Les époxydes sont constitués dun ou de plusieurs cycles oxirane. Un cycle oxirane est formé essentiellement dun atome doxygène lié à deux atomes de carbone. Ces derniers réagissent avec les groupements amino, hydroxyle et carboxyle ainsi quavec les acides minéraux pour donner des composés relativement stables.
Les époxydes sont largement utilisés dans lindustrie comme intermédiaires de synthèse pour la fabrication de solvants, de plastifiants, de colles, dadhésifs et de résines synthétiques. Ils sont couramment employés dans diverses industries comme revêtements protecteurs du métal et du bois. Les composés alpha-époxydiques, dont le groupement époxy (COC) est en position 1,2, sont les plus réactifs et interviennent principalement dans des applications industrielles. Sous leffet dagents de réticulation, les résines époxy conduisent à des matières thermodurcissables extrêmement versatiles, utilisées dans de multiples applications comme les revêtements de surface, les composants électroniques (produits denrobage), les stratifiés et pour assembler de multiples matériaux.
Les oxydes de butylène (1,2-époxybutane et 2,3-époxybutane) sont employés pour la production de butylèneglycols et de leurs dérivés, ainsi que pour la fabrication dagents tensioactifs. Lépichlorhydrine sert dintermédiaire de synthèse, dinsecticide, de fumigant et de solvant pour peintures, vernis, vernis à ongles et laques. Elle entre également dans la composition de matériaux de revêtement polymères utilisés dans les réseaux dalimentation en eau et dans les matières premières pour les résines dont on imprègne le papier pour lui conférer une bonne tenue à létat humide. Le 2,3-époxypropanol (glycidol) sert à stabiliser les huiles naturelles et les polymères vinyliques, et on lemploie également comme unisseur et comme émulsifiant.
Après avoir fait inhaler sur courte durée (4 heures) du 1,2,3,4-diépoxybutane par des rats, on a observé un larmoiement, une opacification de la cornée, une respiration laborieuse et une congestion pulmonaire. Lexpérimentation sur dautres espèces animales montre que le 1,2,3,4-diépoxybutane, à linstar de nombreux autres dérivés époxydiques, peut provoquer une irritation oculaire, des brûlures et des phlyctènes, ainsi quune irritation du système pulmonaire. Chez des sujets humains, une exposition «mineure» accidentelle a provoqué un dème palpébral, une irritation des voies aériennes supérieures, ainsi quune irritation oculaire douloureuse 6 heures après lexposition.
Lapplication sur la peau des formes D,L- et méso du 1,2,3,4-diépoxybutane provoque des tumeurs cutanées, notamment des carcinomes spinocellulaires chez la souris. Les isomères D et L administrés à des souris et à des rats respectivement par voie sous-cutanée et intrapéritonéale ont provoqué lapparition de sarcomes locaux.
Plusieurs dérivés époxydiques sont utilisés dans le domaine sanitaire et dans lindustrie alimentaire. Loxyde déthylène sert à stériliser les instruments chirurgicaux et divers équipements hospitaliers, les tissus, le papier, les draps et les instruments de toilettage. On lemploie également comme fumigant pour produits alimentaires et textiles ou comme propergol pour fusées, ainsi que pour accélérer la croissance des feuilles de tabac. Il joue également le rôle dintermédiaire dans la production de léthylèneglycol, de films et de fibres polyester en téréphtalate de polyéthylène et dautres composés organiques. Le guaïacol est utilisé comme anesthésique local, antioxydant, stimulant dexpectoration et intermédiaire pour la synthèse dautres expectorants. On lemploie aussi pour aromatiser les boissons non alcoolisées et les aliments. Le 1,2-époxypropane (oxyde propylénique), qui a été utilisé comme fumigant pour la stérilisation de produits alimentaires conditionnés ou dautres substances, sert dintermédiaire fortement réactif dans la production de polyéther-polyols qui, à leur tour, sont utilisés dans la fabrication des mousses de polyuréthane. Il intervient également dans la production du propylèneglycol et de ses dérivés.
Le dioxyde de vinylcyclohexène est employé comme diluant réactif pour dautres diépoxydes et pour les résines dérivées de lépichlorhydrine et du bisphénol A. On envisage de lutiliser comme monomère dans la préparation des polyglycols contenant des groupements époxy libres ou pour la polymérisation en résine tridimensionnelle.
Le furfural est utilisé pour certaines analyses durine, le raffinage au solvant du pétrole et la fabrication de vernis. On lemploie comme aromatisant de synthèse, comme solvant pour le fulmicoton, constituant des colles au caoutchouc et agent mouillant dans la fabrication des meules et des garnitures de frein. Lalcool furfurylique sert également daromatisant, de propergol liquide et de solvant pour colorants et résines. Il entre dans la composition des mastics et des colles résistants à la corrosion et sert aussi au traitement des noyaux de fonderie. Le tétrahydrofuranne est utilisé en histologie, synthèse chimique et dans la fabrication des articles pour le conditionnement, le transport et le stockage des produits alimentaires. Cest un solvant des huiles grasses et du caoutchouc non vulcanisé. Le 1,2,3,4-diépoxybutane a été employé pour éviter laltération des produits alimentaires, comme agent durcisseur des polymères et pour la réticulation des fibres textiles.
