* Adapté de la 3e édition de l'Encyclopaedia of Occupational Health and Safety. Le texte remanié contient des informations fournies par A. Bruusgaard, L.L. Cash, Jr., G. Donatello, V. D'Onofrio, G. Fararone, M. Kleinfeld, M. Landwehr, A. Meiklejohn, J.A. Pendergrass, S.A. Roach, T.A. Roscina, N.I. Sadkovskaja et R. Stahl.
Les composés minéraux sont employés dans la céramique, le verre, la bijouterie, lisolation, la gravure sur pierre, les abrasifs, les matières plastiques et de nombreuses autres applications où ils présentent essentiellement un risque par inhalation. La quantité et le type dimpuretés contenus dans ces composés peuvent également déterminer le risque potentiel lié à linhalation de poussières. La principale préoccupation lors de lextraction des composés minéraux et de leur mise en uvre réside dans la présence de silice et damiante. La teneur en silice des différents gisements rocheux tels que le grès, le feldspath, le granit et lardoise peut varier de 20 à près de 100%. Il est donc impératif dinstaurer des mesures strictes de lutte contre les poussières afin de limiter le plus possible lexposition des travailleurs aux poussières.
Afin déviter le développement de maladies pulmonaires chez les travailleurs exposés, il est recommandé daméliorer les mesures de prévention technique, demployer la foration humide, de prévoir une ventilation par extraction dair et une manipulation à distance. Quand des mesures techniques efficaces ne peuvent être prises, les travailleurs devraient porter une protection respiratoire agréée choisie de manière appropriée. Chaque fois que la chose est possible, le recours à des produits de substitution moins dangereux pourra réduire lexposition professionnelle. Enfin, léducation des travailleurs et des employeurs concernant les risques et les mesures de protection constitue un composant essentiel de tout programme de prévention.
Les travailleurs exposés à des poussières de composés minéraux devraient subir à intervalles réguliers des examens médicaux portant notamment sur les symptômes respiratoires, les anomalies de la fonction pulmonaire et les maladies néoplasiques. Ceux qui présentent les premiers signes dune altération pulmonaire devraient être affectés à dautres tâches nimpliquant pas dexposition à des poussières. En plus des rapports de santé individuels, il convient de recueillir des données sur des groupes de travailleurs à des fins de prévention. Le chapitre no 10, «Lappareil respiratoire», traite de façon détaillée la question des effets sur la santé de plusieurs des composés minéraux passés en revue.
Lorigine, la production et les applications. Amiante est le terme générique utilisé pour décrire un groupe de fibres minérales naturelles très répandues dans le monde. Les amiantes se divisent en deux groupes: le groupe serpentine, qui englobe le chrysotile, et les amphiboles, qui comprennent la crocidolite, la trémolite, lamosite et lanthophyllite. Le chrysotile et les divers amiantes de type amphibole se distinguent par leur structure cristalline, leurs propriétés chimiques et celles de leur surface ainsi que par les caractéristiques physiques de leurs fibres.
Les propriétés qui ont rendu lamiante si utile dans lindustrie par le passé sont sa résistance élevée à la traction et la souplesse de ses fibres, ainsi que leur résistance à la chaleur, à labrasion et à de nombreux produits chimiques. On trouve de multiples produits manufacturés contenant de lamiante, dont des matériaux de construction, des matériaux de friction, des feutres, des joints, des garnitures, des dalles de pavage, des papiers, des matériaux isolants et des textiles.
Les risques pour la santé. Lasbestose, affection pleurale due à lamiante, le mésothéliome de forme maligne et le cancer des poumons sont des maladies spécifiques provoquées par la poussière damiante. Les transformations fibreuses qui caractérisent la pneumoconiose lasbestose en loccurrence sont les conséquences dun processus inflammatoire engendré par les fibres présentes dans les poumons. Lamiante fait lobjet dune étude détaillée dans le chapitre no 10, «Lappareil respiratoire».
Lorigine, la production et les applications . Lapatite est un phosphate de calcium naturel contenant généralement du fluor. Elle est présente dans la croûte terrestre sous forme de phosphorite; elle constitue également le principal composant de lémail des dents. On trouve des gisements dapatite au Canada, en Europe, aux Etats-Unis et dans la Fédération de Russie.
Lapatite est utilisée dans les cristaux de laser et comme source de production de phosphore et dacide phosphorique. Elle sert également à la fabrication dengrais.
Les risques pour la santé. Le contact avec la peau, linhalation et lingestion risquent de provoquer une irritation cutanée, des yeux, du nez, de la gorge ou de lappareil digestif. Le fluor susceptible dêtre présent dans les poussières peut avoir des effets toxiques.
Lorigine, la production et les applications . Lardoise est une roche sédimentaire argileuse ou schisto-argileuse, à grains très fins, aisément clivable, de couleur gris plomb, rougeâtre ou verdâtre. Les principaux gisements sont situés en Belgique, en France (Ardennes), aux Etats-Unis (Pennsylvanie, Maryland), en Italie (Ligurie) et au Royaume-Uni (pays de Galles, Cornouailles). Dune teneur élevée en carbonate de chaux, les gisements contiennent des silicates (mica, chlorite, hydrosilicates), des oxydes de fer et de la silice libre, amorphe ou cristalline (quartz). La teneur en quartz des ardoises dures est denviron 15%, tandis que celle des ardoises tendres reste inférieure à 10%. Dans les exploitations du nord du pays de Galles, la poussière dardoise respirable contient entre 13 et 32% de quartz respirable.
Les plaques dardoise sont utilisées pour les toitures, les marches descalier, les encadrements de portes, de fenêtres et dauvents, le dallage des sols, les cheminées, les tables de billard, les tableaux électriques et les tableaux noirs des écoles. Lardoise pulvérisée a été employée comme charge ou pigment dans les peintures antirouille et isolantes, dans les mastics, dans les peintures et dans les produits bitumineux de revêtements de chaussées.
Les risques pour la santé. La pathologie de lardoise a retenu lattention dès le début du XIXe siècle; des cas de «phtisie des mineurs» ont été décrits très tôt chez des ardoisiers, sans que des bacilles tuberculeux aient été mis en évidence. Un tiers des travailleurs examinés dans lindustrie de lardoise du nord du pays de Galles et 54% des fabricants de crayons dardoise en Inde souffraient de pneumoconiose. La pneumoconiose des ardoisiers peut présenter les caractéristiques de la silicose en raison de la teneur importante en quartz de certaines ardoises. On observe souvent des bronchites chroniques et de lemphysème, en particulier chez les travailleurs employés à lextraction.
Le remplacement du travail manuel au pic par des équipements mécaniques à mouvement lent a considérablement réduit la formation de poussières dans les carrières dardoise, tandis que la mise en uvre de systèmes de ventilation par extraction permet de contenir dans des limites admissibles les concentrations de poussières en suspension dans lair durant une exposition de huit heures. La ventilation des chantiers souterrains, la collecte des eaux souterraines, léclairage et une bonne organisation du travail peuvent améliorer sensiblement lhygiène du travail.
Le sciage circulaire devrait être effectué par voie humide; le polissage nest habituellement pas générateur de poussières, à condition déviter que des écailles dardoise ne tombent sur le sol. Le lissage des grandes plaques se fait à lhumide; toutefois, en cas de lissage à sec, il est indispensable dutiliser des dispositifs daspiration mécanique soigneusement étudiés, car la poussière dardoise nest pas facile à recueillir, même en utilisant des séparateurs par voie humide. La poussière encrasse facilement les filtres à manche.
Le nettoyage des ateliers devrait être effectué chaque jour pour éviter laccumulation de poussières; dans certains cas, il peut savérer préférable, dans les endroits les plus fréquentés, de recouvrir le sol de sciure de bois plutôt que de lhumidifier, afin déviter que la poussière soulevée par la circulation ne soit remise en suspension dans lair.
Lorigine, la production et les applications. Largile est un matériau plastique, malléable, provenant de la désintégration naturelle de roches terreuses; elle contient normalement de 15 à 20% deau et présente des propriétés hygroscopiques. On la trouve sous forme de sédiment dans de nombreuses formations géologiques de toutes les régions du monde; elle contient des proportions variables de feldspath et de mica ainsi que des mélanges de quartz, de calcite et doxyde de fer.
La qualité de largile dépend de sa teneur en alumine; un kaolin de bonne qualité contient par exemple 40% environ dalumine et sa teneur en silice ne dépasse pas 3 à 6%. Les gisements dargile renferment en moyenne de 10 à 20% de quartz, mais dans une argile de mauvaise qualité cest-à-dire qui recèle une moindre proportion dalumine la teneur en quartz peut atteindre 50%. Un même gisement peut être composé dargiles de diverses qualités susceptibles dêtre séparées sur le lieu même de lextraction. A létat plastique, largile peut être moulée ou pressée, mais par cuisson, elle durcit et conserve la forme qui lui a été donnée.
Lextraction de largile seffectue souvent à ciel ouvert, bien quil existe également des exploitations souterraines. Dans les argilières à ciel ouvert, la méthode dextraction dépend de la qualité de largile et de la profondeur du gisement; les conditions impliquent parfois lemploi doutils pneumatiques à main, mais, partout où la chose est possible, les opérations sont mécanisées et font appel à des excavatrices, des pelles mécaniques, des trancheuses et des foreuses. Largile est acheminée vers la surface au moyen de wagonnets ou de convoyeurs. Une fois à la surface, elle peut être soumise à diverses opérations préliminaires (séchage, broyage, malaxage, mélange, etc.) avant dêtre expédiée; elle peut aussi être livrée telle quelle (voir le chapitre no 74, «Les mines et les carrières»). Il arrive parfois, comme pour de nombreuses briqueteries, que lusine de fabrication des produits jouxte largilière.
Largile, sous ses différentes formes, constitue la matière première employée pour la fabrication dobjets en céramique, de briques, de tuiles et de revêtements réfractaires. Elle peut être utilisée telle quelle pour la construction des barrages; in situ, elle sert parfois à retenir le gaz stocké en profondeur. Une ventilation et des mesures de prévention technique sont nécessaires.
Les risques pour la santé. Largile contenant généralement de grandes quantités de silice libre, une inhalation chronique risque de provoquer la silicose. Le contact de la peau avec de largile humide est susceptible de causer un dessèchement et une irritation. Le personnel des chantiers souterrains peut contracter une silicose en cas dextraction mécanique dargiles à faible taux dhumidité naturelle et à forte teneur en quartz. Le facteur décisif nest plus alors seulement la teneur en quartz, mais également le degré dhumidité naturelle: en effet, si le niveau dhumidité est inférieur à 12%, il est probable que lextraction mécanique engendrera de grandes quantités de fines poussières.
Lorigine, la production et les applications . La bauxite est la principale source de production de laluminium. Elle est constituée dun mélange de composés minéraux formés par le vieillissement des roches aluminifères. Avec une teneur dalumine pouvant atteindre jusquà 55%, les bauxites représentent la forme la plus riche des roches ayant subi ce vieillissement. Certains minerais latéritiques (contenant des proportions élevées de fer) renferment jusquà 35% dAl2O3. Les gisements de bauxite industriels fournissent essentiellement de la gibbsite (Al2O3 · 3H2O) et de la boehmite (Al2O3 · H2O); ils se trouvent en Australie, au Brésil, en France, au Ghana, en Guinée, en Guyane, en Hongrie, en Jamaïque et au Suriname. La gibbsite est plus facilement soluble dans la lessive de soude que la boehmite; on la préfère donc pour la production dalumine.
La bauxite est extraite à ciel ouvert. Les minerais les plus riches sont utilisés tels quels; les moins riches peuvent être améliorés par broyage et lavage afin déliminer largile et la silice.
Les risques pour la santé. De graves affections pulmonaires ont été rapportées chez des travailleurs employés dans les fours traitant de la bauxite combinée à du coke, du fer et de très faibles quantités de silice. Laffection est connue sous le nom de «maladie de Shaver». Etant donné que les minerais daluminium sont souvent contaminés par la silice, les risques associés à la présence de silice cristalline dans les minerais de bauxite constituent un facteur causal important dans le développement des pathologies.
Lorigine, la production et les applications . Le calcaire est une roche sédimentaire essentiellement constituée de carbonate de calcium sous forme de calcite minérale. Les calcaires peuvent être classés en fonction des impuretés quils contiennent calcaire dolomitique, renfermant de fortes proportions de carbonate de magnésium; calcaire argileux, à teneur élevée en argile; calcaire siliceux, contenant du sable et du quartz; etc. ou selon la formation géologique dans laquelle on les trouve (le marbre, par exemple, est un calcaire cristallin). Les gisements de calcaire sont largement répandus dans lensemble de lécorce terrestre; ils sont exploités à ciel ouvert.
Depuis les temps anciens, le calcaire est employé comme pierre à bâtir. Sous forme broyée, on lutilise aussi comme fondant dans la sidérurgie et laffinage ainsi que pour la fabrication de la chaux. Il sert aussi de matériau dencaissement et de ballast de routes et de voies ferrées. Mélangé à largile, il entre dans la fabrication des ciments.
Les risques pour la santé. Au cours de lextraction, il convient dappliquer les mesures de sécurité courantes dans les carrières à ciel ouvert. Laccès aux broyeurs et aux concasseurs sera contrôlé. Le principal risque encouru dans les carrières de pierre à chaux est lié à la présence éventuelle, dans les poussières de calcaire en suspension dans lair, de silice libre qui constitue en général 1 à 10% du calcaire. A loccasion détudes menées sur des travailleurs employés à lextraction et au traitement du calcaire, les examens radiologiques ont révélé des altérations pulmonaires, tandis que les examens cliniques mettaient en évidence des pharyngites, des bronchites et de lemphysème. Les travailleurs employés à la taille des pierres à bâtir devraient observer les précautions propres à lindustrie de la pierre.
Lorigine, la production et les applications. Le charbon est un matériau combustible, solide, naturel, formé à partir de la transformation de plantes préhistoriques. Il apparaît en couches ou en veines dans des roches sédimentaires. Les conditions favorables à la formation naturelle du charbon ont été réunies il y a 40 à 60 millions dannées au cours de lère tertiaire (formation du lignite) et il y a plus de 250 millions dannées durant lère carbonifère (formation de la houille), lorsque les forêts des régions marécageuses, après avoir prospéré en climat chaud, se sont progressivement affaissées avec le sol au cours des mouvements géologiques qui sensuivirent. Les principaux gisements de lignite se trouvent en Allemagne, en Australie, aux Etats-Unis, en Europe de lEst et dans la Fédération de Russie. Les réserves les plus importantes de lignite sont situées en Australie, en Chine, aux Etats-Unis, en Inde, au Japon et dans la Fédération de Russie.
Le charbon représente une importante source de matières premières de produits chimiques. La pyrolyse, ou distillation destructive, permet dobtenir du goudron et des hydrocarbures gazeux qui peuvent être valorisés par hydrogénation ou méthanation pour obtenir de lhuile brute synthétique et du gaz combustible. Lhydrogénation catalytique permet dobtenir des huiles hydrocarbonées et de lessence. La gazéification produit du monoxyde de carbone et de lhydrogène (gaz synthétique) dont on tire de lammoniac et dautres produits. Alors quen 1900, 94% des besoins mondiaux en énergie étaient couverts par le charbon et seulement 5% par le pétrole et le gaz naturel, le charbon est de plus en plus supplanté partout par les combustibles liquides et gazeux.
Les risques pour la santé. Les risques liés à lextraction minière et à la poussière de charbon sont traités dans les chapitres no 10, «Lappareil respiratoire», et no 74, «Les mines et les carrières».
Lorigine, la production et les applications . Le corindon est lun des principaux abrasifs naturels. Le corindon naturel et le corindon artificiel (Alundum ou émeri artificiel) sont en général relativement purs. Le corindon artificiel est produit à partir de la bauxite par fusion au four électrique. Du fait de sa dureté, le corindon est utilisé pour lusinage des métaux, du bois, du verre et des céramiques par abrasion, meulage ou polissage. Les risques pour la santé sont abordés dans dautres chapitres de la présente Encyclopédie.
Lorigine, la production et les applications . La terre à diatomées est un matériau volumineux, doux, formé à partir des squelettes de plantes aquatiques microscopiques préhistoriques de la famille des algues (diatomées). Certains gisements contiennent jusquà 90% de silice amorphe libre. De forme géométrique complexe, le minéral se présente sous laspect de blocs, de briques ou de poudres légèrement colorés. La terre à diatomées absorbe 1,5 à 4 fois son poids deau et possède une capacité élevée dabsorption pour lhuile. Ses gisements se trouvent en Algérie, en Europe, aux Etats-Unis et dans la Fédération de Russie. La terre à diatomées peut être utilisée en fonderie, pour le couchage du papier, dans les céramiques, la filtration, les abrasifs, les lubrifiants et les explosifs. Lindustrie chimique lemploie comme milieu filtrant. Elle peut aussi servir dépaississeur des boues de forage, de charge dans les peintures, caoutchoucs et matières plastiques ainsi que dagent antimottage dans les engrais.
Les risques pour la santé. La terre à diatomées est hautement respirable. Dans de nombreuses applications industrielles, elle est calcinée à une température de 800 à 1 000 °C pour produire une poudre gris-blanc appelée kieselguhr susceptible de contenir 60% ou plus de cristobalite. Au cours de lexploitation et du traitement de la terre à diatomées, le risque de décès lié à des maladies respiratoires et au cancer des poumons a été corrélé à linhalation de poussières ainsi quà des expositions cumulées à la silice cristalline, comme lexplique le chapitre no 10, «Lappareil respiratoire».
Lorigine, la production et les applications . Lérionite est une zéolite fibreuse et cristalline. Les zéolites, groupe dalumino-silicates qui se trouvent dans les cavités des roches volcaniques, sont utilisées pour ladoucissement des eaux dures et le raffinage du pétrole. On en trouve aux Etats-Unis dans les Etats de Californie, du Nevada et de lOregon, ainsi quen Irlande, en Islande, en Nouvelle-Zélande et au Japon.
Les risques pour la santé. Lérionite est un cancérogène connu pour lêtre humain. Son inhalation chronique peut provoquer un mésothéliome.
Lorigine, la production et les applications . Feldspath est le nom générique dun groupe dalumino-silicates de sodium, de potassium, de calcium et de baryum. Dans le commerce, on désigne généralement ainsi le feldspath de potassium répondant à la formule KAlSi3O8, qui contient habituellement un peu de sodium. On trouve du feldspath aux Etats-Unis. Il est utilisé en poterie, pour les articles en émail et en céramique, pour le verre, les savons, les abrasifs, les ciments et le béton. Le feldspath sert de liant pour les meules et trouve également des applications dans les matériaux disolation, les matériaux de couverture bitumés et les engrais.
Les risques pour la santé. Du fait de la présence de quantités substantielles de silice libre, linhalation chronique risque de provoquer la silicose. Le feldspath peut également contenir de loxyde de sodium (spaths de soude) irritant, de loxyde de potassium (spaths de potasse) et de loxyde de calcium (spaths de chaux) sous forme insoluble (voir la section «La silice» ci-après).
Lorigine, la production et les applications . Le granit est une roche ignée à gros cristaux, formée de grains amorphes, enchevêtrés, de quartz, de feldspath et de mica. Il est utilisé sous forme broyée ou taillée. Après broyage à la taille requise, le granit peut être utilisé comme granulats, empierrements de route, ballast de chemins de fer, dans des lits filtrants et pour les enrochements de jetées et de brise-lames. Ses couleurs rose, gris, saumon, rouge et blanc sont appréciées pour le granit taillé. Sa dureté, sa texture homogène et dautres propriétés physiques avantageuses font du granit taillé un matériau idéal pour les monuments, la marbrerie funéraire, les blocs de fondations, les marches descalier et les colonnes.
Aux Etats-Unis, la majeure partie du granit broyé provient de Californie, mais dautres Etats comme la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Géorgie et la Virginie en fournissent aussi des quantités importantes. Les principales zones de production de granit taillé se trouvent dans les Etats de Géorgie, du Maine, du Massachusetts et du Minnesota ainsi quen Caroline du Nord, au Dakota du Sud, dans le Vermont et dans le Wisconsin.
Les risques pour la santé. Le granit comportant une forte proportion de silice, la silicose représente un risque majeur pour la santé dans lextraction et le travail du granit.
Lorigine, la production et les applications . On trouve du graphite dans presque tous les pays du monde, mais la plus grande partie du minerai naturel provient dAllemagne, dAutriche, de Madagascar, du Mexique, de Norvège, de la Fédération de Russie et du Sri Lanka. La plupart des minerais de graphite, sinon tous, contiennent de la silice cristalline et des silicates.
On trouve le graphite en amas dans les veines qui recoupent différents types de roches ignées ou métamorphiques renfermant des impuretés minérales telles que le feldspath, le quartz, le mica, le pyroxène, le zircon, le rutile, lapatite et des sulfures de fer. Ces impuretés constituent souvent des poches isolées, incluses dans les veines de graphite. Lexploitation se fait en général en chantiers souterrains, par forage manuel pour labattage sélectif des filons minces.
Les gisements de graphite amorphe sont également souterrains, mais se présentent en couches beaucoup plus épaisses que les filons de graphite en amas. Le graphite amorphe voisine souvent avec du grès, de lardoise, du schiste, de la pierre à chaux, du quartz et divers sulfures de fer. Lexploitation du minerai se fait par forage, tir à lexplosif et chargement à la main dans des wagonnets que lon remonte à la surface pour les opérations de broyage et de tri des impuretés.
Le graphite en paillettes accompagne généralement des roches sédimentaires métamorphiques comme les gneiss, les schistes et les marbres. Les gisements sont en général peu profonds, voire affleurants. Les mines à ciel ouvert utilisent donc du matériel normal de terrassement tel que des pelles mécaniques, des niveleuses et des excavatrices, et ne nécessitent quun minimum de forages et de tirs.
Le graphite artificiel est obtenu par chauffage du charbon ou du coke de pétrole; il est en général exempt de silice libre. Le graphite naturel est utilisé dans la fabrication des garnissages de fours de fonderie, des lubrifiants, des peintures, des électrodes, des piles sèches et des creusets pour la métallurgie. Le «plomb» des mines de crayon est également constitué par du graphite.
Les risques pour la santé. Lexploitation et le broyage du graphite naturel ainsi que la fabrication du graphite artificiel risquent de provoquer une inhalation de carbone et des poussières associées. Des examens radiologiques des travailleurs du graphite, tant naturel quartificiel, ont mis en évidence divers types de pneumoconiose. Lhistopathologie microscopique a révélé des agrégats pigmentés, des foyers demphysème, de la fibrose collagène, de petits nodules fibreux, des kystes et des cavités. Il sest avéré que les cavités renfermaient un fluide à laspect dencre dans lequel on a identifié des cristaux de graphite. Des rapports récents indiquent que les agents impliqués dans les expositions ayant causé des cas graves avec fibrose pulmonaire massive sont vraisemblablement des poussières mixtes.
La pneumoconiose des travailleurs du graphite se développe progressivement, même après éloignement du travailleur de lenvironnement contaminé. Les symptômes peuvent tarder à se déclarer pendant de nombreuses années dexposition et lincapacité de travail apparaît souvent soudainement. Il est essentiel que des analyses soient réalisées périodiquement sur le minerai brut et les poussières mises en suspension dans lair afin de rechercher la silice et les silicates en accordant une attention spéciale au feldspath, au talc et au mica. Il convient impérativement de parvenir à des taux acceptables de façon à lutter contre les effets de potentialisation que ces poussières peuvent avoir sur la santé des travailleurs.
