Autrefois, les fabriques de meubles étaient généralement situées en Europe et en Amérique du Nord. Depuis la hausse des coûts salariaux dans les pays industriels, la production de meubles, qui nécessite une main-duvre importante, seffectue de plus en plus dans les pays dExtrême-Orient. Cette tendance se maintiendra probablement, à moins quun équipement plus automatisé ne soit mis au point.
La plupart des usines de meubles sont de petites entreprises. Aux Etats-Unis, par exemple, environ 86% des fabriques de meubles en bois comptent moins de 50 employés (Environmental Protection Agency (EPA), 1995); ce pourcentage est représentatif de la situation à léchelle internationale.
Aux Etats-Unis toujours, lindustrie du travail du bois fabrique des meubles et des articles dameublement pour la maison, le bureau, les magasins, les édifices publics et les restaurants. Cette industrie est répertoriée sous le code 25 de la classification type des industries du Bureau du recensement des Etats-Unis (US Bureau of the Census Standard Industrial Classification (SIC)), qui correspond au code 33 de la Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches dactivité économique (CITI). Ce code comprend les meubles de maison en bois tels que les lits, tables, chaises et bibliothèques; les meubles de télévision et de radio; les meubles de bureau en bois tels que les classeurs, chaises et bureaux; et les articles dameublement et cloisons comme les installations de bar, comptoirs, armoires et rayons.
Les chaînes dassemblage de meubles étant coûteuses, la plupart des fabricants offrent une gamme darticles limitée. Ils tendent à se spécialiser dans un produit, un groupe de produits ou un procédé de production (EPA, 1995).
Pour les besoins du présent article, nous examinerons les procédés de travail du bois en suivant les diverses étapes entre larrivage du bois débité de la scierie et lexpédition de larticle ou du produit fini. Les étapes antérieures de la transformation du bois sont décrites dans les chapitres no 68, «La foresterie», et no 71, «Lindustrie du bois».
Lindustrie du travail du bois produit des meubles et divers matériaux de construction, depuis les planchers en contreplaqué jusquaux bardeaux. Dans cet article, nous passerons en revue les principales étapes de la transformation du bois en divers produits, cest-à-dire le façonnage du bois naturel ou de panneaux manufacturés, lassemblage de pièces usinées et la finition de surface (peinture, teinture, laquage, placage, par exemple). La figure 86.1 est une énumération dans lordre logique des différentes étapes de la fabrication de meubles en bois, qui englobe la quasi-totalité de ces procédés.
Séchage. Certaines fabriques de meubles achètent du bois débité séché alors que dautres procèdent au séchage sur place, dans un séchoir ou dans un four. On utilise généralement des déchets de lusinage du bois comme combustible.
Façonnage. Lorsque le bois est séché, il est scié et usiné en fonction de la forme définitive recherchée pour telle ou telle pièce de meuble, comme un pied de table. Habituellement, la pièce de bois passe par une dégauchisseuse, une ébouteuse, une scie à refendre, une raboteuse de finition, une moulurière, un tour, une scie circulaire sur table, une scie à ruban, une défonceuse, une toupie, une perceuse et mortaiseuse, une scie à chantourner et, enfin, diverses ponceuses.
Le bois peut être sculpté ou travaillé à la main au moyen de différents outils, tels que ciseaux, râpes, limes, scies rigides et papier de verre.
Dans de nombreux cas, la façon dun meuble nécessite le cintrage de certaines pièces de bois. Celui-ci est effectué après le rabotage et requiert généralement lapplication simultanée dune certaine force mécanique et dun agent rendant le bois malléable, comme la vapeur deau, ainsi quune surpression atmosphérique. Après avoir été cintrée selon la forme souhaitée, la pièce est séchée pour lextraction de lhumidité excédentaire.
Assemblage. La finition des diverses pièces entrant dans la composition dun meuble peut être faite avant ou après leur assemblage. Les meubles composés de pièces de forme irrégulière sont généralement assemblés avant leur finition.
Lopération demande généralement lutilisation simultanée de colles (synthétiques ou naturelles) et dautres méthodes dassemblage, telles que le clouage et le placage. Les placages achetés sont découpés selon les dimensions et la forme désirées, puis ils sont collés sur des panneaux de particules commerciaux.
Après lassemblage, on examine la pièce pour sassurer que la surface est bien lisse avant de procéder à la finition.
Préfinition. Après un premier ponçage, on obtient une surface encore plus lisse en y appliquant de leau au moyen dun pulvérisateur ou dune éponge, ou en trempant la pièce dans leau afin de faire gonfler les fibres et de les faire «ressortir». Une fois la surface sèche, on applique une solution de colle ou de résine quon laisse sécher. Les fibres «ressorties» subissent un ponçage qui donne une surface bien lisse.
Si le bois contient de la résine naturelle, qui risque de gêner lapplication de certains revêtements, celle-ci peut être enlevée au moyen dun mélange dacétone et dammoniaque. Le bois est ensuite blanchi au jet deau, à léponge ou par trempage dans un agent de blanchiment tel que le peroxyde dhydrogène.
Finition de la surface. La finition de la surface peut consister en lapplication de revêtements de toute nature. Cette opération seffectue après lassemblage, ou avant, lorsquil sagit de fabrication à la chaîne. Parmi les divers types de revêtements utilisés, citons les mastics, les teintures, les enduits de vernissage, les enduits bouche-pores, les laques, les peintures et les vernis. Ils peuvent être appliqués par pulvérisation, à la brosse, au tampon, par trempage, au rouleau ou par aspersion.
Les revêtements peuvent être à base de solvant ou deau. Les peintures peuvent contenir des pigments très divers, selon la teinte désirée.
Le travail du bois comporte de nombreux risques pour la sécurité et la santé, cette industrie utilisant une plus forte proportion de matériels et de procédés très dangereux que la plupart des autres secteurs. Pour cette raison, la sécurité des opérations nécessite une prudence constante de la part des travailleurs, une grande vigilance des contremaîtres et un souci permanent de la prévention des accidents du travail de la part des employeurs.
Bien que dans de nombreux cas la machinerie et léquipement de travail du bois puissent être achetés sans les protecteurs et autres systèmes de sécurité nécessaires, il incombe à la direction de lentreprise de les munir de dispositifs protecteurs efficaces avant leur utilisation (voir également les articles intitulés «Les défonceuses» et «Les raboteuses».)
Machines de sciage. Les travailleurs doivent être au courant des mesures de précaution nécessaires pour lutilisation correcte des divers types de scies utilisés dans le travail du bois (voir figures 86.2 et 86.3), à savoir:
La scie circulaire sur table est également appelée scie polyvalente parce quelle permet daccomplir toute une série dopérations différentes. Cest pourquoi lopérateur devrait avoir un jeu de protecteurs à sa disposition, aucun dispositif protecteur ne convenant pour toutes les opérations (voir figure 86.3).
Machines de coupe. Les machines de coupe peuvent également être dangereuses en labsence de protecteurs efficaces et doivent toujours être utilisées avec précaution et vigilance. Les couteaux doivent être bien affûtés et correctement équilibrés sur leur arbre.
La défonceuse représentée à la figure 86.6 est munie dun protecteur à brosse. Dautres modèles de défonceuses sont dotés dun anneau de protection entourant loutil. Les dispositifs de protection ont pour but déviter le contact des mains avec loutil. Les défonceuses à commande numérique, parfois dotées de plusieurs outils, sont des engins à haut rendement. Sur ces machines, les mains de lopérateur sont plus éloignées de la zone de coupe. La quantité importante de poussières de bois quelles dégagent pose toutefois un autre type de problème (voir également larticle intitulé «Les défonceuses»).
Sur une dégauchisseuse, les protecteurs servent principalement à éviter le contact des mains avec les couteaux pivotants. Le protecteur, dune forme particulière, ne laisse à découvert que la partie travaillante des couteaux (voir figure 86.7). La partie des couteaux située au-delà du guide doit également être munie dun dispositif de protection.
La toupie peut être extrêmement dangereuse (voir figure 86.8). Si les couteaux ne sont plus retenus par les colliers supérieur et inférieur de larbre, ils peuvent être éjectés brutalement. Par ailleurs, la pièce de bois doit souvent être maintenue tout près des couteaux. En conséquence, on doit utiliser des accessoires et non les mains pour la maintenir en place. Pour ce faire, on peut notamment se servir de presseurs à peignes. Des protecteurs en forme danneau ou de soucoupe devraient être employés autant que possible. Un protecteur en forme de soucoupe consiste en un disque de plastique plat monté à lhorizontale sur larbre, au-dessus des couteaux de la toupie.
Le tour devrait être protégé par un capot parce que le bois risque, lors de lusinage, dêtre éjecté de la machine (voir figure 86.9). Il est bon que le capot soit couplé avec la mise en marche du moteur de façon que le tour ne puisse fonctionner que lorsque le capot est rabattu.
La scie à refendre doit être munie de crans antirecul empêchant le bois de reculer et de blesser lopérateur (voir figure 86.10). En outre, lopérateur devrait porter un tablier matelassé servant à amortir le choc en cas de recul.
Comme la lame dune scie radiale peut être basculée, il faut utiliser un protecteur qui ne risque par dentrer en contact avec la lame (voir figure 86.11).
Ponceuses. Après usinage, les pièces de bois sont poncées au moyen dune ponceuse à bande vibrante, à disque, à tambour ou à mouvement orbital. Il existe des points de pincement sur les ponceuses à bande (voir figure 86.12). Généralement, la protection peut consister en un capot servant aussi au système daspiration des poussières de bois.