On utilise aujourdhui de nombreux dérivés époxydiques. Les plus courants sont décrits séparément ci-après. Toutefois, il existe certains risques qui sont communs à tous les membres du groupement. Généralement, la toxicité dune résine résulte dinteractions complexes entre les toxicités individuelles de ses différents constituants. Ces composés sont connus pour être des sensibilisateurs cutanés et ceux qui possèdent le plus fort pouvoir sensibilisant ont aussi la masse moléculaire la plus faible. Une faible masse moléculaire implique généralement une volatilité accrue. On a observé des dermites allergiques retardées ou immédiates et des dermites dirritation dues aux dérivés époxydiques. Les dermites apparaissent généralement dabord sur les mains et entre les doigts et vont de lérythème à léruption bulleuse marquée. Il existe encore dautres organes cibles, à savoir le système nerveux central (SNC), les poumons, les reins, lappareil reproducteur, le sang et les yeux. On est également fondé à penser que certains dérivés époxydiques sont mutagènes. Selon une étude, 39 dérivés sur les 51 expertisés ont donné une réponse positive dans le test dAmes sur salmonelles. Dautres époxydes provoquent des échanges entre chromatides surs dans des lymphocytes humains. Des études sur lanimal sont en cours pour étudier la relation entre lexposition aux époxydes et le cancer.
Il est à noter que certains agents réticulants, durcisseurs et autres additifs utilisés dans la fabrication de divers produits sont également toxiques. Cest notamment le cas de la 4,4-méthylènedianiline (MDA) qui est hépatotoxique et provoque des lésions de la rétine. Elle est en outre cancérogène pour lanimal. Lanhydride trimellitique (TMA) en est un autre exemple. Les deux composés sont traités dans une autre partie de ce chapitre.
Lépichlorhydrine provoquerait, selon certaines sources, une augmentation significative de la fréquence des cancers pulmonaires chez les travailleurs exposés. Ce composé est classé dans le groupe 2A (cest-à-dire comme probablement cancérogène pour lhumain par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)). Une étude épidémiologique au long cours effectuée sur des travailleurs exposés à lépichlorhydrine dans deux usines de la Shell Chemical Company aux Etats-Unis a montré une augmentation statistiquement significative (p < 0,05) des décès par cancer des voies respiratoires. A linstar des autres époxydes, lépichlorhydrine est irritante pour les yeux, la peau et les voies respiratoires des sujets exposés. Les données obtenues chez des sujets humains et chez lanimal montrent que lépichlorhydrine peut provoquer de graves lésions cutanées et une intoxication générale après contact prolongé avec la peau. Une exposition à 40 ppm dépichlorhydrine pendant une heure a causé une irritation des yeux et de la gorge qui a duré 48 heures et, à la concentration de 20 ppm, elle a provoqué une brûlure passagère des yeux et des fosses nasales. Chez lanimal, lépichlorhydrine entraîne également la stérilité, ainsi que des lésions hépatiques et rénales.
Linjection sous-cutanée dépichlorhydrine provoque lapparition de tumeurs chez la souris au niveau du point de linjection mais, chez le même animal, un badigeonnage de la peau par ce composé nen fait pas apparaître. Chez des rats à qui on a fait inhaler la substance, une augmentation statistiquement significative du nombre de cancers nasals a été constatée. Lépichlorhydrine est à lorigine de mutations (substitution de paires de base) chez certaines espèces microbiennes. On a également fait état dune augmentation des aberrations chromosomiques dans les leucocytes de travailleurs exposés à lépichlorhydrine. En 1996, la Conférence américaine des hygiénistes gouvernementaux du travail (American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH)) a fixé la valeur seuil (TLV) à 0,5 ppm et décidé de considérer ce composé comme un cancérogène A3 (cancérogène pour lanimal).
Le 1,2-époxybutane et ses isomères (oxydes de butylène) sont des composés moins volatils et moins toxiques que loxyde de propylène. Les principaux effets nocifs observés chez des sujets humains sont une irritation des yeux, des fosses nasales et de la peau. Toutefois, lexpérimentation animale a mis en évidence des problèmes respiratoires, des hémorragies pulmonaires, des néphroses et des lésions des fosses nasales, après exposition aiguë à des concentrations très élevées de 1,2-époxybutane. On ne constate pas deffet tératogène systématique chez lanimal. Le CIRC a conclu quil existe des preuves limitées de la cancérogénicité du 1,2-époxybutane chez lanimal de laboratoire.
