16 |
17 cf |
458 |
1,1-Dichloropropane |
Liquide |
87-88 |
112,99 |
Peu soluble |
1,132 |
3,90 |
8,7* |
3,1-14,5* |
21 cf |
557* |
|
1,2-Dichloropropane |
Liquide incolore |
95-97 |
100 |
112,99 |
Peu soluble |
1,156 |
3,9 |
6,65 |
3,4-14,5 |
21 co |
557 |
1,3-Dichloropropane |
Liquide incolore |
120-121 |
100 à 99 |
112,99 |
Peu soluble |
1,188 |
3,90 |
2,39 |
3,4-14,5* |
21 cf |
|
Dichlorure déthylène |
Liquide huileux, limpide et incolore |
83-84 |
36 à 35 |
98,96 |
Peu soluble |
1,253-1,257 |
3,42 |
11,57 |
6,2-16 |
13 cf |
413 |
Heptachlore |
Solide cireux de blanc à beige |
135-145 sous 0,2 kPa |
95-96 |
373,32 |
Peu soluble |
1,57-1,65 |
~0 |
||||
Hexachloréthane |
Cristaux orthorhombiques incolores obtenus à partir de solutions dans lalcool ou léther; poudre cristalline; solide incolore; structure cristalline: orthorhombique jusquà 46 °C, triclinique à 46-71 °C |
187 (triple point) |
187 (triple point) |
236,74 |
Peu soluble |
2,091 |
8,16 |
29 Pa |
|||
Hexachlorocyclohexane |
Poudre ou paillettes blanches ou jaunâtres; poudre amorphe de brun à blanc |
65* |
290,83 |
Peu soluble |
1,87 |
1,85 |
4 Pa |
||||
α-Hexachlorocyclohexane |
Poudre cristalline |
288 |
159-160 |
290,83 |
Peu soluble |
1,87 |
3 Pa |
||||
β-Hexachlorocyclohexane |
Poudre cristalline |
60 sous 77 Pa |
312-315 |
290,83 |
Insoluble |
1,89 |
0,7 Pa |
||||
δ-Hexachlorocyclohexane |
Plaquettes |
60 sous 48 Pa |
141-142 |
290,83 |
Peu soluble |
3 Pa |
|||||
Iodoforme |
Poudre ou cristaux jaunes; petits cristaux ou poudre jaune verdâtre daspect brillant; prismes jaunes hexagonaux ou aiguilles obtenus à partir de solutions dans lacétone |
210-218 (sublimation) (explosion) |
119-123 |
393,73 |
Peu soluble |
4,008 |
13* |
204* |
|||
Iodure déthyle |
Liquide |
72-73 |
111 à 108 |
155,97 |
Peu soluble |
1,936-1,950 |
5,4 |
18,22 |
|||
Iodure de méthyle |
Liquide incolore et transparent |
42-43 |
66 |
141,94 |
Peu soluble |
2,28 |
4,9 |
53,20 |
|||
Pentachloréthane |
Liquide incolore |
160-162 |
29 |
202,29 |
Insoluble |
1,671-1,680 |
7,0 |
0,45 |
|||
Tétrabromure de carbone |
Tablettes monocliniques obtenues à partir de solutions dans lalcool dilué; cristaux incolores |
190 |
90 |
331,63 |
Insoluble |
2,96-3,42 |
11,6 |
5,32 à 96 °C |
|||
Tétrachloréthane |
Liquide incolore, dense et corrosif |
146-147 |
43 |
167,85 |
|||||||
1,1,1,2-Tétrachloroéthane |
Cristaux de jaunâtre à rouge |
130-131 |
70 |
167,85 |
Peu soluble |
1,541 |
1,85 |
>113* |
|||
1,1,2,2-Tétrachloroéthane |
Liquide dincolore (à létat pur) à jaune pâle |
146-147 |
44 à 42 |
167,85 |
Peu soluble |
1,595-1,596 |
5,79 |
0,65-1,06 |
|||
Tétrachlorure de carbone |
Liquide incolore, limpide et dense |
76-77 |
23 (congélation) |
153,82 |
Peu soluble |
1,589-1,594 |
5,32 |
11,94- |
|||
1,1,1-Trichloroéthane |
Liquide incolore |
74 |
33 à 30 |
133,40 |
Insoluble |
1,324-1,339 |
4,63 |
13,3 |
7,5-12,5 |
500*-537 |
|
1,1,2-Trichloroéthane |
Liquide incolore |
113-114 |
37 à 36 |
133,40 |
Peu soluble |
1,440-1,442 |
4,63 |