Dispositif protecteur des machines. La figure 86.13 indique que plus la distance est faible entre le protecteur et le point de contact, plus louverture doit être réduite.
Quelques problèmes de sécurité liés aux machines. On doit veiller à ce que lutilisation de dispositifs de maintien ou de calage des pièces ne soit pas une source de risques supplémentaires.
Dans le cas de la plupart des machines de travail du bois, lopérateur (et son aide) doivent porter des lunettes protectrices.
En général, les travailleurs se dépoussièrent eux-mêmes avec un appareil à air comprimé. On leur recommandera de limiter la pression à moins de 2 bars et de ne pas orienter le jet dair vers les yeux ou vers une plaie à vif.
Les machines qui produisent de la poussière doivent être équipées dun système de dépoussiérage. Si le système daspiration nest pas assez puissant pour évacuer toute la poussière de bois, lopérateur peut avoir intérêt à porter un masque filtrant antipoussières. Les dernières conclusions du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) sont quil existe «des preuves probantes que la poussière de bois puisse être cancérogène pour lêtre humain»; on y affirme même que «la poussière de bois est cancérogène pour lêtre humain (Groupe 1)». Dautres études indiquent quelle peut irriter les muqueuses des yeux, du nez et de la gorge. Certaines essences de bois toxiques sont plus pathogènes que dautres et peuvent entraîner des réactions allergiques, voire des troubles pulmonaires ou un empoisonnement systémique (voir tableau 86.1).
Noms scientifiques |
Noms commerciaux |
Famille |
Type d’affection |
Abies alba Mill. (=A. pectinata DC.) |
Sapin blanc, sapin pectiné, sapin des Vosges |
Pinacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Acacia spp. |
Acacia, mimosa |
Mimosacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
A. harpophylla F. Muell. ex Benth. |
Brigalow |
||
A. melanoxylon R. Br. |
Acacias à bois noir, bois noir d’Australie |
||
A. seyal Delile |
Mimosa épineux, tamat |
||
A. shirleyi Maiden |
Lancewood |
||
Acer spp. |
Erable |
Acéracées |
Dermite |
A. platanoides L. |
Erable plane, érable de Norvège, faux sycomore |
||
Afrormosia elata Harms (=Pericopsis elata (Harms) Meeuwen) |
Afrormosia, asamela, kokrodua |
Papilionacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Afzelia spp. |
Afzélia, apa, doussié, lingué |
Césalpiniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
A. africana Sm. ex Pers. |
Lingué |
||
A. bijuga (Colebr.) A. Gray (=Intsia bijuga (Colebr.) Kuntze) |
Hintsy |
||
A. palembanica (Miq.) Baker (=Intsia palembanica Baker) |
Merbau |
||
Agonandra brasiliensis Miers ex Benth. & Hook. f. |
Pau-marfim, pau-marfim-da-mata |
Olacacées |
Dermite |
Ailanthus altissima (Mill.) Swingle (=Toxicodendron altissimum Mill.) |
Ailante, arbre des Dieux, arbre du ciel, faux vernis du Japon, vernis de Chine |
Simaroubacées |
Dermite |
Albizia spp. |
Albizia, arbre de soie |
Mimosacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
A. falcataria (L.) Fosberg (=Albizia falcata (L.) Backer) |
|||
A. ferruginea (Guill. & Perr.) Benth |
Iatiandza |
||
A. lebbeck (L.) Benth. (=Mimosa lebbeck L.) |
Acacia langue de femme, acacia lebbeck, bois noir, ébénier d’Orient |
||
A. toona F.M. Bailey |
Mackay cedar, red siris |
||
Alnus spp. |
Aulne |
Bétulacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
A. glutinosa (L.) Gaertn.(=Betula alnus var. glutinosa L. ) |
Aulne, aulne commun, aulne glutineux, aulne noir, vergne, verne noire |
||
Amyris spp. |
Amyris |
Rutacées |
Dermite, effets toxiques |
A. balsamifera L. (=A. toxifera Willd.) |
Baumier de Jamaïque, bois chandelle des Antilles, santal du Venezuela |
||
Anacardium spp. |
Anacardier |
Anacardiacées |
Dermite |
A. excelsum (Kunth) Skeels (=Rhinocarpus excelsa Kunth) |
Caracoli, espavé, mija |
||
A. occidentale L. |
Acajou à pommes, anacardier, noyer de cajou (ou d’acajou), pommier de cajou |
||
Andira spp. |
Angelin |
Papilionacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
A. araroba Aguiar (=Vataireopsis araroba (Aguiar) Ducke) |
Angelim-amargoso, angelim-araroba |
||
A. coriacea Pulle |
Angelin, Saint-Martin rouge |
||
A. inermis (Wright) DC. (=Geoffroea inermis Wright) |
Angelin, Saint-Martin rouge, arbre à chou, bois d’angelin, bois palmiste |
||
Aningeria spp. |
Aningeria, aniègre, aningré |
Sapotacées |
Conjonctivite-rhinite, asthme |
A. altissima (A. Chev.) Aubrév. & Pellegr. (=Pouteria altissima (A. Chev.) Baehni, =Hormogyne altissima A. Chev.) |
Aningeri, eson-baka, grogoli, sonsakiré |
||
A. robusta (A. Chev.) Aubrév. & Pellegr.(=Pouteria aningeri Baehni, =Malacantha robusta A. Chev.) |
Aningré, awami, sibi |
||
Antiaris spp. |
Ako, antiaris, bonkonko |
Moracées |
Effets toxiques |
A. africana Engl.(=Antiaris toxicaria var. africana (Engl.) C. C. Berg) |
Antiaris africain |
||
A. welwitschi Engl. (=Antiaris toxicaria var. welwitschii (Engl.) Corner) |
Kirundu, upas |
||
Apuleia spp. |
Garapa, grapia |
Césalpiniacées |
Dermite, effets toxiques |
A. ferrea Mart. |
Pau-ferro |
||
A. leiocarpa (Vog.-Zuber) J. F. Macbr. (=Leptolobium leiocarpum Vog.-Zuber) |
Garapa, muirajuba |
||
A. molaris Spruce ex Benth. (.) |
Garapa, garapeira |
||
Araucaria angustifolia (Bertol.) Kuntze (=Columbea angustifolia Bertol., =A. brasiliana A. Rich.) |
Araucaria du Brésil, arbre candélabre, pin de Paraná, pin du Brésil |
Araucariacées |
Effets toxiques |
Aspidosperma spp. |
Peroba |
Apocynacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
A. parvifolium A. DC. (=A. vargasii A. DC.) |
Guatambu, g.-branco, pequiá-da-restinga, pereiro-amarelo, peroba-mica, p.-de-Santa-Catarina, piquiá-marfim |
||
A. polyneuron Müll. Arg. (=A. peroba Allemão ex Saldanha) |
Peroba-rosa |
||
Astrocaryum spp. |
Palmiers |
Palmacées |
Dermite, effets toxiques |
Aucoumea klaineana Pierre |
Acajou d’Afrique, a. du Gabon, Gaboon, okoumé |
Burseracées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque |
Autranella congolensis (De Wild.) A. Chev. (=Mimusops congolensis De Wild.) |
Kungulu, mukulungu |
Sapotacées |
Dermite |
Bactris spp. |
Palmiers |
Palmacées |
Dermite, effets toxiques |
Balfourodendron riedelianum (Engl.) Engl. (=Esenbeckia riedeliana Engl.) |
Guatambu, guatambu-branco, pau-marfim |
Rutacées |
Dermite |
Batesia floribunda Benth. |
Acapurana-da-terra-firme |
Césalpiniacées |
Effets toxiques |
Berberis vulgaris L. |
Berbéride, berbéris commune, vinette, épine-vinette commune |
Berbéridacées |
Effets toxiques |
Betula spp. |
Bouleau |
Bétulacées |
Dermite |
B. pendula Roth. |
Bouleau blanc, bouleau commun, bouleau d’Europe |
||
Blepharocarya involucrigera F. Muell. |
Rosebutternut |
Anacardiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Bombax spp. |
Bombax |
Bombacées |
Dermite |
B. brevicuspe Sprague |
Kondroti, alone |
||
B. chevalieri Pellegr. |
Alone, mbol, ogoumalanga |
||
Bowdichia spp. |
Cur-dehors, sucupira |
Papilionacées |
Dermite |
B. guianensis (Tul.) Ducke (=Diplotropis guianensis (Tul.) Benth., =Dibrachion guianense Tul., =Diplotropis purpurea (Rich.) Amsh., =Tachigalia purpurea Rich.) |
Cur-dehors, Sucupira, sucupira-da-terra-firme |
||
B. nitida Spruce ex Benth. |
Sucupira |
||
Brachylaena huillensis O. Hoffm. (=B. hutchinsii Hutch.) |
Muhuhu, silver oak |
Composées |
Dermite |
Breonia spp. |
Molompangady |
Rubiacées |
Dermite |
Brosimum spp. |
Arbre à la vache, piratinera, piratinier |
Moracées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
B. guianense (Aubl.) Huber (=Piratinera guianensis Aubl.) |
Amourette, bois d’amourette, bois de lettres moucheté, bois lettre gris, bois peau de léopard, muirapinima-verdadeira, vaquinha |
||
B. rubescens Taub. (=Parinarium guyanense (Aubl.) Lemée) |
Conduru, pau-cetim-vermelho, pau-vermelho |
Moracées |
|
Brya spp. |
Ebène brune, ébène verte, ébène jamaïcaine, jacarano à feuilles de mimosa |
Papilionacées |
Dermite |
B. ebenus (L.) DC. (=Aspalanthus ebenus L., =Amerimnon ebenus Sw., =Brya buxifolia Urb.) |
Cocus, granadillo |
||
Buxus spp. |
Buis |
Buxacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
B. macowani Oliv. |
Buis du Cap |
||
B. sempervirens L. |
Buis, buis commun, buis toujours vert |
||
Caesalpinia echinata Lam. (=Guilandina echinata (Lam.) Spreng.) |
Bois de Brésil, braisil, brésillet, pau-brasil, bois de Pernambouc |
Césalpiniacées |
Dermite, effets toxiques |
Callitris columellaris F. Muell. |
Callitris australien, cyprès bleu |
Cupressacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Calophyllum spp. |
Calophylle |
Guttifères |
Dermite, effets toxiques |
C. brasiliense Cambess. |
Guanandi-amarelo, santa maria, jacareúba, landi |
||
Campsiandra laurifolia Benth. |
Acapurana-da-várzea |
Césalpiniacées |
Effets toxiques |
Carpinus betulus L. |
Charme, charme commun, charme d’Europe, charmille |
Bétulacées |
Dermite |
Cassia siamea Lam. |
Bombay black wood, Kassod tree, Siamea senna |
Césalpiniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Castanea spp. |
Châtaignier |
Fagacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
C. dentata Borkh. |
Châtaignier d’Amérique |
||
C. pumila Mill. |
Châtaignier nain, châtaignier de Virginie |
||
C. sativa Mill. |
Châtaignier, châtaignier commun |
||
Castanospermum australe A. Cunn. & C. Fraser ex Hook. |
Châtaignier d’Australie |
Papilionacées |
Dermite |
Cedrela spp. (Toona spp.) |
Cédrèle, cèdre bâtard |
Méliacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Cedrus spp. |
Cèdre |
Pinacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
C. deodara (D. Don) G. Don (Pinus deodara D. Don) |
Cèdre déodar, cèdre de l’Himalaya, déodar |
||
C. libani A. Rich. |
Cèdre du Liban, cèdre de Salomon |
||
Celtis spp. |
Falabréguier, micocoulier |
Ulmacées |
Dermite |
C. brieyi De Wild. (=C. tessmannii Rendle) |
Diania |
||
C. cinnamomea Lindl. ex Planch. (=C. timorensis Span.) |
Gurenda |
||
Chlorophora spp. |
Iroko |
Moracées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque |
C. excelsa (Welw.) Benth. & Hook. f. (=Milicia excelsa (Welw.) Berg, =Morus excelsa Welw.) |
Iroko, kambala, mufula, mulundu |
||
C. regia A. Chev. (=Milicia regia (A. Chev.) Berg) |
Iroko |
||
C. tinctoria (L.) Gaudich. ex Benth. & Hook. f. (=Maclura tinctoria (L.) D. Don ex Steud., =Morus inctoria L.) |
Amora, amoreira, dinde, fustet, fustic, mora amarillo |
||
Chloroxylon swietenia DC. (=Swietenia chloroxylon Roxb.) |
Burutha, citron de Ceylan, mutirai, satin wood |
Rutacées |
Dermite, effets toxiques |
Chrysophyllum spp. |
Chrysophyllum |
Sapotacées |
Dermite |
Cinnamomum camphora (L.) Nees & Eberm. (=Camphora officinarum Nees ex Wall., =Laurus camphora L.) |
Arbre à camphre, camphrier, camphrier officinal, laurier du Japon |
Lauracées |
Effets toxiques |
Cryptocarya pleurosperma White & Francis (C. glabella Domin) |
Cannolier, poison walnut |
Lauracées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Dacrycarpus dacrydioides (A. Rich.) de Laubenf. (Podocarpus dacrydioides A. Rich.) |
Podocarpe de Nouvelle-Zélande |
Podocarpacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Dacrydium cupressinum Sol. ex Lamb. |
Pin rimu, rimu de Nouvelle-Zélande, pin rouge des Anglais |
Podocarpacées |
Conjonctivite-rhinite, asthme |
Dactylocladus stenostachys Oliv. |
Jongkong, tabak |
Cryptéroniacées |
Effets toxiques |
Dalbergia spp. |
Bois de rose, dalbergia, palissandre |
Papilionacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
D. brownei Urb. (=D. amerimnun Benth.) |
|||
D. granadillo Pittier |
Palissandre cocobolo, granadillo |
||
D. latifolia Roxb. |
Palissandre d’Asie, palissandre des Indes |
||
D. melanoxylon Guill. & Perr. |
Bois d’ébène, bois noir d’Afrique, ébénier jaune, grenadille d’Afrique, palissandre du Sénégal |
||
D. nigra Allem. ex Benth. |
Jacaranda du Brésil, palissandre de Rio, palissandre du Brésil |
||
D. oliveri Gamble ex Prain |
Palissandre d’Asie |
||
D. retusa Hemsl. (D. hypoleuca Pittier) |
Cocobola, palissandre cocobolo, ñambar |
||
D. sissoo Roxb. ex DC. |
Arbre de Shisham, palissandre d’Asie, palissandre Sisso, Sisso |
||
D. stevensonii Standl. |
Palissandre du Honduras |
||
Dialium dinklagei Harms |
Eyoum, nsout-eyoum, sené |
Césalpiniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Diospyros spp. |
Ebène, ébénier, plaqueminier |
Ebénacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
D. celebica Bakh. |
Coromandel, ébénier de Macassar, ébénier veiné d’Asie |
||
D. crassiflora Hiern |
Ebène noir d’Afrique, ébénier d’Afrique |
||
D. ebenum J. König |
Ebène noir des Indes, ébénier de Ceylan, ébénier noir d’Asie, ébénier noir des Indes, ébénier vrai |
||
Dipterocarpus spp. |
Dau, diptérocarpe, gurjum, keruing, yang |
Diptéro-carpacées |
Dermite |
D. alatus Roxb. |
|||
Distemonanthus benthamianus Baill. |
Movingui, ayan |
Césalpiniacées |
Dermite |
Dysoxylum spp. |
Méliacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
|
D. fraseranum Benth. |
Rosewood |
||
D. muelleri Benth. |
Red bean |
||
Plathymenia reticulata Benth. |
Vinhático, vinhático-testa-de-boi |
Mimosacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Entandrophragma spp. |
Kosipo, sapelli, sipo, tiama |
Méliacées |
Dermite, alvéolite allergique extrinsèque |
E. angolense (Welw.) C. DC. (=Swietenia angolense Welw.) |
Gedu-nohor, tiama |
||
E. candollei Harms. |
Kosipo |
||
E. cylindricum (Sprague) Sprague (=Pseudocedrela cylindrica Sprague) |
Aboudikro, sapele, sapelli |
||
E. utile (Dawe & Sprague) Sprague (=Pseudocedrela utilis Dawe & Sprague) |
Assie, sipo, utile |
||
Erythrophleum spp. |
Césalpiniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
|
E. ivorense A. Chev. |
Elon, tali |
||
E. suaveolens (Guill. & Perr. ) Brenan (=Fillaea suaveolens Guill. & Perr., =E. guineense G. Don) |
Arbre d’épreuve, arbre rouge, judiciale |
||
Esenbeckia leiocarpa Engl. |
Guarantá, pau-marfim |
Rutacées |
Dermite |
Eucalyptus spp. |
Eucalyptus, gommier |
Myrtacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
E. delegatensis R.T. Baker |
Alpine ash, frêne alpin |
||
E. hemiphloia F. Muell. ex Benth. (=E. moluccana Roxb.) |
Grey box |
||
E. leucoxylon F. Muell. |
White ironbark, yellow gum |
||
E. maculata Hook. |
Eucalyptus tacheté, eucalyptus moucheté, spotted gum |
||
E. marginata Donn ex Sm. |
Jarrah |
||
E. microtheca F. Muell. |
Coolibah |
||
E. obliqua L’Hér. |
Eucalyptus géant, messmate stringybark |
||
E. regnans F. Muell. |
Eucalyptus élancé, mountain ash |
||
E. saligna Sm. |
Sydney blue gum |
||
Euxylophora paraensis Huber |
Buis du Brésil, pau-amarelo |
Rutacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Excoecaria spp. |
Euphorbiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
|
E. africana (Sond.) Muell. Arg. (Spirostachys africana Sond.) |
Tambotie |
||
E. agallocha L. |
Arbre aveuglant, geor |
||
Fagara spp |
Rutacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
|
F. flava Krug & Urb. (Zanthoxylum flavum Vahl) |
Espenille |
||
F. heitzii Aubrév. & Pellegr. (=Zanthoxylum heitzii (Aubrév. & Pellegr.) Waterman) |
Olon, olon tendre |
||
F. macrophylla (Oliv.) Engl. (=Zanthoxylum macrophyllum Oliv., =Z. gilletii (De Wild.) Waterman) |
Bahé, olon dur, olonvogo |
||
Fagus spp. (Nothofagus spp.) |
Hêtre (hêtre austral) |
Fagacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
F. sylvatica L. |
Fau, fayard, fouteau, hêtre commun |
||
Fitzroya cupressoides (Molina) I. M. Johnst. (=Pinus cupressoides Molina, =F. patagonica Hook. f.) |
Alerce de Patagonie, Cyprès de Patagonie, Fitzroya du Chili |
Cupressacées |
Dermite |
Flindersia |
Rutacées |
Dermite |
|
F. australis R. Br. |
Crows ash, teak |
||
F. brayleyana F. Muell. |
Erable du Queensland, Maple silkwood |
||
F. pimenteliana F. Muell. |
Rose silkwood |
||
Fraxinus spp. |
Frêne |
Oleacées |
Dermite |
F. excelsior L. |
Frêne, frêne commun |
||
Gluta spp. |
Rengas |
Anacardiacées |
Dermite, effets toxiques |
G. curtsii (Oliv.) Ding Hou (=Melanorrhoea curtisii Oliv.) |
Rengas marah keluang |
||
G. laccifera (Pierre) Ding Hou (=M. laccifera Pierre) |
Son huyet, son tiên |
||
G. renghas L. |
Rengas |
||