Comparativement à loxyde déthylène, également utilisé pour la stérilisation de matériel médical, le 1,2-époxypropane (oxyde propylénique) se révèle nettement moins toxique pour lêtre humain. Lexposition à ce composé entraîne une irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires ainsi quune dépression du SNC avec ataxie, stupeur et coma (jusquà présent, ces derniers effets nont été véritablement constatés que chez lanimal). De plus, le 1,2-époxypropane se comporte comme un alkylant direct dans divers tissus, ce qui accroît la probabilité dune activité cancérogène. Plusieurs études effectuées sur des animaux plaident également fortement pour une action cancérogène de ce composé. Le principal effet nocif qui ait été démontré définitivement à ce jour chez lêtre humain est lapparition de brûlures et de phlyctènes sur la peau par suite dun contact prolongé avec le composé non volatilisé. Ce phénomène se produit même pour de faibles concentrations doxyde propylénique. On a également fait état de brûlures cornéennes.
Lirritation produite par le dioxyde de vinylcyclohexène pur après application sur la peau de lapins rappelle ldème et la rougeur que lon observe après une brûlure du premier degré. Lapplication cutanée de dioxyde de vinylcyclohexène à des souris provoque lapparition de cancers (carcinomes spinocellulaires ou sarcomes); ladministration intrapéritonéale à des rats a des effets analogues (sarcomes de la cavité péritonéale). Le composé se révèle mutagène pour Salmonella typhimurium TA 100; il entraîne également une augmentation significative des mutations dans des cellules de hamster chinois. Il doit être considéré comme potentiellement cancérogène et des moyens de prévention technique et sanitaire appropriés doivent être mis en place.
Dans le contexte industriel, le dioxyde de vinylcyclohexène se révèle irritant pour la peau avec apparition de dermatites. On a ainsi observé une vésiculation grave des deux pieds chez un travailleur qui portait des chaussures contaminées par ce composé. Il y a également un risque certain de lésions oculaires. On ne dispose pas détudes concernant les effets chroniques.
Lexpérimentation sur la souris et le rat montre que le 2,3-époxypropanol (glycidol) provoque une irritation oculaire et pulmonaire. La CL50 pour une exposition de 4 heures chez la souris est de 450 ppm, et de 580 ppm pour une exposition de 8 heures chez le rat. Toutefois, à la concentration de 400 ppm, des rats exposés 7 heures par jour pendant 50 jours nont pas présenté de signes dune toxicité générale. Après les quelques premières expositions, on a noté une légère irritation oculaire et une détresse respiratoire.
Loxyde déthylène est un composé très dangereux et très toxique. Il réagit de façon exothermique et peut exploser sous leffet de la chaleur ou au contact des hydroxydes de métaux alcalins ou de surfaces catalytiques fortement actives. Par conséquent, lorsquon lutilise à des fins industrielles, il est préférable de travailler sous contrôle rigoureux, en vase clos ou en automatique. A létat liquide, loxyde déthylène est relativement stable. Sous forme de vapeur, il est très inflammable et peut exploser en présence de chaleur ou de flamme, même à des concentrations ne dépassant pas 3%.
On dispose dune information abondante concernant les effets que ce composé pourrait avoir sur la santé humaine. Loxyde déthylène est un irritant respiratoire, cutané et oculaire. A forte concentration, il provoque également la dépression du SNC. Certains sujets ont expliqué quils avaient un goût étrange dans la bouche après avoir été exposés à ce composé. Les effets à retardement dune exposition aiguë et intense consistent en céphalées, nausées, vomissements, essoufflement, cyanose et dème pulmonaire. Dautres symptômes ont également été observés: somnolence, fatigue, faiblesse et incoordination. Une solution doxyde déthylène peut causer une brûlure cutanée caractéristique entre 1 à 5 heures après lexposition. Cette brûlure est caractérisée par des vésicules qui se transforment souvent en bulles coalescentes, accompagnées de desquamation. Les lésions cutanées guérissent souvent spontanément, en laissant subsister une hyperpigmentation au point de brûlure.
Lexposition chronique, ou faible à modérée, à de loxyde déthylène provoque des effets mutagènes. Loxyde déthylène se comporte également comme alkylant dans les systèmes biologiques: il se fixe sur le matériel génétique et sur dautres donneurs délectrons, comme lhémoglobine, et provoque des mutations et des lésions fonctionnelles. Des lésions chromosomiques sont également observées. Selon une étude réalisée sur des sujets humains exposés, la capacité de réparation de lADN endommagé est amoindrie en cas dexposition faible, mais prolongée, à loxyde déthylène. Certaines études ont établi un lien entre lexposition à loxyde déthylène et une augmentation du nombre absolu de lymphocytes chez des travailleurs exposés; cependant, des études récentes ne confirment pas lexistence dune telle corrélation.