En plus des risques matériels associés à lexploitation minière, les travailleurs du graphite peuvent également être exposés à des risques chimiques, comme ceux liés par exemple à lacide fluorhydrique et à lhydroxyde de sodium utilisés dans la purification du graphite. Tout programme sanitaire devrait donc comprendre une protection contre les risques associés à ces composés chimiques.
Lorigine, la production et les applications . Le grès est une roche sédimentaire siliciclastique constituée essentiellement de sable dans lequel prédomine généralement le quartz. Souvent peu compacts, les grès peuvent être aisément broyés pour produire du sable. On utilise cependant du grès solide et résistant, de couleur ocre et gris, comme grès taillé pour les parements et ornements extérieurs dimmeubles et de maisons individuelles, comme bordures, dans les culées de ponts et dans divers murs de soutènement. Les grès compacts sont broyés pour servir dagrégats pour bétons, ballast de chemins de fer et denrochements. De nombreux grès du commerce étant peu compacts, ils sont broyés pour produire du sable à mouler et du sable siliceux. Le sable siliceux est la principale matière première dans la fabrication du verre. Dans les industries de transformation des métaux, on utilise du sable ayant une bonne cohérence et un pouvoir réfractaire élevé pour confectionner des moules de fonderie aux formes complexes.
Aux Etats-Unis, on trouve du grès dans lensemble du pays.
Les risques pour la santé. Le risque principal est lié à lexposition à la silice, traitée au chapitre no 10, «Lappareil respiratoire».
Lorigine, la production et les applications. Bien que lon trouve du gypse pratiquement partout dans le monde, il est rare que ce soit à létat pur. Les gisements de gypse peuvent contenir du quartz, des pyrites, des carbonates ainsi que des matières bitumineuses ou argileuses. Il existe dans la nature cinq variétés de gypse: la pierre gypseuse, la gypsite (une forme impure, terreuse), lalabastrite (une variété massive, translucide, à grains fins), la chaux carbonatée fibreuse (une forme soyeuse et fibreuse) et le sélénite (cristaux transparents).
La pierre gypseuse peut être broyée et réduite en poudre pour être utilisée sous forme dihydratée, calcinée à une température de 190 à 200 °C (ce qui élimine une partie de leau de cristallisation) pour produire du sulfate de calcium semi-hydraté ou plâtre de Paris, ou encore complètement déshydratée par calcination à une température supérieure à 600 °C pour la fabrication de gypse anhydre ou surcuit.
Le gypse dihydraté broyé est utilisé dans la fabrication du ciment de Portland et de produits en marbre artificiel, certains pour lamendement des sols en agriculture, comme pigment blanc, charge ou émail dans les peintures, les émaux, les produits pharmaceutiques, la fabrication du papier et comme agent de filtration.
Les risques pour la santé. Les travailleurs employés dans le traitement de la pierre gypseuse peuvent être exposés à des concentrations élevées de poussière de gypse, de gaz et de fumées issus des fours. Les opérations de calcination du gypse seffectuent à des températures élevées; outre cette exposition à la chaleur, les travailleurs encourent des risques de brûlure. Le matériel de broyage, de triturage, de manutention et de conditionnement présente les risques daccidents inhérents aux équipements utilisés. La pneumoconiose observée chez les mineurs de gypse a été attribuée à une contamination par la silice.
Il convient de lutter contre la formation de poussières pendant le traitement du gypse en mécanisant les opérations poussiéreuses (broyage, concassage, chargement, manutention, etc.) et en ajoutant au gypse, avant le broyage, une quantité deau pouvant atteindre 2% en volume, en employant des convoyeurs pneumatiques équipés de couvercles et de capteurs de poussières, en confinant les sources de poussières et en mettant en place des systèmes dextraction à proximité des portes des fours et des points de transfert des convoyeurs. Dans les ateliers où se trouvent les fours de calcination, il est conseillé de revêtir les murs et le sol de matériaux lisses pour faciliter lentretien. Les tuyaux chauds, les parois des fours et les enceintes de confinement des étuves devraient être calorifugés pour prévenir les risques de brûlure et limiter le rayonnement thermique vers lenvironnement de travail.
Lorigine, la production et les applications . Le marbre est géologiquement défini comme un calcaire recristallisé, composé principalement de grains de calcite cristalline, de dolomite ou des deux, et présentant une texture cristalline visible. Lutilisation de longue date du terme marbre par les carriers et les marbriers a conduit, sur le plan commercial, à qualifier de marbre toutes les roches cristallines susceptibles dêtre polies et composées principalement de lun ou de plusieurs des minerais suivants: calcite, dolomite ou serpentine.
Du fait de sa résistance, de sa durabilité, de son aptitude au façonnage, de son adaptabilité architecturale et de son aspect esthétique, le marbre constitue depuis les temps historiques un important matériau de construction. Lindustrie du marbre comprend deux branches principales: le marbre taillé et le marbre concassé et broyé. Le terme marbre taillé sapplique aux marbres exploités pour obtenir des blocs ou des plaques répondant à des spécifications de dimensions et de forme. Les domaines dapplication du marbre taillé comprennent la pierre à bâtir, la pierre de marbrier, la pierre de taille, le parement, le lambrissage, le carrelage, la statuaire et autres. Les fragments de marbre concassés et broyés vont des gros blocs aux granulés fins; on les utilise, par exemple, comme agrégats, ballasts, éclats pour toiture, sols en terrazzo, charges, pigments, matériau pour le chaulage, etc.
Les risques pour la santé. La littérature ne mentionne pas de maladie professionnelle spécifiquement liée à lextraction du marbre, à lexploitation des carrières de marbre à ciel ouvert et au travail du marbre proprement dit. En cas dextraction souterraine, il peut y avoir une exposition à des gaz toxiques produits lors du tir des explosifs ou émis par certains équipements à moteur; une ventilation et une protection des voies respiratoires sont alors nécessaires. Labattage par abrasifs entraîne une exposition à la silice en cas demploi de sable; il est donc préférable de lui substituer du carbure de silicium ou de loxyde daluminium, tout aussi efficaces, qui ne comportent pas de risque de silicose. Il convient de lutter contre les grandes quantités de poussières produites lors du travail du marbre en utilisant des procédés par voie humide ou en recourant à une ventilation par extraction.
Lorigine, la production et les applications . Le mica (du latin micare, miroiter, scintiller) est un silicate minéral que lon rencontre com-me constituant primaire des roches ignées, en particulier des granits. Cest aussi un composant courant de silicates tels que le kaolin, qui sont produits par altération de ces roches. Dans les masses rocheuses, spécialement dans les filons de pegmatite, le mica se présente sous forme damas lenticulaires de lames clivables, appelés «books», pouvant atteindre 1 m de diamètre, ou de particules. On en connaît de nombreuses variétés dont les plus intéressantes sont la muscovite (mica commun ou mica blanc), la phlogopite (mica ambré), la vermiculite, le lépidolite et la séricite . La muscovite se rencontre généralement dans les roches siliceuses; il en existe des gisements abondants en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et en Inde. La séricite est une variété de muscovite qui se présente sous forme de petites plaques; elle résulte de laltération de schistes et de gneiss. La phlogopite, qui se trouve dans les roches calcaires, est concentrée à Madagascar. La vermiculite a la propriété rare de se dilater considérablement si elle est rapidement portée à une température de 300 °C; on en trouve dimportants gisements aux Etats-Unis. Lintérêt principal du lépidolite est sa teneur élevée en lithium et en rubidium.
On utilise du mica dans la fabrication des poêles à combustion lente, des lanternes ou des voyants de four. Le mica ayant pour qualité majeure dêtre diélectrique, cest un matériau de premier choix dans la construction aéronautique. La poudre de mica sert à la fabrication de câbles électriques, de pneumatiques, délectrodes de soudage, de cartons bitumés, de peintures, de matières plastiques, de lubrifiants secs, denduits diélectriques et de produits isolants résistant au feu. Elle est souvent agglomérée avec des résines alkydes. La vermiculite est très employée comme matériau disolation dans lindustrie du bâtiment. Le lépidolite est utilisé dans les industries du verre et de la céramique.
Les risques pour la santé. Le travail du mica risque de créer de lélectricité statique que des moyens techniques simples pourront dissiper sans problème. Les mineurs de mica sont exposés à linhalation dune grande variété de poussières: quartz, feldspath, silicates, etc. Linhalation chronique risque de provoquer la silicose. Lexposition à la poudre de mica peut entraîner chez les travailleurs une irritation des voies respiratoires et, après plusieurs années, une pneumoconiose du type fibrose nodulaire. On a longtemps pensé quil sagissait là dune forme de silicose, mais on considère actuellement que ce nest en fait pas le cas, car la poussière de mica pur ne contient pas de silice libre. En revanche, laspect radiologique est souvent voisin de celui de lasbestose. Il a été établi expérimentalement que le mica présente une faible cytotoxicité vis-à-vis des macrophages et ne provoque quune réponse fibrogénique faible, limitée à la formation dépaisses fibres réticulées.
Linhalation chronique de vermiculite, qui contient souvent de lamiante, peut provoquer lasbestose, le cancer du poumon et le mésothéliome. Lingestion de vermiculite est également susceptible de provoquer le cancer de lestomac et de lintestin.
Lorigine, la production et les applications . La ponce est une roche poreuse, grisâtre ou blanchâtre, fragile, de faible densité, provenant des magmas volcaniques récents; elle est composée de quartz et de silicates (essentiellement du feldspath). On la rencontre pure ou mélangée à diverses substances dont la principale, lobsidien-ne, se distingue par sa couleur dun noir brillant et sa densité quatre fois plus élevée. On en trouve principalement en Allemagne, en Espagne, aux Etats-Unis, en Ethiopie, en Hongrie, en Italie (Sicile, îles Lipari) et à Madagascar. Certaines variétés, comme la ponce de Lipari, ont une teneur élevée en silice totale (71,2 à 73,7%) et une teneur non négligeable en silice libre (1,2 à 5%).
Pour le commerce et les usages pratiques, on distingue les blocs et la poudre. Les appellations de la ponce en blocs diffèrent selon la taille des morceaux, la couleur, la porosité, etc. La poudre est classée par numéros correspondant à la grosseur des grains. Le traitement industriel comporte plusieurs opérations: le triage pour séparer lobsidienne, le concassage et le broyage dans des broyeurs à meule en pierre ou en métal, le séchage dans des étuves ouvertes, le tamisage et le criblage au moyen de tamis plats et ouverts, actionnés à la main, ou de cribles à mouvement rectiligne ou rotatif, généralement avec récupération des chutes.
La ponce est employée comme abrasif (en blocs ou en poudre), comme matériau léger de construction et dans la fabrication des faïences, explosifs, etc.
Les risques pour la santé. Les opérations les plus dangereuses impliquant lexposition à la ponce sont le séchage dans les étuves et le tamisage, en raison du dégagement abondant de poussières quils produisent. Outre des signes caractéristiques de silicose observés dans les poumons et la sclérose des glandes lymphatiques hilaires, létude de cas mortels a mis en évidence des altérations dans diverses sections de larbre artériel pulmonaire. Lexamen clinique a révélé des troubles respiratoires (emphysème et parfois atteintes pleurales), cardio-vasculaires (cur pulmonaire) et rénaux (albuminurie, hématurie, cylindrurie) ainsi que des signes dhyposurrénalisme. On constate des tableaux radiologiques daortite beaucoup plus fréquents et plus graves que dans le cas de la silicose. En ce qui concerne limage des poumons, la liparitose se distingue par la présence dépaississements linéaires dus à des atélectasies lamellaires.
Lorigine, la production et les applications . Le silex est une forme cristalline de la silice ou du quartz naturels. On le trouve en Europe et aux Etats-Unis. Utilisé comme abrasif et comme charge dans les peintures et les engrais, le silex entre également dans la fabrication des insecticides, des caoutchoucs, des matières plastiques, des revêtements de routes, des matériaux céramiques et dans le garnissage des tours dans lindustrie chimique. Sur le plan historique, le silex a joué un rôle important, car il a servi à fabriquer quelques-uns des premiers outils et armes connus.
Les risques pour la santé sont liés aux propriétés toxiques de la silice.
Lorigine, la production et les applications . La silice se trouve dans la nature sous forme cristalline (quartz, cristobalite et tridymite), cryptocristalline (calcédoine) et amorphe (opale); sa densité et son point de fusion varient selon la forme cristalline.
La silice cristalline est le plus commun de tous les minéraux: elle est présente dans la plupart des roches. Le sable que lon trouve sur les plages du monde entier constitue sa forme la plus répandue. Le grès, roche sédimentaire, est formé de grains de quartz agglomérés avec diverses argiles.
La silice constitue une matière première pour la fabrication du verre usuel et de la plupart des briques réfractaires. Elle est aussi largement utilisée dans lindustrie céramique. On emploie communément des roches silicifères comme matériaux de construction.
Silice libre et silice combinée . La silice est dite libre lorsquelle nentre en combinaison avec aucun autre élément ou composé. Le terme libre sert à la distinguer de la silice combinée . Le quartz est un exemple de silice libre. Lexpression silice combinée vient de lanalyse chimique de roches, dargiles et de terres telles quon les trouve dans la nature. Les constituants inorganiques mis en évidence sont presque toujours des oxydes chimiquement liés, très souvent le dioxyde de silicium. Ainsi associée à un ou plusieurs autres oxydes, la silice est dite combinée. Dans le mica , par exemple, la silice est présente à létat combiné.
Dans la silice cristalline , les atomes de silicium et doxygène sont ordonnés en un système régulier dans tout le cristal. Les faces caractéristiques des cristaux de la forme cristalline de la silice sont lexpression extérieure de cette ordonnance régulière des atomes. Les formes cristallines de la silice libre sont le quartz , la cristobalite et la tridymite . Le quartz cristallise dans le système hexagonal, la cristobalite dans le système cubique ou tétragonal et la tridymite dans le système orthorhombique. Dans sa forme pure, le quartz est incolore et transparent. Les couleurs que présente parfois le quartz naturel sont dues à des impuretés minérales.
Dans la silice amorphe, les molécules occupent, dans lespace, des positions quelconques les unes par rapport aux autres, doù une absence dordonnancement régulier des molécules voisines. Labsence de disposition régulière, répétée à linfini, caractérise les matières amorphes. La silice cryptocristalline se situe à mi-chemin entre la silice cristalline et la silice amorphe, étant composée de minuscules cristaux ou cristallites de silice, eux-mêmes disposés sans orientation régulière les uns par rapport aux autres.
Lopale est une silice amorphe contenant une quantité deau variable. La terre à diatomées , autre silice amorphe, et la terre à diatomées calcinée (kieselguhr) occupent une place importante dans lindustrie. La calcédoine est une forme cryptocristalline de silice que lon trouve dans les cavités des roches volcaniques ou associée au silex. Il sen forme aussi au moment de la recuisson des céramiques quand, dans certaines conditions de température, le quartz contenu dans les silicates cristallise en minuscules cristaux dans le corps de la pièce.
Les risques pour la santé. Linhalation de poussières de silice en suspension dans lair provoque la silicose, maladie fibrotique des poumons, grave et potentiellement mortelle. Les formes chronique, accélérée et aiguë de la silicose correspondent à différentes intensités dexposition et de périodes de latence et à divers vécus. La silicose chronique peut évoluer jusquà une fibrose massive progressive, même après cessation de lexposition aux poussières. Les risques liés à la silice sont examinés plus en détail dans le chapitre no 10, «Lappareil respiratoire».
Lorigine, la production et les applications. Le spath fluor est un composé minéral qui contient 90 à 95% de fluorure de calcium et 3,5 à 8% de silice. Il est extrait par forage et abattage aux explosifs. Le spath fluor représente la principale source de fluor et de composés fluorés. Il est employé comme fondant dans les fours à sole des aciéries et pour la fusion des métaux. On lutilise également dans les céramiques, les peintures et la fabrication des instruments doptique.
Les risques pour la santé. Les risques liés au spath fluor dépendent essentiellement de ses teneurs en fluor et en silice. Linhalation aiguë peut provoquer des troubles gastriques, intestinaux, circulatoires et nerveux. Linhalation ou lingestion chronique risque de provoquer une perte de poids, de linappétence, de lanémie et des altérations des os et des dents. Des lésions pulmonaires ont été observées chez des personnes inhalant de la poussière contenant 92 à 96% de fluorure de calcium et 3,5% de silice. Le fluorure de calcium semble intensifier laction fibrosante de la silice dans les poumons. Des cas de bronchite et de silicose ont également été observés chez des mineurs de spath fluor.
Dans lextraction du spath fluor, la poussière devrait être soigneusement maîtrisée, notamment par forage humide, arrosage des roches friables et ventilation générale et par extraction. Le chauffage du spath fluor risquant dentraîner la formation dacide fluorhydrique, il convient de prendre des mesures de sécurité appropriées.
Lorigine, la production et les applications. Le talc est un silicate de magnésium hydraté dont la formule de base est (Mg Fe+2)3Si4O10 (OH2), les proportions pondérales théoriques étant 63% de SiO2, 32% de MgO et 5% de H2O. Le talc se rencontre sous différentes formes, le plus souvent contaminé par dautres minéraux, notamment la silice et lamiante. On produit du talc en Australie, en Autriche, en Chine, aux Etats-Unis et en France.
La texture, la stabilité et les propriétés fibreuses ou floconneuses des différents talcs les destinent à de nombreuses applications. Les qualités les plus pures, cest-à-dire celles qui se rapprochent le plus de la composition théorique, présentent une texture et une couleur agréables; elles sont donc largement utilisées dans des préparations cosmétiques et sanitaires. Dautres variétés contenant des mélanges de silicates, de carbonates et doxydes, et peut-être de la silice libre, présentent une texture relativement grossière; elles entrent dans la fabrication des peintures, des céramiques, des pneus dautomobiles et du papier.
Les risques pour la santé. Linhalation chronique peut provoquer la silicose en cas de présence de silice, ou lasbestose, le cancer du poumon et le mésothéliome en cas de présence damiante ou de minéraux du type amiante. Lexamen de travailleurs exposés au talc sans fibres damiante associées a révélé des tendances à une augmentation de la mortalité due à la silicose, la silicotuberculose, lemphysème et la pneumonie. Les principaux symptômes et signes cliniques de la pneumoconiose due au talc comprennent une toux chronique productive, une respiration de plus en plus courte, un murmure vésiculaire réduit, une expansion thoracique limitée, des râles diffus et un hippocratisme digital. La pathologie pulmonaire a révélé différentes formes de fibrose pulmonaire.
Lorigine, la production et les applications . La wollastonite (CaSiO3) est un silicate de calcium naturel que lon rencontre dans les roches métamorphiques. On la trouve sous des formes très diverses aux Etats-Unis dans les Etats de New York et de Californie, en Allemagne, au Canada, en Irlande, en Italie, au Japon, à Madagascar, au Mexique, en Norvège, en Roumanie et en Suède.
La wollastonite est utilisée dans les céramiques, les enrobages de baguettes de soudage, les gels de silice, la laine minérale et le couchage du papier. Elle est également employée pour allonger les peintures, comme matériau damendement des sols et comme charge dans les matières plastiques, le caoutchouc, les ciments et les plaques de plâtre.
Les risques pour la santé. La wollastonite peut provoquer une irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoires.
Les produits chimiques à usage agricole sont généralement des pesticides, des engrais et des produits sanitaires. Aux Etats-Unis, lAgence de protection de lenvironnement (Environmental Protection Agency (EPA)) définit les pesticides comme des matières fabriquées ou formulées pour tuer les nuisibles. Ce terme englobe donc les herbicides, les fongicides, les insecticides et les acaricides. Les engrais (ou fertilisants ) sont des produits chimiques nutritifs qui favorisent la croissance des plantes; lazote, le phosphore et le potassium en constituent les éléments essentiels. Lazote est généralement présent sous forme dammoniac, de nitrate dammonium, de sulfate dammonium, de phosphate dammonium ou de solutions de ces substances. Pour certains besoins nutritionnels particuliers, on utilise dautres produits chimiques azotés. Le phosphore est généralement apporté sous forme de phosphate dammonium. Quant au potassium, il est fourni par la potasse (oxyde de potassium). Enfin, on désigne par produits sanitaires pour animaux tous les produits chimiques utilisés pour favoriser la santé ou la croissance dun animal. Ils comprennent ceux qui sont administrés par voie externe, bain ou douchage, par voie orale sous forme de comprimés ou de gelée, ainsi que les produits injectables.
Le progrès le plus important réalisé par les fabricants de pesticides fut la mise sur le marché de produits respectueux de lenvironnement. Les herbicides de la famille des imidazolinones ont favorisé la culture du soja et des autres cultures de plein champ. Si on les compare à lancienne génération des composés nitroaromatiques, ils présentent en effet, à poids égal, une bien meilleure efficacité ainsi quune moindre toxicité pour lhumain, les animaux et les poissons, et une moindre persistance dans le sol; par ailleurs, ils sont formulés avec de leau et non plus avec des solvants inflammables. Cette innovation coïncide avec la mise au point de semences résistant aux imidazolinones quil est ainsi possible de protéger contre la prolifération des mauvaises herbes. Cette technique de protection par les imidazolinones, mise en uvre en priorité pour le maïs, sest avérée un succès. La persistance de lherbicide dune année sur lautre nest donc plus un problème, car le soja et le maïs sont souvent cultivés en alternance.
Un développement plus récent porte sur la production des pyréthroïdes de synthèse qui sont des pesticides à large spectre, efficaces et moins toxiques pour lhumain et les animaux que les organophosphates et carbamates antérieurs. Ils sont activés par le système biologique de linsecte et restent par conséquent inoffensifs pour les vertébrés. De plus, leur biodégradabilité diminue leur persistance dans lenvironnement.
Les pesticides et herbicides de lancienne génération ont également bénéficié daméliorations dans les techniques de mise en uvre. De nouvelles formulations dherbicides ont été développées, qui font appel à une technique en dispersion aqueuse éliminant lemploi de solvants volatils. Il en résulte non seulement une diminution de la quantité de produits chimiques séchappant dans latmosphère, mais encore une amélioration de la sécurité dans la manipulation, le stockage, la formulation et le transport de ces produits. On a mis au point une méthode perfectionnée de manipulation des pesticides toxiques appelée «Lock-N-Load» qui permet de transvaser, en circuit fermé, le produit de son emballage jusque dans le pulvérisateur et de réduire ainsi les risques dintoxication. Des organophosphorés sont encore employés avec succès pour léradication de maladies telles que le paludisme et lonchocercose. Certains des organophosphorés les moins toxiques sont efficaces dans le traitement antiparasitaire des animaux contre les insectes, les vers et les acariens, par application directe sur la peau ou en aérosols.
Lindustrie des pesticides est réglementée dans de nombreux pays; létiquetage, lapplication sur les plantes et le sol, la formation à lutilisation des pesticides et le transport sont contrôlés. Lépandage de nombreux pesticides ne peut être effectué que par des applicateurs agréés. Les précautions à observer pendant lépan-dage des pesticides sont décrites ailleurs dans lEncyclopédie . Les véhicules de transport en vrac ne peuvent être conduits que par un personnel qualifié. Les producteurs de pesticides ont lobligation légale de fournir des méthodes de manipulation et dapplication sans danger, ce dont ils sacquittent généralement grâce à une formation appropriée et à un étiquetage précis et à des fiches de données de sécurité (FDS) (voir le chapitre no 61, «Lutilisation, la manipulation et le stockage des produits chimiques»).