G. wallichii (Hook. f.) Ding Hou (=M. wallichii Hook. f.) |
Rengas ayer, rengas burung |
||
Gonioma kamassi E. Mey. |
Gala-gala, Kamassi, kamassie |
Apocynacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Gonystylus bancanus (Miq.) Kurz (=Aquilaria bancana Miq., =Gonystylus miquelianus Teijsm. & Binn.) |
Asáua, panakuráring, pandit, RAMIN |
Gonystylacées (Thyme-laeaceae) |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque |
Gossweilerodendron balsamiferum (Vermoesen) Harms (=Pterygopodium balsamiferum Vermoesen) |
Agba ntola tola branca, TOLA |
Césalpiniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Grevillea robusta A. Cunn. ex R. Br. |
Fougère en arbre, grevillea, grevillea robuste |
Protéacées |
Dermite |
Guajacum officinale L. |
Bois de gaïac, bois de vie, bois-saint, gaïac officinal, gayac, gayat |
Zygophyllacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Guarea spp. |
Bossé, guarea |
Méliacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
G. cedrata (A. Chev.) Pellegr. (=Trichilia cedrata A. Chev.) |
Acajou bossé, bossé, bossé clair, obobo |
||
G. laurentii De Wild. |
Bossé foncé |
||
G. thompsonii Sprague & Hutch. |
Diambi |
||
Halfordia spp. |
Rutacées |
Dermite, alvéolite allergique extrinsèque |
|
H. papuana Lauterb. |
|||
H. scleroxyla F. Muell. |
Jita |
||
Hernandia spp. |
Hernandiacées |
Dermite |
|
H. guianensis Aubl. |
Mango taparite, ventosa |
||
H. sonora L. (=H. peltata Meisn.) |
Hasunoha-giri, sea hearse |
||
Hippomane mancinella L. |
Mancenillier, arbre à poison, arbre de mort |
Euphorbiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Jacaranda spp. |
Jacaranda |
Bignoniacées |
Dermite |
J. brasiliana (Lam.) Pers. (Bignonia brasiliana Lam.) |
Barbatimão, caroba |
||
J. caerulea (L.) Griseb. (=Bignonia caerulea L.) |
Abey macho, flamboyán azul |
||
Juglans spp. |
Noyer |
Juglandacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
J. nigra L. |
Noyer noir, noyer noir d’Amérique |
||
J. regia L. |
Noyer, noyer commun, noyer royal |
||
Juniperus spp. |
Genévrier |
Cupressacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
J. phoenicea L. |
Genévrier de Phénicie, genévrier rouge |
||
J. sabina L. |
Genévrier sabine, genévrier fétide, sabine |
||
J. virginiana L. |
Cèdre rouge, genévrier de Virginie |
||
Khaya spp. |
Acajou, Khaya |
Méliacées |
Dermite, alvéolite allergique extrinsèque |
K. anthotheca (Welw.) C. DC. (=Garretia anthoteca Welw.) |
Acajou blanc |
||
K. ivorensis A. Chev. |
Acajou d’Afrique |
||
K. senegalensis (Desr.) A. Juss. (=Swietenia senegalensis Desr.) |
Acajou du Sénégal, Caïlcédrat |
||
Laburnum anagyroides Medik. (=Cytisus laburnum L., =Laburnum vulgare J. Presl) |
Abour, cytise aubour, faux-ébénier |
Papilionacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Larix decidua Mill. (=L. europea DC.) |
Mélèze, mélèze commun, mélèze d’Europe |
Pinacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Liquidambar styraciflua L. |
Copalme américain, liquidambar d’Amérique, noyer satiné, styrax américain |
Hamamé-lidacées |
Dermite |
Liriodendron tulipifera L. |
Arbre aux tulipes, tulipier de Virginie |
Magnoliacées |
Dermite |
Lovoa trichilioides Harms. (L. klaineana Pierre ex Sprague) |
Dibétou |
Méliacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Lucuma procera Mart. (=Pouteria procera (Mart.) T.D. Penn.) |
Abiorana-maçaranduba, maçaranduba-verdadeira |
Sapotacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Maba ebenus Wight (=M. buxifolia (Rottb.) Pers., =Pisonia buxifolia Rottb.) |
Kuroki, philippine ebony persimmon |
Ebénacées |
Dermite |
Machaerium spp. |
Papilionacées |
Dermite |
|
M. pedicellatum Vogel |
Jacarandatã |
||
M. scleroxylon Tul. |
Jacarandá-violeta, pau-ferro, pau-violeta |
||
M. violaceum Vogel |
Jacarandatã, jacarandá-violeta, pau-santo |
||
Madhuca spp. |
Sapotacées |
Dermite |
|
Madhuca longifolia (L) T. Macbr. (=Bassia longifolia L., =Bassia latifolia Roxb., =Illipe latifolia (Roxb.) F. Muell., =Madhuca latifolia (Roxb.) T. Macbr.) |
Butter tree, illipe, ippi, moha, mowra butter tree, South Indian mahua |
||
Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev. (=Achantia altissima A. Chev.) |
Aprono, bété, mansiona, mansonia |
Sterculiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Melanoxylon brauna Schott |
Arvore-da-chuva, braúna, braúna-preta, graúna |
Césalpiniacées |
Dermite |
Microberlinia spp. |
Zebrano, zingana |
Césalpiniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
M. bisulcata A. Chev. |
|||
M. brazzavillensis A. Chev. |
|||
Millettia spp. |
Wengé |
Papilionacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
M. laurentii De Wild. |
Bois de fer, wengé |
||
M. stuhlmannii Taub. |
Panga-panga |
||
Mimusops spp. |
Sapotacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque, effets toxiques |
|
M. congolensis De Wild. (=Autranella congolensis (De Wild.) A. Chev.) |
Mukulungu, kungulu |
||
M. djave Engl. (=Baillonella djave (Engl.) Dubard, =B. toxisperma Pierre) |
Acajou kouba, dimpampi, moabi, njali |
||
M. heckelii (Pierre ex A. Chev.) Hutch. & Dalziel (=Tieghemella heckelii Pierre ex A. Chev., =Dumoria eckelii A. Chev.) |
Baku, makoré |
||
Mitragyna spp. |
Abura, bahia |
Rubiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
M. ciliata Aubrév. & Pellegr. (=Hallea ciliata (Aubrév. & Pellegr.) Leroy, =Hallea ledermannii (K. Krause) Verdc., =Adina ledermannii K. Krause) |
|||
M. stipulosa (DC.) Kuntze (=Nauclea stipulosa DC., =Hallea stipulosa (DC.) Leroy) |
|||
Nauclea diderrichii (De Wild. & T. Durand) Merr. (=Sarcocephalus diderrichii De Wild. & T. Durand, =Nauclea trillesii (Pierre ex A. Chev.) Merr., =Sarcocephalus trillesii Pierre ex A. Chev.) |
Bilinga |
Rubiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Nesogordonia papaverifera (A. Chev.) Capuron (=Cistanthera papaverifera A. Chev.) |
Aborbora, kotibé, mutsanga, ovové, tsania |
Sterculiacées |
Effets toxiques |
Ocotea spp. |
Ocotéa |
Lauracées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
O. bullata (Burch.) Baill. |
Bois puant, bois caca, bois de merde, sumNukani |
||
O. porosa (Nees) Barroso (=Phoebe porosa (Nees) Mez) |
Imbuia |
||
O. rodiei (R. H. Schomb.) Mez (=Nectandra rodiei R.H. Schomb., =Chlorocardium rodiei (R.H. Schomb.) Rohwer, H. G. Richt. & van der Werff) |
Bois de cur vert, greenheart, greenheart de Demerara, itaúba-branca |
||
O. rubra Mez |
Grignon franc de Guyane, louro-vermelho |
||
O. usambarensis Engl. |
East African camphorwood, kikenzi, litcheche, musoni |
||
Paratecoma peroba (Record) Kuhlm. (=Tecoma peroba Record) |
Ipê peroba, peroba-de-Campos, péroléa de Rio de Janeiro |
Bignoniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Peltogyne venosa (Vahl) Benth. (=Hymenaea venosa Vahl, =P. densiflora Spruce ex Benth.) |
Acajou de Cayenne, amarante, bois violet, nazareno, pau-roxo |
Césalpiniacées |
Effets toxiques |
Phyllanthus ferdinandi Müll. Arg. (=Glochidion fernandi (Müll. Arg.) Bailey) |
Buttonwood, cheese tree |
Euphorbiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Picea spp. |
Epicéa, épinette |
Pinacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque |
P. abies (L.) H. Karst. (=Pinus abies L., =P. excelsa Link) |
Epicéa, épicea commun, faux sapin, pesse, sapin rouge |
||
P. mariana (Mill.) Britton, Stern & Poggenb. (=Abies ariana Mill.) |
Epicéa noir, épinette noire |
||
P. polita (Sieber & Zucc.) Carr. (=Abies polita Sieber & Zucc.) |
Epicéa à queue de tigre |
||
Pinus spp. |
Pin |
Pinacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
P. radiata D. Don (=Pinus insignis Douglas ex Loudon) |
Pin de Monterey, pin radiata, pin remarquable |
||
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan (=Piptadenia africana Hook f.) |
Dabema |
Mimosacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Platanus spp. |
Platane |
Platanacées |
Dermite |
P. pinnata J. R. Forst. & G. Forst. |
Fiji longan, ndawa, ndawa moli, ndawa sere, tawa |
Sapindacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Populus spp. |
Peuplier |
Salicacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Prosopis juliflora (Sw.) DC. (=Mimosa juliflora Sw.) |
Algaroba, algarobo, prosope |
Mimosacées |
Dermite |
Prunus spp. |
Cerisier, prunier |
Rosacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
P. serotina Ehrh. |
Cerisier d’automne, cerisier noir, cerisier tardif |
||
Pseudomorus brunoniana (Endl.) Bureau (=Morus brunoniana Endl., Streblus brunonianus (Endl.) F. Muell.) |
Prickly fig, whale bone tree, white handlewood |
Moracées |
Dermite, effets toxiques |
Pseudotsuga menziesii (Mirb.) Franco (=Abies menziesii Mirb., =Pseudotsuga douglasii (Lindl.) Carr., =Pinus douglasii Lindl.) |
Douglas, douglas vert, pin d’Oregon, sapin de Douglas |
Pinacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Pterocarpus spp. |
Ptérocarpe |
Papilionacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
P. angolensis DC. |
Mukwa, muninga, padouk, teck du Transvaal, teck sauvage |
||
P. indicus Willd. |
Amboine, padouk, santal rouge des Indes |
||
P. santalinus L. f. |
Barwood, red sandalwood, red sanders tree, rubywood |
||
Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. (=Myristica angolensis Welw., =P. kombo (Baill.) Warb., =Myristica kombo Baill.) |
Akomu, ilomba |
Myristicacées |
Effets toxiques |
Quercus spp. |
Chêne |
Fagacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Raputia spp. |
Arapoca |
Rutacées |
Dermite |
R. alba (Nees & Mart.) Engl. (=Aruba alba Nees & Mart., =Neoraputia alba (Nees & Mart.) Emmerich) |
Arapoca, arapoca branca |
||
R. magnifica Engl. (=Neoraputia magnifica (Engl.) Emmerich) |
Arapoca, gema-de-ovo |
||
Rauvolfia pentaphylla Ducke |
Sorva |
Apocynacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Sandoricum spp. |
Sandoric, sandorie, |
Méliacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
S. indicum Cav. |
Katon, kra-ton, ketjapi, sentul, thitto |
||
Schinopsis spp. |
Anacardiacées |
Dermite, effets toxiques |
|
S. balansae Engl. |
Quebracho, q. chaqueño, quebracho colorado, q. colorado chaqueño, q. santafecino |
||
S. lorentzii (Griseb.) Engl. (=Loxopterygium lorentzii Griseb.) |
Quebracho colorado santiagueño, quebracho santiagueño |
||
Semecarpus spp. |
Anacardiacées |
Dermite, effets toxiques |
|
S. australiensis Engl. (=S. anacardium L. pp.) |
Marking nut, tar tree |
||
Sequoia sempervirens (D. Don) Endl. (=Taxodium sempervirens D. Don) |
Redwood, séquoia, séquoia à feuille d’if, séquoia de Californie, séquoia toujours-vert |
Taxodiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
Shorea spp. |
Lauan, lauan blanc, lauan rouge, meranti, meranti dark red, meranti light red, meranti white, meranti yellow |
Diptéro-carpacées |
Dermite |
S. assamica Dyer |
Lauan jaune, meranti blanc |
||
Staudtia kamerunensis var. gabonensis (Warb.) Fouilloy (=S. gabonensis Warb., =S. stipitata Warb.) |
Kamashi, m’bonda, niové, sussumenga |
Myristicacées |
Dermite |
Swietenia spp. |
Acajou, acajou d’Amérique |
Méliacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque, effets toxiques |
S. macrophylla King |
Acajou d’Amérique Centrale, a. d’Amérique du Sud, a. du Guatemala, a. du Honduras |
||
S. mahogani (L.) Jacq. (=Cedrela mahogani L.) |
Acajou des Antilles, a. de Cuba, a. de Porto Rico, a. de Santo Domingo |
||
Swintonia spp. |
Anacardiacées |
Dermite |
|
S. floribunda Griff. |
Bagel, kijang, merpauh, mirah |
||
S. spicifera Hook. f. |
Kerete, mupus |
||
Tabebuia spp. |
Ipê, lapacho |
Bignoniacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
T. alba (Cham.) Sandwith (=Tecoma alba Cham.) |
Ipê-amarelo-da-serra, ipe-da-serra, ipê-mandioca, lapachillo, lapacho amarillo |
||
T. guayacan (Seem.) Hemsl. (=Tecoma guayacan Seem.) |
Guayacán, tahuari |
||
T. ipe (Mart. ex K. Schum.) Standl. (=Tecoma ipe Mart. ex K. Schum., =Tabebuia avellanedae Lorentz ex Griseb.) |
Ipê-roxo, ipê-rosa, lapacho |
||
T. lapacho (K. Schum) Sandwith (=Tecoma lapacho K. Schum.) |
Ipê-do-campo, lapacho amarillo |
||
T. serratifolia (Vahl) G. Nicholson (=Tecoma araliacea (Cham.) DC.) |
Acapro, araguaney, cachovenado, ébène verte, ébène soufré, ipê, ipê-amarelo, ipê-tabaco, ipeúva, koone, pau-d’arco-amarelo |
||
Taxus baccata L. |
If, if commun |
Taxacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque, effets toxiques |
Tectona grandis L. f. |
Teck |
Verbénacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, alvéolite allergique extrinsèque |
Terminalia spp. |
Combrétacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
|
T. alata Roth (=T. tomentosa (Roxb.) Wight & Arn.) |
Chhlik, Indian laurel, laurel, neang phaëk |
||
T. superba Engl. & Diels |
Afara, fraké, limba, |
||
Thuja spp. |
Thuya |
Cupressacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
T. occidentalis L. |
Cèdre blanc, thuya du Canada, thuya de l’Occident |
||
T. plicata D. Don |
Cèdre rouge de l’Ouest, thuja, thuya géant, western red cedar |
||
T. standishii (Gordon) Carrière (=Thujopsis standishii Gordon) |
Thuya du Japon |
||
Tieghemella spp. (=Dumoria spp.) |
Douka, makoré |
Sapotacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme, effets toxiques |
T. africana Pierre (=Dumoria africana (Pierre) Dubard) |
Douka |
||
T. heckelii Pierre ex A. Chev. (=Dumoria heckelii A. Chev.) |
Baku, makoré |
||
Triplochiton scleroxylon K. Schum. |
Abachi, ayous, obéché, samba, wawa |
Sterculiacées |
Dermite, conjonctivite-rhinite, asthme |
Tsuga heterophylla (Raf.) Sarg. (=Abies heterophylla Raf.) |
Hemlock, hemlock de l’Ouest, tsuga de Californie, tsuga de l’Ouest, pruche de l’Ouest |
Pinacées |
Dermite |
Turraeanthus africanus (Welw. ex C. DC.) Pellegr. (=Guarea africana Welw. ex C. DC.) |
Avodiré, lusamba |
Méliacées |
Dermite, alvéolite allergique extrinsèque |
Ulmus spp. |
Orme |
Ulmacées |
Dermite |
Vitex spp. |
Verbénacées |
Dermite |
|
V. ciliata Pierre ex Pellegr. |
|||
V. congolensis De Wild. & T. Durand |
Difundu |
||
V. pachyphylla Baker |
Evino |
||
Xylia xylocarpa (Roxb.) Taub. (=Mimosa xylocarpa Roxb., =X. dolabriformis Benth.) |
Arbre de Jamba, bois de fer de Birmanie, pyinkado |
Mimosacées |
Conjonctivite-rhinite, asthme |
Zollernia paraënsis Huber |
Pau-santo |
Césalpiniacées |
Dermite, effets toxiques |
Source: d’après Istituto del Legno, Florence (Italie).
Lusage de plus en plus courant des machines-outils à commande numérique à haut rendement, telles que défonceuses, tenonneuses et tours, engendre des émissions accrues de poussières de bois et nécessite lapplication de nouvelles techniques de dépoussiérage.
Dépoussiérage. Dans un atelier, la poussière est éliminée en majeure partie au moyen de systèmes daspiration à la source. Il se produit malgré tout une forte accumulation de poussières ultrafines qui se déposent sur la charpente et dautres parties du bâtiment, surtout dans les zones de ponçage. Cette situation est dangereuse et présente des risques dincendie et dexplosion élevés. Une inflammation instantanée, se produisant sur des surfaces recouvertes de poussières, peut être suivie dexplosions dintensité croissante. Pour limiter ces risques, il est recommandé de dresser une liste de mesures préventives en sinspirant du modèle ci-joint (voir encadré).
Lordre et la propreté
Lentretien de léquipement électrique
La prévention des incendies
Divers
|
Des colles de toute nature sont utilisées pour assembler placages et panneaux manufacturés, selon les caractéristiques recherchées pour le produit fini. A lexception de la colle à base de caséine, les adhésifs naturels ne sont pas très utilisés; par contre, lusage des adhésifs synthétiques comme la colle durée-formaldéhyde est très largement répandu. Ces adhésifs synthétiques peuvent causer des affections cutanées ou une intoxication systémique, surtout ceux qui libèrent du formaldéhyde ou des solvants organiques dans latmosphère. Il est recommandé de manipuler les colles dans des lieux bien aérés et déquiper les sources démission de vapeur dun système de ventilation par extraction. En cas de nécessité, on doit fournir aux travailleurs des gants, des crèmes de protection, des masques et des lunettes protectrices.