Le pouvoir cancérogène de loxyde déthylène a été établi sur plusieurs modèles animaux. Le CIRC classe loxyde déthylène dans le groupe 1, cest-à-dire comme cancérogène pour lhumain. Des leucémies, des mésothéliomes péritonéaux et certaines tumeurs cérébrales ont été observés après inhalation prolongée doxyde déthylène par des rats et des singes. Selon certaines études, il y a un lien entre linhalation doxyde déthylène et les cancers pulmonaires ou les lymphomes observés chez des souris de laboratoire. LInstitut national de la sécurité et de la santé au travail (National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH)) et lAdministration de la sécurité et de la santé au travail (Occupational Safety and Health Administration (OSHA)), aux Etats-Unis, estiment que loxyde déthylène est cancérogène pour lêtre humain. Le premier de ces établissements a conduit une étude à grande échelle sur plus de 18 000 travailleurs exposés à de loxyde déthylène pendant une durée de 16 ans et constaté que les sujets exposés présentaient une fréquence de cancers du sang et des organes lymphoïdes supérieure à celle attendue. Des études ultérieures nont en revanche pas trouvé une fréquence accrue de ces cancers chez les travailleurs exposés. Lun des principaux problèmes posés par ces études, et qui pourrait expliquer leurs résultats contradictoires, est limpossibilité de quantifier avec précision le degré dexposition. Cest ainsi quune grande partie des résultats dont on dispose quant aux effets cancérogènes de loxyde déthylène chez les sujets humains ont été obtenus sur des agents hospitaliers employés à la stérilisation au moyen de ce composé. Les personnes ayant occupé ces emplois avant les années mille neuf cent soixante-dix ont probablement subi des expositions plus intenses à loxyde déthylène, compte tenu de létat de la technique et de linsuffisance des moyens de prévention à cette époque (les précautions à observer lors de lutilisation de loxyde déthylène dans les unités de soins sont décrites dans le chapitre no 97, «Les établissements et les services de santé», de lEncyclopédie.)
On a également attribué à loxyde déthylène des effets nocifs sur la reproduction chez lanimal comme chez lêtre humain. Les mutations létales dominantes qui se produisent dans les gamètes sont à lorigine dun taux de mortalité embryonnaire plus élevé dans la progéniture de souris et de rats mâles et femelles exposés à loxyde déthylène. Certaines études ont mis en évidence un lien entre lexposition à loxyde déthylène et laugmentation des avortements spontanés dans lespèce humaine.
Des effets neurologiques et neuropsychiatriques résultant de lexposition à loxyde déthylène ont été observés chez lanimal comme chez lêtre humain. Des rats, des lapins et des singes exposés à 357 ppm doxyde déthylène pendant 48 à 85 jours ont présenté une altération des fonctions motrice et sensorielle, ainsi quune atrophie musculaire et une faiblesse des membres postérieurs. Une étude a fait ressortir, chez des travailleurs exposés à loxyde déthylène, une diminution du sens vibratoire et du réflexe tendineux profond. Les données relatives aux effets neuropsychiatriques qui résulteraient dune exposition prolongée à de faibles concentrations doxyde déthylène ne sont pas probantes. Certaines études et un nombre toujours plus important de données anecdotiques incitent à penser que loxyde déthylène provoque un dysfonctionnement du SNC et une altération des fonctions cognitives par exemple, obnubilation de la pensée, troubles de la mémoire et temps de réaction ralenti dans certains types de tests.
Selon une étude réalisée sur des sujets travaillant en milieu hospitalier, il y aurait un lien entre lexposition et la cataracte.
Lexposition à loxyde déthylène comporte un risque supplémentaire, à savoir la possibilité de formation déthylène-chlorhydrine (2-chloroéthanol), qui peut prendre naissance en présence dhumidité et dions chlorure. Ce composé présente une forte toxicité générale, et lexposition à ses vapeurs a causé des décès.
Le tétrahydrofuranne (THF) forme des peroxydes explosifs sil est exposé à lair. Des explosions peuvent également se produire lorsque le composé est mis en contact avec des alliages lithium-aluminium. Ses vapeurs et ses peroxydes peuvent provoquer une irritation des muqueuses et de la peau, et le composé lui-même est un puissant narcotique.
Alors que les données relatives aux problèmes rencontrés dans lindustrie avec le THF sont limitées, il est intéressant de noter que des chercheurs ayant participé à létude des effets de ce composé sur lanimal se sont plaints de fortes céphalées occipitales et de fatigue après chaque expérience. Chez les animaux soumis à des doses létales de tétrahydrofuranne, la narcose se produit rapidement, accompagnée dhypotonie musculaire et dune disparition du réflexe cornéen et suivie dun coma et de la mort. Une seule dose toxique provoque des étourdissements, une irritation des muqueuses avec salivation et écoulement nasal abondants, des vomissements, une hypotension marquée et un relâchement musculaire, ces symptômes étant suivis dun sommeil prolongé. Généralement, les animaux se rétablissent après labsorption de ces doses et ne présentent pas danomalies biologiques. Après des expositions répétées, il y a irritation des muqueuses et, éventuellement, une atteinte rénale et hépatique. Les boissons alcoolisées renforcent leffet toxique.