Lélimination des récipients vides pose un problème. La réutilisation des récipients ayant contenu des pesticides est déconseillée; elle est même souvent illégale. Des efforts importants ont été accomplis pour résoudre ce problème: collecte des conteneurs en matière plastique par les distributeurs en vue de leur recyclage sous forme de tubes, emploi de conteneurs rechargeables de grandes dimensions, etc. Avec larrivée des poudres mouillables et des dispersions aqueuses, un triple rinçage du conteneur en le plongeant dans les cuves à dissolution offre à lapplicateur un moyen de décontaminer le récipient avant la mise en décharge ou le recyclage. Lemploi de lances manuelles, munies de buses de pulvérisation dont les jets peuvent percer le conteneur, permet à la fois dassurer un bon nettoyage et de détruire le récipient pour empêcher sa réutilisation.
Les pesticides sont faits pour tuer: il est donc nécessaire de prendre des précautions pour les manipuler sans danger. Lamélioration des produits a partiellement résolu certains des problèmes rencontrés. Le plus souvent, lapplication de grandes quantités deau constitue le meilleur traitement de premier secours en cas dexposition superficielle de la peau et des yeux. En cas dingestion, le mieux est de disposer dun antidote spécifique. Il importe que le poste de premiers secours le plus proche connaisse les produits utilisés et quil ait en stock les antidotes appropriés. Ainsi, par exemple, les organophosphates et les carbamates provoquent une inhibition de la cholinestérase; latropine, antidote spécifique pour le traitement de cette réaction, devrait être disponible partout où lon emploie ces pesticides.
Les pesticides font lobjet dun exposé détaillé dans larticle du même nom du présent chapitre.
Lammoniac constitue la base des principaux engrais, à savoir lammoniac lui-même, le nitrate dammonium, lurée, le sulfate dammonium et le phosphate dammonium. Il semble quil existe un problème environnemental lié à lemploi de lazote car, dans de nombreuses régions agricoles, les eaux souterraines sont contaminées par des nitrates, ce qui soulève des problèmes sanitaires lorsque leau est consommée en tant queau potable. Des pressions sont exercées pour que les agriculteurs utilisent moins dengrais et quils cultivent en rotation des légumineuses fixatrices dazote telles que le soja et le seigle. Le nitrate dammonium, un oxydant, est explosif à chaud. Les dangers du nitrate dammonium en tant quexplosif ont été illustrés par la destruction en 1995, aux Etats-Unis, dun bâtiment fédéral à Oklahoma City. Afin de rendre ce composé antidéflagrant aux concentrations employées pour les engrais, on soriente vers ladjonction de composants inertes au stade de la fabrication. Un autre exemple dexplosion aux conséquences mortelles sest produit dans une usine fabriquant des solutions de nitrate dammonium que lon croyait à labri dune déflagration parce que le nitrate dammonium y était manipulé sous forme de solution à 85%. Les résultats de lenquête ont montré que laccident avait été provoqué par une combinaison complexe de conditions de température et de contamination. Une telle situation pourrait se rencontrer dans la distribution ou lusage agricole de ces produits. Lammoniac anhydre est un gaz modérément toxique à température ambiante; pendant son stockage et son utilisation, il devrait être conservé sous forme comprimée ou réfrigérée. Inflammable, il exerce une action irritante sur la peau, les yeux et les voies respiratoires et risque de provoquer des brûlures. On lapplique sur le sol directement ou sous forme de solution aqueuse. Dans de nombreuses régions agricoles, il existe des stocks importants dammoniac anhydre. Si le stockage nest pas géré de manière appropriée, la situation risque de devenir dangereuse. Il convient donc de mettre en place des procédures de surveillance et de prévoir des mesures durgence en cas de fuites.
La mise au point et la commercialisation de la somatotropine bovine (BST), produit de fermentation qui augmente la lactation des vaches de 10 à 20%, suscitent une polémique. Nombreux sont ceux qui sopposent à cette substance, car elle introduit un produit chimique dans la production du lait. Pourtant, le lait à la BST ne se différencie en rien du lait ordinaire, puisque la BST est naturellement produite par les vaches laitières. La BST semble présenter linconvénient dune augmentation des mammites; il existe des antibiotiques contre cette inflammation, mais leur emploi est également controversé. Les principaux avantages de la BST résident dans laugmentation de la production de lait, accompagnée dune diminution de la consommation daliments et dune réduction de la quantité de fumier, déchet solide dont lélimination pose des problèmes dans de nombreuses régions. Un produit similaire, la somatotropine porcine (PST), encore au stade des essais, entraîne une amélioration du gain de poids pour une moindre consommation alimentaire et, par conséquent, une augmentation de la production de maigre.
Lutilisation dantibiotiques dans lélevage bovin est également controversée. On craint que la consommation de grandes quantités de viande de buf ne se traduise par des problèmes hormonaux chez lhumain. Ces craintes nont pas vraiment été confirmées, mais la préoccupation persiste. Des produits sanitaires ont été mis au point pour lutter contre les vers chez les animaux. Alors que les produits de lancienne génération étaient des composés chimiques de synthèse, ceux de la nouvelle génération sont issus de techniques de fermentation biologique. Ils sont efficaces à très faible dose chez de nombreuses espèces animales, y compris les animaux de compagnie. Ces produits étant très toxiques pour la vie aquatique, il est indispensable de veiller à éviter toute contamination des cours deau. Du fait de leur biodégradabilité, ces substances ne semblent pas provoquer de pollution aquatique résiduelle ou à long terme.
La fabrication des produits chimiques à usage agricole met en uvre nombre de matières premières et de procédés. Certains de ces produits sont issus de synthèses chimiques utilisant des processus discontinus, impliquant des réactions exothermiques dans lesquelles la maîtrise de la température et le dimensionnement des équipements de délestage durgence revêtent une importance cruciale. Il est indispensable dévaluer les risques pour sassurer que tous les dangers ont été identifiés et pris en compte. Il est recommandé de procéder à des études de risque et dexploitabilité dans chaque cas. Le dimensionnement des équipements de délestage devrait se fonder sur les recommandations du DIERS (Design Institute for Emergency Relief Systems) et les données fournies par les appareils calorimétriques. Généralement, en raison de la complexité des molécules, la fabrication des produits chimiques à usage agricole implique de nombreuses étapes qui génèrent parfois de grandes quantités deffluents aqueux et organiques. Certaines matières organiques peuvent être recyclées, mais la plus grande partie des effluents aqueux devrait subir un traitement biologique ou être incinérée; la présence de sels organiques et inorganiques rend toutefois les deux méthodes difficiles à appliquer. Comme ils impliquaient des nitrations, les herbicides de lancienne génération étaient fabriqués dans des réacteurs fonctionnant en continu pour réduire au minimum les quantités de substances nitrées aux températures mises en uvre. On a vu des réactions échapper à tout contrôle, causant des dégâts matériels et des blessures lorsque des réacteurs produisant des composés chimiques nitrés de manière discontinue étaient soumis à des écarts de température ou à une contamination.
De nombreux pesticides modernes sont des poudres sèches. Si les conditions de concentration, de granulométrie et de teneur en oxygène et une source dignition sont réunies simultanément, il risque de se produire un coup de poussières. Lemploi de gaz inertes et lexclusion de loxygène peuvent rendre le procédé plus sûr. Les poussières risquent de poser également un problème dhygiène industrielle qui peut être résolu par ventilation, à la fois générale et localisée.
Les principaux engrais sont fabriqués en continu plutôt que par un procédé discontinu. Lammoniac est obtenu par reformage du méthane à des températures élevées au moyen dun catalyseur spécifique. Il se forme également du dioxyde de carbone et de lhydrogène qui doivent être séparés de lammoniac. Le nitrate dammonium est fabriqué à partir dammoniac et dacide nitrique dans un réacteur fonctionnant en continu. Lacide nitrique est formé par oxydation continue dammoniac sur une surface catalytique. Le phosphate dammonium est issu dune réaction entre lammoniac et lacide phosphorique, celui-ci étant obtenu par réaction de lacide sulfurique avec des minerais phosphatés. Lacide sulfurique lui-même est formé par combustion du soufre, produisant du dioxyde de soufre, et transformation catalytique en continu du dioxyde de soufre en trioxyde de soufre, puis addition deau pour former lacide sulfurique. Lurée est le produit dune réaction continue à pression élevée entre le dioxyde de carbone et lammoniac, le dioxyde de carbone étant généralement un sous-produit de la réaction continue de lammoniac.
Un grand nombre de ces matières premières sont toxiques et volatiles. Le rejet accidentel de matières premières ou de produits finis, par suite dune défaillance du matériel ou dune erreur de lopérateur, risque de mettre en danger les travailleurs et les populations avoisinantes. Un plan de crise détaillé est indispensable pour limiter les conséquences dun tel rejet. Ce plan devrait être établi en définissant lhypothèse la plus défavorable prévisible par une évaluation des risques, puis une prévision des conséquences à laide dune modélisation de la dispersion. Il importe que ce plan prévoie une procédure dinformation des travailleurs et des populations avoisinantes, un plan dévacuation, des postes de secours et un programme de retour à la normale.
Le transport des produits chimiques à usage agricole devrait être étudié avec soin de façon à choisir litinéraire le plus sûr, cest-à-dire celui qui réduit au minimum le risque dexposition en cas dincident. Il convient de mettre sur pied un plan durgence précis pour faire face aux incidents susceptibles de survenir lors du transport. Ce plan devrait comprendre un numéro dappel durgence, du personnel de lentreprise pour répondre aux appels et, dans certains cas, une équipe dintervention durgence sur le site de laccident.
La fermentation est employée pour fabriquer certains produits sanitaires pour animaux. Il ne sagit généralement pas dun procédé dangereux, puisquil implique une culture dans un milieu nutritif tel que lhuile de lard, le glucose ou lamidon. On utilise parfois aussi de lammoniac anhydre pour régler le pH (acidité) ou en tant que nutriment, de sorte que le procédé nest pas totalement dépourvu de risque. Des solvants peuvent être utilisés pour extraire les cellules actives, mais les quantités et les procédés sont tels que cette opération peut être réalisée en toute sécurité. Le recyclage de ces solvants fait souvent partie du procédé.
* Adapté de la 3e édition de l'Encyclopaedia of Occupational Health and Safety. Le texte remanié contient des informations fournies par A. Baiinova, J.F. Copplestone, L.A. Dobrobolskij, F. Kaloyanova-Simeonova, Y.I. Kundiev et A.M. Shenker.
Le terme pesticide désigne, dune manière générale, une substance chimique qui peut être mélangée à dautres substances et qui est utilisée pour la destruction dorganismes réputés nocifs pour lhumain. En français, outre le terme «pesticide», couramment employé pour désigner les agents chimiques utilisés dans la lutte contre les parasites ou les ravageurs des cultures, on trouve aussi les appellations de «produits phytosanitaires», «produits antiparasitaires à usage agricole» et «produits phytopharmaceutiques». La directive européenne 91/414/CEE (CCE, 1991) recommande demployer le terme «produit phytopharmaceutique» et la norme ISO 1750 (1981) parle de «produits phytosanitaires». Le présent article traite à proprement parler des pesticides, les produits chimiques à usage agricole étant étudiés dans larticle précédent.
Dune acception très large, le terme «pesticide» recouvre un certain nombre dautres désignations telles que: insecticide, fongicide, herbicide, rodenticide, bactéricide, acaricide, nématicide et molluscicide qui précisent les organismes ou les nuisances que le produit chimique ou la catégorie de produits chimiques est destiné à éliminer. Comme ces classifications générales englobent différents types dagents chimiques, il est recommandé en principe dindiquer la catégorie particulière de pesticide.
La toxicité aiguë est mesurée par la valeur DL50; il sagit dune estimation statistique du nombre de mg du produit chimique par kg de poids corporel nécessaire pour tuer 50% dune population étendue danimaux testés. La dose peut être administrée par différentes voies, généralement par voie orale ou percutanée, le rat étant généralement lanimal de test. Les DL50 prises en compte sont celles du mode dadministration, par voie orale ou percutanée, qui fournit la valeur la plus faible pour le produit chimique considéré. Il convient également de tenir compte des autres effets qui peuvent résulter soit dune brève exposition (neurotoxicité ou pouvoir mutagène, par exemple) soit dune exposition prolongée (pouvoir cancérogène, par exemple), mais les pesticides connus pour présenter de telles propriétés ne sont pas autorisés à lemploi.
La classification des pesticides recommandée par lOrganisation mondiale de la santé (OMS) en fonction des risques et les directives pour la classification publiées par cette organisation (OMS, 1996) classent les produits industriels selon le risque aigu quils présentent pour lhumain en fonction des catégories ci-après:
Les directives basées sur la classification de lOMS énumèrent les pesticides selon leur toxicité et leur état physique; ceux-ci sont étudiés dans larticle suivant du présent chapitre.
Les poisons pénètrent dans le corps par la bouche (ingestion), les poumons (inhalation), le contact dermique (absorption percutanée) ou par des plaies de la peau (inoculation). Le risque dinhalation dépend de létat physique et de la solubilité du produit chimique considéré. La possibilité et le degré dabsorption percutanée varient en fonction du produit; certains exercent également une action directe sur la peau en provoquant des dermatoses. Les techniques dapplication, quant à elles, impliquent lemploi de pesticides sous de nombreuses formes: pulvérisation de substances solides (sous forme diluée ou concentrée) ou de poudres (fines ou granulées), ou encore sous forme de brouillards ou de gaz. Elles jouent un rôle primordial dans la probabilité de labsorption.
Le produit chimique peut être mélangé à des substances solides (souvent à la nourriture utilisée comme appât), à de leau, du kérosène, des huiles ou des solvants organiques. Certains de ces diluants présentent eux-mêmes un certain degré de toxicité et peuvent influer sur le taux dabsorption du pesticide. De nombreuses formulations contiennent dautres produits chimiques qui ne sont pas eux-mêmes des pesticides, mais qui renforcent lefficacité de ceux quelles renferment. Cest le cas par exemple des agents tensioactifs ajoutés. Lorsque deux ou plusieurs pesticides sont mélangés, laction de lun peut être renforcée par la présence des autres. Les connaissances sur les effets combinés des mélanges restant encore souvent incomplètes, une bonne règle consiste à toujours considérer les mélanges comme plus toxiques que chacun de leurs composants.
Par leur nature et par leur finalité mêmes, les pesticides produisent des effets biologiques néfastes, en tout cas sur certaines espèces, y compris sur lhumain. Lanalyse ci-après fournit une large vue densemble des mécanismes daction des pesticides et de certains de leurs effets toxiques. On trouvera des indications plus détaillées sur le pouvoir cancérogène, la surveillance biologique et les mesures de protection en rapport avec lutilisation des pesticides dans dautres chapitres de lEncyclopédie.
Les pesticides organochlorés (POC), tels lendrine, laldrine et la dieldrine, ont provoqué des intoxications par suite de contact cutané, dingestion ou dinhalation. Leur taux dabsorption et leur toxicité diffèrent en fonction de leur structure chimique et des solvants, tensioactifs et émulsifiants utilisés dans leur formulation.
Lélimination des POC par lorganisme sopère progressivement par les reins. Le métabolisme cellulaire implique divers mécanismes: oxydation, hydrolyse et autres. Les POC ont une forte tendance à traverser les membranes cellulaires et à saccumuler dans les graisses de lorganisme. En raison de leur affinité pour les tissus graisseux (propriétés lipotropes), ils tendent à saccumuler dans le système nerveux central, le foie, les reins et le myocarde dans lesquels ils risquent de perturber le fonctionnement dimportants systèmes enzymatiques et dinterrompre lactivité biochimique cellulaire.
Etant fortement lipophiles, les POC ont tendance à saccumuler dans les tissus graisseux tout au long de lexposition. Ils sont ensuite libérés lentement (parfois pendant plusieurs années) dans le sang qui les transporte vers dautres organes dans lesquels ils risquent dinduire des effets génotoxiques, dont le cancer. Cest ainsi que la grande majorité des habitants des Etats-Unis présentent dans leurs tissus graisseux des taux détectables de pesticides organochlorés, dont des produits de décomposition du DDT; ces concentrations augmentent avec lâge, ce qui traduit des bioaccumulations tout au long de lexistence.
Un certain nombre de POC utilisés dans le monde comme insecticides et herbicides se sont également révélés être ou ont été suspectés dêtre cancérogènes pour lhumain. Ils sont décrits en détail dans les chapitres no 2, «Le cancer», et no 33, «La toxicologie», de la présente Encyclopédie.
Laldrine, lendrine, la dieldrine et le toxaphène sont les composés les plus fréquemment mis en cause dans les intoxications aiguës. Dans les cas graves, les symptômes apparaissent au bout denviron trente minutes. Dans le cas de POC présentant une toxicité moins importante, ce délai peut atteindre plusieurs heures, mais pas plus de douze.
Lintoxication se manifeste par des symptômes gastro-intestinaux: nausées, vomissements, diarrhée et douleurs destomac. Le principal syndrome est cérébral: céphalées, étourdissements, ataxie et paresthésie. Peu à peu, le sujet est atteint de tremblements, dabord au niveau des paupières et des muscles faciaux, puis dans tout le corps; dans des cas graves, il peut même être pris de convulsions toniques-cloniques qui sétendent progressivement aux différents groupes de muscles. Ces convulsions peuvent être accompagnées dune hyperthermie et dune perte de conscience et aboutir à une issue fatale. En plus des signes cérébraux, les intoxications aiguës risquent dentraîner une paralysie bulbaire des centres respiratoires ou vasomoteurs, provoquant une déficience respiratoire aiguë ou apnée et un collapsus grave.
De nombreux patients présentent des signes dhépatite et de néphropathie toxiques. Après la disparition de ces symptômes, il apparaît chez certains sujets des signes de polynévrite toxique, danémie et de diathèse hémorragique prolongées liées à une thrombocytopoïèse altérée. Le toxaphène peut provoquer une broncho-pneumonie allergique caractéristique.
Les intoxications aiguës aux POC peuvent durer jusquà 72 heures. Quand le fonctionnement dun organe a été gravement affecté, la maladie risque de se prolonger plusieurs semaines. Les complications hépatiques et rénales peuvent être durables.
Les intoxications induites par lapplication des POC en agriculture ainsi que par leur fabrication sont le plus souvent chroniques, cest-à-dire dues à une exposition à de faibles doses pendant une longue durée. Moins courantes, les intoxications aiguës (liées à une exposition à de fortes doses à un moment donné) résultent généralement de mauvaises pratiques ou daccidents, tant en milieu domestique quindustriel. Lintoxication chronique est caractérisée par des lésions des systèmes nerveux, digestif et cardio-vasculaire et de lhématopoïèse. Tous les POC étant des stimulants du système nerveux central, ils sont susceptibles de provoquer des convulsions qui présentent souvent un caractère épileptique. On a enregistré des électroencéphalogrammes (EEG) anormaux, avec des rythmes alpha irréguliers et dautres anomalies. Dans certains cas, on a observé des ondes pointues bitemporales de bas voltage, avec décalage de la localisation, et une activité thêta diffuse. Dans dautres cas, on a enregistré des émissions paroxystiques composées dondes pointues lentes, dondes pointues complexes et de pics rythmiques de bas voltage.
Des cas de polynévrite, dencéphalite et dautres atteintes du système nerveux ont été décrits après une exposition professionnelle aux POC. On a également constaté chez des travailleurs un tremblement des membres et des altérations des électromyogrammes (EMG). Chez des travailleurs manipulant des POC tels que lhexachlorure de benzène (HCB), le polychloropinène, lhexachlorobutadiène et le dichloroéthane, on a observé des signes non spécifiques, diencéphaliques par exemple, apparaissant souvent conjointement avec dautres signes dintoxication chronique. Les signes dintoxication les plus courants sont des maux de tête, des étourdissements, des engourdissements et des fourmillements ressentis dans les membres, des variations rapides de la tension et dautres manifestations de troubles circulatoires. Des douleurs sous les côtes droites et dans la région du nombril, ou une dyskinésie de la vésicule biliaire sont plus rares. On rencontre aussi des changements du comportement, tels que des troubles sensoriels et de léquilibre. Ces symptômes sont souvent réversibles après cessation de lexposition.
Les POC attaquent le foie et les reins. On a observé une induction enzymatique microsomique ainsi quune ALF (fructose biphosphate aldolase) et une activité daldolase accrues. La synthèse des protéines et des lipides, la détoxification, lexcrétion et les fonctions hépatiques sont également atteintes. On a mis en évidence chez des travailleurs exposés au pentachlorophénol, par exemple, un abaissement de la clairance de la créatinine et une réabsorption du phosphore. Le pentachlorophénol ainsi que la famille des chlorophénols sont également considérés comme peut-être cancérogènes pour lhumain (groupe 2B selon la classification du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)). Le toxaphène appartient aussi au groupe 2B.
Des troubles cardio-vasculaires ont été observés chez des personnes exposées, se manifestant le plus souvent sous forme de dyspnée, de rythme cardiaque élevé, doppression et de douleurs dans la région cardiaque, dun volume cardiaque accru et dun bruit cardiaque caverneux.
On a également signalé des troubles vasculaires et capillaires après contact avec des POC. Des cas de thrombopénie, danémies, de pancytopénies, dagranulocytoses et dhémolyses ainsi que des troubles capillaires ont été rapportés. Laplasie médullaire peut être complète. Des atteintes capillaires (purpura) risquent de se développer à la suite dune exposition brève ou prolongée, mais intense, tandis que des éosinopénies, des neutropénies accompagnées de lymphocytose et des anémies hypochromatiques ont été observées chez des travailleurs soumis à des expositions prolongées.
Une irritation de la peau se produit à la suite dun contact dermique avec certains POC, en particulier avec des terpènes chlorés. Souvent, les signes cliniques dintoxication chronique sont de type allergique.
Les pesticides organophosphorés sont chimiquement apparentés aux esters de lacide phosphorique ou à certains de ses dérivés. Les phosphates organiques se caractérisent également par une propriété pharmacologique commune: laptitude à inhiber laction des cholinestérases.
Le parathion compte parmi les plus dangereux des organophosphorés; il est décrit plus en détail ci-après. Outre ses effets pharmacologiques, son action est fatale à tous les insectes. Ses propriétés physiques et chimiques lont rendu utile comme insecticide et acaricide dans lagriculture. La description de la toxicité du parathion sapplique à dautres organophosphorés, bien que leurs effets soient moins rapides et moins étendus.
Tous les phosphates organiques ont une action toxique sur le système nerveux central en inhibant les cholinestérases. Cette inhibition produit une stimulation excessive, continue, des muscles et des structures glandulaires activés par lacétylcholine jusquau point où la vie ne peut plus se maintenir. Le parathion est un inhibiteur indirect, car il doit être transformé dans lenvironnement ou in vivo avant de pouvoir inhiber effectivement la cholinestérase.
De manière générale, les organophosphorés peuvent pénétrer dans le corps par nimporte quelle voie. Lingestion dune faible quantité de parathion, en mangeant ou en fumant par exemple, risque de déclencher une intoxication grave, voire fatale. Les organophosphates risquent dêtre inhalés lors de la manipulation, même brève, de poudres ou de composés volatils. Le parathion est facilement absorbé par la peau ou les yeux. Laptitude à pénétrer dans la peau en quantités mortelles, sans lavertissement que pourrait fournir une irritation, rend la manipulation du parathion particulièrement délicate.