Les parties mobiles et, plus particulièrement, les lames des trancheuses, des jointeuses et des massicots à placages doivent être munies de protecteurs. Il peut être nécessaire dadopter des commandes à deux mains.
Finition des surfaces. Les solvants utilisés comme supports de pulvérisation des pigments ou comme diluants peuvent contenir de nombreux composés organiques volatils (COV) susceptibles datteindre des concentrations toxiques et explosives dans lair. En outre, de nombreux pigments pulvérisés et en suspension dans latmosphère (pigments de plomb, de manganèse et de cadmium, par exemple) ont des effets toxiques chez les personnes qui les respirent. Chaque fois que des concentrations dangereuses de vapeurs ou daérosols peuvent se produire (peinture au pistolet en cabine, par exemple), on doit utiliser un système daspiration forcée ou des dispositifs de pulvérisation deau. Toute source potentielle dinflammation, quil sagisse dune flamme, de matériel électrique ou de charges délectricité statique, doit être éliminée avant le début de chaque opération.
Un programme dinformation sur les matières dangereuses devrait être mis en place pour mettre les travailleurs en garde contre tous les risques inhérents aux produits chimiques toxiques, réactifs, corrosifs ou inflammables que contiennent les produits de finition, les colles et les solvants, et pour leur indiquer les mesures de précaution à prendre. Il doit être interdit de manger dans les endroits où ces produits sont mis en uvre. Il est impératif dentreposer en lieu sûr les produits inflammables et de se débarrasser par des méthodes sûres des chiffons et de la laine métallique imbibés de produits qui risquent de senflammer spontanément.
Prévention des incendies. Etant donné la nature hautement inflammable du bois (surtout sous forme de poussières et de copeaux) et de plusieurs autres produits dont on se sert dans un atelier de menuiserie (tels que solvants, colles et produits de revêtement), on ninsistera jamais assez sur limportance des mesures de prévention des incendies, à savoir:
La fabrication darticles industriels en bois peut seffectuer sans causer de dommages durables à lenvironnement. Aussi, il est possible deffectuer les coupes forestières de manière que de nouveaux arbres remplacent ceux qui ont été abattus. Les déboisements importants, comme ceux qui ont été pratiqués dans les forêts pluviales, peuvent être combattus. Les déchets de lusinage du bois (sciure, copeaux, par exemple) peuvent être utilisés pour la production de panneaux de particules ou comme combustible.
Lélimination des déchets solides et des eaux de traitement usées pose incontestablement certains problèmes environnementaux pour lindustrie du travail du bois, mais le principal sujet de préoccupation reste celui des émissions atmosphériques résultant de lutilisation des déchets de bois comme combustible, et celles provenant des opérations de finition pour lesquelles des solvants sont employés en grande quantité. On utilise souvent des chaudières à bois pour le séchage, tandis que la plupart des produits de finition sont appliqués par pulvérisation. Dans les deux cas, il est nécessaire dadopter des moyens de prévention technique permettant de réduire les quantités émises de particules aériennes et de récupérer ou dincinérer les composés volatils.
Des mesures devraient être prises pour réduire lexposition des opérateurs aux produits chimiques toxiques, et remplacer ces derniers par des produits moins dangereux. En outre, lutilisation de produits de finition à base deau à la place de produits à base de solvants diminuera les risques dincendie.
On utilise généralement des défonceuses à poste fixe pour la fabrication darticles de bois et dameublement, mais parfois aussi pour lusinage des matières plastiques et des alliages légers. Les principaux types de défonceuses sont les fraiseuses de modelage, les machines à têtes mobiles et les copieuses automatiques. Celles-ci servent en général à usiner plusieurs pièces à la fois.
Sur toutes les défonceuses, loutil est situé au-dessus du support (habituellement une table) sur lequel repose la pièce à façonner. Larbre de la fraise est presque toujours vertical mais, sur certaines machines, la tête de fraise et, par conséquent, son arbre peuvent être basculés. La tête est abaissée pour lopération de fraisage de la pièce de bois et revient automatiquement à sa position de repos. Sur les modèles anciens, la tête sabaisse au moyen dune pédale mécanique ou dun levier. Les modèles plus récents sont généralement dotés dun système pneumatique ou hydraulique. La figure 86.14 représente divers accessoires (presseurs, guides, etc.) et le protecteur conçu par la Caisse nationale suisse dassurance en cas daccident (SUVA).
Larbre de la fraise est actionné par lintermédiaire dune courroie ou par un moteur à haute fréquence, souvent à deux vitesses. Le régime de rotation de larbre varie généralement entre 6 000 et 24 000 tr/min. Il est plus bas sur les fraiseuses de modelage, où il peut descendre jusquà 250 tr/min. Ces machines sont souvent équipées dune boîte de vitesses permettant de choisir le régime de travail.
Le diamètre de coupe de la fraise varie de 3 à 50 mm. Cependant, sur les fraiseuses de modelage spéciales, le diamètre peut atteindre 300 mm.
Sur les défonceuses, on utilise principalement des outils à un taillant en cuiller ou à deux taillants droits, ou un outil dune seule pièce. Comme tout autre outil, ils doivent être conçus pour supporter les forces et les sollicitations prévues en fonctionnement et être fabriqués dans des matériaux suffisamment résistants. Les machines doivent être utilisées et entretenues selon les instructions du fabricant.
Chaque outil devrait:
Sur les défonceuses, où loutil est mobile et la pièce à ouvrer fixe, laccès à loutil en mouvement doit être bloqué par un dispositif réglable (protecteur de mains). En outre, la machine doit être dotée dun dispositif protecteur mobile pouvant être abaissé sur la surface de la pièce à ouvrer. Lextrémité inférieure de ce protecteur mobile peut être une brosse.
Dans le cas dune défonceuse où la pièce à ouvrer est tenue ou poussée à la main, il est fortement recommandé dutiliser un dispositif de protection exerçant une pression verticale sur la pièce. La SUVA a conçu un dispositif de ce genre qui est utilisé depuis la fin des années quarante et reste le meilleur de sa catégorie. Ses principales caractéristiques sont les suivantes:
Ce dispositif protecteur permet également de faire avancer la pièce de bois le long dun guide au moyen dun poussoir horizontal.
On a constaté que les défonceuses sont moins dangereuses que les toupies à arbre vertical, notamment en raison du fait que la plupart des outils des défonceuses sont de diamètre plus petit. Cependant, sur ces machines, les outils sont très exposés et présentent un risque constant pour les mains et les bras de lopérateur. Par conséquent, les défonceuses à copier, où la pièce à ouvrer est généralement amenée à la main, sont de loin les plus dangereuses.
Les principales causes des accidents liés aux défonceuses sont les suivantes:
Les reculs peuvent être causés par:
Léjection dun outil ou dune pièce de bois peut blesser non seulement lopérateur, mais aussi dautres personnes travaillant à proximité.
Les mesures de prévention des accidents doivent être axées sur:
Les défonceuses doivent être conçues de manière à limiter les risques daccident. Il convient de sassurer que:
Il est en outre recommandé déquiper le mécanisme dentraînement de loutil dun frein automatique qui entre en fonction lorsquon arrête la machine. Le freinage ne doit pas prendre plus de 10 secondes.
Lorigine des raboteuses à poste fixe remonte au début du XIXe siècle. Sur les premières machines de ce type, la pièce de bois, fixée à un chariot, était amenée sous un arbre horizontal équipé de fers sur toute la largeur. En 1850 a été construite en Allemagne une raboteuse où la pièce de bois était amenée sur un porte-outil à lames situé entre deux tables servant à la positionner et à la maintenir en place. A lexception de quelques améliorations techniques, le modèle de base est resté le même jusquà aujourdhui. Ce type de machine est appelé dégauchisseuse ou dresseuse (voir figure 86.7).
Plus récemment ont été introduites des machines conçues pour raboter la face supérieure dune pièce de bois afin dobtenir une épaisseur prédéterminée grâce à un porte-outil à rotation selon un axe horizontal. La distance entre le diamètre du cercle de coupe et la surface de la table supportant la pièce de bois est réglable. Cest ce que lon appelle les raboteuses une face.
Ces deux types de machines de base ont finalement été combinés en une seule machine capable deffectuer à la fois le dégauchissage et le rabotage dépaisseur. Cette amélioration est à lorigine des raboteuses permettant de travailler deux, trois ou quatre faces en une seule passe.
Sur le plan de la sécurité et de la santé au travail, il est fortement recommandé de prendre certaines mesures afin dévacuer les poussières et les copeaux de bois produits par la raboteuse (notamment en la raccordant à un système de dépoussiérage). Les poussières produites par le bois de feuillus (chêne, hêtre) et par les essences tropicales sont particulièrement dangereuses pour la santé et doivent être évacuées. Il faut également prendre certaines mesures pour réduire le niveau du bruit produit par les raboteuses. Un frein automatique pour le porte-outil est obligatoire dans de nombreux pays.
Une dégauchisseuse est une machine à bâti rigide soutenant une table dentrée et une table de sortie. Le porte-outil est situé entre les deux tables et monté sur lentraîneur. Le bâti devrait être construit de façon ergonomique (par exemple, il devrait permettre à lopérateur de travailler dans une position confortable).