La maîtrise des risques que comportent les composés époxydiques consiste essentiellement à réduire les possibilités dinhalation et de contact avec la peau. Si possible, il faut éviter la contamination à la source en encoffrant les opérations ou en installant une ventilation par aspiration localisée. Lorsque de telles mesures de prévention technique sont insuffisantes pour ramener les concentrations dans lair à un niveau acceptable, il peut être nécessaire davoir recours à des appareils de protection respiratoire pour empêcher lirritation pulmonaire et la sensibilisation des travailleurs exposés. La préférence va aux modèles qui comprennent un masque à gaz avec cartouches pour labsorption des vapeurs organiques et filtres à particules à haut rendement ou encore aux appareils de protection respiratoire avec alimentation en air. Toute la surface du corps doit être protégée du contact avec les composés par lutilisation de gants, tabliers, masques faciaux, lunettes et tout autre équipement et vêtement de protection qui pourraient être nécessaires. Les vêtements contaminés doivent être ôtés aussi rapidement que possible et les territoires cutanés qui ont été contaminés être lavés au savon et à leau.
Des douches de sécurité, des fontaines de lavage oculaire et des extincteurs doivent être disposés sur les lieux où lon utilise des quantités importantes dépoxydes. Les travailleurs doivent disposer dinstallations sanitaires comportant eau et savon pour se laver les mains.
Compte tenu du risque potentiel dincendie lié à ces composés, ni flammes ni autres sources dignition, comme les cigarettes, ne doivent être autorisées sur les lieux où ces composés sont stockés ou mis en uvre.
Les travailleurs contaminés doivent être éloignés du lieu de laccident et, sils ont été touchés aux yeux ou sur la peau, ceux-ci doivent être lavés à grande eau. Les vêtements contaminés doivent être promptement enlevés. Si lexposition a été grave, une hospitalisation et une période dobservation de 72 heures sont conseillées à la recherche dun dème pulmonaire retardé.
Pour ceux des composés époxydiques qui, comme loxyde déthylène, sont extrêmement volatils, il faut prendre des mesures de sécurité rigoureuses afin déviter incendies et explosions. Ces mesures doivent comporter lélimination des sources dignition, y compris lélectricité statique; la mise à disposition de produits dextinction: mousse, dioxyde de carbone ou produits chimiques secs (si lon utilise de leau pour combattre un incendie de grande ampleur, le tuyau doit être muni dune buse de brumisation); le recours à la vapeur ou à leau chaude pour chauffer loxyde déthylène pur ou en mélange; et le stockage dans un lieu éloigné de toute source de chaleur des oxydants énergiques, des acides forts, des bases fortes, des chlorures anhydres, du fer, de laluminium, de létain, de loxyde de fer et de loxyde daluminium.
En cas de déversement ou de fuite doxyde déthylène, il faut appliquer les mesures durgence appropriées et disposer déquipements de protection. En cas de déversement, la première mesure consiste à évacuer tout le personnel, sauf celui qui participe aux opérations de nettoyage. Toutes les sources dignition doivent être neutralisées ou éloignées et le local convenablement ventilé. De petites quantités de liquide répandu peuvent être absorbées avec des linges ou du papier; il faut les laisser sévaporer dans un lieu sûr, par exemple sous une hotte. Il ne faut pas laisser pénétrer loxyde déthylène dans un espace confiné tel quun égout, et aucun travailleur ne doit pénétrer dans un espace clos où de loxyde déthylène a été stocké sans sassurer au préalable que des concentrations toxiques ou explosives ne sont pas présentes. Dans la mesure du possible, loxyde déthylène doit être conservé et utilisé en vase clos ou dans des espaces munis dune ventilation par aspiration suffisante.
Les substances ayant des propriétés cancérogènes, comme loxyde déthylène ou le dioxyde de vinylcyclohexène, doivent être manipulées avec les plus grandes précautions pour éviter tout contact avec la peau et tout risque dinhalation pendant la fabrication ou lutilisation. Une bonne conception initiale des ateliers permet déviter les fuites et donc le contact avec les produits (légère dépression, travail en vase clos, etc.). Ces mesures de précaution sont décrites plus en détail dans un autre chapitre de lEncyclopédie.