Les signes et les symptômes dintoxication par les organophosphorés sexpliquent par linhibition des cholinestérases. Une intoxication récente ou légère risque de passer inaperçue en raison dun certain nombre dautres circonstances. Un coup de chaleur, une intoxication alimentaire, une encéphalite, lasthme et des infections respiratoires donnent lieu en effet à certaines manifestations identiques, ce qui complique le diagnostic. Les symptômes peuvent napparaître que plusieurs heures après la dernière exposition, mais rarement au-delà de douze heures. Ils se manifestent le plus souvent dans lordre suivant: céphalées, fatigue, vertiges, nausées, transpiration, vision trouble, oppression thoracique, crampes abdominales, vomissements et diarrhée. A un stade dintoxication plus avancé, ils sont suivis de difficultés respiratoires, de tremblements, de convulsions, de collapsus, de coma, ddème pulmonaire et dinsuffisance respiratoire. Plus lintoxication progresse, plus les signes caractéristiques de linhibition de cholinestérase (à savoir myosis, respiration rapide de type asthmatique, asthénie intense, sueurs profuses, ptyalisme et dème pulmonaire) deviennent évidents.
En cas dintoxication très grave au parathion, avec perte de conscience temporaire, une anoxie risque de provoquer des lésions au cerveau. On a observé que des symptômes tels quune asthénie intense, des troubles oculaires, des anomalies de lEEG, des affections gastro-intestinales, des rêves excessifs et une intolérance à lexposition au parathion peuvent persister pendant des jours, voire des mois, après une intoxication aiguë. Une incapacité permanente ne semble pas établie.
Une exposition chronique au parathion peut être cumulative en ce sens que des expositions répétées, se succédant rapidement, risquent de réduire la cholinestérase plus rapidement quelle ne peut être régénérée, de sorte quune intoxication même très légère devient susceptible de précipiter une intoxication aiguë. Si la personne peut être soustraite à lexposition, son rétablissement clinique est généralement rapide et complet en quelques jours. Quand on suspecte une intoxication au phosphate ester, il importe de pratiquer sur les hématocytes et le plasma un test de linhibition de cholinestérase. Dans les cas graves, lactivité de cholinestérase globulaire est souvent réduite et proche de zéro. La cholinestérase plasmatique diminue aussi considérablement et constitue donc un indicateur plus rapide et plus sensible de lexposition. Le dosage chimique du parathion dans le sang ne présente pas dintérêt, car le métabolisme de ce pesticide est trop rapide. Néanmoins, le p-nitrophénol, produit final du métabolisme du parathion, peut être décelé dans les urines. Si un contact est suspecté, un examen chimique destiné à identifier le pesticide peut être réalisé sur des vêtements contaminés ou dautres objets.
Lactivité biologique des carbamates fut découverte en 1923, lorsque fut décrite pour la première fois la structure de lalcaloïde ésérine (ou physostigmine) contenu dans les fèves de Calabar. Des substances analogues furent synthétisées en 1929, ce qui permit de disposer peu après de dérivés de lacide dithiocarbamique tels que le thirame et le zirame. Létude des composés carbamiques débuta la même année. On connaît actuellement plus de 1 000 dérivés de lacide carbamique, dont plus de 50 sont employés comme pesticides, herbicides, fongicides et nématicides. Les premiers dérivés de lacide carbamique ayant une activité insecticide furent synthétisés en 1947. Certains thiocarbamates se sont avérés efficaces comme accélérateurs de vulcanisation; des dérivés de lacide dithiocarbamique ont été mis au point pour le traitement de tumeurs malignes, de lhypoxie, de neuropathies, de lésions dues aux rayonnements et dautres maladies. Les esters arylés de lacide alkylcarbamique et les esters alkylés de lacide arylcarbamique sont également utilisés comme pesticides.
Certains carbamates peuvent entraîner une sensibilisation chez les individus exposés; quelques composés de cette famille ont provoqué divers effets ftotoxiques, embryotoxiques et mutagènes.
Les effets spécifiques produits par une intoxication aiguë ont été décrits pour chaque substance répertoriée. Une étude de ces effets, réalisée à partir dune analyse des données publiées, a permis de dégager des caractéristiques similaires dans laction chronique des différents carbamates. Certains auteurs estiment que le principal effet toxique des esters de lacide carbamique réside dans latteinte du système endocrinien. Lune des particularités de lintoxication au carbamate est une éventuelle réaction allergique des sujets exposés. Les effets toxiques des carbamates peuvent ne pas être immédiats, doù un risque potentiel dû à labsence de signes précurseurs. Les résultats obtenus lors dexpériences réalisées sur des animaux de laboratoire révèlent des effets embryotoxiques, tératogènes, mutagènes et cancérogènes de certains carbamates.
Le baygon (N-méthylcarbamate disopropoxyphényle) est obtenu par réaction dun isocyanate dalkyle avec des phénols; il est utilisé comme insecticide. Cest un poison systémique qui inhibe jusquà 60% lactivité des cholinestérases sériques après administration par voie orale de 0,75 à 1 mg/kg. Cette substance très toxique a peu deffet sur la peau.
Le carbaryle est un poison systémique dont lingestion, linhalation ou labsorption à travers la peau produit des effets aigus dune gravité modérée. Il peut provoquer une irritation locale de la peau. Inhibiteur de la cholinestérase, il est beaucoup plus actif chez les insectes que chez les mammifères. Les examens médicaux de travailleurs exposés à des concentrations de 0,2 à 0,3 mg/m3 révèlent rarement une chute de lactivité des cholinestérases.
Le bétanal (3-(méthoxycarbonyl)aminophényl-N-(3-méthylphényl)carbamate; N-méthylcarbanilate) est un ester alkylé de lacide arylcarbamique utilisé comme herbicide. Il est légèrement toxique pour le tractus gastro-intestinal et le tractus respiratoire. Sa toxicité dermique et son effet irritant local sont insignifiants.
Lisoplan est un membre très toxique du groupe, employé comme insecticide, dont laction, comme celle du Sevin et dautres, se caractérise par linhibition de lactivité dacétylcholinestérase. Le pyrimor (méthylcarbamate de 5,6-diméthyl-2-diméthylamino-4-pyrimidinyle) est un dérivé desters alkylés de lacide arylcarbamique. Il est très toxique pour le tractus gastro-intestinal, mais son absorption par voie générale et son effet irritant local ne sont pas très prononcés.
Le ronite (thiocarbamate de sym -éthylcyclohexyléthyle; eurex), leptam (thiocarbamate de sym -éthyl-N,N-dipropyle) et le tillam (sym -propyl-N-éthyl-N-butylthiocarbamate) sont des esters synthétisés par réaction de thiocarbamates alkylés avec des amines et de mercaptides alcalins avec des chlorures de carbamoyle. Ce sont des herbicides sélectifs efficaces.
Les composés de ce groupe sont légèrement à modérément toxiques, leur toxicité étant réduite quand ils sont absorbés à travers la peau. Ils peuvent perturber les processus doxydation ainsi que les systèmes nerveux et endocrinien.
Les dithiocarbamates et les bisdithiocarbamates comprennent les produits ci-après, qui présentent de nombreux points communs quant à leur utilisation et leurs effets biologiques. Le zirame sert daccélérateur de vulcanisation pour la fabrication des caoutchoucs synthétiques; en agriculture, il est employé comme fongicide et pour la fumigation des semences. Ce composé est très irritant pour le tissu conjonctif et les muqueuses des voies respiratoires supérieures. Il peut provoquer de très vives douleurs oculaires, une irritation dermique et des troubles de la fonction hépatique. Il a également des effets embryotoxiques et tératogènes. Le TTD , employé pour la fumigation des semences, provoque des irritations de la peau, des dermatoses et affecte le tissu conjonctif. Il augmente la sensibilité à lalcool. Le nabame est un fongicide pour les plantes, qui sert aussi dintermédiaire pour la fabrication dautres pesticides. Irritant pour la peau et les muqueuses, il est narcotique à des concentrations élevées. En présence dalcool, il peut provoquer de violents vomissements. Le ferbame est un fongicide dune toxicité relativement faible, mais pouvant entraîner des troubles de la fonction rénale. Il produit un effet irritant sur le tissu conjonctif, les muqueuses du nez et des voies respiratoires supérieures, et sur la peau. Insecticide et fongicide, le zinèbe risque de provoquer une irritation des yeux, du nez et du larynx. Le manèbe est un fongicide qui peut provoquer une irritation des yeux, du nez et du larynx; il est également nocif en cas dinhalation ou dingestion. Le vapame (méthyldithiocarbamate de sodium; carbation) est une poudre blanche cristalline, dune odeur désagréable ressemblant à celle du sulfure de carbone. Cest un fumigant efficace du sol qui détruit les mauvaises herbes, les champignons et les insectes. Il a un effet irritant sur la peau et les muqueuses.
Les rodenticides sont des produits chimiques toxiques utilisés dans la lutte contre les rats, les souris et les autres espèces de rongeurs nuisibles. Pour être efficace, un rodenticide doit répondre à des critères très stricts, ce qui explique le faible nombre de composés actuellement employés avec de bons résultats.
Les formulations les plus efficaces et les plus largement répandues sont les appâts empoisonnés. Certains rodenticides sont utilisés comme poisons de «contact», cest-à-dire sous forme de poudres, de mousses et de gels pour que la substance toxique adhère au pelage de lanimal et soit ingérée par lanimal quand il se nettoiera. Un petit nombre de ces composés est appliqué comme fumigant dans les terriers ou autres lieux infestés. Il est commode de classer les rodenticides en deux catégories selon leur mode daction: poisons à action immédiate (dose unique) ou prolongée (doses multiples).
Les poisons à action immédiate, tels que le phosphure de zinc, le nobormide, le fluoracétamide et l α-chloralose , sont des composés très toxiques, caractérisés par une DL50 généralement inférieure à 100 mg/kg, capables dentraîner la mort en lespace de quelques heures après consommation dune dose unique.
La plupart des rodenticides à action immédiate présentent linconvénient de provoquer des symptômes dempoisonnement assez rapidement, dêtre généralement plutôt non spécifiques et de ne pas avoir dantidotes satisfaisants. Ils sont utilisés à des concentrations relativement élevées (0,1 à 10%) dans des appâts.
Les poisons à action prolongée , de type anticoagulants, par exemple comme le calciférol, sont des composés qui, du fait de leur mode daction cumulatif, doivent être consommés plusieurs jours de suite pour provoquer la mort. Les anticoagulants présentent lavantage de ne causer des symptômes dempoisonnement que très tard, généralement bien après que lanimal a consommé la dose mortelle. Il existe un antidote efficace pour les personnes ayant été exposées accidentellement à des anticoagulants. Les poisons à action prolongée sont utilisés à des concentrations relativement faibles (0,002 à 0,1%).
Les rodenticides destinés à être utilisés dans des appâts sont disponibles sous une ou plusieurs des formes ci-après: produit de qualité technique, concentré («mélange-maître») ou appât prêt à lemploi. Les poisons à action immédiate sont généralement employés sous forme de produits de qualité technique; ils sont mélangés à des supports dappât peu avant lutilisation. Du fait de leur emploi à faibles concentrations, les poisons à action prolongée sont normalement commercialisés sous forme de concentrés, la substance active étant incorporée à un support de farine fine ou de talc.
La préparation finale de lappât consiste à ajouter le concentré, en respectant le dosage approprié, au support dappât. Si ce support présente une consistance granuleuse grossière, il peut savérer nécessaire dy adjoindre une huile végétale ou minérale dans une proportion définie pour sassurer de ladhérence du poison au support. Il est généralement obligatoire dajouter aux concentrés ou aux appâts prêts à lemploi un colorant avertissant du danger.
Pour les traitements de dératisation et de lutte contre les souris, on dispose à intervalles fréquents des appâts empoisonnés dans toute la zone infestée. En cas dutilisation de rodenticides à action immédiate, on obtient de meilleurs résultats par un appâtage préalable sans poison («préappât») pendant quelques jours avant de poser lappât empoisonné. Dans les traitements par produit à action immédiate, on ne laisse lappât empoisonné que pendant quelques jours. Les anticoagulants ne nécessitent en revanche aucun préappât, mais le poison doit rester en place pendant trois à six semaines pour obtenir une élimination totale des animaux nuisibles visés.
Les formulations des rodenticides de contact deviennent particulièrement utiles dans les cas où, pour une raison quelconque, il est difficile dappâter ou damener les rongeurs à déroger à leur régime alimentaire habituel. On incorpore généralement le poison à une poudre fine, du talc par exemple, qui est ensuite saupoudrée sur les trajets habituels des rongeurs ou autour de points dappât, ou insufflée dans les terriers, les cavités des murs, etc. Le composé peut être également formulé en gels ou en mousses que lon introduit dans les terriers.
Lemploi de rodenticides de contact repose sur lingestion du poison par lanimal cible quand il va se nettoyer. La quantité de poudre (ou de mousse, etc.) adhérant au pelage risquant dêtre faible, la concentration de substance active dans la formulation est généralement assez élevée, de sorte que lemploi dun rodenticide de ce type ne reste sans danger quen labsence de toute contamination daliments, etc. Parmi les autres formulations spéciales de rodenticides, on trouve, dune part, des solutions aqueuses de composés solubles susceptibles dêtre utilisées avec succès dans un environnement sec, leau servant dappât et, dautre part, des blocs dans lesquels le poison et la base dappât sont inclus dans de la cire de paraffine fondue (à bas point de fusion), coulée sous forme de blocs. Les appâts inclus dans la cire résistent bien aux climats humides et aux attaques dinsectes.
Bien que le degré de toxicité des rodenticides soit différent pour lespèce cible et lespèce non-cible, tous ces poisons doivent être considérés comme potentiellement mortels pour lhumain. Les poisons à action immédiate peuvent être plus dangereux que ceux à action prolongée, car ils ont un effet rapide, non spécifique, et il nexiste généralement pas dantidote. En revanche, du fait de leur action lente et cumulative, les anticoagulants laissent suffisamment de temps pour administrer un antidote fiable, tel que la vitamine K.
Comme indiqué précédemment, les concentrations en substances actives dans les formulations de contact dun poison donné sont supérieures à celles utilisées dans des appâts, ce qui augmente considérablement le risque encouru par lopérateur. Les fumigants présentent un danger particulier quand ils sont utilisés pour traiter des locaux infestés, des cales de bateaux, etc.; seuls des techniciens dûment formés devraient procéder à leur application. Bien que moins dangereux, le gazage des terriers requiert également une extrême prudence.
Les graminées indésirables et les mauvaises herbes à larges feuilles font concurrence aux plantes cultivées sur le plan de la lumière, de lespace, de leau et des nutriments. Elles abritent des bactéries, des champignons et des virus et créent des problèmes lors de la récolte au moyen dengins mécaniques. Lenvahissement par les mauvaises herbes peut causer de très importantes pertes de récoltes qui atteignent communément 20 à 40%. Dans les cultures intensives, les moyens traditionnels de lutte contre les mauvaises herbes, telles que le désherbage manuel et le sarclage, étant inefficaces, les herbicides chimiques ont remplacé avec succès les méthodes mécaniques.
Les herbicides sont appliqués non seulement en agriculture dans les cultures céréalières, les prairies, les champs, les pâturages, les vergers et les serres et dans la foresterie, mais aussi sur les sites industriels, les voies de chemin de fer et les lignes électriques pour éliminer la végétation. Ils sont utilisés pour détruire les herbes dans les canaux, les caniveaux et les pièces deau naturelles ou artificielles.
Les herbicides sont pulvérisés ou saupoudrés sur les mauvaises herbes ou sur les sols infestés. Ils restent sur les feuilles (herbicides de contact) ou pénètrent dans la plante et perturbent ainsi sa physiologie (herbicides systémiques). Ils sont classés en produits non sélectifs (désherbants totaux utilisés pour détruire toute la végétation) et sélectifs (destinés à empêcher la croissance des adventices ou à les détruire sans endommager les cultures). Les produits de ces deux catégories peuvent être des herbicides de contact ou systémiques.
La sélectivité est réelle si lherbicide, appliqué à la bonne dose et au bon moment, nest actif que vis-à-vis de certaines espèces de mauvaises herbes. Les composés chlorophénoxy sont par exemple des herbicides vraiment sélectifs qui affectent les plantes à larges feuilles, mais pas les graminées. La sélectivité peut être également obtenue par le mode dapplication, cest-à-dire en employant lherbicide de manière quil nentre en contact quavec les mauvaises herbes. Le paraquat est utilisé, par exemple, dans les vergers où il est facile déviter le feuillage. On distingue trois types de sélectivité:
On trouvera ci-après une brève description des effets aigus et chroniques associés à certains herbicides couramment utilisés.
Latrazine cause un amaigrissement, une anémie, une perturbation du métabolisme des protéines et du glucose chez le rat. Elle provoque une dermatose de contact professionnelle due à la sensibilisation de la peau. On la considère comme peut-être cancérogène pour lhumain (CIRC, groupe 2B).
Le barbane provoque, en cas de contacts répétés avec une émulsion aqueuse à 5%, de graves irritations dermiques chez les lapins. Il occasionne une sensibilisation de la peau aussi bien chez les animaux de laboratoire que chez les travailleurs agricoles, provoque une anémie, une méthémoglobinémie et perturbe le métabolisme des lipides et des protéines. Chez des animaux de laboratoire, on constate une ataxie, des tremblements, des crampes, une bradycardie et des anomalies de lECG.
Le chlorprophame peut produire une légère irritation et une faible pénétration dermiques. Chez le rat, lexposition au chlorprophame provoque une anémie, une méthémoglobinémie et une réticulocytose. Lapplication chronique entraîne un carcinome de la peau chez le rat.
Le cycloate provoque une polyneuropathie et des lésions hépatiques chez les animaux de laboratoire. Aucun symptôme clinique na été décrit après une exposition professionnelle de travailleurs pendant trois jours consécutifs.
Le 2,4-D présente une toxicité dermique modérée et des risques dirritation de la peau chez les personnes exposées. Il est fortement irritant pour les yeux. Chez les travailleurs soumis à une exposition intense, il provoque des céphalées, des étourdissements, des nausées, des vomissements, une hyperthermie, une hypotension, une leucocytose ainsi que des lésions cardiaques et hépatiques. Lexposition professionnelle continue, sans protection, peut causer des nausées, des altérations de la fonction hépatique, une dermatose de contact toxique, une irritation des voies respiratoires et des yeux, ainsi que des troubles neurologiques. Certains des dérivés du 2,4-D sont embryotoxiques et tératogènes chez les animaux de laboratoire, mais seulement à haute dose.
Le 2,4-D et le 2,4,5-T, herbicides apparentés à base de phénoxy, ont été classés par le CIRC dans le groupe 2B (peut-être cancérogène pour lhumain). Chez des travailleurs agricoles suédois, des cancers lymphatiques, en particulier le lymphome non hodgkinien (LNH), ont été associés à une exposition à un produit distribué dans le commerce, constitué dun mélange de 2,4-D et de 2,4,5-T et similaire à lAgent Orange, lherbicide utilisé par les militaires américains au Viet Nam de 1965 à 1971. La cancérogénicité éventuelle est souvent imputée à une contamination du 2,4,5-T par de la 2,3,7,8-tétrachloro-dibenzo-p -dioxine. Toutefois, un groupe de recherche de lInstitut national du cancer (National Cancer Institute), aux Etats-Unis, a fait état dun coefficient de risque de 2,6 pour le LNH chez ladulte parmi les habitants du Kansas exposés à du 2,4-D seul, dont on estime quil nest pas contaminé par la dioxine.
Le dalapon-Na peut induire chez les travailleurs exposés un état dépressif, une démarche mal assurée, une perte de poids, des troubles rénaux et hépatiques, un dysfonctionnement thyroïdien et pituitaire ainsi quune dermatose de contact. Le diallate présente une toxicité dermique et provoque une irritation de la peau, des yeux et des muqueuses. Le diquat est un agent irritant pour la peau, les yeux et les voies respiratoires supérieures. Il peut provoquer un retard dans la cicatrisation des coupures et blessures, des troubles gastro-intestinaux et respiratoires, une cataracte bilatérale et des troubles des fonctions hépatique et rénale.
Le dinosèbe est dangereux en raison de sa toxicité par contact dermique. Il peut provoquer une irritation modérée de la peau et une irritation prononcée des yeux. La dose fatale pour lhumain est denviron 1 à 3 g. Après une brève exposition à une forte dose, le dinosèbe provoque des troubles du système nerveux central, des vomissements, des rougeurs (érythème) de la peau, des sueurs profuses et de la fièvre. Lexposition prolongée sans protection entraîne une perte de poids, une dermatose de contact (toxique ou allergique) et des troubles gastro-intestinaux, hépatiques et rénaux. Le dinosèbe nest pas utilisé dans de nombreux pays en raison de la gravité de ses effets indésirables.
Le fluométuron est un sensibilisant modéré de la peau chez le cobaye et chez lhumain. On a constaté quil provoquait une perte de poids et de lanémie ainsi que des troubles hépatiques, spléniques et thyroïdiens. Laction biologique du diuron est similaire.
Le linuron provoque une légère irritation de la peau et des yeux et présente une faible toxicité cumulative (valeur seuil après une seule inhalation: 29 mg/m3). Il entraîne des modifications du système nerveux central, du foie, des poumons et des reins chez les animaux de laboratoire ainsi quun dysfonctionnement thyroïdien.
Le MCPA est très irritant pour la peau et les muqueuses; il présente une faible toxicité cumulative. A forte dose, il est embryotoxique et tératogène chez le lapin et le rat. Une intoxication aiguë chez lhumain (à une dose estimée à 300 mg/kg) provoque des vomissements, de la diarrhée, une cyanose, des brûlures des muqueuses, des spasmes cloniques et des lésions du myocarde et du foie. Il induit une grave dermatose de contact toxique chez les travailleurs. Lexposition prolongée sans protection entraîne des étourdissements, des nausées, des vomissements, des douleurs destomac, une hypotonie, une hépatomégalie, un dysfonctionnement du myocarde et une dermatose de contact.
Le molinate peut atteindre une concentration toxique chez le rat après une seule inhalation de 200 mg/m3. Il provoque des troubles hépatiques, rénaux et thyroïdiens; il est gonadotoxique et tératogène chez le rat. Chez lhumain, cest un sensibilisant modéré de la peau.
Le monuron peut provoquer à haute dose des troubles hépatiques, rénaux et du myocarde. Il cause une irritation et une sensibilisation de la peau. Le monolinuron , le chloroxuron, le chlorotoluron et la dodine présentent des effets similaires.
Le nitrofène est un puissant irritant de la peau et des yeux. Lexposition professionnelle prolongée, sans protection, entraîne des perturbations du système nerveux central, de lanémie, une hyperthermie, une perte de poids, de la fatigue et une dermatose de contact. Il est considéré par le CIRC comme peut-être cancérogène pour lhumain (groupe 2B).