Les dispositifs de commande manuels devraient être installés de façon que lopérateur ne soit pas dans une position dangereuse lorsquil les actionne et de manière à réduire le plus possible les risques de manuvre involontaire.
Le côté du bâti faisant face à lopérateur ne doit pas comprendre de pièces protubérantes, telles que volants ou leviers. La table située en aval du porte-outil (table de sortie) est normalement réglée à la même hauteur que le cercle de coupe du porte-outil. La table située en amont du porte-outil (table damenée) est réglée à un niveau inférieur pour permettre dobtenir lépaisseur de coupe désirée. Les bords des tables et le porte-outil ne devraient jamais pouvoir entrer en contact, quelle que soit la hauteur de réglage des tables. Cependant, la distance entre les bords des tables et le cercle de coupe du porte-outil doit être aussi réduite que possible, de façon que la pièce de bois à raboter soit bien soutenue.
La dégauchisseuse sert principalement à dresser les faces et les chants des planches. La position des mains sur la pièce de bois est importante afin que lopérateur puisse effectuer un bon travail en toute sécurité. Pour le dégauchissage des faces, la pièce de bois devrait, dans un premier temps, être poussée dune main et maintenue à plat de lautre sur la table dalimentation. Dès quune longueur suffisante de bois se trouve sur la table de sortie, lopérateur peut sans danger poser sa deuxième main de lautre côté du protecteur du porte-outil pour presser le bois sur la table de sortie, puis lautre main pour terminer lopération. Lorsquon effectue le dressage des chants, les mains ne devraient pas passer par-dessus le porte-outil quand il est en contact avec le bois. Elles servent principalement à exercer une pression horizontale sur la pièce de bois pour la maintenir plaquée contre le guide.
Le bruit causé par le porte-outil rotatif dépasse souvent le seuil de tolérance auditive. Il est par conséquent nécessaire de prendre certaines mesures afin den abaisser le niveau. En voici quelques-unes qui se sont révélées efficaces dans le cas des dégauchisseuses:
On parvient ainsi à obtenir une réduction du niveau de bruit allant jusquà 12 dBA au ralenti et 10 dBA en charge.
Le profil transversal des porte-outils devrait être de forme circulaire et les rainures et trous dévacuation des copeaux devraient être aussi petits que possible. Il importe que les lames et accessoires soient bien fixés, de préférence au moyen dun système de blocage par butée.
Le porte-outil tourne généralement à des vitesses de 4 500 à 6 000 tr/min. Le diamètre des porte-outils de modèle classique varie entre 56 et 160 mm et leur longueur (largeur utile) entre 200 et 900 mm. Comme dans le cas du fraisage classique, la surface de la pièce de bois rabotée au moyen dun porte-outil est composée darcs de cercle. La qualité de surface dépend par conséquent de la vitesse et du diamètre du porte-outil, du nombre de couteaux et de la vitesse damenée.
Il est recommandé déquiper les dégauchisseuses dun frein automatique pour le porte-outil. Le frein devrait senclencher dès que lon arrête la machine et le temps de freinage ne devrait pas dépasser 10 secondes.
Un protecteur fixé au guide ou à son support devrait empêcher laccès à la partie du porte-outil située en arrière du guide. En avant du guide, le porte-outil sera équipé dun protecteur réglable fixé à la machine (au bâti côté table de sortie, par exemple) (voir figure 86.16). Un protecteur fixe devrait interdire laccès aux diverses parties du mécanisme de transmission.
Comme le porte-outil tourne dans le sens opposé de celui de lamenée de la pièce de bois, un recul est toujours possible. Si la pièce de bois est éjectée, la main ou les doigts de lopérateur peuvent entrer en contact avec le porte-outil, sauf si celui-ci est muni dun dispositif protecteur efficace. Par ailleurs, il arrive souvent que la main vienne toucher le porte-outil quand la pièce de bois est poussée sur la machine avec les doigts étendus et non avec le poing. Enfin, les couteaux qui ne sont pas fixés convenablement peuvent être éjectés sous leffet de la force centrifuge et causer des blessures graves ou des dégâts matériels.
Dans de nombreux pays, la réglementation concernant lutilisation des dégauchisseuses prescrit que le porte-outil doit être couvert dun système de protection réglable destiné à empêcher le contact accidentel de la main de lopérateur avec cette partie de la machine lorsquelle est en fonctionnement.
En 1938, la SUVA a mis sur le marché un protecteur répondant à tous les critères, qui a fait, au fil des ans, la preuve de son utilité en matière de sécurité, tout en facilitant la plupart des opérations. Sa valeur est largement reconnue dans la profession en Suisse, et presque toutes les dégauchisseuses industrielles en sont équipées. Les caractéristiques techniques de ce protecteur ont été reprises dans lébauche de normes européennes sur les dégauchisseuses. Ses principales caractéristiques sont dêtre:
Toutefois, des accidents surviennent encore. Ceux-ci sont principalement dus à un mauvais réglage du protecteur. Par conséquent, les ingénieurs de la SUVA ont mis au point un protecteur de type monobloc qui couvre automatiquement la partie du porte-outil située en avant du guide et exerce constamment une certaine pression contre la pièce de bois ou le guide. Ce protecteur est sur le marché depuis 1992.
Les principales caractéristiques techniques de ce nouveau type de protecteur, appelé «Suvamatic», sont les suivantes:
Le bâti dune raboteuse une face supporte le porte-outil, la table et les éléments damenée.
Lorsque la pièce de bois a été dressée sur face et sur chant à la dégauchisseuse, elle est amenée à lépaisseur voulue sur la raboteuse. Contrairement à celui de la dégauchisseuse, le porte-outil de la raboteuse est situé au-dessus de la table et la pièce de bois nest plus poussée à la main, mais est entraînée par des rouleaux. Ces rouleaux dentraînement sont actionnés par un moteur séparé (denviron 1 kW) ou par lintermédiaire dun réducteur de vitesse entraîné par le moteur du porte-outil. Lorsquils sont actionnés par un moteur autonome, la vitesse dentraînement demeure constante, mais lorsquils le sont par le moteur du porte-outil, la vitesse varie en fonction de celle du porte-outil. Des vitesses dentraînement de 4 à 35 m/min sont courantes.
Deux rouleaux entraîneurs à ressorts exercent une pression sur la surface supérieure de la pièce de bois. Le rouleau situé en avant du porte-outil est rainuré pour une meilleure prise sur la pièce de bois; par contre, le rouleau côté sortie est lisse. Deux barres de pression situées à proximité du porte-outil, une à lentrée et lautre à la sortie, maintiennent fermement la pièce de bois sur la table, ce qui assure un rabotage propre et uniforme. La forme et la disposition des rouleaux entraîneurs et des barres de pression devraient être telles que leur contact avec le porte-outil soit impossible lorsquil tourne.
Des rouleaux entraîneurs et des barres de pression disposés en plusieurs groupes permettent de raboter simultanément deux pièces de bois ou plus dépaisseurs légèrement différentes. Ce mode de disposition des rouleaux et des barres de pression est essentiel pour la prévention des accidents. La largeur de chaque section de rouleaux entraîneurs ou de barres de pression ne devrait pas dépasser 50 mm.
Deux rouleaux libres sont encastrés dans la table. Ils servent à faciliter le passage de la pièce de bois.
La surface de la table doit être bien plane et complètement exempte de rainures ou de trous. Il est arrivé en effet que lopérateur se coince les doigts entre des cavités de ce genre et la pièce de bois. Le réglage vertical de la table peut être manuel ou hydraulique. Une butée mécanique devrait empêcher tout contact de la table avec le porte-outil ou avec les rouleaux entraîneurs. Il faut sassurer que, grâce au mécanisme de réglage vertical, la table peut être maintenue dans une position stable.
Pour empêcher lintroduction dans la machine de pièces de bois de trop grosse taille, un dispositif qui limite leur hauteur (une tige ou une barre fixe, par exemple) est installé du côté amenée de la machine. La hauteur maximale entre la surface de la table dans sa position la plus basse et le dispositif de sécurité en question dépasse rarement 250 mm. La largeur utile normale varie entre 315 et 800 mm (mais elle peut atteindre 1 300 mm dans le cas de machines spéciales).
Le diamètre du porte-outil est généralement compris entre 80 et 160 mm. Normalement, il est muni de quatre lames. Le porte-outil tourne à des vitesses situées entre 4 000 et 6 000 tr/min et sa puissance dentraînement varie de 4 à 20 kW. La profondeur de coupe maximale est de 10 à 12 mm.
Pour réduire les risques de recul de la pièce, les raboteuses une face devraient être équipées dun dispositif antirecul couvrant toute la largeur utile de la machine. Ce dispositif est généralement composé de plusieurs éléments rainurés disposés sur une barre. La largeur de chacun des éléments varie entre 8 et 15 mm et ils retombent en position initiale sous leffet de leur propre poids. Le point le plus bas des éléments rainurés en position de repos devrait être situé à 3 mm au-dessous du cercle de coupe du porte-outil. Ces éléments devraient être fabriqués dans un matériau (de préférence lacier) ayant une résilience de 15 J/cm2 et une dureté superficielle de 100 HB.
Les mesures suivantes de réduction du bruit se sont avérées efficaces sur les raboteuses une face:
Un système de carter complet efficace peut réduire le niveau sonore de 20 dBA.