Nom chimique |
Synonymes et numéro ONU |
Numéro CAS |
Formule développée |
Alcool furfurylique |
Furaneméthanol; alcool furylique |
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Allylglycidyléther |
Allyl-2,3-époxypropyléther; 1-(allyloxy)-2,3-époxypropane; 1,2-époxy-3-allyloxypropane; glycidylallyléther |
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Butylglycidyléther |
2,3-Epoxypropyl butyl éther; glycidylbutyléther |
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Crésylglycidyléther |
Glycidyléther de crésol; éther crésylglycidique; glycidylméthylphényléther |
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Dibenzo-p-dioxine |
Dibenzodioxine; dibenzo(1,4)dioxine; dibenzo(b,e)(1,4)dioxine; dioxyde de diphénylène |
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1,2,3,4-Diépoxybutane |
Diépoxyde de butadiène; diépoxyde de 1,3-butadiène; diépoxybutane; 2,4-diépoxybutane |
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Diglycidyléther |
Di(2,3-époxy)propyléther |
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1,1-Diméthyléthylglycidyléther |
Tert-butylglycidyléther; 1-tert-butoxy-2,3-époxy-propane; ((1,1-diméthyléthoxy)méthyl)oxiranne |
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Epichlorhydrine |
3-Chloro-1,2-époxypropane; 1-chloro-2,3-époxypropane; oxyde de (chlorométhyl)éthylène; oxyde de 3-chloro-1,2-propane |
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1,2-Epoxybutane |
Oxyde de 1-butène; oxyde de butylène; oxyde de 1,2-butylène; époxybutane |
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1,2-Epoxyéthylbenzène |
1,2-Epoxy-1-phényléthane; époxystyrène; 1-phényl-1,2-époxyéthane; oxyde de phényléthylène; phényloxiranne |
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1,2-Epoxypropane |
2,3-Epoxypropane; oxyde de méthyléthylène; oxyde propénique; oxyde propylénique |
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2,3-Epoxypropanol |
Alcool épihydrique; 2,3-époxy-1-propanol; alcool glycidylique; 3-hydroxy-1,2-époxypropane; glycidol |
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(2,3-Epoxypropyl)triméthylammonium, chlorure de |
Oxyde de glycidyltriméthylammonium; chlorure de triméthylglycidylammonium |
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Ethylène, oxyde d |
Oxyde de diméthylène; époxyéthane; 1,2-époxyéthane |
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2-Ethylhexylglycidyléther |
Glycidyl-2-éthylhexyléther |
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Furfural |
2-Furfural |
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Guaïacol |
Hydroxyanisole |
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Hydroquinone-diglycidyléther |
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Isopropylglycidyléther |
Glycidylisopropyléther; oxyde de 3-isopropyloxypropylène; ((1-méthyléthoxy)méthyl)oxiranne |
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Phénylglycidyléther |
1,2-Epoxy-3-phénoxypropane; 2,3-époxypropylphényléther; éther glycidique de phénol; 3-phénoxy-1,2-époxypropane; phényl 2,3-époxypropyléther |
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Résorcinol, diglycidyléther de |
m-Bis(glycidyloxy)benzène; 1,3-diglycidyloxybenzène; éther diglycidylique de résorcinol |
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Tétrahydrodiméthylfuranne |
Tétrahydrodiméthylfurane |
|
nd |
Tétrahydrofuranne |
Oxyde de butylène; oxyde de cyclotétraméthylène; oxyde de diéthylène; 1,4-époxybutane; oxyde de tétraméthylène; tétrahydrofurfurane |
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Vinylcyclohexène, dioxyde de |
1,2-Epoxy-4-(époxyéthyl)cyclohexane; 1-époxyéthyl-3,4-époxycyclohexane; diépoxyde de 4-vinyl-1,2-cyclohexène; dioxyde de 1-vinyl-3-cyclohexène; dioxyde de 4-vinyl-1-cyclohexène |
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Nom chimique et numéro CAS |
Fiches internationales de sécurité chimique (ICSC) |
NIOSH |
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Exposition de courte durée |
Exposition de longue durée |
Voies dexposition |
Symptômes |
Organes cibles et voies de pénétration |
Symptômes |
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Alcool furfurylique |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Peau |
Inhalation |
Toux, essoufflement, mal de gorge |
Voies respiratoires; yeux; peau; système nerveux central |
Irritation des yeux et des muqueuses; étourdissements; nausées; diarrhée; diurèse; dépression respiratoire et baisse de la température corporelle; vomissements; dermatite |
Allylglycidyléther |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Peau |
Yeux; voies respiratoires; peau; foie; reins |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et des muqueuses; dème pulmonaire; chez lanimal: lésions hépatiques et rénales |