Le paraquat présente une toxicité dermique et des effets irritants sur la peau et les muqueuses. Il provoque des lésions unguéales et des saignements de nez en cas dutilisation professionnelle sans protection. Il existe un risque dintoxication accidentelle par ingestion si le produit est laissé à la portée des enfants ou transvasé de son conteneur initial dans des bouteilles contenant habituellement des boissons. Les signes précurseurs dune telle intoxication sont des effets gastro-intestinaux caustiques, une néphrite tubulaire et un dysfonctionnement hépatique. La mort est provoquée par un collapsus circulatoire et des lésions pulmonaires progressives (dème et hémorragie pulmonaires, fibrose intra-alvéolaire et interstitielle accompagnée dalvéolite et du syndrome des membranes hyalines), dont les signes cliniques sont la dyspnée, lhypoxémie, des râles et la mise en évidence radiologique dinfiltration et dathélectase. Linsuffisance rénale est suivie de lésions pulmonaires et accompagnée, dans certains cas, de troubles hépatiques ou du myocarde. Les intoxications provoquées par des formulations liquides concentrées entraînent une mortalité plus élevée (87,8%), tandis que la mort liée à lingestion de formes granulaires est moins fréquente (18,5%). La dose fatale est de 6 g dion paraquat (équivalent à 30 ml de gramoxone ou à 4 paquets de weedol ); on ne connaît pas de personnes ayant survécu à des doses plus fortes, quelles quaient été la vigueur et la durée du traitement. La plupart des survivants avaient ingéré moins de 1 g dion paraquat.
Le cyanate de potassium est connu pour sa forte toxicité par inhalation et par voie percutanée chez les animaux de laboratoire et chez lhumain du fait de la conversion métabolique en cyanure, traitée ailleurs dans lEncyclopédie.
La prométryne présente une toxicité dermique modérée et provoque une irritation de la peau et des yeux. Elle réduit la coagulation et entraîne des anomalies enzymatiques chez lanimal; elle sest révélée être embryotoxique chez le rat. Les travailleurs exposés peuvent se plaindre de nausées et de maux de gorge. La propazine et la desmétryne présentent des effets analogues.
La toxicité du propachlore double quand la température ambiante est élevée. Lexposition provoque une irritation de la peau et des muqueuses ainsi quune légère allergie dermique. La concentration toxique après une inhalation unique est de 18 mg/m3 chez le rat; on suppose une toxicité cumulative modérée. Le propachlore provoque des polyneuropathies, des troubles hépatiques, rénaux et du myocarde, des anémies ainsi que des lésions testiculaires chez le rat. Lors dune pulvérisation aérienne, on a relevé dans la cabine des concentrations denviron 0,2 à 0,6 mg/m3. Le propanil présente des propriétés toxiques similaires.
Le prophame se caractérise par une toxicité cumulative modérée. Il provoque des troubles hémodynamiques ainsi que des modifications hépatiques, pulmonaires et rénales chez les animaux de laboratoire.
La simazine provoque une légère irritation de la peau et des muqueuses. Cest un sensibilisant modéré de la peau chez le cobaye. Elle produit aussi des perturbations du système nerveux central, du foie et des reins et présente un effet mutagène chez les animaux de laboratoire. Les travailleurs peuvent se plaindre de fatigue, détourdissements, de nausées et dhallucinations olfactives après application sans équipement de protection individuelle.
Le 2,4,5-T provoque une irritation prononcée et des effets embryotoxiques, tératogènes et cancérogènes chez lanimal; on dispose également de données concernant son action gonadotoxique chez la femme. Etant donné que la dioxine, extrêmement toxique, peut être un contaminant des trichlorophénoxyacides, lemploi du 2,4,5-T est interdit dans de nombreux pays. On a signalé que les travailleurs agricoles, forestiers et industriels exposés à des mélanges de 2,4-D et de 2,4,5-T présentaient un risque accru de contracter un sarcome des tissus mous et un lymphome non hodgkinien.
La trifluraline provoque une légère irritation de la peau et des muqueuses. On a constaté une incidence accrue de carcinomes du foie chez les souris femelles hybrides, probablement par suite dune contamination par des composés N-nitroso. La trifluraline provoque des anémies et des modifications du foie, du myocarde et des reins chez les animaux de laboratoire. Des travailleurs soumis à une exposition importante ont présenté des dermatoses de contact et des photodermatoses.
Certains champignons, tels que les rouilles, les mildious, les moisissures, les ustilaginales, les pourritures furasiennes et les parasites cryptogamiques des semis sont susceptibles dinfecter les plantes, les animaux et les êtres humains et de provoquer des maladies. Dautres peuvent attaquer et détruire des matériaux non vivants tels que le bois et les produits fibreux. Pour prévenir ces maladies, on utilise des fongicides appliqués par pulvérisation, saupoudrage, traitement des semences et des semis, stérilisation du sol et fumigation des hangars et des serres.
Les champignons iatrogènes chez les plantes peuvent être répartis en quatre classes qui se distinguent par les caractères microscopiques du mycélium, les spores et les organes sur lesquels se sont développées les spores:
Les fongicides sont utilisés depuis des siècles. Les premiers furent des composés du cuivre et du soufre; dès 1885, des vignobles étaient traités à la bouillie bordelaise. Dans de nombreux pays, on emploie un grand nombre de composés chimiques très variés ayant une action fongicide.
Les fongicides peuvent être classés en deux grands groupes selon leur mode daction: dune part, les fongicides préventifs, comme les composés du soufre et du cuivre, appliqués avant lapparition des spores et, dautre part, les fongicides curatifs, tels les composés du mercure et les dérivés nitrés des composés phénoliques, appliqués une fois que la plante a été infestée. Les fongicides agissent à la surface des feuilles et des graines, ou bien ils pénètrent dans la plante pour exercer leur action toxique directement sur les champignons (fongicides systémiques). Ils peuvent aussi, comme les antibiotiques et les rodananilides, perturber les processus physiologiques et biochimiques de la plante, créant ainsi une immunisation chimique artificielle.
Les fongicides appliqués en traitement en présemis luttent essentiellement contre les spores situées en surface. Pourtant, dans certains cas, il est indispensable quils persistent pendant une période suffisamment longue sur lenveloppe des semences pour être efficaces contre le mycélium dormant contenu dans la graine. Quand le fongicide est appliqué en présemis, il est qualifié de désinfectant des semences ou de traitement des semences, bien que ce dernier terme puisse désigner aussi un traitement qui nest pas destiné à lutter contre les champignons des semences ou les organismes indésirables du sol. Pour protéger le bois, le papier, le cuir et dautres matières, on emploie des fongicides par imprégnation ou teinture. On se sert également de médicaments spéciaux à action fongicide pour lutter contre les maladies provoquées par des champignons chez lhumain et les animaux.
Les utilisations spécifiques à lagriculture comprennent les applications ci-après:
Les fongicides comprennent une grande variété de composés chimiques dont la toxicité varie considérablement dune substance à lautre. Les composés très toxiques sont utilisés comme fumigants pour les aliments et les entrepôts, pour le traitement des semences et la désinfection du sol. On a rapporté des cas dintoxications liées à des composés organiques du mercure, à lhexachlorobenzène et au pentachlorobenzène, ainsi quà des dithiocarbamates faiblement toxiques. Ces substances chimiques et plusieurs autres sont décrites plus en détail ailleurs dans cet article et ce chapitre ainsi que dans lEncyclopédie . Certains sont brièvement examinés ci-après.
Le chinométhionate présente une toxicité hautement cumulative et inhibe les groupes thiol ainsi que certaines enzymes qui les contiennent; il abaisse lactivité phagocytaire et exerce une action antispermatogène. Il est irritant pour la peau et lappareil respiratoire. Il peut provoquer des lésions au niveau du système nerveux central, du foie et du tractus gastro-intestinal. Le glutathion et la cystéine fournissent une protection vis-à-vis des effets aigus du chinométhionate.
Le chloranil est irritant pour la peau et les voies respiratoires supérieures; il peut aussi entraîner une dépression du système nerveux central et des modifications dystrophiques au niveau du foie et des reins. La surveillance biologique des personnes exposées a révélé un taux accru de phénols dans les urines, tant sous forme libre que liée.
Le dazomet est également employé comme nématicide et produit antimoisissures. Ce composé et ses produits de décomposition sont des agents sensibilisants et faiblement irritants pour les yeux, le nez, la bouche et la peau. Lintoxication est caractérisée par des symptômes variés, dont lanxiété, la tachycardie et une respiration accélérée, du ptyalisme, des crampes cloniques, une altération de la coordination motrice, parfois de lhyperglycémie et une inhibition de la cholinestérase. Les principaux aspects pathomorphologiques sont une hépatomégalie et des modifications dégénératives des reins et autres organes internes.
Le dichlofluanide inhibe les groupes thiol. Chez les animaux de laboratoire, il provoque des modifications histologiques du foie, des tubules rénaux proximaux et du cortex surrénal, avec une diminution du tissu lymphatique de la rate. Cest un agent modérément irritant de la peau et des muqueuses.
Le dichlone présente les mêmes caractères irritants et hématodépresseurs que les quinones; cest en outre un produit cancérogène pour les animaux de laboratoire.
Le dinobuton, tout comme le dinitro-o-crésol (DNOC), perturbe le métabolisme cellulaire par inhibition de la phosphorylation oxydative, entraînant une perte en composés riches en énergie tels que ladénosine triphosphatase (ATP). Il risque de provoquer une grave dystrophie du foie et une nécrose des tubules rénaux contournés. Les manifestations cliniques de lintoxication sont une hyperthermie, une méthémoglobinémie et une hémolyse, des troubles nerveux et une irritation de la peau et des muqueuses.
Le dinocap peut augmenter le taux sanguin de phosphatase alcaline; cest un agent modérément irritant de la peau et des muqueuses. Il produit des modifications dystrophiques du foie et des reins et une hypertrophie du myocarde. Dans les intoxications aiguës, on a observé des troubles de la régulation thermique, des crampes cloniques et des difficultés respiratoires.
Lhexachlorure de benzène (HCB) est stocké dans les tissus graisseux. Il perturbe le métabolisme de la porphyrine, augmentant lexcrétion urinaire des coproporphyrines et des uroporphyrines; il augmente également le taux sanguin des transaminases et des déshydrogénases. Il peut produire des lésions hépatiques (hépatomégalie et cirrhose), une photosensibilisation de la peau, une porphyrie similaire à la porphyrie cutanée tardive, de larthrite et de lhirsutisme (maladie simiesque). Cest une substance irritante pour la peau. Lintoxication chronique nécessite un traitement de longue durée, essentiellement symptomatique; elle nest pas toujours réversible après cessation de lexposition. Le produit est classé par le CIRC parmi les produits peut-être cancérogènes pour lhumain (groupe 2B).
Le milnèbe risque de provoquer des troubles gastro-intestinaux, de la faiblesse, une hypothermie et de la leucopénie.
Le nirit présente des propriétés hémotoxiques et provoque une anémie et une leucocytose accompagnée dune granulation toxique des leucocytes, qui sajoutent à des modifications dégénératives du foie, de la rate et des reins.
Les quinones provoquent en général des troubles sanguins (méthémoglobinémie, anémie), affectent le foie et perturbent le métabolisme des vitamines, en particulier celui de lacide ascorbique; ils sont irritants pour les voies respiratoires et les yeux. Le chloranil et le dichlone sont des dérivés des quinones couramment utilisés comme fongicides.
Le thiabendazole peut causer une involution du thymus, une déplétion colloïdale de la thyroïde et une augmentation du volume du foie et des reins. Il est également employé comme anthelmintique chez les bovins.
Les obligations détiquetage des pesticides stipulées par les législations nationales et internationales devraient être strictement ap-pliquées aux produits chimiques à usage agricole, quils soient importés ou fabriqués dans le pays. Létiquette devrait fournir les informations essentielles ci-après: nom commun approuvé et nom commercial du produit chimique; nom du fabricant, du conditionneur ou du fournisseur; mode demploi; précautions à observer pendant lutilisation, y compris une description détaillée de léquipement de protection indispensable; symptômes dintoxication; premiers secours en cas dintoxication supposée.
Plus le degré de toxicité et de risque lié au produit chimique est élevé, plus le texte de létiquetage devrait être clair et précis. Une bonne pratique consiste à permettre de distinguer clairement les différentes classes de toxicité par la couleur de fond de létiquette et, dans le cas de préparations très ou extrêmement dangereuses, dajouter le symbole de danger approprié. Il arrive fréquemment quune quantité importante de pesticide correctement étiqueté soit reconditionnée sur place dans des récipients plus petits. Il convient dans ce cas dapposer sur chacun deux une étiquette similaire, le reconditionnement dans des récipients ayant contenu des aliments ou susceptibles dêtre facilement confondus avec des récipients alimentaires étant strictement interdit. Le transport de petits emballages est soumis aux mêmes règles que celui demballages de plus grand volume (se reporter au chapitre no 61, «Lutilisation, la manipulation et le stockage des produits chimiques»).
Les pesticides modérément ou très dangereux devraient être stockés de façon que seules des personnes autorisées puissent y avoir accès. Il est particulièrement important de protéger les enfants de tout contact avec des concentrés ou résidus de pesticides. Il y a lieu de prendre les précautions nécessaires pour éliminer avec soin les déversements accidentels qui se produisent souvent dans les lieux de stockage et de reconditionnement. Les locaux de stockage devraient être de construction solide et équipés de serrures de sûreté. Le sol ne devrait pas être encombré et les pesticides devraient être clairement identifiés. Si le reconditionnement est effectué dans le local de stockage, celui-ci devrait être équipé dune ventilation et dun éclairage appropriés; son sol devrait être étanche et en bon état. Il faudra prévoir des installations de lavage et une interdiction de manger, boire ou fumer.
Quelques composés comme les sels de cyanure (qui réagissent avec les acides pour produire du cyanure dhydrogène gazeux) et le dichlorvos (qui se vaporise au contact de lair) réagissent avec dautres produits chimiques et avec lair; il convient den tenir compte lors de la conception des installations de stockage. Le dichlorvos appartient au groupe 2B des produits peut-être cancérogènes pour lhumain selon la classification du CIRC.
La préparation des mélanges et lapplication sont susceptibles de constituer les phases les plus dangereuses de lutilisation des pesticides, car le travailleur est exposé au concentré. Dans toutes les situations présentant un risque particulier, il convient de confier la responsabilité du mélange uniquement à des personnes habilitées parfaitement au courant des dangers et disposant de moyens appropriés pour faire face à une contamination accidentelle. Même si la formulation prête à lemploi présente une toxicité telle quelle peut être utilisée avec un équipement de protection individuelle minimal, la personne chargée du mélange peut, elle, avoir besoin dun équipement plus sophistiqué.
Les pesticides modérément ou très dangereux impliquent presque toujours le port dun équipement approprié. Le choix des éléments de cet équipement dépendra des risques liés au pesticide et de la forme physique sous laquelle il est manipulé. Il convient de prendre des dispositions adéquates pour le nettoyage, lentretien et le remplacement éventuel de cet équipement.
Quand les conditions climatiques empêchent lutilisation de certains types déquipement de protection, trois autres principes restent applicables: léloignement de la source de contamination, la réduction de la durée dexposition et le changement de méthode de travail. Le recours à léloignement de la source implique, dune part, une modification de léquipement utilisé pour lapplication, de façon que la personne soit aussi éloignée que possible du pesticide proprement dit, et, dautre part, une prise en compte des différentes voies dabsorption probables.
La réduction de la durée dexposition consiste à limiter la durée des périodes de travail. Cette méthode nest pertinente que si le pesticide est facilement excrété ou si son effet est cumulatif. Certaines substances saccumulent en effet dans le corps quand la vitesse dexcrétion est inférieure à la vitesse dabsorption. Avec dautres, il peut se produire un effet cumulatif si la personne est exposée à des doses faibles mais répétées qui, absorbées individuellement, pourraient ne pas provoquer de symptômes.
La protection par changement de la méthode de travail oblige à reconsidérer toute lopération. Les pesticides diffèrent des autres produits industriels en ce quils peuvent être appliqués par épandage terrestre ou aérien. Le changement des méthodes dépandage terrestre repose dans une grande mesure sur le choix du matériel et sur la nature physique du pesticide à appliquer.
Les pesticides appliqués par épandage aérien se présentent sous forme de liquides, de poudres ou de granules. Les liquides peuvent être pulvérisés à très faible altitude, souvent sous forme de fines gouttelettes de formulations concentrées. On parle, dans ce cas, dapplications à volume très réduit. Le problème de la dissémination est surtout lié aux liquides et aux poudres. Lépandage aérien est certes un moyen économique de traiter de vastes étendues, mais il entraîne des risques particuliers pour les pilotes et les travailleurs au sol. Les pilotes risquent en effet dêtre contaminés, en cas de fuites des trémies, par des pesticides pénétrant dans le cockpit, par le biais des vêtements et des bottes, ainsi que par la traversée, lors du vol de retour, du nuage du produit venant dêtre largué ou de la dérive de la traînée de produit. Pour certains pesticides, même de faibles taux dabsorption ou leur effet local, tel que celui produit sur les yeux par un composé organophosphoré, par exemple, risquent daffecter un pilote au point quil ne puisse plus conserver le degré de vigilance indispensable pour un vol à basse altitude. Les pilotes ne devraient pas être autorisés à effectuer des épandages de pesticides si, outre les qualifications spéciales requises pour des opérations agricoles effectuées par voie aérienne, ils nont pas reçu une formation spécifique sur les différentes précautions à prendre.
Au sol, le personnel effectuant le chargement et la signalisation nest pas indemne de tout risque. Les mêmes précautions sappliquent aux chargeurs et à ceux qui manipulent des pesticides en vrac. Le personnel de signalisation, qui désigne à laide de fanions le couloir à traiter, risque dêtre gravement contaminé si le pilote choisit mal linstant du largage. Il est possible, à laide de ballons ou de fanions, de baliser à lavance le couloir à traiter; en aucun cas des travailleurs ne devraient être utilisés comme sentinelles pour le marquage au sol du terrain à survoler.
Les risques liés aux pesticides persistent après lapplication des produits; pour les composés les plus toxiques, il a été démontré quil était dangereux pour les travailleurs de pénétrer trop tôt dans un champ qui vient dêtre traité. Il est donc important que le personnel et le public en général soient informés des zones où un pesticide toxique a été appliqué et du moment à partir duquel il sera possible de pénétrer dans ces zones et dy travailler. En cas de traitement de cultures vivrières, afin déviter la présence des résidus excessifs sur les aliments, il est également important de ne pas procéder à la récolte avant lexpiration du délai nécessaire à la dégradation du pesticide.
Elimination des pesticides et des conteneurs. Il convient de faire preuve dune grande prudence pour éliminer avec soin les déversements accidentels de pesticides à toute étape de leur stockage ou de leur manipulation. Les formulations liquides risquent de se réduire à une phase solide par évaporation. Le balayage des matières solides à létat sec est toujours dangereux; en usine, il convient de les éliminer à laide dun aspirateur ou par dissolution dans leau ou un autre solvant. Dans les champs, ils peuvent être amenés par lavage vers une fosse dassainissement appropriée. Les terres végétales contaminées seront enlevées et enfouies si des animaux domestiques ou du gibier se trouvent dans cette zone. Il convient dutiliser des fosses dassainissement pour lévacuation des eaux provenant du lavage des vêtements, des mains et du matériel dépandage. Dune profondeur dau moins 30 cm, ces fosses devraient être situées suffisamment loin des puits et des cours deau.
Les conteneurs vides devraient être collectés avec soin ou éliminés en toute sécurité. Il convient de compacter les films de matière plastique ainsi que les conteneurs en papier ou en carton avant de les enfouir bien au-dessous de la couche arable ou de les brûler, de préférence dans un incinérateur. Les fûts métalliques de certains pesticides peuvent être décontaminés conformément aux instructions du fabricant du produit. Ces fûts devraient porter clairement la mention «Ne pas utiliser pour des aliments ou de leau potable ou pour un usage domestique». Les autres conteneurs métalliques devraient être percés puis compactés ou enfouis.
Partout où lon a affaire à un pesticide modérément ou très dangereux, susceptible dêtre facilement absorbé par la peau, il convient de prendre des précautions particulières. Lorsque les travailleurs risquent dêtre contaminés accidentellement par de grandes quantités de concentré, à lusine ou lors du mélange par exemple, il est nécessaire de mettre à leur disposition des douches en plus des installations de lavage usuelles. Il peut également savérer nécessaire de prendre des dispositions spéciales pour le nettoyage des vêtements et des combinaisons de travail. Il ne faut en aucun cas laisser les travailleurs les emporter chez eux pour les laver.
Etant donné que, selon la substance chimique utilisée, les pesticides sont souvent appliqués hors de lusine, il convient de veiller avec un soin particulier à fournir des installations de lavage sur le lieu de travail, même sil sagit de champs éloignés. Les travailleurs ne devraient jamais se baigner dans des canaux ou des cours deau dont leau est susceptible dêtre ensuite employée à dautres fins; les eaux de lavage seront éliminées avec soin. En cas demploi ou de manipulation dun pesticide modérément ou très toxique, il doit être rigoureusement interdit de manger, de boire ou de fumer avant de sêtre soigneusement lavé.
Quand il existe un antidote utilisable facilement contre un pesticide déterminé (latropine pour les intoxications aux composés organophosphorés, par exemple), il devrait être aisément accessible aux travailleurs; ceux-ci devraient avoir reçu une formation appropriée à cet égard. En cas dutilisation dun pesticide à grande échelle, il incombe aux personnes responsables de sa distribution de fournir toutes informations utiles au personnel médical se trouvant dans la zone concernée. La nature du produit chimique utilisé devrait être clairement définie de façon que les services médicaux puissent se préparer en conséquence, connaissent les antidotes spécifiques et leurs modalités demploi et soient en mesure didentifier les cas dintoxication. Il convient également de pouvoir disposer déquipements appropriés permettant létablissement dun diagnostic correct, même sil sagit du matériel le plus simple, comme les papiers réactifs pour mesurer les taux de cholinestérase. Il est essentiel que les travailleurs fortement exposés à des concentrés, comme cest le cas dans la fabrication et le conditionnement des pesticides, soient soumis régulièrement à une surveillance médicale rigoureuse qui devrait comporter des analyses de laboratoire, une surveillance de routine et la tenue de dossiers.
Sil est vrai que tous les travailleurs utilisant des formulations de pesticide modérément ou très toxiques doivent être parfaitement entraînés à lemploi de ces produits, une telle formation devient particulièrement importante dès lors quil sagit dun pesticide extrêmement toxique. Les programmes de formation devraient impérativement porter sur la toxicité des composés utilisés et leurs voies dabsorption, la manipulation des concentrés et des formulations, les méthodes de mise en uvre, le nettoyage du matériel, les précautions à prendre, léquipement de protection individuelle et son entretien, les moyens déviter la contamination des autres cultures, des aliments et des ressources en eau, les signes précurseurs dintoxication et les premiers secours à apporter. La formation devrait viser le pesticide en cours dutilisation; dans le cas de composés extrêmement dangereux, il est prudent dhabiliter les opérateurs après leur avoir fait subir un examen permettant détablir quils ont bien compris les dangers et les procédures à suivre.
Quand on utilise des pesticides, il faut tout mettre en uvre pour éviter la contamination des ressources en eau, quelles soient officiellement reconnues comme telles ou non. Cela vaut non seulement pour les applications susceptibles dentraîner une contamination immédiate, mais aussi pour les risques de contamination à distance qui peuvent être liés au ruissellement des eaux de pluie dans des zones récemment traitées. Alors que la dilution des pesticides dans les cours deau naturels peut atteindre un degré tel que leau polluée nest pas dangereuse en elle-même, il convient de ne pas négliger les effets de cette pollution sur les poissons, sur les plantes aquatiques récoltées pour lalimentation ou sur les cultures pratiquées dans les cours deau ainsi que sur toute la faune et la flore. Même si de tels risques peuvent se traduire par des conséquences économiques plutôt que purement sanitaires, ils nen sont pas moins importants.