La première cause daccident sur les raboteuses une face est le recul de la pièce de bois, qui peut être dû aux facteurs suivants:
Les autres causes courantes daccident sont les suivantes:
La structure et le fonctionnement des machines combinées (voir figure 86.17) sont semblables à ceux des machines simples décrites ci-dessus. Il en va de même pour la vitesse damenée, la puissance du moteur et le réglage des tables ou des rouleaux. Pour le rabotage dépaisseur, les tables de dégauchissage sont retirées, repliées ou relevées latéralement, mettant à découvert le porte-outil, lequel est surmonté dune hotte daspiration des copeaux qui sert en même temps de protecteur. Les machines combinées sont principalement utilisées dans les petits ateliers où le nombre de travailleurs est peu élevé et lespace limité (dans les cas où linstallation de deux machines simples est impossible ou non rentable).
Le passage dune opération à lautre prend souvent beaucoup de temps et peut être gênant lorsquon na que quelques pièces de bois à usiner. En outre, la machine ne peut généralement être utilisée que par une seule personne à la fois. Cependant, depuis 1992, il existe des machines permettant dexécuter simultanément les deux opérations (dégauchissage et rabotage dépaisseur).
Pour ce qui est des risques, ils sont en grande partie identiques à ceux qui ont été signalés en ce qui concerne les machines simples.
Les problèmes de sécurité et de santé dans lindustrie forestière et dans lindustrie du bois sont examinés respectivement aux chapitres no 68 «La foresterie» et no 71 «Lindustrie du bois» de lEncyclopédie. Le présent article concerne le bois tel quil provient de la scierie et tel quil est utilisé en menuiserie et pour la fabrication de meubles ou autres articles. Ces activités se pratiquent principalement dans de petites entreprises. La plupart des personnes qui y travaillent en tant quentrepreneurs ne sont en général pas classées dans la catégorie des employés. Beaucoup dautres sont des particuliers qui font du bricolage à domicile où ils ont un atelier. Cela signifie quune forte proportion dentre eux nont pas une formation suffisante et ne sont quà peine supervisés, ou pas du tout; en outre, souvent, leurs machines ne sont pas munies de protecteurs adéquats et ils ne possèdent pas déquipement de protection.
Ahman et coll. (1995), Ahman, Holmstrom et Ingelman-Sundberg (1995) et Ahman et coll. (1996) se sont intéressés à lexposition des enseignants darts industriels et du travail du bois en Suède. Par comparaison avec un groupe témoin non exposé, ces enseignants se plaignaient de certains effets et problèmes nasaux marqués (mais la plupart du temps réversibles) qui croissaient au fur et à mesure de la semaine avec le nombre de cours donnés et qui satténuaient les fins de semaine, alors que les concentrations de poussières auxquelles ils étaient exposés restaient inférieures à la limite de 2 mg/m3 fixée par le gouvernement. A titre dinformation, dans plusieurs établissements des Pays-Bas, les niveaux de poussières dépassaient régulièrement cette limite et, pendant les opérations de ponçage dans une fabrique de meubles, presque toutes les expositions dépassaient la limite locale de 5 mg/m3 (Scheeper, Kromhout et Boleij, 1995).
Les accidents corporels sont le problème le plus courant dans les industries du bois et du travail du bois. Ils sont plus fréquents chez les jeunes travailleurs inexpérimentés et sont la plupart du temps relativement bénins. Par contre, ils entraînent parfois une invalidité de longue durée, voire la perte dune extrémité. Les cas les plus fréquents sont les échardes, éventuellement infectées, les lacérations, les entailles et les amputations résultant dune mauvaise utilisation ou dune protection insuffisante des machines à bois (Ma, Wang et Chou, 1991), les entorses et les foulures dues à lemploi dune méthode inadaptée pour lever des charges lourdes ou à une position inappropriée pendant le travail (Nestor, Bobick et Pizatella, 1990), les microtraumatismes répétés aux mains ou aux épaules et les lésions oculaires. La plupart, voire la totalité, de ces problèmes peuvent être évités grâce à une formation adéquate, une utilisation judicieuse des protecteurs ou autres dispositifs de sécurité des machines et par le port déquipements de protection individuelle tels que gants et lunettes. En ce qui concerne les échardes, il est recommandé de les extraire et de désinfecter la plaie sans tarder. Quant aux autres blessures, les premiers soins permettent de réduire les risques dincapacité.
On est exposé à des poussières de bois partout où lon scie, taille, rabote, toupille ou ponce du bois. Les effets varient selon lintensité et la durée de lexposition et selon la grosseur des particules. Celles qui atteignent les yeux peuvent causer une irritation et les effets des poussières de bois accumulées dans les replis cutanés peuvent être aggravés par la transpiration et par le contact avec des produits chimiques, ce qui cause parfois une irritation parfois avec surinfection. Ces effets peuvent toutefois être réduits grâce au dépoussiérage, au port de masques et de vêtements protecteurs et à ladoption de bonnes pratiques dhygiène personnelle.
Les poussières de bois saccumulant dans les voies nasales peuvent affecter lépuration mucociliaire et réduire la sensibilité olfactive (Andersen, Solgaard et Andersen, 1976; Ahman et coll., 1996). Elles peuvent causer de lirritation, des éternuements fréquents, des saignements de nez et une infection des sinus (Imbus, 1994).
Lexposition à la poussière dans les fabriques de meubles (Whitehead, Ashikaga et Vacek, 1981) et les scieries (Hessel et coll., 1995) entraîne chez les travailleurs une diminution du volume expiratoire maximum seconde (VEMS1) et de la capacité vitale expiratoire forcée (CVF), après ajustement pour lâge, la taille et le tabagisme. Elle provoque un accroissement important de la dyspnée et du sifflement respiratoire accompagné dune sensation doppression; elle est en outre une cause de bronchite ou dasthme. On ne possède toutefois aucune preuve convaincante que lexposition aux poussières de bois puisse être la cause dautres maladies pulmonaires de type non cancéreux (Imbus, 1994). Selon une étude prospective de suivi de six ans sur 350 000 Américains de sexe masculin, les 11 541 personnes qui ont déclaré avoir travaillé dans un des secteurs de lindustrie du bois présentaient un risque relatif de mortalité par maladies respiratoires bénignes moins élevé que chez les travailleurs non exposés aux poussières de bois (Demers et coll., 1996).
Certaines essences, et principalement le teck, le mansonia et le pin de Monterey, contiennent des éléments chimiques causant des irritations (voir tableau 86.1 pour une liste détaillée des essences, de leur origine géographique et de leurs effets sur la santé). Certaines essences peuvent causer une dermite de contact allergique (pin Douglas, cèdre de lOuest, peuplier, palissandre, teck, acajou africain et autres bois «exotiques»). Le cèdre de lOuest, le palissandre, lacajou et dautres essences exotiques causent également lasthme (Imbus, 1994).
Un nombre anormalement élevé de cas de cancer du nez a été signalé chez les travailleurs du bois australiens, canadiens, danois, finlandais, français, italiens, néerlandais, britanniques et américains (Imbus, 1994). Une analyse collective de 12 études de cohorte cas-témoins, effectuées dans 7 pays, a confirmé la présence dun risque élevé de cancer du rhino-pharynx chez les travailleurs du bois (Demers et coll., 1995). La cause nen est pas connue mais, selon des études britanniques et américaines, les risques de cancer du nez chez les travailleurs de fabriques de meubles ont diminué depuis la seconde guerre mondiale, probablement en raison de lévolution des procédés de fabrication (Imbus, 1994). Aucun risque excédentaire de cancer du nez et des sinus na été observé chez les 45 399 travailleurs exposés aux poussières de bois parmi les 362 823 hommes qui ont participé à létude sur la prévention du cancer réalisée par la Société américaine de recherche sur le cancer (American Cancer Society) sur six ans. Au contraire, les chercheurs signalent un nombre de cas peu élevé. Ils ont toutefois constaté un accroissement particulièrement marqué de la mortalité due au cancer du poumon chez les travailleurs du bois ayant été exposés à lamiante ou au formaldéhyde, ce qui porte à croire que lexposition à ces cancérogènes connus a été la cause de laugmentation des risques observée (Stellman et coll., 1998).
Le bois peut contenir des contaminants biologiques. Ainsi, les moisissures et les champignons qui poussent souvent sur lécorce des arbres peuvent causer des réactions allergiques. Linhalation des spores fongiques que lon trouve sur lérable, le séquoia et le phellodendre peut causer une coniosporose, une séquoiose ou une subérose (Imbus, 1994).
Souvent, le bois contient en outre des produits chimiques industriels appliqués pendant les opérations de transformation tels que des adhésifs, des solvants, des liants à base de résine, des insecticides et fongicides, des enduits hydrofuges, des peintures et des pigments, des laques et des vernis. La plupart de ces produits sont volatils et peuvent être libérés dans lair ambiant pendant le traitement, le séchage ou lincinération du bois; ils se retrouvent également dans les poussières de bois. Les plus importants sont le toluène, le méthanol, le xylène, le méthyléthylcétone, lalcool n-butylique, le 1,1,1-trichloroéthane et le dichlorométhane (EPA, 1995), qui sont en majorité des cancérogènes connus ou présumés.
Les risques pour la santé dans lindustrie du bois et dans celle du travail du bois peuvent être limités grâce à des moyens de prévention technique (le choix dun bon emplacement et de bons systèmes protecteurs pour les machines, linstallation de systèmes daspiration pour réduire les concentrations de poussières de bois et les émissions de nature chimique, par exemple) et le port dun équipement de protection individuelle (gants, lunettes, masques), ainsi que par des inspections régulières pour sassurer que léquipement est entretenu et utilisé comme il convient. La meilleure forme de prévention est probablement de veiller à une éducation et une formation appropriées des travailleurs et de leur encadrement.