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Butylglycidyléther |
Peau |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central; sang |
Irritation des yeux, de la peau et du nez; sensibilisation cutanée; narcose; effets hématopoïétiques possibles; dépression du système nerveux central |
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Diglycidyléther |
Yeux; peau; voies respiratoires; appareil reproducteur; chez lanimal: tumeurs cutanées |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; brûlures cutanées; chez lanimal: lésions hématopoïétiques, pulmonaires, hépatiques et rénales; effets sur la reproduction |
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Epichlorhydrine |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau; asthme; gènes; appareil reproducteur |
Inhalation |
Douleurs, sensation de brûlure, toux, respiration laborieuse, essoufflement, vomissements, céphalées, perte de conscience |
Voies respiratoires; peau; reins; yeux; foie; appareil reproducteur; chez lanimal: cancer des fosses nasales |
Irritation des yeux et de la peau avec fortes douleurs; nausées; vomissements; douleurs abdominales; détresse respiratoire; toux; cyanose; effets sur la reproduction |
1,2-Epoxybutane |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Inhalation |
Sensation de brûlure, confusion, céphalées, respiration laborieuse, nausées, perte de conscience; les symptômes peuvent être retardés |
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1,2-Epoxypropane |
Yeux; peau; voies respiratoires; chez lanimal: tumeurs des fosses nasales |
Irritation des yeux, de la peau et des voies respiratoires; phlyctènes; brûlures |
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2,3-Epoxypropanol |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau |
Inhalation |
Toux, irritation, étourdissements, narcose, respiration laborieuse |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; narcose |
Ethylène, oxyde d |
Yeux; sang; voies respiratoires; foie; système nerveux central; reins; peau; appareil reproducteur; cancer du péritoine; leucémie |
Irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge; sensation gustative particulière; céphalées; nausées; vomissements; diarrhée; dyspnée; cyanose; dème pulmonaire; somnolence; incoordination; anomalies électrocardiographiques; sous forme de liquide ou de vapeurs concentrées: brûlures oculaires et cutanées; sous forme de liquide: gelures; effets sur la reproduction; chez lanimal: convulsions; lésions hépatiques et rénales |
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Furfural |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons; système nerveux central |
Peau; foie; |
Inhalation |
Toux, céphalées, respiration laborieuse, essoufflement, mal de gorge |
Yeux; peau; voies respiratoires |
Irritation des yeux, de la peau et des voies aériennes supérieures; céphalées; dermatite |
Isopropylglycidyléther |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Yeux; peau; voies respiratoires; sang; appareil reproducteur |
Irritation des yeux, de la peau et des voies aériennes supérieures; sensibilisation cutanée; effets hématopoïétiques possibles; effets sur la reproduction |
|||
Phénylglycidyléther |
Yeux; peau, système nerveux central; système hématopoïétique; appareil reproducteur; chez lanimal: cancer des fosses nasales |
Irritation des yeux, de la peau et des voies aériennes supérieures; sensibilisation cutanée; narcose; effets hématopoïétiques possibles; effets sur la reproduction |
||||
Tétrahydrofuranne |
Yeux; peau; voies respiratoires; système nerveux central |
Peau; foie; reins |
Inhalation |
Etourdissements, céphalées, nausées, perte de conscience |
Voies respiratoires; peau; yeux; système nerveux central |
Irritation des yeux et des voies aériennes supérieures; nausées; étourdissements; céphalées; dépression du système nerveux central |
Vinylcyclohexène, dioxyde de |
Yeux; peau; voies respiratoires; poumons |
Inhalation |
Respiration laborieuse, mal de gorge |
Yeux; peau; voies respiratoires; sang; thymus; appareil reproducteur; chez lanimal: tumeurs cutanées |
Chez lanimal: irritation des yeux, de la peau et des voies aériennes supérieures; atrophie testiculaire; leucopénie; nécrose du thymus; sensibilisation cutanée; |
Nom chimique et numéro CAS |
Propriétés physiques |
Propriétés chimiques |
Classification ONU/ risques subsidiaires |
Alcool furfurylique |
Se polymérise facilement en présence dacides. Réagit violemment sur les oxydants énergiques ou les acides forts avec risque dincendie et dexplosion |
6.1 |
|
Allylglycidyléther |
3 |
||
Epichlorhydrine |