2,26 |
6-16* |
32* |
460 |
1,2,3-Trichloropropane |
Liquide dincolore à jaune paille |
156-157 |
15 à 14 |
147,43 |
Peu soluble |
1,389 |
5,1 |
0,28 |
3,2-12,6 |
76 cf |
304 |
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
Bromure dallyle |
1-Bromo-2-propène; 3-bromopropène; 3-bromopropylène |
|
|
Bromure de propargyle |
1-Bromo-2-propyne; 3-bromopropyne; 3-bromo-1-propyne |
|
|
Bromure de vinyle |
Bromo-éthène; bromo-éthylène |
|
|
2-Chloro-1,3-butadiène |
Chlorobutadiène; 2-chlorobuta-1,3-diène; chloroprène; β-chloroprène |
|
|
1-Chloro-2-méthyl-1-propène |
|
|
|
3-Chloro-2-méthyl-1-propène |
γ-Chloroisobutylène; 1-chloro-2-méthyl-2-propène; 3-chloro-2-méthyl-propène |
|
|
Chlorure dallyle |
1-Chloroprop-2-ène; 3-chloro-1-propène; 3-chloropropène; 1-chloro-2-propène; α-chloropropylène; 3-chloropropylène |
|
|
Chlorure de propargyle |
3-Chloro-1-propyne |
|
|
Chlorure de vinyle |
Chloréthène; chloréthylène |
|
|
Chlorure de vinylidène |
1,1-Dichloroéthylène; 1,1-dichloroéthène (vx) |
|
|
Dichloracétylène |
Dichloréthyne |
|
|
1,4-Dichloro-2-butène |
1,4-Dichlorobut-2-ène |
|
|
1,2-Dichloro-2-propène |
|
|
|
1,2-Dichloroéthylène |
Dichlorure dacétylène; sym-dichloroéthylène; dioforme |
|
|
Cis-1,2-dichloroéthylène |
Cis-dichloroéthylène |
|
|
Trans-1,2-dichloroéthylène |
Dichlorure de trans-acétylène; trans-dichloroéthylène |
|
|
1,3-Dichloropropène |
Chlorure dα-chloroallyle; chlorure de γ-chloroallyle; chlorure de 3-chloroallyle; chlorure de 3-chloropropényle; dichloropropène |
|
|
Cis-1,3-dichloropropène |
1,3-Dichloropropène; 1,3-dichloro-1-propène; cis-1,3-dichloropropylène |
|
|
Trans-1,3-dichloropropène |
1,3-Dichloropropène; 1,3-dichloro-1-propène; trans-1,3-dichloropropylène |
|
|
Hexachlorobutadiène |
1,3-Hexachlorobutadiène; 1,1,2,3,4,4-hexachloro-1,3-butadiène; 1,2,3,4,5,5-hexachloropentadiène |
|
|
Hexachlorocyclopentadiène |
Hexachloro-1,3-cyclopentadiène; perchlorocyclopentadiène |
|
|
Hexachloropropène |
1,1,2,3,3,3-Hexachloro-1-propène |
|
|
Tétrachloréthylène |
Bichlorure de carbone; dichlorure de carbone; perchloréthylène; tétrachloréthène; 1,1,2,2-tétrachloroéthylène |
|
|
Trichloréthylène |
Trichlorure dacétylène; 1,1-dichloro-2-chloroéthylène; trichloréthène; 1,1,2-trichloroéthylène; 1,2,2-trichloroéthylène |
|
|
2,3,4-Trichloro-1-butène |
2,3,4-Trichlorobut-1-ène |
|
|
Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
||||
Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Modes dexposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
|
Chlorure dallyle |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; reins; système nerveux central |
Peut affecter le foie; reins; système nerveux périphérique |
Inhalation |
Toux, mal de gorge, céphalées, étourdissements, crampes abdominales, sensation de brûlure, vomissements, respiration laborieuse, perte de conscience |
Voies respiratoires; peau; yeux; foie; reins |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et des muqueuses; dème pulmonaire; chez lanimal: lésions hépatiques et rénales |