* D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS, 1996).
Les différents produits ont été classés par lOrganisation mondiale de la santé (OMS) en une série de tableaux selon leur degré de toxicité par voies orale et dermique et selon leur état physique. Les produits manufacturés classés en catégories IA (extrêmement dangereux), IB (très dangereux), II (modérément dangereux) et III (peu dangereux) figurent respectivement aux tableaux 62.1, 62.2, 62.3 et 62.4. Les produits manufacturés considérés comme ne présentant vraisemblablement pas de risque dans des conditions normales dutilisation sont répertoriés au tableau 62.5. La classification fournie aux tableaux 62.1 à 62.5 concerne uniquement les substances manufacturées et ne constitue donc que le point de départ pour la classification finale dune formulation donnée; la classification finale de tout produit dépend en effet de sa formulation. La classification ne porte pas sur les mélanges de pesticides; beaucoup de ces mélanges sont commercialisés avec diverses concentrations de substances actives. Pour toute information concernant la classe de risque des formulations et mélanges, voir OMS, 1996. Les produits manufacturés considérés comme obsolètes ou ayant cessé dêtre utilisés comme pesticides (voir tableau 62.6) ne figurent pas dans cette classification. Le tableau 62.7 présente les fumigants gazeux ou volatils qui ne sont pas répertoriés dans la publication WHO Recommended Classification of Pesticides by Hazard and Guidelines to Classification 1996-1997.
Appellation |
Statut |
Usage principal |
Catégorie de produit |
Etat physique |
Voie de pénétration |
DL50 (mg/kg) |
Observations |
Acétate de phénylmercure |
ISO |
FST |
S |
O |
24 |
Classification ajustée; très toxique chez les mammifères; de très faibles doses ont produit des lésions rénales; tératogène chez le rat |
|
Acroléine |
C |
H |
L |
O |
29 |
EHC 127; HSG 67 |
|
Alachlore |
ISO |
H |
S |
O |
930 |
Classification ajustée; cancérogène chez le rat et la souris; DS 84 |
|
Aldicarbe |
ISO |
I-S |
C |
S |
O |
0,93 |
DS 53; EHC 121; HSG 64 |
Brodifacoum |
ISO |
R |
S |
O |
0,3 |
DS 57; EHC 175; HSG 93 |
|
Bromadialone |
ISO |
R |
S |
O |
1,12 |
DS 88; EHC 175; HSG 94 |
|
Brométhaline |
ISO |
R |
S |
O |
2 |
||
Captafol |
ISO |
F |
S |
O |
5 000 |
Classification ajustée; cancérogène chez le rat et la souris; HSG 49 |
|
Chlorfenvinphos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
10 |
|
Chlorméphos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
7 |
|
Chlorophacinone |
ISO |
R |
S |
O |
3,1 |
DS 62; EHC 175 |
|
Chlorthiophos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
9,1 |
|
Chlorure mercurique |
ISO |
F-S |
S |
O |
1 |
||
Coumaphos |
ISO |
AC, MT |
OP |
L |
O |
7,1 |
|
CVP |
N(J) |
Voir chlorfenvinphos |
|||||
Cyanure de calcium |
C |
FM |
S |
O |
39 |
Classification ajustée; le cyanure de calcium se trouve en classe IA, car il réagit avec l’humidité en produisant du cyanure d’hydrogène gazeux; le gaz n’est pas répertorié dans la classification de l’OMS (voir tableau 62.7) |
|
Cycloheximide |
ISO |
F |
S |
O |
2 |
||
DBCP |
N(J) |
Voir dibromochloropropane |
|||||
Déméphion-O et -S |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
15 |
|
Déméton-O et -S |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
2,5 |
DS 60 |
Dibromochloropropane |
C |
F-S |
L |
O |
170 |
Classification ajustée; avéré comme cause de stérilité chez l’humain; mutagène et cancérogène chez l’animal |
|
Difénacoum |
ISO |
R |
S |
O |
1,8 |
EHC 175; HSG 95 |
|
Diféthialone |
ISO |
R |
S |
O |
0,56 |
EHC 175 |
|
Difolatane |
N(J) |
Voir captafol |
|||||
Diméfox |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
1 |
Volatil |
Diphacinone |
ISO |
R |
S |
O |
2,3 |
EHC 175 |
|
Disulfoton |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
2,6 |
DS 68 |
EPN |
N(A,J) |
I |
OP |
S |
O |
14 |
Décrit comme provoquant une neurotoxicité retardée chez la poule |
Ethoprop (nom commun adopté aux E.-U.) |
N(A) |
Voir éthoprophos |
|||||
Ethoprophos |
ISO |
I-S |
OP |
L |
D |
26 |
DS 70 |
Ethylthiométone |
N(J) |
Voir disulfoton |
|||||
Fensulfothion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
3,5 |
DS 44 |
Flocoumafène |
N(B) |
R |
S |
O |
0,25 |
EHC 175 |
|
Fluoroacétate de sodium |
C |
R |
S |
O |
0,2 |
DS 16 |
|
Fonofos |
ISO |
I-S |
OP |
L |
O |
c8 |
|
Hexachlorobenzène |
ISO |
FST |
S |
D |
10 000 |
Classification ajustée; a provoqué une grave flambée de porphyrie chez l’humain; DS 26 |
|
Leptophos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
50 |
Classification ajustée; décrit comme provoquant une neurotoxicité retardée; DS 38 |
M74 |
N(J) |
Voir disulfoton |
|||||
MBCP |
N(J) |
Voir leptophos |
|||||
Méphospholan |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
9 |
|
Mercaptophos |
N(U) |
Lorsqu’il est mélangé avec de la mercaptophostéolovie, |
|||||
Métaphos |
N(U) |
Voir méthylparathion |
|||||
Méthylparathion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
14 |
DS 7; EHC 145; HSG 75 |
Mévinphos |
ISO |
I |
OP |
L |
D |
4 |
DS 14 |
Nitrofène |
ISO |
H |
S |
O |
c3 000 |
Classification ajustée; cancérogène chez le rat et la souris; tératogène chez plusieurs espèces testées; DS 84 |
|
Oxyde arsénieux |
C |
R |
S |
O |
180 |
Classification ajustée; dose létale minimale chez l’humain de 2 mg/kg; les preuves d’action cancérogène chez l’humain sont suffisantes; EHC 18; HSG 70 |
|
Parathion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
13 |
DS 6; HSG 74 |
Phénamiphos |
ISO |
N |
OP |
L |
O |
15 |
DS 92 |
Phorate |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
2 |
DS 75 |
Phosphamidon |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
7 |
DS 74 |
Phospholan |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
9 |
|
Prothoate |
ISO |
AC,I |
OP |
L |
O |
8 |
|
Red squill |
Voir scilliroside |
||||||
Schradane |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
9 |
|
Scilliroside |
C |
R |
S |
O |
c0,5 |
Provoque des vomissements |
|
Sulfotep |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
5 |
|
TEPP (Pyrophosphate de tétraéthyle) |
ISO |
AC |
OP |
L |
O |
1,1 |
|
Terbufos |
ISO |
I-S |
OP |
L |
O |
c2 |
|
Thiofos |
N(U) |
Voir parathion |
|||||
Thionazine |
ISO |
N |
OP |
L |
O |
11 |
|
Timet |
N(U) |
Voir phorate |
Source: OMS, 1996.
Appellation |
Statut |
Usage principal |
Catégorie de produit |
Etat physique |
Voie de pénétration |
DL50 (mg/kg) |
Observations |
Alcool allylique |
C |
H |
L |
O |
64 |
Fortement irritant pour la peau et les yeux |
|
Aldoxycarbe |
ISO |
I,N |
C |
S |
O |
27 |
|
Aldrine |
ISO |
I |
OC |
S |
D |
98 |
DS 41; EHC 91; HSG 21 |
Aminocarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
50 |
|
Antu |
ISO |
R |
S |
O |
8 |
Provoque des vomissements chez le chien. Certaines impuretés sont cancérogènes |
|
Arséniate de calcium |
C |
I |
S |
O |
20 |
||
Arséniate de plomb |
C |
L |
S |
O |
c10 |
||
Arsénite de sodium |
C |
R |
S |
O |
10 |
||
Azinphos-éthyle |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
12 |
DS 72 |
Azinphos-méthyle |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
16 |
DS 59 |
Benfuracarbe |
N(B) |
I |
C |
L |
O |
138 |
|
Blasticidine-S |
N(J) |
F |
S |
O |
16 |
||
Bromophos-éthyle |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
71 |
|
Butocarboxime |
ISO |
I |
C |
L |
O |
158 |
|
Butoxycarboxime |
ISO |
I |
C |
L |
D |
288 |
|
Cadusafos |
ISO |
N,I |
OP |
L |
O |
37 |
|
Carbofurane |
ISO |
I |
C |
S |
O |
8 |
DS 56 |
Carbophénothion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
32 |
|
3-chloro-1,2-propanediol |
C |
R |
L |
O |
112 |
Agent stérilisant chez le rat mâle en dose non létale |
|
Coumachlore |
ISO |
R |
S |
D |
33 |
||
Coumatétralyl |
ISO |
R |
S |
O |
16 |
||
Crotoxyphos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
74 |
|
Cyanure de sodium |
C |
R |
S |
O |
6 |
||
zêta-Cyperméthrine |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
c86 |
|
DDVF |
N(U) |
Voir dichlorvos |
|||||
DDVP |
N(J) |
Voir dichlorvos |
|||||
Delnav |
N(U) |
Voir dioxathion |
|||||
Déméton-S-méthyle |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
40 |
DS 61 |
Déméton-S-méthylsulfone |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
37 |
|
Dichlorvos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
56 |
Volatil, DS 2; EHC 79; HSG 18 |
Dicrotophos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
22 |
|
Dieldrine |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
37 |
DS 17; EHC 91 |
Dimétilane |
N(A,B) |
I |
C |
S |
O |
47 |
|
Dinosèbe |
ISO |
H |
CNP |
L |
O |
58 |
|
Dinosèbe acétate |
ISO |
H |
CNP |
L |
O |
60 |
|
Dinoterbe |
ISO |
H |
CNP |
S |
O |
25 |
|
Dioxathion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
23 |
|
DMTP |
N(J) |
Voir méthidathion |
|||||
DNBP |
N(J) |
Voir dinosèbe |
|||||
DNBPA |
N(J) |
Voir dinosèbe acétate |
|||||
DNOC (4,6-dinitro-o-crésol) |
ISO |
I-S,H |
CNP |
S |
O |
25 |
|
EDDP |
N(J) |
Voir édifenphos |
|||||
Edifenphos |
ISO |
F |
OP |
L |
O |
150 |
|
Endrine |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
7 |
DS 1; EHC 130; HSG 60 |
ESP |
N(J) |
I |
OP |
L |
O |
105 |
|
Famphure |
N(A) |
I |
OP |
S |
O |
48 |
|
Flucythrinate |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
c67 |
Irritant pour la peau et les yeux |
Fluoroacétamide |
C |
R |
S |
O |
13 |
||
Formétanate |
ISO |
AC |
C |
S |
O |
21 |
|
Fosméthilane |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
49 |
Irritant pour la peau et les yeux |
Furathiocarbe |
N(B) |
I-S |
C |
L |
O |
42 |
|
Hepténophos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
96 |
|
Isazofos |
ISO |
I-S |
OP |
L |
O |
60 |
|
Isofenphos |
ISO |
I |
OP |
huile |
O |
28 |
|
Isothioate |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
150 |
|
Isoxathione |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
112 |
|
Mécarbame |
ISO |
I |
C |
huile |
O |
36 |
|
Méthamidophos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
30 |
HSG 79 |
Méthidathion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
25 |
|
Méthomyl |
ISO |
I |
C |
S |
O |
17 |
DS 55, EHC 178; HSG 97 |
Méthylmercapto-phosoxyde |
N(U) |
Voir oxydéméton-méthyle |
|||||
Méthylmercapto-phostéolovie |
N(U) |
Voir déméton-S-méthyle |
|||||
Métriltriazotione |
N(U) |
Voir azinphos-méthyle |
|||||
Monocrotophos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
14 |
HSG 80 |
MPP |
N(J) |
Voir fenthion (tableau 62.3) |
|||||
Nicotine |
ISO |
L |
D |
50 |
|||
Nitrate de phénylmercure |
C |
FST |
OM |
S |
DL50 orale inconnue, la DL50 i.v. chez le rat est de 27 mg/kg |
||
Ométhoate |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
50 |
|
Oxamyl |
ISO |
I |
C |
S |
O |
6 |
DS 54 |
Oxyde de bis-(tributylétain) |
C |
F,M |
L |
O |
194 |
Irritant pour la peau; DS 65; EHC 15 |
|
Oxyde mercurique |
ISO |
O |
S |
O |
18 |
||
Oxydéméton-méthyle |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
65 |
|
Oxydéprofos |
N(B) |
Voir ESP |
|||||
Pentachlorophénol |
ISO |
I,F,H |
CNP |
S |
D |
80 |
Irritant pour la peau; EHC 71; HSG 19 |
Phosphure de zinc |
C |
R |
S |
O |
45 |
DS 24; EHC 73 |
|
Propaphos |
N(J) |
I |
OP |
L |
O |
70 |
|
Propétamphos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
106 |
|
Pyrimiphos-éthyle |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
140 |
|
Strychnine |
C |
R |
S |
O |
16 |
||
Sulfate de thallium |
C |
R |
S |
O |
11 |
DS 10 |
|
TBTO (Oxyde de tributylétain) |
Voir oxyde de bis-(tributylétain) |
||||||
Téfluthrine |
N(B) |
I-S |
PY |
S |
O |
c22 |
|
Thiofanox |
ISO |
I-S |
C |
S |
O |
8 |
|
Thiométon |
ISO |
I |
OP |
huile |
O |
120 |
DS 67 |
Thioxamyl |
Voir oxamyl |
||||||
Triamiphos |
ISO |
F |
S |
O |
20 |
||
Triazophos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
82 |
|
Triazotione |
N(U) |
Voir azinphos-éthyle |
|||||
Vamidothion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
103 |
|
Vert de Paris |
C |
L |
S |
O |
22 |
Complexe cuivre-arsenic |
|
Warfarine |
ISO |
R |
S |
O |
10 |
DS 35; EHC 175; HSG 96 |
Source: OMS, 1996.
Appellation |
Statut |
Usage principal |
Catégorie de produit |
Etat physique |
Voie de pénétration |
DL50 (mg/kg) |
Observations |
Acide trichloroacétique |
|||||||
Alanycarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
330 |
|
Allidochlore |
ISO |
H |
L |
O |
700 |
Irritant pour la peau et les yeux |
|
Anilofos |
ISO |
H |
S |
O |
472 |
||
Azaconazole |
N(B) |
F |
S |
O |
308 |
||
Azocyclotin |
ISO |
AC |
OT |
S |
O |
80 |
|
Bendiocarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
55 |
DS 52 |
Bensulide |
ISO |
H |
L |
O |
270 |
||
Benzofos |
N(U) |
Voir phosalone |
|||||
BHC |
ISO |
Voir HCH |
|||||
gamma-BHC |
Voir gamma-HCH |
||||||
Bifenthrine |
N(B) |
I |
PY |
S |
O |
c55 |
|
Bilanafos |
ISO |
H |
S |
O |
268 |
||
Binapacryl |
ISO |
AC |
S |
O |
421 |
||
Bioalléthrine |
C |
I |
PY |
L |
O |
c700 |
La bioalléthrine, l’esbiothrine, l’esbiol et l’esdépalléthrine sont membres de la série alléthrine; leur toxicité varie considérablement à l’intérieur de cette série en fonction des concentrations d’isomères |
Bisthiosemi |
N(J) |
R |
S |
O |
c150 |
Provoque des vomissements |
|
BPMC |
Voir fénobucarbe |
||||||
Bromoxynil |
ISO |
H |
S |
O |
190 |
||
Bronopole |
N(B) |
B |
S |
O |
254 |
||
Bufencarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
87 |
|
Butamifos |
ISO |
H |
L |
O |
630 |
||
Buténachlore |
ISO |
H |
L |
O |
1 630 |
||
Butylamine |
ISO |
F |
L |
O |
380 |
Irritant pour la peau |
|
Camphéchlore |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
80 |
DS 20; EHC 45 |
Carbamate de tolylméthyle |
Voir métholcarb |
||||||
Carbaryle |
ISO |
I |
C |
S |
O |
c300 |
DS 3; EHC 153; HSG 78 |
Carbation |
N(U) |
Voir métam-sodium |
|||||
Carbosulfane |
ISO |
I |
L |
O |
250 |
||
Cartap |
ISO |
I |
S |
O |
325 |
||
Chloralose |
C |
R |
S |
O |
400 |
||
Chlordane |
ISO |
I |
OC |
L |
O |
460 |
DS 36; EHC 34; HSG 13 |
Chlorodiméforme |
ISO |
AC |
OC |
S |
O |
340 |
|
Chlorophénamidine |
N(J) |
Voir chlorodiméforme |
|||||
Chlorophonium |
ISO |
PGR |
S |
O |
178 |
Irritant pour la peau et les yeux |
|
Chloropyriphos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
135 |
DS 18 |
Chlorure mercureux |
C |
F |
S |
O |
210 |
||
Clomazone |
ISO |
H |
L |
O |
1 369 |
||
Cyanazine |
ISO |
H |
T |
S |
O |
288 |
|
Cyanofenphos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
89 |
Décrit comme provoquant une neurotoxicité retardée chez la poule; n’est plus fabriqué |
Cyanophos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
610 |
|
CYAP |
N(J) |
Voir cyanophos |
|||||
Cyfluthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
c250 |
|
bêta-Cyfluthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
450 |
|
Cyhalothrine |
ISO |
Ix |
PY |
huile |
O |
c144 |
EHC 99 |
lambda-Cyhalothrine |
N(B) |
I |
PY |
S |
O |
c56 |
EHC 142; HSG 38 |
CYP |
N(J) |
Voir cyanofenphos |
|||||
Cyperméthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
c250 |
DS 58; EHC 82; HSG 22 |
alpha-Cyperméthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
c79 |
EHC 142 |
bêta-Cyperméthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
166 |
|
Cyphénothrine [(1R)-isomères] |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
318 |
|
Cyprofuram |
ISO |
F |
S |
O |
174 |
||
2,4-D |
ISO |
H |
PA |
S |
O |
375 |
DS 37; EHC 29; EHC 84 |
DAPA |
N(J) |
Voir phénaminosulf |
|||||
DDT |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
113 |
DS 21; EHC 9; EHC 83 |
Deltaméthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
c135 |
DS 50; EHC 97; HSG 30 |
Dialifor |
N(A,J) |
Voir dialiphos |
|||||
Dialiphos |
ISO |
I |
OP |
S |
D |
145 |
|
Diallate |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
395 |
|
Diazinon |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
300 |
DS 45 |
Dibrome |
N (Danemark) |
Voir naled |
|||||
Dichlofenthion |
ISO |
I-S |
OP |
L |
O |
270 |
|
Difenzoquat |
ISO |
H |
S |
O |
470 |
||
Diméthoate |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
c150 |
DS 42; EHC 90; HSG 20 |
Dinobuton |
ISO |
AC,F |
S |
O |
140 |
||
Dioxabenzofos |
N(B) |
I |
OP |
S |
O |
125 |
|
Dioxacarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
90 |
|
Diquat |
ISO |
H |
P |
S |
O |
231 |
Irritant pour la peau et les yeux, abîme les ongles; DS 40; EHC 39; HSG 52 |
Drazoxolon |
(ISO) |
FST |
S |
O |
126 |
||
ECP |
N(J) |
Voir dichlofenthion |
|||||
Endosulfane |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
80 |
DS 15; EHC 40; HSG 17 |
Endothal-sodium |
(ISO) |
H |
S |
O |
51 |
||
EPBP |
N(J) |
I-S |
OP |
huile |
O |
275 |
|
EPTC |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
1 652 |
|
Esbiol |
Voir bioalléthrine |
||||||
Esbiothrine |
Voir bioalléthrine |
||||||
Esdépalléthrine |
Voir bioalléthrine |
||||||
Esfenvalérate |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
87 |
|
Ethion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
208 |
|
Ethiophencarbe |
ISO |
I |
C |
L |
O |
411 |
|
Etrimfos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
1 800 |
|
Fenazaquine |
ISO |
AC |
S |
O |
134 |
||
Fenchlorphos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
1 740 |
DS 69 |
Fénitrothion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
503 |
DS 30; EHC 133; HSG 65 |
Fénobucarbe |
N(B) |
I |
C |
S |
O |
620 |
|
Fenpropathrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
c66 |
|
Fenthion |
ISO |
I,L |
OP |
L |
D |
586 |
DS 23 |
Fentine-acétate |
(ISO) |
F |
OT |
S |
O |
125 |
DS 22 |
Fentine-hydroxyde |
(ISO) |
F |
OT |
S |
O |
108 |
DS 22 |
Fenvalérate |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
c450 |
EHC 95; DS 90; HSG 34 |
Fipronile |
N(B) |
I |
Pyrazole |
S |
O |
92 |
|
Fluorure de sodium |
ISO |
I |
S |
O |
180 |
||
Fluvalinate |
N(B) |
I |
huile |
O |
282 |
Irritant pour la peau |
|
Fluxofénime |
ISO |
H |
huile |
O |
670 |
||
Formothion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
365 |
|
Fosfamide |
N(U) |
Voir diméthoate |
|||||
Furconazole-cis |
ISO |
F |
S |
O |
450 |
||
Gammexane |
Voir gamma-HCH |
||||||
Guazatine |
N(B) |
FST |
S |
O |
230 |
La DL50 se rapporte au triacétate |
|
Haloxyfop |
N(A,B) |
H |
S |
O |
393 |
||
HCH |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
100 |
La DL50 varie selon le mélange d’isomères. La valeur présentée a été retenue et le produit manufacturé a été classé en catégorie II en raison des propriétés cumulatives de l’isomère bêta |
gamma-HCH |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
88 |
DS 12; EHC 124; HSG 54 |
Heptachlore |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
100 |
DS 19; EHC 38; HSG 14 |
Hexafluorosilicate de sodium |
ISO |
L-S |
S |
O |
125 |
||
Imazalil |
ISO |
F |
S |
0 |
320 |
||
Imidaclopride |
N(B) |
I |
Nitro-guanidine |
S |
O |
450 |
|
Iminoctadine |
ISO |
F |
S |
O |
300 |
Irritant pour les yeux |
|
Ioxynil |
ISO |
H |
S |
O |
110 |
||
Ioxynil-octanoate |
ISO |
H |
S |
O |
390 |
||
Isoprocarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
403 |
|
Isothiocyanate de méthyle |
ISO |
F-S |
S |
O |
72 |
Irritant pour la peau et les yeux |
|
Lindane |
ISO |
Voir gamma-HCH |
|||||
MEP |
N(J) |
Voir fénitrothion |
|||||
Mercaptodiméthure |
Voir méthiocarbe |
||||||
Métaldéhyde |
ISO |
M |
S |
O |
227 |
||
Métam-sodium |
(ISO) |
F-S |
S |
O |
285 |
||
Méthacrifos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
678 |
|
Méthasulfocarbe |
ISO |
F |
S |
O |
112 |
||
Méthiocarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
100 |
|
Métholcarb |
ISO |
I |
C |
S |
O |
268 |
|
MICP |
N(J) |
Voir isoprocarbe |
|||||
Molinate |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
720 |
|
MPMC |
Voir xylylcarbe |
||||||
Nabame |
ISO |
F |
TC |
S |
O |
395 |
Goitrigène chez le rat |
NAC |
N(J) |
Voir carbaryle |
|||||
Naled |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
430 |
DS 39 |
Nobormide |
ISO |
R |
S |
O |
52 |
||
Oxyde cuivreux |
C |
F |
S |
O |
470 |
||
2,4-PA |
N(J) |
Voir 2,4-D |
|||||
PAP |
N(J) |
Voir phenthoate |
|||||
Paraquat |
ISO |
H |
P |
S |
O |
150 |
A de graves effets retardés en cas d’absorption; présente un risque relativement faible en utilisation réelle normale, mais devient dangereux en cas d’absorption accidentelle par voie orale; DS 4; EHC 39; HSG 51 |
Pébulate |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
1 120 |
|
Perméthrine |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
c500 |
DS 51; EHC 94; HSG 33 |
PHC |
N(J) |
Voir propoxur |
|||||
Phénaminosulf |
ISO |
F-S |
S |
O |
60 |
||
Phenthoate |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
c400 |
DS 48 |
Phosalone |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
120 |
|
Phosmet |
ISO |
I,AC |
OP |
S |
O |
230 |
|
Phoxime |
ISO |
I |
OP |
L |
D |
1 975 |
DS 31 |
Phtalofos |
N(U) |
Voir phosmet |
|||||
Pindone |
ISO |
R |
S |
O |
50 |
||
Pipérophos |
ISO |
H |
huile |
O |
324 |
||
Pirimicarbe |
ISO |
AP |
C |
S |
O |
147 |
|
Polychlorocamphène |
N(U) |
Voir camphéchlore |
|||||
Pralléthrine |
ISO |
I |
PY |
huile |
O |
460 |
|
Profénofos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
358 |
|
Promacyle |
N(Australie) |
Ix |
C |
L |
O |
1 220 |
|
Promécarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
74 |
|
Propiconazole |
ISO |
F |
L |
O |
1 520 |
||
Propoxur |
ISO |
I |
C |
S |
O |
95 |
DS 25 |
Prosulfocarbe |
ISO |
H |
L |
O |
1 820 |
||
Prothiophos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
925 |
|
Pyraclofos |
N(B) |
I |
OP |
L |
O |
237 |
|
Pyrazophos |
ISO |
F |
S |
O |
435 |
||
Pyréthrines |
C |
I |
L |
O |
500-1 000 |
Mélange de substances présentes dans Pyrethrum, Cineraefolium et autres fleurs; DS 11 |
|
Pyroquilone |
ISO |
F |
S |
O |
320 |
||
Quinalphos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
62 |
|
Quizalofop-p-téfuryle |
ISO |
H |
L |
O |
1 012 |
||
Réglone |
N(U) |
Voir diquat |
|||||
Ronnel |
N(A) |
Voir fenchlorphos |
|||||
Roténone |
C |
I |
S |
O |
132-1 500 |
Composés provenant de racines de Derris et de Lonchocarpus spp.; HSG 73 |
|
Salithione |
Voir dioxabenzofos |
||||||
SAP |
N(J) |
Voir bensulide |
|||||
Sec-butylamine |
Voir butylamine |
||||||
Sevin |
N(U) |
Voir carbaryle |
|||||
Sulfallate |
ISO |
H |
huile |
0 |
850 |
Irritant pour la peau et les yeux |
|
Sulfate de cuivre |
C |
F |
S |
O |
300 |
||
Sulprofos |
ISO |
I |
OP |
huile |
O |
130 |
|
2,4,5-T |
ISO |
H |
S |
O |
500 |
Peut contenir un contaminant TCDD qui influe sur la toxicité: il ne doit pas dépasser 0,01 mg/kg de produit manufacturé; DS 13 |
|
TCA (trichloroacétate de sodium, en France) |
ISO |
Les données présentées se rapportent à l’acide trichloroacétique sodique. Dans de nombreux pays, le terme TCA désigne l’acide libre (maintenant accepté par l’ISO); c’est une matière solide présentant une DL50 orale de 400 mg/kg qui, quand elle est utilisée comme pesticide, est classée en catégorie II. Elle est très corrosive pour la peau |
|||||
Terbuméton |
ISO |
H |
T |
S |
O |
483 |
|
Tétraconazole |
ISO |
F |
huile |
O |
1 031 |
||
Thiazafluron |
ISO |
H |
S |
O |
278 |
||
Thiazfluron |
N(B) |
Voir thiazafluron |
|||||
Thicyofène |
ISO |
F |
S |
O |
368 |
||
Thiobencarbe |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
1 300 |
|
Thiocyclame |
ISO |
I |
S |
O |
310 |
||
Thiodane |
N(U) |
Voir endosulfan |
|||||
Thiodicarbe |
ISO |
I |
S |
O |
66 |
||
Toxaphène |
N(A) |
Voir camphéchlore |
|||||
Tralométhrine |
N(B) |
I |
PY |
S |
O |
c85 |
|
Tricyclazole |
ISO |
F |
S |
O |
305 |
||
Tridémorphe |
ISO |
F |
huile |
O |
650 |
||
Vernolate |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
1 780 |
|
Xylylcarbe |
N(B) |
I |
C |
S |
O |
380 |
Source: OMS, 1996.