Peut se polymériser sous leffet de la chaleur ou en présence dacides forts, de bases ou de divers contaminants. La combustion dégage des vapeurs toxiques et corrosives. Se décompose lentement au contact de leau. Réagit violemment avec les oxydants énergiques. Réagit violemment sur laluminium, le zinc, les poudres métalliques, les alcools, les phénols, les amines (surtout laniline) et les acides organiques avec risque dincendie et dexplosion. Attaque lacier en présence deau |
6.1 |
|
1,2-Epoxybutane |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible. Vapeur se mélangeant facilement à lair; des mélanges explosifs se forment facilement. Des charges électrostatiques peuvent apparaître en cas découlement, dagitation, etc. |
Peut se polymériser au contact dacides, dalcalis, de chlorures détain, daluminium et de fer avec risque dincendie et dexplosion |
3 |
1,2-Epoxypropane |
3 |
||
2,3-Epoxypropanol |
Se décompose au contact des acides forts et des bases, de leau, de certains sels (chlorure daluminium, chlorure de fer) ou de métaux (cuivre, zinc), avec risque dincendie et dexplosion. Attaque les plastiques et le caoutchouc |
||
Ethylène, oxyde d |
6.1 / 2.1 |
||
Furfural |
Vapeur plus lourde |
Se polymérise facilement en présence dacides ou de bases avec risque dincendie et dexplosion. Réagit violemment avec les oxydants. Attaque de nombreux plastiques |
3 |
Tétrahydrofuranne |
Vapeur plus lourde que lair pouvant se propager au niveau du sol; inflammation à distance possible |
Peut former des peroxydes explosifs. La combustion dégage du monoxyde de carbone. Réagit violemment sur les oxydants énergiques avec risque dincendie et dexplosion |
3 |
Vinylcyclohexène, dioxyde de |
La combustion dégage des fumées âcres et des vapeurs irritantes. Réagit avec les composés à hydrogène actif (par exemple, alcools, amines) |
Nom chimique et numéro CAS |
Couleur/ aspect |
Point débullition (°C) |
Point de fusion (°C) |
Masse moléculaire (g/mol) |
Solubilité dans leau |
Densité (eau = 1) |
Densité de vapeur (air = 1) |
Tension de vapeur (kPa) |
Limites dexplosibilité |
Point déclair (°C) |
Température dauto-inflammation (°C) |
Alcool furfurylique |
Liquide dincolore à jaune; liquide limpide et mobile |
170-171 |
15* |
98,10 |
Miscible |
1,128-1,130 |
3,38 |
~60 Pa |
1,8-16,3 |
65 cf |
490-491 |
Allylglycidyléther |
Liquide incolore |
154 |
100 |
114,14 |
Soluble |
0,962-0,970 |
3,94 |
0,62-0,69 |
38* cf |
||
Butylglycidyléther |
Liquide incolore et limpide |
166-169 |
130,19 |
Peu soluble |
0,912-0,918 |
3,78 |
0,40 |
54 cf |
|||
Crésylglycidyléther |
Liquide incolore |
164,20 |
Insoluble |
1,08-1,14 |
0,20 |
74 cf |
|||||
Dibenzo-p-dioxine |
122-123 |
184,19 |
Insoluble |
~0 |
|||||||
1,2:3,4-Diépoxybutane |
138-142 |
2-4 |
86,09 |
Très soluble |
1,113 |
0,92 |
46* |
||||
Diglycidyléther |
Liquide incolore |
260 |
130,14 |
1,119 |
3,8-4,5 |
12 Pa |
64 cf |
||||
1,1-Diméthyléthylglycidyléther |
152 |
70 |
130,19 |
Peu soluble |
0,898-0,917 |
43* |
|||||
Epichlorhydrine |
Liquide incolore et mobile |
116-118 |
57* |
92,53 |
Peu soluble |
1,180-1,181 |
3,19 |
1,73 |
3,8-21,0 |
31-38 cf |
411-416 |
1,2-Epoxybutane |
Liquide incolore |
63 |
150 |
88,11 |
Soluble |
0,830 |
2,2-2,5 |
18,8-28,6 |
3,1-20 |
15 cf |
439 |
1,2-Epoxyéthylbenzène |
Liquide dincolore à jaune clair |
194-195 |
37 à 35 |
120,15 |
Insoluble |
1,052 |
4,30 |
40 Pa |
1,1-22 |
74 cf |
498 |
1,2-Epoxypropane |
Liquide éthéré, incolore |
34-35 |
112 |
58,08 |
Très soluble |
0,830-0,859 |
2,0 |
60,6 |
3,1-27,5 |
37 cf |
449 |
2,3-Epoxypropanol |
Liquide incolore, légèrement visqueux |
166-167 (décomposition) |
54 à 45* |
74,08 |
Miscible |
1,114 |
2,15-2,6 |
0,12 |
71 cf |
415-416 |
|
Ethylène, oxyde d |
Gaz incolore à température et pression normales; liquide au-dessous de 12 ºC |
10-11 |
112 |
44,05 |
Soluble |
0,822 |
1,49-1,52 |
146 |
3-100 |
57 cf |
429 |
Furfural |
Liquide ambré; incolore si fraîchement préparé; liquide huileux dincolore à brun rougeâtre |
162 |
37 à 36 |
96,09 |
Soluble |
1,156-1,159 |
3,31 |
0,14-0,23 |
2,1-19,3 |
60 cf |
316 |
Guaïacol |
Masse cristalline de blanc à légèrement jaune; prismes hexagonaux; cristaux ou liquide |
204-206 |
28-32 |
124,14 |
Peu soluble |
1,129 (cristallisé) 1,112 (liquide) |
4,27 |
13,5 Pa |
82 co |
||
Isopropylglycidyléther |
Liquide incolore et mobile |
131-137 |
116,16 |
Soluble |
0,92 |
4,15 |
1,25 |
32 cf |
|||
Phénylglycidyléther |
Liquide incolore |
243-2455 |
3,5* |
150,18 |
Peu soluble |
1,109-1,111 |
4,37-5,2 |
1,3 Pa |
115* cf |
||
Résorcinol, diglycidyléther de |
Liquide jaune paille |
172 sous 0,106 kPa |
35-43 |
222,24 |
Peu soluble |
1,218 |
7,7* |
177 co |
|||
Tétrahydrofuranne |
Liquide incolore et mobile |
65-66 |
109 à 108 |
72,11 |
Miscible |
0,887-0,889 |
2,49 |
19,28 |
1,5-12 |
14 cf |
212-321 |
Vinylcyclohexène, dioxyde de |
Liquide incolore |
227 |
<55 |
140,18 |
Très soluble |
1,096-1,099 |
4,86 |
13 Pa |
110 co |
393 |