Chlorure de vinyle |
Yeux; peau; système |
Foie; vaisseaux sanguins; tissu conjonctif |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, perte de conscience |
Foie; système nerveux central; sang; voies respiratoires; système lymphatique (cancer du foie) |
Faiblesse; douleurs abdominales; hémorragies gastro-intestinales; hépatomégalie; pâleur; cyanose des extrémités; sous forme de liquide: gelures |
Chlorure de vinylidène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau; foie; reins |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, perte de conscience |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; foie; reins; chez lanimal: tumeurs hépatiques et rénales |
Irritation des yeux, de la peau et de la gorge; étourdissements; céphalées; nausées; dyspnée; troubles hépatiques et rénaux; pneumopathie |
Hexachlorobutadiène |
Yeux; peau; voies respiratoires; reins; glandes surrénales |
Inhalation |
Etourdissements, atonie, céphalées, coma, tremblements |
Yeux; peau; voies respiratoires; reins; chez lanimal: tumeurs rénales |
Chez lanimal: irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; lésions rénales |
|
Tétrachloréthylène |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau; foie; reins |
Inhalation |
Incoordination, hilarité, étourdissements, somnolence, céphalées, nausées, faiblesse, perte de conscience |
Foie; reins; yeux; voies respiratoires; système nerveux central; peau; chez lanimal: tumeurs hépatiques |
Irritation des yeux, du nez et de la gorge; rougeur de la face et du cou; vertiges; étourdissements; incoordination; céphalées; somnolence; érythème; lésions hépatiques |
Trichloréthylène |
Yeux; peau; poumons; système nerveux central |
Peau; foie; reins |
Inhalation |
Etourdissements, somnolence, céphalées, faiblesse, perte de conscience |
Voies respiratoires; cur; foie; reins; système nerveux central; peau; yeux; chez lanimal: cancer du foie et du rein |
Irritation des yeux et de la peau; céphalées; vertiges; troubles visuels; fatigue; étourdissements; tremblements; somnolence; nausées; vomissements; dermatite; arythmie; paresthésie; lésions hépatiques |
Nom chimique et numéro CAS |
Risques physiques |
Risques chimiques |
Classification ONU/ risques subsidiaires |
Bromure dallyle |
3/ 6.1 |
||
Bromure de propargyle |
3 |
||
Bromure de vinyle |
2.1 |
||
2-Chloro-1,3-butadiène |
3/ 6.1 |
||
3-Chloro-2-méthyl-1-propène |
3 |
||
Chlorure dallyle |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Peut se polymériser sous leffet de la chaleur ou en présence de différents métaux, de chlorures métalliques ou dacide sulfurique avec risque dincendie et dexplosion. La combustion dégage des vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène). Réagit violemment sur les oxydants énergiques et des métaux comme laluminium, le magnésium et le zinc avec risque dincendie et dexplosion. Attaque les plastiques et le caoutchouc |
3/ 6.1 |
Chlorure de vinyle |