Appellation |
Statut |
Usage principal |
Catégorie de produit |
Etat physique |
Voie de pénétration |
DL50 (mg/kg) |
Observations |
Acéphate |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
945 |
|
Acétochlore |
ISO |
H |
L |
O |
2 950 |
||
Acide cacodylique |
Voir acide diméthylarsinique |
||||||
Acide chloroacétique |
C |
H |
S |
O |
650 |
Irritant pour la peau et les yeux; les données se rapportent au sel sodique |
|
Acide déshydroacétique |
C |
F |
S |
O |
1 000 |
||
Acide diméthylarsinique |
C |
H |
S |
O |
1 350 |
||
Acide méthylarsonique |
ISO |
H |
S |
O |
1 800 |
||
Acide 2-napthyloxy-acétique |
ISO |
PGR |
S |
O |
600 |
||
Acifluorfène |
ISO |
H |
S |
O |
1 370 |
Très irritant pour les yeux |
|
Alléthrine |
ISO |
I |
PY |
huile |
O |
c685 |
EHC 87; HSG 24 |
Amétryne |
ISO |
H |
T |
S |
O |
1 110 |
|
Amitraze |
ISO |
AC |
S |
O |
800 |
||
Azaméthiphos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
1 010 |
|
Azidithione |
N(F) |
Voir ménazon |
|||||
Barbane |
ISO |
H |
S |
O |
1 300 |
||
Bensultap |
ISO |
I |
S |
O |
1 100 |
||
Bentazone |
ISO |
H |
S |
O |
1 100 |
||
Benzoylprop-éthyle |
(ISO) |
H |
S |
O |
1 555 |
||
Benzthiazuron |
ISO |
H |
S |
O |
1 280 |
||
Bromophénoxime |
ISO |
H |
S |
O |
1 217 |
||
Bromophos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
c1 600 |
DS 76 |
Buthidazole |
ISO |
H |
S |
O |
1 480 |
||
Carbofos |
N(U) |
Voir malathion |
|||||
Chlorate de sodium |
ISO |
H |
S |
O |
1 200 |
||
Chlorfénac |
ISO |
H |
OC |
S |
O |
575 |
|
Chlorfénéthol |
ISO |
AC |
OC |
S |
O |
930 |
|
Chlorfensone |
ISO |
AC |
OC |
S |
O |
c2 000 |
Irritant pour la peau |
Chlorinate |
N(U) |
Voir barbane |
|||||
Chlorméquat (chlorure) |
ISO |
PGR |
S |
O |
670 |
||
Chlorobenzilate |
ISO |
AC |
OC |
S |
O |
700 |
|
Chlortiamide |
ISO |
H |
S |
O |
757 |
||
Chlorure de chlorocholine |
C |
Voir chlorméquat |
|||||
Cismétrine |
ISO |
La resméthrine est un mélange d’isomères, l’isomère trans (70-80%) étant également connu sous le nom de bioresméthrine et l’isomère cis (20-30%) sous celui de cisméthrine. La bioresméthrine (voir tableau 62.5) seule présente une toxicité inférieure (DL50 orale 9 000 mg/kg) (DS 34) |
|||||
Citrex |
N(U) |
Voir dodine |
|||||
Clofop |
ISO |
H |
L |
O |
1 208 |
||
4-CPA |
ISO |
PGR |
S |
O |
850 |
||
Crufomate |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
770 |
|
Cycloate |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
+2 000 |
|
Cyhéxatin |
ISO |
AC |
OT |
S |
O |
540 |
|
Cymoxanile |
ISO |
F |
S |
O |
1 196 |
||
Cyproconazole |
N(B) |
F |
S |
O |
1 020 |
||
Dazomet |
ISO |
F-S |
S |
O |
640 |
Irritant pour la peau et les yeux |
|
2,4-DB |
N(B) |
H |
S |
O |
700 |
||
DCBN |
N(J) |
Voir chlortiamide |
|||||
Deet |
Voir diéthyltoluamide |
||||||
2,4-DES |
N(B,U) |
Voir disul |
|||||
Desmétryne |
ISO |
H |
T |
S |
O |
1 390 |
|
Dicamba |
ISO |
H |
S |
O |
1 707 |
||
Dicarboximide de N-octylbicyclo-heptène |
C |
SY |
L |
O |
2 800 |
||
Dichlone |
ISO |
FST |
S |
O |
1 300 |
||
Dichlormide |
N(A) |
H |
L |
O |
2 080 |
||
Dichloroacétamide de diallyle |
Voir dichlormide |
||||||
Dichlorobenzène |
C |
FM |
S |
O |
500-5 000 |
Mélange d’isomères |
|
para-dichlorobenzène |
Voir dichlorobenzène |
||||||
Dichlorophène |
ISO |
F |
OC |
S |
O |
1 250 |
|
Dichloroprop |
ISO |
H |
S |
O |
800 |
||
Diclofop |
ISO |
H |
S |
O |
565 |
||
Dicofol |
ISO |
AC |
S |
O |
c690 |
DS 81 |
|
Diénochlore |
ISO |
AC |
S |
O |
3 160 |
Présente une toxicité aiguë par inhalation; sensibilisant de la peau |
|
Diéthyltoluamide |
ISO |
RP (insectes) |
L |
O |
c2 000 |
DS 80 |
|
Difénoconazole |
ISO |
F |
T |
S |
O |
1 453 |
|
Dimépipérate |
ISO |
H |
TC |
S |
O |
946 |
|
Diméthachlore |
ISO |
H |
S |
O |
1 600 |
||
Diméthamétryne |
ISO |
H |
T |
L |
O |
3 000 |
|
Diméthipine |
ISO |
H |
S |
O |
1 180 |
||
Diniconazole |
ISO |
F |
S |
O |
639 |
||
Dinocap |
ISO |
AC,F |
CNP |
S |
O |
980 |
|
Diphénamide |
ISO |
H |
S |
O |
970 |
||
Disul |
ISO |
H |
S |
O |
730 |
||
Dithianon |
ISO |
F |
S |
O |
640 |
||
2,4-DP |
N(U) |
Voir dichloroprop |
|||||
Dodine |
ISO |
F |
S |
O |
1 000 |
||
Doguadine |
N(F) |
Voir dodine |
|||||
DSMA |
Voir acide méthylarsonique |
||||||
Empenthrine [(1R) isomères] |
ISO |
I |
PY |
huile |
O |
+2 280 |
|
Ephirsulfonate |
N(U) |
Voir chlorfensone |
|||||
Esprocarb |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
+2 000 |
Irritant pour la peau et les yeux |
Etacélasil |
ISO |
PGR |
L |
O |
2 065 |
||
Etaconazole |
ISO |
F |
S |
O |
1 340 |
||
Ethohexadiol |
N(A) |
RP (insectes) |
L |
O |
2 400 |
||
Etridiazole |
ISO |
F |
L |
O |
2 000 |
||
Fénoprop |
ISO |
H |
S |
O |
650 |
||
Fénothiocarb |
ISO |
L |
C |
S |
O |
1 150 |
|
Fenpropidine |
ISO |
F |
S |
O |
1 440 |
||
Fenson |
ISO |
AC |
S |
O |
1 550 |
||
Fenthiaprop |
N(B) |
H |
S |
O |
915 |
||
Férimzone |
ISO |
F |
S |
O |
725 |
||
Flamprop |
ISO |
H |
S |
O |
1 210 |
||
Fluchloraline |
ISO |
H |
S |
O |
1 550 |
||
Fluoroglycofène |
N(B) |
H |
S |
O |
1 500 |
||
Flurprimidol |
ISO |
PGR |
S |
O |
709 |
||
Flusilazole |
N(B) |
F |
S |
O |
1 110 |
||
Flutriafol |
ISO |
F,FST |
T |
S |
O |
1 140 |
|
Fomésafène |
ISO |
H |
OC |
S |
O |
1 250 |
|
Fubéridazole |
ISO |
F |
S |
O |
1 100 |
||
Furalaxyl |
ISO |
F |
S |
O |
940 |
||
Glufosinate |
ISO |
H |
S |
O |
1 625 |
||
Heptopargil |
ISO |
PGR |
L |
O |
2 100 |
||
Hexazinone |
ISO |
H |
S |
O |
1 690 |
||
Hydraméthylnone |
N(A,B) |
I |
S |
O |
1 200 |
||
Hydroxyde de cuivre |
C |
F |
S |
O |
1 000 |
||
IBP |
Voir iprobenphos |
||||||
Iprobenphos |
N(B) |
F |
S |
O |
600 |
||
Isoprothiolane |
ISO |
F |
S |
O |
1 190 |
||
Isoproturon |
ISO |
H |
S |
O |
1 800 |
||
Isourone |
ISO |
H |
S |
O |
630 |
||
Isoxapyrifop |
ISO |
H |
S |
O |
500 |
||
Kelthane |
N(J) |
Voir dicofol |
|||||
Malathion |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
c2 100 |
La DL50 peut varier en fonction des impuretés. Cette valeur a été adoptée aux fins de classification; elle est celle d’un produit manufacturé conforme aux spécifications de l’OMS; DS 29 |
Maldison |
N (Australie, Nouvelle-Zélande) |
Voir malathion |
|||||
MCPA |
ISO |
H |
S |
O |
700 |
||
MCPA-thioéthyle |
ISO |
H |
S |
O |
790 |
||
MCPB |
ISO |
H |
S |
O |
680 |
||
Mécoprop |
ISO |
H |
S |
O |
930 |
||
Mécoprop-P |
ISO |
H |
S |
O |
1 050 |
||
Méfluidide |
ISO |
H |
S |
O |
1 920 |
||
Ménazon |
ISO |
AP |
OP |
S |
O |
1 950 |
|
Mépiquat |
ISO |
PGR |
S |
O |
1 490 |
||
Métalaxyl |
ISO |
F |
S |
O |
670 |
||
Métaxone |
N(U) |
Voir MCPA |
|||||
Métconazole |
ISO |
F |
S |
O |
660 |
||
Méthazole |
N(A,B) |
H |
S |
O |
4 543 |
Légèrement irritant pour les yeux |
|
Métolachlore |
ISO |
H |
L |
O |
2 780 |
||
MSMA |
Voir acide méthylarsonique |
||||||
Myclobutanil |
N(B) |
F |
S |
O |
1 600 |
||
Nitrapyrine |
ISO |
B-S |
S |
O |
1 072 |
||
Nuarimol |
ISO |
F |
S |
O |
1 250 |
||
Octhilinone |
ISO |
F |
S |
O |
1 470 |
||
Oxadixyle |
N(B) |
F |
S |
O |
1 860 |
||
Oxychlorure de cuivre |
C |
F |
S |
O |
1 440 |
||
Oxyde sulfonique |
N(A) |
SY |
L |
O |
2 000 |
||
Paclobutrazol |
ISO |
PGR |
S |
O |
1 300 |
||
Palléthrine |
N(F) |
Voir alléthrine |
|||||
Pendiméthaline |
ISO |
H |
S |
O |
1 050 |
||
Perfluidone |
ISO |
H |
S |
O |
920 |
||
Pimaricine |
N(B) |
F |
S |
O |
2 730 |
Antibiotique, identique à la tennécétine et à la natamycine |
|
Piproctanyl |
ISO |
PGR |
S |
O |
820 |
||
Prochloraz |
ISO |
F |
S |
O |
1 600 |
||
Propachlore |
ISO |
H |
S |
O |
1 500 |
DS 78 |
|
Propanil |
ISO |
H |
S |
O |
c1 400 |
||
Propargite |
ISO |
AC |
L |
O |
2 200 |
||
Pyrazoxyfène |
ISO |
H |
S |
O |
1 644 |
||
Pyridabène |
ISO |
AC |
S |
O |
820 |
||
Pyridaphenthione |
N(J) |
I |
OP |
S |
O |
769 |
|
Pyridate |
ISO |
H |
S |
O |
c2 000 |
||
Pyrifénox |
ISO |
F |
L |
O |
2 900 |
||
Pyrimiphos-méthyle |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
2 018 |
DS 49 |
Quinoclamine |
ISO |
H |
S |
O |
1 360 |
||
Quizalofop |
N(B) |
H |
S |
O |
1 670 |
||
Resméthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
2 000 |
Voir cisméthrine; EHC 92; DS 83; HSG 25 |
Ryania |
C |
I |
S |
O |
c750 |
La DL50 est variable; produit végétal |
|
Sésamex |
N(A) |
SY |
L |
O |
2 000 |
||
Séthoxydime |
ISO |
H |
L |
O |
3 200 |
||
Silicate de 2-méthoxy-éthylmercure |
C |
FST |
OM |
S |
O |
1 140 |
|
Silvex |
N(A) |
Voir fénoprop |
|||||
Sulfluramide |
ISO |
I |
S |
O |
543 |
||
Symétryne |
ISO |
H |
T |
S |
O |
1 830 |
|
2,3,6-TBA (acide trichlorobenzoïque, en France) |
ISO |
H |
S |
O |
1 500 |
||
Tébuthiurone |
ISO |
H |
S |
O |
644 |
||
Thirame |
ISO |
F |
S |
O |
560 |
DS 71 |
|
TMTD |
N(U) |
Voir thirame |
|||||
2,4,5-TP |
N(F,J,U) |
Voir fénoprop |
|||||
Tralcoxydime |
ISO |
H |
S |
O |
934 |
||
Triadiméfone |
ISO |
F |
S |
O |
602 |
||
Triadiménol |
ISO |
FST |
S |
O |
900 |
||
Triallate |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
2 165 |
HSG 89 |
Trichlorfon |
ISO |
H |
OP |
S |
O |
560 |
DS 27; EHC 132; HSG 66 |
Triclopyr |
ISO |
H |
S |
O |
710 |
||
Tridiphane |
N(B) |
H |
S |
O |
1 740 |
||
Triflumizole |
N(B) |
F |
S |
O |
695 |
||
Triphenmorphe |
ISO |
M |
S |
O |
1 400 |
DS 64 |
|
Undécan-2-one |
C |
RP (chien, chat) |
huile |
O |
2 500 |
||
Uniconazole |
ISO |
PGR |
S |
O |
1 790 |
||
XMC |
N(J) |
I |
C |
S |
O |
542 |
|
Zirame |
ISO |
F |
S |
O |
1 400 |
Irritant pour la peau; DS 73 |
Source: OMS, 1996.