Gaz plus lourd que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Peut, dans certaines circonstances, former des peroxydes instables, initiateurs dune polymérisation explosive. Peut se polymériser facilement sous leffet de la chaleur, en présence dair ou de lumière, au contact dun catalyseur ou encore en présence doxydants énergiques et de métaux comme le cuivre et laluminium avec risque dincendie et dexplosion. Se décompose par combustion, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène, phosgène) |
2.1 |
Chlorure de vinylidène |
Gaz plus lourd que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Peut facilement former des peroxydes explosifs. Peut se polymériser facilement sous leffet de la chaleur, en présence doxygène, à la lumière solaire, ou encore en présence de cuivre et daluminium avec risque dincendie et dexplosion. Peut exploser par chauffage ou au contact de flammes. Se décompose par combustion, avec dégagement de fluorure dhydrogène. Réagit violemment avec les oxydants et le chlorure dhydrogène |
2.1 |
1,2-Dichloro-2-propène |
3 |
||
1,2-Dichloroéthylène |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de gaz et de vapeurs toxiques (chlorure dhydrogène, phosgène, monoxyde de carbone). Réagit sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
3 |
Cis-1,2-dichloroéthylène |
3 |
||
Trans-1,2-dichloroéthylène |
3 |
||
1,3-Dichloropropène |
3 |
||
Cis-1,3-dichloropropène |
3 |
||
Trans-1,3-dichloropropène |
3 |
||
Hexachlorobutadiène |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose par combustion, avec dégagement de gaz toxiques et irritants (phosgène) |
6.1 |
Tétrachloréthylène |
Vapeur plus lourde que lair |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène, phosgène, chlore). Se décompose lentement en présence dhumidité pour donner de lacide trichloracétique et de lacide chlorhydrique. Réagit avec des métaux comme laluminium, le lithium, le baryum, le béryllium |
6.1 |
Trichloréthylène |
Vapeur plus lourde que lair. Des charges électrostatiques peuvent se former par suite de mouvement, dagitation, etc. |
Se décompose au contact de surfaces chaudes ou de flammes, avec dégagement de vapeurs toxiques et corrosives (chlorure dhydrogène, phosgène, chlore). Se décompose au contact des alcalis forts, en dégageant du dichloracétylène, ce qui accroît le risque dincendie. Réagit violemment avec des métaux comme le lithium, le magnésium, laluminium, le titane, le baryum et le sodium. Se décompose lentement à la lumière en présence dhumidité pour donner de lacide chlorhydrique corrosif |
6.1 |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point débullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire (g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites dexplosibilité |
Point déclair (ºC) |
Température dauto-inflammation (º C) |
Bromure dallyle |
Liquide dincolore à jaune pâle |
69-71 |
119 |
120,98 |
Peu soluble |
1,40-1,43 |
4,17 |
4,3-7,3 |
2 cf |
295 |
|
Bromure de propargyle |
Liquide dincolore à ambré |