Appellation |
Statut |
Usage principal |
Catégorie de produit |
Etat physique |
Voie de pénétration |
DL50 (mg/kg) |
Observations |
Acide dichloropicolinique |
Voir clopyralide |
||||||
Acide gibbérellique |
N(B) |
PGR |
S |
O |
+10 000 |
||
Acide 1-naphtylacétique |
ISO |
PGR |
S |
O |
c3 000 |
||
Aclonifène |
N(B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Acrinathrine |
ISO |
MT |
S |
O |
+5 000 |
||
Alloxydime |
ISO |
H |
S |
O |
2 260 |
||
Aminotriazole |
N(F) |
Voir amitrole |
|||||
Amitrole |
ISO |
H |
T |
S |
O |
5 000 |
EHC 158; DS 79; HSG 85 |
Ancymidole |
ISO |
PGR |
S |
O |
4 500 |
||
Anhydride naphtalique |
C |
PGR |
S |
O |
+10 000 |
||
Anilazine |
ISO |
F |
T |
S |
O |
2 710 |
Irritant pour les yeux et la peau |
Anthraquinone |
ISO |
RP (oiseaux) |
S |
O |
+5 000 |
||
Asulame |
ISO |
H |
TC |
S |
O |
+4 000 |
|
Atrazine |
ISO |
H |
T |
S |
O |
c2 000 |
DS 82; HSG 47 |
Aziprotryne |
ISO |
H |
T |
S |
O |
3 600 |
|
Bénalaxyle |
ISO |
F |
S |
O |
c4 200 |
||
Bénazoline |
ISO |
H |
S |
O |
3 200 |
Irritant pour la peau et les yeux |
|
Bénéfine |
N(A) |
Voir benfluraline |
|||||
Benfluraline |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Benfurésate |
ISO |
H |
S |
O |
2 031 |
||
Bénomyl |
ISO |
F |
TC |
S |
O |
+10 000 |
EHC 148; DS 87; HSG 81 |
Bénoxacore |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Bensulfurone |
N(B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Benthrodine |
N(J) |
Voir benfluraline |
|||||
Benzamizole |
Voir isoxabène |
||||||
Benzoximate |
ISO |
AC |
S |
O |
+10 000 |
||
Bifénox |
ISO |
H |
S |
O |
+6 400 |
||
Bioresméthrine |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
+7 000 |
DS 34 |
Biphényle |
ISO |
F |
S |
O |
3 280 |
||
Bispyribac |
ISO |
H |
S |
O |
2 635 |
||
Bitertanol |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Borax |
ISO |
F |
S |
O |
4 500 |
||
Bromacil |
ISO |
H |
S |
O |
5 200 |
||
Bromobutide |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Bromocyclène |
ISO |
I,AC |
S |
O |
+10 000 |
||
Bromopropylate |
ISO |
AC |
S |
O |
+5 000 |
||
Bupirimate |
ISO |
F |
S |
O |
c4 000 |
||
Buprofézine |
ISO |
I |
S |
O |
2 200 |
||
Butachlore |
ISO |
H |
L |
O |
3 300 |
||
Buthiobate |
ISO |
F |
L |
O |
3 200 |
||
Butilate |
ISO |
F |
TC |
L |
O |
+4 000 |
|
Butopyronoxyle |
N(A) |
RP (insectes) |
L |
O |
7 840 |
||
Butoxyde de pipéronyle |
N(A) |
SY |
huile |
O |
+7 500 |
||
Butraline |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Buturon |
ISO |
H |
S |
O |
3 000 |
||
Caimurone |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Captane |
ISO |
F |
S |
O |
9 000 |
Irritant pour la peau; DS 9; HSG 50 |
|
Carbendazime |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
DS 89; EHC 149; HSG 82 |
|
Carbétamide |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Carboxine |
ISO |
FST |
S |
O |
3 820 |
||
Chinométhionate |
ISO |
AC,F |
S |
O |
2 500 |
||
Chlométhoxyfène |
N(B) |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Chlorambène |
ISO |
H |
S |
O |
5 620 |
||
Chlorbufame |
ISO |
H |
S |
O |
2 500 |
||
Chloridazone |
ISO |
H |
S |
O |
2 420 |
||
Chlorimurone |
N(B) |
H |
S |
O |
4 102 |
||
Chlorobromuron |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Chlorofénidime |
N(U) |
Voir monuron |
|||||
Chlorofluazurone |
ISO |
IGR |
S |
O |
8 500 |
||
Chloroflurécol |
N(B) |
Voir chloroflurénol |
|||||
Chloroflurénol |
ISO |
PGR |
OC |
S |
O |
+10 000 |
|
Chlorométhiuron |
ISO |
Ix |
S |
O |
2 500 |
||
Chloronèbe |
ISO |
H |
OC |
S |
O |
+10 000 |
|
Chloronitrofène |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Chloropropylate |
ISO |
AC |
OC |
S |
O |
+5 000 |
|
Chloropyrifos méthyle |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
+3 000 |
DS 33 |
Chlorosulfurone |
ISO |
H |
S |
O |
5 545 |
||
Chlorothalonil |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Chlorotoluron |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Chloroxifénidime |
N(U) |
Voir chloroxuron |
|||||
Chloroxuron |
ISO |
H |
S |
O |
+3 000 |
||
Chlorphoxime |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
+2 500 |
DS 32 |
Chlorpropham |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Chlorthal-diméthyle |
ISO |
H |
S |
O |
+3 000 |
||
Chlozolinate |
N(B) |
F |
S |
O |
+4 000 |
||
Cinméthyline |
ISO |
H |
L |
O |
3 960 |
||
Cinosulfuron |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Clofentézine |
N(B) |
AC |
S |
O |
+5 200 |
||
Cloméprop |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Clonitralide |
N(A) |
Voir niclosamide |
|||||
Clopyralide |
N(B) |
H |
S |
O |
4 300 |
Fortement irritant pour les yeux |
|
Cloxyfonac |
ISO |
PGR |
S |
O |
+5 000 |
||
CNA |
N(J) |
Voir diclorane |
|||||
COMU |
N(J) |
Voir cycluron |
|||||
Crédazine |
N(J) |
H |
S |
O |
3 090 |
||
Cryolite |
C |
I |
S |
O |
+10 000 |
||
Cycloprothrine |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
+5 000 |
|
Cycloxydime |
N(B) |
H |
S |
O |
3 900 |
||
Cycluron |
ISO |
H |
S |
O |
2 600 |
||
Cyométrinil |
N(B) |
H |
S |
O |
2 277 |
||
Cyromazine |
ISO |
L |
S |
O |
3 300 |
||
Dalapone |
N(A,B,F) |
H |
S |
O |
9 330 |
||
Daminozide |
ISO |
H |
S |
O |
8 400 |
||
Desmédiphame |
ISO |
H |
S |
O |
+9 600 |
||
Diafenthiuron |
ISO |
AC |
S |
O |
2 068 |
||
Dichlobénil |
ISO |
H |
S |
O |
3 160 |
||
Dichlofluanide |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Dichlorofénidime |
N(U) |
Voir diuron |
|||||
Diclobutrazol |
ISO |
F |
T |
S |
O |
+4 000 |
|
Diclomézine |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Diclorane |
N(B) |
F |
S |
O |
4 000 |
||
Diéthatyl |
ISO |
H |
S |
O |
2 300 |
||
Diéthofencarbe |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Difénoxuron |
ISO |
H |
S |
O |
+7 750 |
||
Diflubenzuron |
ISO |
L |
S |
O |
+4 640 |
DS 77 |
|
Diflufénicane |
N(B) |
H |
S |
O |
+2 000 |
||
Dikégulac |
ISO |
PGR |
S |
O |
+10 000 |
||
Diméfuron |
ISO |
H |
S |
O |
+2 000 |
||
Diméthomorphe |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Diméthyrimol |
ISO |
F |
S |
O |
2 350 |
||
Dinitramine |
ISO |
H |
S |
O |
3 000 |
||
Diphényle |
Voir biphényle |
||||||
Dipropétryne |
ISO |
H |
T |
S |
O |
4 050 |
|
Ditalimfos |
ISO |
F |
OP |
S |
O |
5 660 |
Irritant pour la peau; allergène |
Dithiopyr |
ISO |
H |
O |
+5 000 |
|||
Diuron |
ISO |
H |
S |
O |
3 400 |
||
Dodémorphe |
ISO |
H |
L |
O |
4 500 |
||
Eglinazine |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Ethalfluraline |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Ethéphone |
N(A) |
PGR |
S |
O |
+4 000 |
||
Ethidimuron |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Ethofumésate |
ISO |
H |
S |
O |
+6 400 |
||
Ethyrimol |
ISO |
FST |
S |
O |
6 340 |
||
Etofèneprox |
N(B) |
I |
S |
O |
+10 000 |
||
Fénarimol |
ISO |
F |
S |
O |
2 500 |
||
Fenbutatin-oxyde |
ISO |
MT |
OT |
S |
O |
2 630 |
EHC 15 |
Fenchlorazole |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Fenclorime |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Fenfurame |
ISO |
FST |
S |
O |
+10 000 |
||
Fénidime |
N(U) |
Voir fénuron |
|||||
Fénitropane |
ISO |
F |
S |
O |
3 230 |
||
Fénoxaprop-éthyle |
N(B) |
H |
S |
O |
2 350 |
||
Fénoxycarbe |
ISO |
I |
C |
S |
O |
+10 000 |
|
Fenpiclonil |
ISO |
FST |
S |
O |
+5 000 |
||
Fenpropimorphe |
ISO |
F |
huile |
O |
3 515 |
||
Fénuron |
ISO |
H |
S |
O |
6 400 |
||
Fénuron-TCA |
(ISO) |
H |
S |
O |
4 000 |
||
Ferbame |
ISO |
F |
TC |
S |
O |
+10 000 |
|
Flamprop-M |
ISO |
H |
S |
O |
+3 000 |
||
Fluazifop |
ISO |
H |
P |
L |
O |
3 330 |
|
Flubenzimine |
ISO |
AC |
S |
O |
3 000 |
||
Flucycloxuron |
ISO |
AC |
S |
O |
+5 000 |
||
Flufénoxurone |
ISO |
I |
S |
O |
+3 000 |
||
Flumétraline |
N(B) |
PGR |
S |
O |
+5 000 |
||
Flumétsulame |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Fluométuron |
ISO |
H |
S |
O |
+8 000 |
||
Fluorodifène |
ISO |
H |
S |
O |
9 000 |
||
Fluoromide |
N(J) |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Flupropanate |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Flurécol butyle |
Voir flurénol |
||||||
Flurénol |
ISO |
PGR |
S |
O |
+5 000 |
||
Fluridone |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Flurochloridone |
ISO |
H |
S |
O |
4 000 |
||
Fluroxypyre |
N(B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Fluthiacet |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Flutolanil |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
tau-fluvalinate |
ISO |
I |
PY |
huile |
O |
+3 000 |
Irritant pour la peau et les yeux |
Folpet |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
HSG 72 |
|
Fosamine |
ISO |
H |
S |
O |
2 400 |
||
Fosétyle |
N(B) |
F |
S |
O |
5 800 |
||
Furmécyclox |
N(B) |
FST |
S |
O |
3 780 |
||
Glyphosate |
ISO |
H |
S |
O |
4 230 |
EHC 159; DS 91 |
|
Glyphosine |
ISO |
H |
S |
O |
3 920 |
||
Hexaconazole |
N(B) |
F |
S |
O |
2 180 |
||
Hexaflumuron |
ISO |
I |
S |
O |
+5 000 |
||
Hexythiazox |
N(B) |
AC |
S |
O |
+5 000 |
||
Hydrazide maléique |
ISO |
PGR |
S |
O |
6 950 |
||
Hydroprène |
N(A) |
IGR |
L |
O |
+10 000 |
||
Hydroxyisoxazole |
N(J) |
Voir hymexazol |
|||||
Hymexazol |
N(B) |
FST |
S |
O |
3 900 |
||
Imazaméthabenz-méthyle |
(ISO) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Imazapyre |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
Irritant pour les yeux |
|
Imazaquine |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Imazéthapyre |
N(B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Imibenconazole |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Inabenfide |
ISO |
PGR |
S |
O |
+10 000 |
||
Iodofenphos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
2 100 |
DS 43 |
Iprodione |
ISO |
F |
S |
O |
3 500 |
||
Isocinchomérate de dipropyle |
C |
RP (mouches) |
L |
O |
5 230 |
||
Isopropaline |
ISO |
H |
L |
O |
+5 000 |
||
Isoxabène |
N(B) |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Karbutilate |
ISO |
H |
S |
O |
3 000 |
||
Kasugamycine |
N(J) |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Kinoprène |
ISO |
IGR |
S |
O |
4 900 |
||
Lénacil |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Linuron |
ISO |
H |
S |
O |
4 000 |
||
Mancozèbe |
ISO |
F |
TC |
S |
O |
+8 000 |
Irritant pour la peau lors d’expositions multiples; DS 94 |
Manèbe |
ISO |
F |
TC |
S |
O |
6 750 |
Irritant pour la peau lors d’expositions multiples; DS 94 |
Méfénacet |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Mépanipyrime |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Mépronil |
N(J) |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Métaborate de sodium |
C |
Voir borax |
|||||
Métamitrone |
ISO |
H |
S |
O |
3 343 |
||
Métazachlore |
ISO |
H |
S |
O |
2 150 |
||
Méthabenzothiazuron |
ISO |
H |
S |
O |
+2 500 |
||
Méthoprène |
ISO |
IGR |
L |
O |
+10 000 |
DS 47 |
|
Méthoprotryne |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Méthoxychlore |
ISO |
I |
OC |
S |
O |
6 000 |
DS 28 |
Méthoxyphénone |
N(J) |
H |
S |
O |
+4 000 |
||
Méthyldymrone |
N(J) |
H |
S |
O |
3 948 |
||
Métiram |
N(J) |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Métobromuron |
ISO |
H |
S |
O |
2 500 |
||
Métosulame |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Métoxuron |
ISO |
H |
S |
O |
+3 200 |
||
Métribuzine |
ISO |
H |
T |
S |
O |
2 200 |
|
Metsulfovax |
ISO |
F |
S |
O |
3 929 |
||
Metsulfurone |
N(A,B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Monalide |
ISO |
H |
S |
O |
+4 000 |
||
Monolinuron |
ISO |
H |
S |
O |
2 250 |
||
Monuron |
ISO |
H |
S |
O |
3 600 |
||
Monuron-TCA |
N(A) |
H |
S |
O |
3 700 |
||
Naphtalène |
C |
F |
S |
O |
2 200 |
||
2-(1-Naphtyl)acétamide |
ISO |
PGR |
S |
O |
6 400 |
||
Napropamide |
ISO |
H |
S |
O |
5 000 |
||
Naptalame |
ISO |
PGR |
S |
O |
8 200 |
||
Néburon |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Niclosamide |
ISO |
M |
S |
O |
5 000 |
DS 63 |
|
Nicosulfuron |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
Irritant pour les yeux |
|
Nitralin |
ISO |
H |
S |
O |
+2 000 |
||
Nitrothal-isopropyl |
ISO |
F |
S |
O |
6 400 |
||
Norflurazone |
ISO |
H |
S |
O |
+8 000 |
||
Octaborate disodique |
Voir borax |
||||||
(Octylthio)éthanol |
C |
Voir sulfure de 2-hydroxyéthyloctyle |
|||||
Ofurace |
ISO |
F |
S |
O |
2 600 |
||
Oryzalin |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Oxabétrinil |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Oxadiazon |
ISO |
H |
S |
O |
+8 000 |
||
Oxine cuivre ou Oxine-Cu |
ISO |
F |
S |
O |
10 000 |
||
Oxycarboxine |
ISO |
F |
S |
O |
2 000 |
||
Oxyfluorfène |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Penconazole |
N(B) |
F |
S |
O |
2 120 |
||
Pencycurone |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Pentanochlore |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Phénisobromolate |
N(J) |
Voir bromopropylate |
|||||
Phénisopham |
ISO |
H |
S |
O |
+4 000 |
||
Phenmédiphame |
ISO |
H |
S |
O |
+8 000 |
||
Phénothrine |
ISO |
I |
PY |
L |
O |
+5 000 |
DS 85; EHC 96; HSG 32 |
Phényl-2-phénol |
ISO |
F |
S |
O |
2 480 |
||
Phosdiphène |
N(J) |
F |
L |
O |
6 200 |
||
Phtalate de diméthyle |
C |
RP (insectes) |
L |
O |
8 200 |
||
Phtalide |
N(J) |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Piclorame |
ISO |
H |
S |
O |
8 200 |
||
Prétilachlore |
ISO |
H |
L |
O |
6 100 |
||
Primisulfuron |
ISO |
H |
S |
O |
+5 050 |
||
Probénazole |
N(J) |
F |
S |
O |
2 030 |
||
Procymidone |
ISO |
F |
S |
O |
6 800 |
||
Prodiamine |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Profluraline |
ISO |
H |
S |
O |
c10 000 |
||
Proglinazine |
ISO |
H |
S |
O |
+8 000 |
||
Prométone |
ISO |
H |
T |
S |
O |
2 980 |
|
Prométryne |
ISO |
H |
T |
S |
O |
3 150 |
|
Pronamide |
N(A) |
Voir propyzamide |
|||||
Propamocarbe |
ISO |
F |
S |
O |
8 600 |
||
Propaquizafop |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Propazine |
ISO |
H |
T |
S |
O |
+5 000 |
|
Prophame |
ISO |
H |
S |
O |
5 000 |
||
Propinèbe |
ISO |
H |
TC |
S |
O |
8 500 |
|
Propyzamide |
ISO |
H |
S |
O |
5 620 |
||
Pyracarbolide |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Pyrazolynate |
ISO |
H |
S |
O |
9 550 |
||
Pyrazone |
N(A) |
Voir chloridazone |
|||||
Pyrazosulfuron |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Pyriméthanil |
ISO |
F |
S |
O |
4 150 |
||
Pyriminobac |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Pyriproxyfène |
N(B) |
I |
S |
O |
+5 000 |
||
Quinclorac |
ISO |
H |
S |
O |
2 680 |
||
Quinmérac |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Quinométhinoate |
N(B) |
Voir chinométhionate |
|||||
Quinonamide |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Quintozène |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
EHC 41 |
|
Rimsulfuron |
C |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Secbuméton |
ISO |
H |
T |
S |
O |
2 680 |
|
Siduron |
ISO |
H |
S |
O |
+7 500 |
||
Simazine |
ISO |
H |
T |
S |
O |
+5 000 |
|
Solane |
N(A) |
Voir pentanochlore |
|||||
Soufre |
ISO |
F,I |
S |
O |
+3 000 |
Irritant pour la peau et les muqueuses. |
|
Stirofos |
N(A) |
Voir tétrachlorvinphos |
|||||
Sulfamate d’ammonium |
ISO |
H |
S |
O |
3 900 |
||
Sulfométurone |
N(B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Sulfure de 2-hydroxyéthyloctyle |
C |
RP (insectes) |
L |
O |
8 530 |
||
TCA (acide trichloroacétique) |
ISO |
H |
S |
O |
3 200 |
Irritant pour la peau et les yeux; voir trichloroacétate de sodium |
|
Tébuconazole |
ISO |
F |
S |
O |
4 000 |
||
Tébutam |
ISO |
H |
huile |
O |
6 210 |
||
Tecnazène |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
EHC 42; HSG 12 |
|
Tédion |
N(U) |
Voir tétradifon |
|||||
Téflubenzurone |
N(B) |
I |
S |
O |
+5 000 |
||
Téméphos |
ISO |
I |
OP |
L |
O |
8 600 |
DS 8 |
Terbacil |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Terbuthylazine |
ISO |
H |
T |
S |
O |
2 160 |
|
Terbutryne |
ISO |
H |
T |
S |
O |
2 400 |
|
Tétrachlorvinphos |
ISO |
I |
OP |
S |
O |
4 000 |
|
Tétradifon |
ISO |
AC |
S |
O |
+10 000 |
EHC 67; HSG 11 |
|
Tétraméthrine |
ISO |
O |
PY |
S |
O |
+5 000 |
EHC 98; HSG 31 |
Tétrasul |
ISO |
AC |
S |
O |
6 810 |
||
Thiabendazole |
ISO |
F |
S |
O |
3 330 |
||
Thidiazuron |
ISO |
PGR |
S |
O |
+4 000 |
||
Thifensulfurone |
N(B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Thiophanate |
ISO |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Thiophanate-méthyle |
ISO |
F |
S |
O |
+6 000 |
||
Tiocarbazil |
ISO |
H |
TC |
L |
O |
10 000 |
|
Tolclofos-méthyle |
ISO |
F-S |
S |
O |
c5 000 |
||
Tolyfluanide |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Transfluthrine |
ISO |
I |
PY |
S |
O |
+5 000 |
|
Triasulfurone |
ISO |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Tribénuron |
N(B) |
H |
S |
O |
+5 000 |
||
Trichlamide |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
||
Trichloroacétate de sodium |
Les données présentées se rapportent à l’acide trichloroacétique sodique. |
||||||
Triétazine |
ISO |
H |
T |
S |
O |
2 830 |
|
Triflumurone |
ISO |
PGR |
S |
O |
+5 000 |
||
Trifluraline |
ISO |
H |
S |
O |
+10 000 |
||
Triforine |
ISO |
F |
S |
O |
+6 000 |
||
Triticonazole |
N(B) |
F |
triazole |
S |
O |
+2 000 |
|
Validamycine |
N(J) |
F |
S |
O |
+10 000 |
||
Vinclozoline |
ISO |
F |
S |
O |
10 000 |
||
Zinèbe |
ISO |
F |
S |
O |
+5 000 |
DS 94 |
Source: OMS, 1996.
Allyxycarbe |
Dicyandiamide de méthylmercure |
Méthacarbate |
Source: OMS, 1996.
Acrylonitrile (EHC 28; HSG 1) |
Epoxyéthane (oxyde d’éthylène) (EHC 55; HSG 16) |
Note: la classification de l’OMS ne spécifie aucun critère de concentrations atmosphériques qui pourrait servir à la classification. La plupart de ces substances étant très dangereuses, les autorités nationales
de nombreux pays ont adopté des limites d’exposition recommandées pour l’exposition professionnelle.
Source: OMS, 1996.
Les entrées et les abréviations utilisées dans les différents tableaux sont explicitées ci-après sous le titre correspondant à la colonne concernée.
La première colonne des tableaux regroupe les appellations homologuées des substances actives. En raison de leur grand nombre, les dénominations commerciales nont pas été retenues.
Voici les abréviations utilisées:
Dans la plupart des cas, un seul usage est indiqué de façon à faciliter lidentification, ce qui nexclut pas dautres utilisations. Les abréviations employées sont:
Cette colonne contient un nombre limité de catégories de produits chimiques. La plupart de ces catégories revêtent une certaine importance dans la mesure où elles peuvent avoir un antidote commun ou en cas de risque de confusion dans la nomenclature avec dautres types de produits chimiques. Ainsi, les thiocarbamates ne sont pas des inhibiteurs de la cholinestérase et nont pas les mêmes effets que les carbamates. Les abréviations utilisées sont les suivantes:
Cette classification chimique est mentionnée uniquement par souci de commodité; elle ne constitue pas une recommandation de lOMS sur la façon de classer les pesticides. De plus, il est bien entendu que certains pesticides peuvent appartenir à plusieurs catégories.
La catégorie du produit chimique nest pas indiquée lorsque lappellation de celui-ci le suggère clairement.
Il ne concerne que le produit manufacturé. Les abréviations utilisées sont:
Dans quelques cas, bien que le produit manufacturé soit une matière solide, il peut arriver quil convienne de classer des formulations liquides très concentrées dans une catégorie de produits plus dangereux. Dans la plupart des cas, les huiles ont été classées comme liquides, sauf si elles sont très visqueuses aux températures ordinaires.
Les valeurs utilisées sont celles obtenues par voie orale, sauf si les valeurs correspondant à la voie dermique placent la substance dans une catégorie de produit dangereux ou si les valeurs obtenues par voie dermique sont nettement inférieures à celles de la voie orale, bien que correspondant à la même catégorie. Les abréviations utilisées sont:
La DL50 est une estimation statistique du nombre de mg de substance toxique par kg de poids corporel nécessaire pour tuer 50% dune population importante danimaux de laboratoire; sauf indication contraire, lanimal utilisé est le rat. Une seule valeur est indiquée: un «c» devant la valeur indique que ce taux sinscrit dans une plage plus étendue que la plage habituelle adoptée pour la classification; un «+» devant la valeur indique que le nombre de morts pour la dose indiquée est inférieur à 50% de la population testée.
Les données de toxicité pour les pyréthroïdes varient considérablement en fonction du rapport des isomères, du véhicule utilisé pour ladministration par voie orale et des conditions délevage des animaux de laboratoire. Cette variabilité est reflétée par le préfixe «c». La DL50 unique retenue désormais pour la classification est fondée sur une administration dans lhuile de maïs; elle est bien inférieure à celle qui est obtenue lors dune administration dans des solutions aqueuses. Ce choix entraîne des changements considérables dans la classification de certains produits et souligne également la nécessité dune classification par formulation pour que létiquetage reflète le risque réel.
Les chiffres de cette colonne ne sont pas des valeurs médianes: ils comportent au contraire une marge de sécurité dans la mesure où cest la limite de confiance inférieure qui a été retenue dans la plupart des cas. En cas de différences en fonction du sexe dans les valeurs de DL50, cest la valeur obtenue pour le sexe le plus sensible qui est utilisée. Certains pesticides ont donné lieu à quelques ajustements de classification dont lexplication est fournie. Tout cas limite a été rangé dans une catégorie de produits plus dangereux ou moins dangereux après prise en compte de sa toxicité et de lexpérience acquise au cours de ses applications.
Le tableau 62.5 regroupe un certain nombre de pesticides considérés comme ne présentant vraisemblablement pas de risque dans des conditions normales dutilisation. La classification de lOMS est ouverte, mais il est clair quil doit y avoir un point limite à partir duquel le danger lié à lemploi de ces substances, sous réserve que les précautions nécessaires soient prises, est tellement faible quil peut être négligé. Pour établir ce tableau, il a été admis que cette limite est une DL50 orale de 2 000 mg/kg pour les matières solides et de 3 000 mg/kg pour les liquides. Il convient cependant de ne pas oublier que, dans des formulations de ces produits manufacturés, les solvants ou les véhicules sont susceptibles de présenter un risque supérieur au pesticide proprement dit et quil peut donc savérer nécessaire de classer la formulation en cause dans lune des catégories correspondant à un risque plus élevé.
Les pesticides biologiques ne sont pas répertoriés dans la classification de lOMS, car les méthodes utilisées pour tester linnocuité des agents biologiques vivants ne sont pas appropriées aux procédures de classification appliquées aux composés chimiques.
Lorsque la classification dun produit manufacturé a été révisée, la raison en est indiquée dans cette colonne. On y trouve la mention des principales propriétés irritantes; celles-ci ninfluent pas sur la classification. Cest là aussi quest mentionné un éventuel renvoi à une appellation de produit manufacturé figurant ailleurs dans le même tableau. Des abréviations sont utilisées pour indiquer quune fiche de données de sécurité (FDS) OMS/FAO ou une publication du Programme international sur la sécurité des substances chimiques (PISSC) de la série des Environmental Health Criteria (EHC ) ou Health and Safety Guide (HSG ) contient des informations complémentaires sur le produit; ces abréviations sont suivies du numéro de lédition concernée.