89 |
61 (congélation) |
118,96 |
Insoluble |
1,579 |
4,1 |
17,29 à 33 °C |
3,0-? |
10 cf |
324 |
Bromure de vinyle |
Gaz dans les conditions normales; liquide incolore sous pression |
16 |
139 à 138 |
106,95 |
Peu soluble |
1,493-1,517 |
3,7 |
119,03 |
9-15 |
<8* |
530 |
2-Chloro-1,3-butadiène |
Liquide incolore |
59 |
130 |
88,54 |
Peu soluble |
0,956-0,958 |
3,0 |
23,80 |
4,0-20 |
20 cf |
320 |
1-Chloro-2-méthyl-1-propène |
Liquide |
68 |
90,55 |
Peu soluble |
0,919 |
1 cf |
|||||
3-Chloro-2-méthyl-1-propène |
Liquide dincolore à jaune paille |
71-73 |
80 (congélation) |
90,55 |
Peu soluble |
0,916-0,965 |
3,12 |
13,53 |
3,2-8,1 |
13 cf |
540* |
Chlorure dallyle |
Liquide dincolore à brun jaunâtre ou rouge |
44-45 |
135 à 134 |
76,53 |
Peu soluble |
0,938 |
2,64 |
39,3 |
2,9-11,2 |
32 cf |
392-485* |
Chlorure de propargyle |
Liquide |
57-58 |
78 à 77 |
74,51 |
Insoluble |
1,030-1,031 |
16 |
||||
Chlorure de vinyle |
Gaz incolore ou liquide |
14 à 13 |
154 |
62,50 |
Peu soluble |
0,911-0,912 |
2,15 |
334-340 |
3,6-33* |
78 cf |
472 |
Chlorure de vinylidène |
Liquide incolore |
32 |
123 à 122 |
96,94 |
Peu soluble |
1,213 |
3,25 |
66,50 |
5,6-11,4* |
28* |
457-570* |
Dichloracétylène |
Liquide volatil |
32-33 (explosion) |
66 |
94,93 |
Insoluble |
1,261 |
|||||
1,4-Dichloro-2-butène |
Liquide incolore |
155-158 |
1-4 (congélation) |
125,00 |
Insoluble |
1,183-1,186 |
1,33 |
1,5-4,0 |
54 cf |
||
1,2-Dichloro-2-propène |
Liquide jaune paille |
94 |
110,97 |
Peu soluble |
1,204-1,211 |
3,8 |
7,05 |
2,6-7,8 |
15 cf |
||
1,2-Dichloroéthylène |
Liquide incolore |
48-60* |
81 à 80 |
96,94 |
Peu soluble |
1,274-1,282 |
3,34 |
24-53* |
9,7-12,8 |
2-4 cf |
460 |
Cis-1,2-dichloroéthylène |
Liquide incolore |
60 |
81 à 80 |
96,94 |
Peu soluble |
1,284 |
3,34 |
36,3 |
9,7-12,8 |
4 cf |
460 |
Trans-1,2-dichloroéthylène |
47-49 |
50 à 49 |
96,94 |
Peu soluble |
1,249-1,256 |
3,34 |
35,3 |
9,7-12,8 |
2 cf |
460 |
|
1,3-Dichloropropène |
Liquide dincolore à jaune paille |
108 |
<50 |
110,97 |
Peu soluble |
1,220 |
3,8 |
3,19 |
5,3-14,5 |
28 cf |
|
Cis-1,3-dichloropropène |
Liquide incolore |
104-108 |
110,97 |
Insoluble |
1,217-1,224 |
3,8 |
5,72 |
5,3-14,5 |
35* |
||
Trans-1,3-dichloropropène |
Liquide incolore |
112 |
110,97 |
Peu soluble |
1,217-1,224 |
2,47* |
5,3-14,5 |
21 cf |
|||
Hexachlorobutadiène |
Liquide limpide et incolore |
210-220 |
25 à 19 |
260,76 |
Insoluble |
1,554-1,682 |
8,99 |
27 Pa |
610 |
||
Hexachlorocyclopentadiène |
Liquide jaune-vert, dense et huileux |
234-239 |
11 à 9 |
272,77 |
Insoluble |
1,702-1,710 |
9,42 |
10 Pa |
|||
Hexachloropropène |
Liquide blanc |
209-210 |
73 |
248,75 |
Insoluble |
1,763 |
|||||
Tétrachloréthylène |
Liquide incolore |
121 |
22 à 19 |
165,83 |
Peu soluble |
1,623 |
5,83 |
1,86 |
|||
Trichloréthylène |
Liquide mobile et limpide, incolore ou bleu |
86-87 |
87 à 85 |
131,39 |
Peu soluble |
1,464-1,465 |
4,45 |
7,71 |
8-12,5* |
410-420 |
|
2,3,4-Trichloro-1-butène |
60 sous |
159,44 |
Insoluble |
1,343 |